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A l'origine, le Cabaret Voltaire était le nom d'un café dadaïste du début du 20ème siècle, très actif dans l'art d'avant-garde. Il est dès lors possible de saisir toute la volonté novatrice, à laquelle aspire le groupe. Le Cabaret Voltaire est donc né au début des années 70, dans les environs de Sheffield, en Angleterre.

Trois personnalités y font figure; Chris Watson, Stephen Mallinder et Richard H. Kirk. Trois jeunes animés par un même désir; créer une nouvelle musique, une nouvelle sonorité; composer selon d'autres schémas de structure. Les débuts sont synonyme de recherches; des tape-loops, des guitares distordues, des balbutiements électroniques,... La période qui s'étend jusqu'en 1978 est surtout expérimentale; de l'ambiant avant-la-date aux portes de l'abstraction.
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En 1978, Cabaret Voltaire signe chez "Rough Trade". La période est féconde, et le groupe devient de plus en plus obsédé par le rythme. C'est à cette même époque que le batteur Chris Watson quitte le groupe. En 81, CB sort "Red Mecca", puis 3 ans plus tard "Micro-phonies". Cabaret Voltaire fait des émules. Son style évolue entre électro-pop, musique d'avant-garde, et inspirations punks. Cabaret Voltaire devient une référence dans le monde de l'art. Le groupe confie l'artwork de ses pochettes à des graphistes comme Neville Brody, alors créateur du magazine THE FACE.
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Cabaret Voltaire se joue de ses multiples accents pops, en détruisant toutes les idéologies du rock et de la pop-music. Les morceaux deviennent des organisations maniérées de samples et de beat primaire. Et à la fin des années 80, le groupe prend alors l'allure d'un projet expériemental, Richard H. Kirk et Mallinder multipliant les traveaux personnels. On entre dans l'ère du digital. Cabaret Voltaire sort son très binaire "Body and Soul" en 1991. Leur musique est celle qu'on joue dans les bars d'avant-garde londoniens, et le groupe est devenu une référence dans la musique électronique.
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La musique du Cabaret Voltaire est étrange; éclectique et pourtant extrêmement singulière. Primaire, voire même superficielle; des beats maniérés jusqu'à la monotonie, des samples parfois volontairement ridicules. C'est presque de la musique pour Atari; une symphonie à coups de bip-bip, kruit-kruit, et de tit-tit,... Etrange, basique, primaire, binaire, préhistorique, pourtant, il y a autre chose. Une angoisse sourde, une paranoïa cachée. On croit entendre le crissement d'un fax, le tik d'une machine à écrire, les rotatives des médias; un monde électro-mécanique où l'homme n'est plus qu'une créature câblée. Et puis leur style est tellement vaste, que l'amateur de techno, de pop-dance, peut y trouver son compte. "Red Mecca" album mythique et bien représentatif. "Micro-phonies" album culte des milieux dance underground des années 80, designé par Neville Brody. "Body and Soul" électronique binaire à son paroxysme, si simple et pourtant tellement déroutant. Enfin l'excellent et plus abordable "the Conversation", entre ambiant dépressive et techno expériementale. A expérimenter.

Sam Furoncle et Cohen

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