Les récits d'un chevalier errant...
Myrianne
Après quelques jours, la renommée de ces montagnes à être affreuses
et horrifiantes se fit sentir. Plus de vie, d'arbres, de faune... Que de la roche.
Après quelques jours dans ces conditions, sous une pluie qui m'avait suivi, je
cherchai refuge dans les nombreuses cavernes et grottes qui creusaient les montagnes.
Mais l'écho me renvoyait de plus en plus fort un chant merveilleux, magique. La
pluie cessa. Je le suivis du mieux que je pus. Un sentier se dessinait sous mes
pas. Le temps de me rendre compte qu'une odeur inhabituelle léchait mon nez que
je découvris en plein milieu de ces montagnes de terreur une forêt; oui, bel et
bien une forêt qui grandissait là, se nourrissant d'une rivière frayant son passage
du haut des neiges éternelles.
Une jeune femme m'attendait, les bras ouverts. " Viens preux
chevalier! " Mon instinct me criait de faire attention. Mais je me décidai et
y allai. Je ne fus pas déçu. Elle était la dryade Myrianne, reine de ce royaume
miniature. Je pus me reposer et reprendre des forces pour la deuxième partie
de mon voyage. Elle me fit part de son désir le plus cher: quitter ce monde
pour aller ailleurs. Mais elle ne voulait le faire seule. Elle pouvait m'accompagner,
si elle le désirait, lui dis-je. Myrianne était tellement heureuse qu'elle recommençât
à chanter d'une voix plus claire encore que la source de la montagne et plus
pure que le ciel sans nuage. Un présent que j'accueillis avec joie. Alors nous
partîmes ainsi. Par chance, rien de vraiment grave arriva. Elle était vraiment
jolie: ces cheveux court et blonds, et ses yeux verts comme la forêt, place
de sa naissance et sûrement de son dernier sommeil.
Tout en marchant pour briser la monotonie, je lui demandai que
faisait-elle dans ce boisé perdu. " Ahh preux chevalier... Tu dois connaître
ce qu'est l'Amour... " Son sourire était magnifique. " J'attends depuis des
années, des années, mon chevalier à moi. Pyrexia est son nom. Joli, non?? -elle
ria- mais je ne sais pas ce qui a pu lui arriver. Je désespère de plus en plus
de ne jamais le revoir..." À ces mots, je vis l'étincellement d'une armure à
quelques pas de nous. Elle était rouillée. Mais c'est bien grâce aux reflets
du soleil, car elle était imperceptible. Myrianne me regardait toujours, se
demandant ce que j'admirais de la sorte. Elle se retourna et reconnut l'homme
qui la revêtait. "Pyrexia!!! mon amour!" Elle fondit sur lui comme le vent dans
les voiles d'un navire. Elle lui détacha tout ce qui lui nuisait pour respirer
et bouger. Ça devait faire des jours qu'il était là. On aurait juré qu'il trempait
dans la mort à moitié. J'entendais murmurer Myrianne: " ...de la mandragore,
de la grompinelle, du bifruginole... " Elle les trouva tous dans les parages.
La dryade prit toutes ces plantes et les mouilla avec sa salive pour en extraire,
en les pressant, un liquide vert. Elle versa ce liquide et le reste des plantes
dans sa gourde de son eau de source. Elle lui fit boire de son élixir. L'effet
fut instantané. Elle lui tenait la tête de sa main droite; il ouvrit les yeux.
" Myrianne... " fut la seule chose que je pus entendre. Les larmes affluèrent
sur les joues de la gente Myrianne. Elle le serra fortement dans ses bras et
pleurait à en plus rêver. Elle l'avait enfin retrouvé.
Peu de temps après avoir quitté rapidement Myrianne et son prince
Pyrexia, je descendais le flanc des montagnes...
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