Scientiphage

Le journal francophone d’information scientifique de la faculté des sciences

 

Numéro 5 volume 1

 

Le vendredi 19 mars 1999


GRAND ÉVÉNEMENT POUR LES ASTRONOMES

Par Marie-France Rollin

 

     Le 1er mars dernier était un grand jour pour les astronomes: le premier télescope d'une série de quatre fut inauguré à l'observatoire de Cerro Paranal, dans la nord du Chili. Lorsque terminé, ce réseau de télescope sera l'un des plus puissants au monde. Le miroir de ce premier télescope européen de la série aborde un miroir de 8 mètres de diamètre, grandeur pesque record.

 

     Les images de ce télescope seront combinées à celles des trois autres de la série, laquelle devrait être terminée en 2004. La précision des images des objets observés atteindra l'échelle du dix-millionième de millimètre (10nm). Pour l'instant, les planètes qui sont observables pour nous sont plusieurs fois plus massives que Jupiter (pour des planètes hors du système solaire, bien entendu). Avec les télescopes de l'observatoire de Paranal, nous pourrons réduire la masse des planètes observés à environ dix fois celle de la Terre, ce qui est petit. De plus, il nous sera possible de scruter le centre de notre galaxie, que certains soupçonnent d'être occupé par un trou noir géant.

 

Orages magnétiques solaires

Par Claude Pilon

 

Dans les 18 prochains mois, on ne sait pas exactement quand, le soleil atteindra le maximum de son cycle de taches solaires de 11 ans.  C’est dans son maximum que des éruptions solaires, des éjections de masses coronales, plus violentes et plus fréquentes surgiront. Normalement, on peut mesurer environ une éruption par semaine tandis que dans son maximum le soleil peut en produire de 2 à 3 par jours.  Les éruptions de moindre intensité n’affectent que très peu la Terre.  Par contre, les grandes éruptions, qui sont plus rares et qui se manifestent surtout lors de la fin d’un cycle solaire, provoquent une augmentation d’un facteur d’environ 1000 le flux de rayons UV et de rayons X, accélèrent des particules et éjectent de la matière, ou si l’on veut plasma.  Ce sont elles qui provoquent des orages géomagnétiques et qui déclenchent les aurores polaires les plus intenses.

 

Pendant un maximum solaire en 1989, une éruption solaire était survenue 4 jours avant la panne électrique à travers tout le Québec. Ce qui était arrivé : un champ magnétique causé par une bulle de plasma solaire (ions sous forme d’électrons libres, protons et neutrons) avait atteint la Terre ce matin et induit des charges à travers tout conducteur dans sa portée, ici c’était des lignes électriques. Cet effet est appelé un courant induit géomagnétiquement ou CIG. Les transformateurs utilisés pour les hauts voltages ne peuvent opérés que dans une différence de 5% à 10% d’une valeur nominale. Le CIG a induit des courants électriques d’une valeur supérieure à celle acceptée par le transformateur et réaction en chaîne s’est amorcée.  Au New Jersey aussi, ils ont eu de graves problèmes avec un transformateur qui s’est endommagé au-delà des possibilités de réparation avec des millions de dollars de coûts pour le remplacer.

 

Au mois de mai dernier, un satellite Galaxie IV est tombé en panne et avec lui 45 million de pagettes ont arrêté de fonctionner.  A ce même moment on a mesuré que le nombre d’électrons à haute énergie qui était pris dans la magnétosphère était beaucoup plus haut que la normale depuis près de deux semaines. C’était le résultats d’activité solaire plus haut que la normale.  Ce qui arrive normalement est que ces électrons, en provenance du plasma solaire, se logent dans des matériaux diélectriques et quand il y assez de charges, ils forment des arcs électriques qui font brûler les composantes électriques. 

 

Les astronomes estiment que les éruptions solaires devraient être semblable à celles de 1989, qui ont atteint a leur maximum 159 taches solaires.  Le 17 mars, le nombre de taches solaires était de 123 puis le 18, 131 taches. Nous verrons bien ce qui arrivera avec un réseau de télécommunication de plus en plus important.

 

Pour de plus amples informations :

www.newscientist.com/ns/19990227/fireinthes.html

 

www.spaceweather.com

 

 

 

DU FAUX SUCRE ORGANIQUE

par Marie-France Rollin

 

            La saccharine est l'un des plus anciens composés organiques de synthèse encore utilisés aujourd'hui. Elle fut créée afin d'étudier l'oxydation des composés organiques contenant à la fois de l'azote et du soufre. Son goût sucré fut découvert en 1879, alors qu'un chimiste décida d'y goûter (cette pratique bizarre était commune, à cette époque...). En effet, ce composé a un pouvoir sucrant 300 fois supérieur au vrai sucre. Dans les années 70, on a découvert qu'une forte dose de saccharine pouvait être reliée à des tumeurs cancéreuses de la vessie chez les rats. Quoique bien des gens se soient alarmés, la saccharine n'entraîne l'accélération de la division cellulaire qu'après une consommation excessive de ce pseudosucre.

 

Bibliographie: VOLLHARDT et SCHORE, Traité de chimie organique, 2e édition.

 

LA PETITE VITE

Par Marie-France Rollin

 

     Récemment, des chercheurs suédois et américains ont réussi à réduire la vitesse de photons à 17m/s, ce qui est 20 millions de fois moins vite que la vitesse de la lumière dans le vide. Pour ce, ils ont fait passer les photons à travers des atomes de sodium gazeux à très basse température.

 

SITES INTÉRESSANTS

Par Marie-France Rollin

 

     Un site très complet sur la planète Mars, qui parle aussi de l'origine de la vie. Son auteur, Philippe Labrot, 25 ans, est sérieux et très qualifié.

www.multimania.com/labrot/main.htm

 

     Un site très bien construit sur la chmie organique. C'est une liste de A à Z des réactions typiques. Par contre, je trouve la liste incomplète (aucun mot sur les réactions de substitutions nucléophiles  ou d'éliminations). L'auteure, qui est une jeune femme détenant un doctorat, n'a que 26 ans.

www.ifrance.com/cyberchem/

 

 

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