Du côté des échanges, les plus remarquables sont certainement ceux qui ont touché la valeur Agma. Vendredi 5 mars, 30% du premier cabinet de courtage en assurance a changé de mains. C'est Hafid Elalamy, directeur du Pôle Assurances de Ona, qui a cédé 120 100 actions en gré à gré à Financière Diwan (FD), l'autre actionnaire de référence de Agma, au cours de 1050 DH, soit un volume total de plus de 126 M DH. FD, la holding regroupant les intérêts de Ona dans l'assurance et la banque, a également annoncé qu'elle détenait désormais 100% du cabinet Lahlou-Tazi (voir aussi numéro 1). La valeur Agma a été l'objet d'un autre échange sur le marché de blocs : 56 366 actions au même cours (soit 59,2 M DH) ont été cédées par le groupe Bengelloun à Ona (voir aussi le numéro 0, le numéro 1 et le numéro 3).

Pendant la semaine, les sociétés financières en général ont fait le gros des transactions. Ainsi, les deux premiers jours de la semaine, 33 850 actions Crédor, organisme de crédit à la consommation récemment privatisé, ont transité sur le marché de blocs à des cours variant entre 970 et 984 DH, pour un volume total de 33 M DH. Le vendeur serait Morgan Stanley qui voudrait limiter sa participation dans Crédor à 0,93%. Toutefois, ce repositionnement ne devrait pas affecter le cours de la valeur, ont indiqué les analystes.
Sur le marché de blocs toujours, les échanges sur la valeur Société Nationale d'Investissement (SNI) ont atteint les quatre premiers jours de la semaine 63,5 M DH et une baisse hebdomadaire de 6,45%. Ona a connu des échanges d'une valeur de 41,3 M DH sur la même période entraînant une baisse hebdomadaire de 7,32%.
Enfin, vendredi, BMCE-Bank, filiale du groupe Bengelloun, a connu un contrat en gré à gré de 117 986 actions au cours de 670 DH, soit une valeur totale de 79,1 M DH, tandis que le marché central enregistrait des transactions totalisant la somme impressionnante de 160 M DH sur la même valeur. Jeudi, BMCE-Bank avait connu la circulation de 26 700 actions, soit 17,9 M DH. La valeur termine la semaine avec une baisse de 10,43%.

Le principe de cette technologie repose sur la reconnaissance vocale. Mais comme les logiciels offrant cette possibilité sont inefficaces ou nécessitent des machines surpuissantes pour fonctionner, ce seront les serveurs web, et non les ordinateurs personnels, qui accueilleront les logiciels nécessaires à la reconnaissance et à la synthèse de la parole. Les téléphones seront transformés alors en navigateurs web commandés par la voix. L'idée n'est certes pas récente, puisque les services vocaux (AudioTel etc.) utilisent ce concept depuis longtemps, mais la nouveauté est l'interactivité offerte par le HTML (HyperText Markup Language) notamment, qui est à la base des pages que contient le Web.

Le VXML est jusqu'à présent le projet le plus séduisant parmi ceux qui sont réalisables. Ces dernières années, avec l'explosion du Web, les éditeurs de logiciels et les équipementiers électroniques travaillent d'arrache-pied pour imposer leur conception d'un Web universel et pratique. Sun a lancé la danse avec Java, ce langage à tout faire qui n'a pas encore tenu ses promesses et qui laissait imaginer l'accès aux sites web en utilisant son téléphone portable d'abord, puis son organiseur et sa calculette (plus tard viendraient les lunettes de soleil à réalité augmentée :)). Microsoft, le premier détracteur, a riposté aux consoles Java qui se connectent au téléviseur (WebTV) avec une technologie semblable, se basant sur un terminal dépouillé (sans disque dur ni logiciels) et des serveurs regroupant tous les outils de travail et surtout toutes les informations. Ces concepts prometteurs se heurtent toutefois à la faiblesse générale du débit offert par les lignes téléphoniques classiques et les ondes radio des GSM, ou à l'inadéquation des écrans de téléviseur à la consultation des pages web. Le VXML vient par contre sur un terrain éprouvé, la transmission de... la voix, ni plus ni moins, par téléphone, qui de toute façon est conçu pour ça !

