FANZINE MODE D'EMPLOI

Après une période de gestation nécessairement écourtée pour des impératifs commerciaux, ce numéro a vu le jour difficilement au terme d'un accouchement douloureux. Les mères se portent bien et le bébé pèse 2F à sa naissance. Il faut remercier tous ceux qui assistèrent cet heureux évènement. Parmi eux, Mr le Proviseur, qui a la censure la plus clémente de la région, et le lycée Maréchal Soult, qui a la plus jolie photocopieuse de MAZAMET. Merci à eux, et surtout merci à vous, futurs fidèles lecteurs, qui je l'espère, ne fuiront pas devant notre humour comme le loup devant le Petit Chaperon Rouge, et liront chaque mois nos pages d'une oreille attentive et honnoreront la caisse de leur 2F.

Car ce n'est pas un formulaire AC404 alinéa B401 que vous avez entre vos mains (que j'espère vous aurez pris soin de laver), c'est un FANZINE ! Oui, oui, c'est bien le nom donné aux journaux marginaux à petits tirages.

Pourquoi DEBANDADE ?

Pourquoi DEBANDADE me direz-vous? Parce qu'en lisant ce journal, vous comprendrez le Pourquoi de la dégradation des moeurs, vous découvrirez nos valeurs actuelles qui mettent en déroute notre société, et qui bouleversent toutes les notions acquises sur l'humour depuis qu'Adam a croqué dans une pomme explosive. A l'inverse, notre humour n'a rien d'explosif, et c'est là, la révélation de ce journal, il n'est même pas comique et j'ajouterai même qu'il est nul! En le lisant, vous toucherez (enfin) le fond de l'abime, car vous constaterez (hélas) que nous sommes bien en dessous de tout. Mais, comme le disait, fort à propos, l'un de mes anciens camarades de collège, LEO.J.ZENOR, alors que nous étions encore sur les bancs de l'école: "On ne peut pas être plus nul que les autres qui sont plus mauvais que soi-même". Avait-il bien raison? Ce n'est pas à moi d'en juger, mais plutot à vous, en vous privant d'un café ou d'un coup de téléphone à votre maitresse, pour acheter DEBANDADE.

Car c'est un bon placement, une valeur sûre, une action refuge, contre la dévaluation d'un humour fatigué qui sévit depuis trop longtemp sur les marchés du rire.

D'ailleurs l'histoire est bien faite, elle retiendra surement plus DEBANDADE qu'Aldo Maccione, parce que comme le disait un autre de mes camarades de classe, lui aussi passé à la postérité:

"Les paroles s'envolent, les écrits restent".

DIEU fasse que ses paroles ne s'envolent pas avant que l'Histoire les aie entendues...

J.R.

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© Editions Glonglon

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