WELTER
THE ELDER LAND
1 - Intro : Van Kust Tot Heide 2 - Ingvian Pride 3 - Friesche Viking 4 - The Law Of The North / Uitgedroogd Bþed 5 - Infinite Fire Ablaza 6 - Bij De Sabelking 7 - Outro : Travel Over Land And Sea 8 - Mourning Soul |
CRITIQUE :
Mon premier commentaire dans cette critique ne sera pas sur l'album de Welter, mais sera plutôt sur quelque chose qui n'a pas vraiment de lien avec l'album. J'ai acheté cet album après avoir entendu un mp3 sur Internet ; une assez bonne pièce de raw black metal comme je l'aime. Mais voilà, il n'y a qu'une pièce de raw black metal sur cet album de 8 pièces ; ce qui me porte a dire à ceux qui tiennent des pages avec des échantillons qu'ils devraient peut-être mettre des échantillons significatifs des albums plutôt que la seule pièce bonne de l'album et ainsi vendre l'album au mauvais public... Bon, maintenant que les imbéciles qui ne savent pas tenir des pages d'échantillons ont été avisés de mon point de vue, passons au sujet de cet article : la critique de l'album "The Elder Land" de Welter. Premièrement, une petite présentation de Welter : il s'agit d'un one-man band néerlandais signé sur Berzerker Records en collaboration avec Darker Than Black Records. L'album est majoritairement du viking metal (un peu a la Isengard), à l'exception de deux pièces : une de raw black metal, et l'autre d'industriel black metal. Pour les pièces vikings, il y a de bons passages, mais la majorité du temps, c'est assez mauvais. Généralement, le vocal est assez normal, ressemblant un peu au vocal normal de Fenriz sur Isengard ou celui d'Adorned Brood ; parfois, le vocal est un peu plus grésillant, chevauchant entre le normal et le black, et d'autre fois (assez rarement), il s'agit d'un vocal black. La prestation vocale en soit n'est pas mauvaise, sans être très original, c'est sûrement le meilleur point de l'album... Il y a parfois utilisation de clavier, mais sans exagération (et c'est tant mieux, car il sonne un peu Fisher Price...) et les mélodies exécutées sur ce clavier son assez simple, mais pas mauvaise. Tant qu'au drum, alors la sa se gâte royalement. En plus de jouer des beats assez simples il les exécute mal (je n'ai rien contre les beats simples, parfois c'est ces beats qui accompagnent le mieux la musique, mais quand on n'est même pas capable de les jouer impeccablement, il y a un problème). On ressent aisément qu'il manque de désynchronisations dans ses membres, et de plus, lorsqu'il fait des beats plus rapide, ont dirait qu'il ne frappe plus sur les caisses, mais qu'il se contante de laisser y rebondir ses baguettes. Et finalement, vous l'aurez deviné, il n'est pas tight. Dans le black, ce n'est pas nécessaire que ce soit toujours tight, et en général ça passe assez bien quand même, mais en général, il n'y a que ça qui cloche, ici, on a à faire avec un mauvais drummeur qui aurait vraiment du faire appel a quelqu'un d'autre... La meilleure pièce viking est la 4ieme "The Law Of The North" bien que son intro est assez minable : il s'agit d'une copie (volontaire ou involontaire ?) d'une joyeuse chanson chantée dans les camps scout : "Les fourmis marchent une par une, hourra! hourra!" (ou si vous ne connaissez pas cette mémorable comptine, référez-vous au film Die Hard III, la chanson thème du film est aussi une copie de cette comptine).
Je vais maintenant y aller avec les points forts de cet album (ce qui sera assez court). Le meilleur moment est incontestablement la 5ieme pièce "Infinite Fire Ablaze" qui est une bonne pièce de raw black metal assez agressive, si l'album aurais été davantage dans cette veine, cette critique aurais été plus positive. Il faut aussi noter que la pochette est très belle : le dessus seulement par contre, car l'intérieur, c'est une toute autre histoire ; il y a à l'intérieur un collage de photo qui n'est pas sans me rappeler ceux des vieux groupes thrash et heavy des années '80 comme Slayer, sauf qu'au lieu d'y voir des photos du groupe avec de jolies dames aux poitrines opulentes ou encore en train de fumer une cigarette et boire une bonne bière, on y voit plutôt la brochette d'ami du "compositeur" et de joyeux dessins (et même une photo de sa mère ?).
Finalement, allons y avec le clou qui scelle ce cercueil. La dernière pièce de l'album, une pièce d'industriel black metal... Je déteste ce genre de merde, le black metal est pour la haine, l'industriel est une musique de société qui incite au rapprochement des gens (d'ailleurs ce n'est pas pour rien que les pédérastes aiment cette musique, pensez-y) : ca ne prend pas la tête a Papineau* pour y voir un flagrant anachronisme.
En conclusion, cet album n'est vraiment pas fameux, et je ne le conseille pas à grand monde, sauf peut-être au grand amateur de metal viking et folklorique, les autres, oubliez ça. Mais tout de même, il y a un certain potentiel, je crois (d'après la photo, je ne lui donne pas plus que 17 ans, il a donc encore le temps d'obtenir une plus grande maturité musical, et de faire mieux ultérieurement.) Alors, je dirais de fermer la porte a cet album, mais de tout de même jeter un il sur son prochain (si prochain il y a).
COTE:
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*Pour les francophones hors Québec qui ne connaîtraient pas cette expression, une petite explication : Louis-Joseph Papineau était l'un des principaux chefs des patriotes et fût l'un des instigateurs de la rébellion des canadiens français en 1837. À la fin de cette rébellion, la plupart des patriotes furent pendus ou exilés en Australie, mais Papineau ne fut pas arrêté, et sa tête fut mise à fort prix par les envahisseurs anglais. Si vous ne comprenez pas le lien, ca tête valait cher, et un lien fut fait entre la valeur de sa tête, et l'intelligence...