100 ans d'Action culturelle |
son historique, sa participation dans notre vie
La démocratie culturelle n'est pas une idée neuve. Elle a toujours fait partie intégrante des préoccupations du P. O. B. (Parti Ouvrier Belge), du P. S. B. (Parti Socialiste Belge) ensuite, du P. S. (Parti Socialiste). Pour s'en convaincre, il suffit de remonter le temps. Juste un siècle, de la section d'Art et d'Enseignement du P. O. B. à Présence et Action Culturelles ( P. A. C.). Quelques dates, en marge, sur un chemin devenu une route à suivre... |
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1891 |
Emile VANDERVELDE fonde la section d'Art et d'Enseignement du POB
dont le Centre d'Art sera un des foyers les plus intenses de la vie culturelle du pays.
Des personnes comme Jules DESTREE, Georges EECKHOUDT, Emile VERHAEREN en feront partie. |
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1893 |
Création des extensions Universitaires, de l'Institut industriel et
des Universités populaires. |
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1894 |
Si le mot Culture n'apparaît pas dans la Charte de Quaregnon, il
est pourtant sûr que le socialisme ne sera pas uniquement un mouvement de réformes
économiques mais aussi de transformations morales des hommes. D'où l'importance
accordée à l'éducation et la culture. |
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Février 1911 |
Emile VANDERVELDE crée la Centrale d'Education Ouvrière grâce au
concours d'un généreux mécène : Ernest SOLVAY. Outre le secrétariat administratif, un secrétaire général Henri DE MAN, deux secrétaires (Fr/Nds) et en 1913 un secrétariat section d'Art. Ce n'est que peu avant 1914 que les structures régionales et locales de la CEO se mettent en place. Les principales activités se concentrent sur la formation militante et la création d'une école du dimanche. A l'entrée de la Belgique dans le premier conflit mondial, la CEO avait ouvert 59 écoles pour 1899 étudiants. D'autres secteurs d'activités : un Office Central des bibliothèques et un Service Cinéma qui alimente les Maisons du Peuple. |
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1913 | |
Lors des grèves de 1913, une innovation dans la lutte : la CEO se
chargera de l'encadrement culturel des grévistes. |
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1920 | |
La période située entre les deux conflits mondiaux verra l'âge
d'or de la CEO. En 1920, le POB ratifie le statut et l'importance des cercles Régionaux et Locaux d'Education Ouvrière (CREO et CLEO). 1920, c'est aussi la journée des 8 heures. Davantage de temps libre, davantage de loisirs actifs. |
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17 octobre 1921 | |
Loi DESTREE sur les bibliothèques publiques. |
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1929 | |
Loi instituant un Conseil Supérieur de l'Education Populaire. |
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1936 | |
Semaine de 40 heures et congés payés. |
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1937 | |
Fin 1937, 396 locales de la CEO fonctionnaient de manière
régulière. |
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Après 1945 | |
La fin de la deuxième guerre coïncide avec le début du déclin de
la CEO. Principales causes : l'éclatement des composantes de la famille socialiste
(Syndicat, Mutualité,...) et la création de leurs propres organisations éducatives et
culturelles. La CEO ne sera plus l'instrument privilégié dans le domaine culturel du mouvement ouvrier. Autre cause : la création de l'Institut Emile VANDERVELDE (1946) qui lui ôtera une part de ses fonctions. |
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En 1969 | |
Le Bureau du PSB décide de lui changer sa dénomination. La CEO
devient Présence et Action Culturelles, comprenant le secteur " Centrale d'Education
Ounvrière ", " La Confédération des Jeunesses Socialistes ", "
l'Institut Socialiste des Cadres de Jeunesse ", " l'Office National des
Bibliothèques Socialistes ", la " Fédération Socialiste des Maisons des
jeunes ", la " Fédération Wallonne des Sociétés Socialistes Instrumentales
et Vocales de Belgique "... |
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Décembre 1970 | |
Révision constitutionnelle qui consacre l' "autonomie
culturelle " de nos trois Communautés linguistiques. Les matières culturelles sont énumérées dans l'article 59 " bis ". Instauration des Conseils Culturels. |
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Juillet 1971 | |
Une loi précise la notion de " matières culturelles ". |
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8 avril 1976 | |
Décret qui institue la reconnaissance des organisations volontaires
d'éducation permanente des adultes et détermine les critères des organisations reprises
sous la catégorie " Promotion Socio-Culturelle des travailleurs ". P. A. C. , enfin doté de structures, se trouve alors détaché de ses autres composantes, ne gardant que l'ONBBS (qui deviendra l'OBAL -Office des Bibliothècaires et des Amis de la Lecture) et un service Cinéma, la FSCC (devenu par la suite CIGMA et aujourd'hui disparu). |
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28 février 1978 | |
Décret relatif à la lecture publique. |
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Août 1980 | |
L'autonomie culturelle devient la communautarisation. Outre les compétences
définies en 1970-1971, les communautés - qui cessent d'être seulement culturelles -
héritent des matières dites personnalisables. Les Conseils Culturels sont remplacés par des Conseils de la Communauté. |
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19 novembre 1983 | |
A Morlanwelz, douze cents créateurs et animateurs culturels
débattent à la Convention de PAC. Approuvées par le Bureau du PS, les résolutions
paraîtront sous le titre " L'Eclosion des Possibles ". |
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Août 1988 | |
Nouvelle révision de la Constitution. A quelques exceptions près,
l'enseignement fait partie des matières communautaires. |
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1991 | |
Le PS charge Présence et Action Culturelles de mener, le 14
septembre, les " Assises Culturelles ". |
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Sources historiques : |
Le mouvement d'éducation ouvrière (1986).
Jean-Luc DEGEE. Dans la collection " Vie du mouvement ouvrier en Belgique ".
Editions " Vie Ouvrière ". Du P.O.B. au P.S.B. (1974). Edition PAC - Rose au poing. |