Vous vous dîtes: "Je l'ai déjà fait une fois, je le referai encore plus facilement une seconde fois!". Et bien, non: la seconde fois n'est pas plus aisée que la première, au contraire.
C'est pour cela qu'il faut tout prévoir, puis rajouter une journée "pour aléas".
Donc, Maman avait bien tout prévu: de la colle en rab pour le papier peint, des plastiques pour protéger les sanitaires, de la peinture pour la porte, des lames de rechange pour le cutter, etc...
Le samedi matin, l'empereur, sa femme, et le p'tit prince... Ah oui!... parce que Maxime n'était finalement pas allé à Lille avec Anne, mais c'est une autre histoire... Donc, le samedi matin, je fabrique un nouveau cache pour le devant de la baignoire: très classe, très réussi, vous verrez ça à l'occasion. Ce travail a un peu débordé sur l'après-midi, mais pas trop.
Ensuite, on a attaqué la préparation des trous pour tous les accessoires, afin de ne pas avoir à percer le papier après sa pose. Et puis, c'est mieux de faire du bruit de perceuse le samedi après-midi que le dimanche matin (surtout de Pâques!). Là, on a commencé à prendre un peu plus de temps que prévu, parce qu'on n'a pas pu réutiliser autant de trous précédents qu'on l'espérait, mais ça allait encore: après tout, il nous restait tout le dimanche pour poser le papier (2 heures au maximum) et visser tous les accessoires.
Comme il restait un peu de temps, Maman a voulu reprendre la peinture de la porte car le pinceau avait laissé des traces. La solution était simple: utiliser un rouleau. Donc, Maman verse la peinture dans le bac idoine, sort le rouleau... et commence à hurler parce que ce p... de rouleau est plus large que le bac soi-disant idoine. La solution commence à être moins simple, mais reste maîtrisable: il suffit d'enduire le rouleau avec un pinceau! La porte se retrouve recouverte de peinture: il n'y a plus qu'à laisser sécher. Oui, mais une fois sèche, on voit qu'il en manque au milieu, et donc il faut recommencer, mais avec une autre p... de peinture parce que celle-ci ne couvre vraiment pas!
Le dimanche matin, Maman est allée chercher une peinture de meilleure qualité: Mr Bricolage était ouvert le matin de Pâques. Pendant ce temps, je préparai la saignée dans le plâtre pour déplacer le fil électrique de l'applique murale (j'avais oublié qu'il fallait faire ça!). Lorsque Maman est revenue, elle a pu constater qu'il y a des "blancs cassés" plus blancs, et d'autres plus cassés! Là, vraiment, ça n'était pas du tout la même couleur, et Maman était assez colère. Finalement cette p... de porte restera comme ça, de toute façon il y aura une affiche dessus, et puis m...!
On n'a donc commencé le papier peint qu'à 11h30 au lieu de 9h! Je passe sur la nouvelle technologie du papier peint en intissé avec colle posée sur le mur ("Oui, mais j'en mets combien? On n'en aura jamais assez pour tout faire!", et toutes ces choses...), et mise à longueur directement sur le mur avec un cutter dont les lames s'usent à toute vitesse sur le plâtre. On s'en est à peu près sortis dans la journée de dimanche... sauf le coup de la colonne des WC.
Cette colonne est recouverte de plâtre, ce qui en fait une sorte de quart de cylindre posé dans le coin de la pièce. A priori, c'est facile, il suffit de coller le papier dessus en tournant. C'est vraisemblablement ce que j'avais fait la première fois. Mais comment? En fait, ce "cylindre" est tellement irrégulier que si le papier est bien posé en bas, il y a plein de plis en haut, et réciproquement. En termes mathématiques, nous dirons que ce n'est pas un surface développable et qu'il est donc impossible d'y fixer une surface plane même tordue.
Prenant le problème à bras le corps, ainsi qu'une éponge et un pinceau, Maman décide de nettoyer toute la colle de la colonne, et de peindre cette dernière en blanc (pas cassé, juste blanc, normal, comme le plafond). Le papier s'arrêtera à droite et à gauche. Aussitôt dit, aussitôt fait, et après on va dîner (Max a faim).
Drame: avant de se coucher, Maman constate que la peinture n'a pas tenu sur la colonne insuffisamment nettoyée... Que fera-t-on? Repeindre? Mais la deuxième couche ne sera jamais sèche avant lundi soir... Remettre quand même du papier? Mais comment l'ajuster? A la fin, c'est ce 2ème scénario qui est retenu: je me débrouillerai le lendemain.
Le lundi matin, je me suis débrouillé! Comment? Vous verrez bien... ou plutôt, vous ne verrez rien, tellement c'est bien fait.
Pour finir, restait à poser le nouveau lavabo et adapter la tige de commande de la bonde qui était mal conçue, mais ça n'a pas été le plus difficile.
On était tellement dans les temps (aléas compris!) que Maman a pu nous préparer un excellent dîner à partager avec Jacques Bisson et après le Ti'Punch hebdomadaire.
Ouf!...