Reste à parfaire les technologies de reconnaissance vocale, tâche à laquelle s'attellent les trois géants, mais aussi treize autres sociétés, dont IBM. Jusqu'à présent, les techniques actuelles se basent sur des algorithmes lents et présentant un taux d'erreur non négligeable. A défaut de nouveaux algorithmes, c'est la puissance des microprocesseurs et des architectures des serveurs web qu'il faudra (encore) augmenter.

Par ailleurs, Red Hat Software, société fournissant la distribution de Linux la plus populaire, a annoncé mardi qu'elle allait céder des parts minoritaires de son capital de façon égale entre les Américains Oracle, Compaq, IBM et Novell. Bien que Linux soit un OS libre et disponible gratuitement sur Internet, Red Hat exploite financièrement sa "distribution" du système, basée sur le KDE, et vend aussi son support technique. Cette annonce a lieu alors que Linus Torvalds, fondateur de Linux (voir aussi numéro 2), a rappelé au LinuxWorld le principe de base de "son" OS : c'est un système d'exploitation totalement gratuit, léger, efficace et sans fioritures qui sera à la base d'une "domination mondiale toute proche".

Mercredi, c'est au tour de son système pour serveurs de montrer la faille. Microsoft a ainsi confirmé que Windows NT pourrait permettre l'accès à des informations sensibles, normalement protégées, dans les fichiers de l'administrateur du réseau. Le problème aurait pour origine une faille dans le programme de l'écran de veille, qui permettrait ainsi à des logiciels spécifiques d'outrepasser l'interdiction d'accès aux fichiers protégés.

Dès mercredi, les cours de SG et Paribas ont clôturé en hausse de respectivement 13,3% et 18%, alors que depuis le 1e février, date de l'annonce de leur fusion, les deux valeurs ont subit des corrections sévères que même le lancement effectif de l'opération le 12 février n'a pas réussi à faire oublier. Même si l'OPE, jugée inamicale, de la BNP échoue, elle aura au moins réussi à soutenir les échanges sur SG et Paribas, qui doivent prendre fin le 19 mars. Pour sa part, l'action BNP a gagné jeudi 7,23% contre toutes les prévisions.

Cependant SG compte revaloriser son offre sur Paribas afin de décourager celle de la BNP. Les spécialistes parlent même d'une contre offre que pourrait lancer une banque "amie". Sont pressenties des banques européennes qui en ont les moyens, comme ABN Amro, Dresdner Bank et Deutsche Bank.

Toutefois, Michel Pebereau a annoncé mercredi qu'au cas où la double OPE aboutirait, les enseignes des trois établissements seraient conservées. De plus, le capital du nouvel géant se répartirait de façon équilibrée : 33% pour les actionnaires de la BNP, 33,1% pour ceux de SG et 33,9% pour ceux de Paribas. SBP, le nouveau groupe, se hisserait à la première place européenne avec un total de bilan de 1000 Mrd euros (10 500 Mrd DH !!) et la troisième place mondiale derrière Lloyds-TSB et HSBC avec une capitalisation de 320 Mrd FF (524 Mrd DH). Le patron de la BNP a en outre ajouté que sa décision "n'est pas un projet de prise de contrôle", mais "d'association" pour créer un leader mondial. D'ailleurs, le géant de l'assurance AXA, qui détient à la fois 6% de la BNP et 7,52% de Paribas, a donné son feu vert à l'opération.

Mais le "clou" du site web est certainement le forum de discussion Ouaha qui est le lieu de rencontre des "Marocains et amis du Maroc à travers le monde". Il fonctionne sur la base d'une liste de diffusion (mailing list) et les messages reçus par le forum sont redistribués sur tous les E-mails enregistrés. Vous recevrez notamment l'actualité du Maroc en continu présentée par Anne-Marie Oualit et les débats ne manquent pas ; vous serez de toute façon surpris par la rapidité de réaction chez la plupart des participants... Une centaine de personnes y est déjà inscrite et je l'ai été moi-même la semaine dernière ; alors, si vous pensez faire avoir le profil pour participer à Ouaha (et je crois que vous l'avez si vous recevez cette lettre :-)), n'hésitez pas, inscrivez-vous ! Pour de plus amples informations, allez sur la page d'accueil du forum.

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Cette page a été mise à jour pour la dernière fois samedi 27 mars 1999 à 10:15 GMT