La traversée du lac St-Pierre s’est passée au moteur et sans accrocs, pour une fois depuis Québec pas trop d’algues à enlever. Il a fait beau , chaud  et humide. On a une invasion d’insectes (genre petite mouche, grosse comme un grain de sable).  C’était insupportable.  On ne s’en était pas rendu compte, mais  on en avait même d’écrasés un peu partout sur nos vêtements. Mario avait essayé d’installer un système de cordages pour pouvoir barrer en avant de la cabine, car on avait remarqué qu’il y avait moins d’insectes à cause du vent. Ça fonctionnait plus ou moins bien et on a dû se relayer à tour de rôle à la barre pour endurer ce fléau. Une fois arrivés à Sorel, on a fait le changement d’huile du moteur, le  lavage extérieur du bateau et pour finir une bonne douche pour nous. 
 

MERCREDI, 22 JUILLET :  Sorel — Longueuil 
Départ :  8h25  Arrivée :  21h40  Millage :  36.8 (voile) 
Température : Ensoleillé 

 Il a fait beau toute la journée, sauf 3-4 grains de pluie en début de soirée. On a fait le parcours à la voile avec un vent de 20 noeuds (rafale à 25) au près, sans trop tirer de bords et avec une prise de ris jusqu’en fin d’après-midi. C’était agréable et beaucoup plus rapide à la voile qu’au moteur.  Line commence  à avoir hâte d’arriver à la maison (pour revoir notre fille et son chat). Nous sommes arrivés à Montréal en soirée, la Ronde, le centre-ville, les ponts et le port sont tous illuminés. Tout un spectacle pour notre retour! 
 
 

JEUDI, 23 JUILLET : Longueuil — CNDM 
Départ :  7h45  Arrivée :  19h15  Millage : 38 (moteur) 
Température : Nuageux et orage 

 Nous sommes arrivés à l’écluse de St-Lambert à 8h35.  En attendant d’entrer, nous communiquons avec l’écluse de Sainte-Anne pour connaître le tirant d’air maximum. À notre surprise, la hauteur maximum n’est que de 36.5 - 37 pieds, comme on a le temps et qu’on aime pas trop l’idée d’enlever le mât encore une fois,  on mesure donc notre tirant d’air avec des amarres hissées au mât. Il semble y avoir une différence entre la feuille de spécification et ce qu’on mesure. Même avec une marge de sécurité, nous devrions dégager 36 pieds avec la girouette  mais sans le bout restant de l’antenne,  qui lui est flexible. 
 
    Pendant l’attente à l’écluse Ste-Catherine (11h56 -  14h05), on prépare la route à faire sur le lac des Deux-Montagnes croyant la faire de soir (pas beaucoup de belles balises comme sur la voie maritime).  On a eu droit à des orages à mi-chemin sur le lac St-Louis, je surveillais la foudre frapper plusieurs endroits autour de nous, espérant qu’elle se tiendrait loin de nous. Une fois à l’écluse de Ste-Anne de Bellevue, on a passé juste et ce, avec une pluie torrentielle, l’antenne frottait légèrement sur les câbles téléphoniques mais sans danger. L’éclusier nous a indiqué que les câbles avaient allongé avec le verglas du mois de janvier et que les cartes n’était pas exactes, ne tenant compte que de la structure du pont (chemin de fer). 

Rendus sur le lac des Deux-Montagnes, le ciel s’est dégagé et nous sommes arrivés au CNDM avec le soleil. 
 

 CONCLUSION 

Nous avons adoré faire ce premier voyage sur le fleuve et le Fjord. En tout, nous avons vécu à bord exactement un mois, le temps a passé si vite que nous aurions pu facilement y rester encore quelques mois. Notre Mirage 25 nous est apparu très spacieux pour un voilier de cette longueur, nous accomodant très bien tout au long du voyage. Il nous a été facile de s’approvisionner (à pied) partout sauf à Trois-Rivières et Grandes-Bergeronnes où une automobile était requise. Nous avons beaucoup marché pendant ce voyage, ce qui nous a permis de voir beaucoup de choses qui autrement nous auraient échappées.  En plus, cet exercice physique nous a gardés en forme. 

En tout, nous avons parcouru 732 milles nautiques sur le fleuve et le fjord. Le système d’aide à la navigation de la voie maritime est tout simplement fabuleux. 

Ce que nous avons aimé: 
 

• Admirer les rives du fleuve et du fjord
• Faire de la voile sur le fleuve
• Avoir l’impression que le fleuve nous appartenait (beaucoup d’espaces!)
• La gentillesse des gens
• Le fjord
• Voir des bélugas, des baleines et des phoques
• À chaque escale, marcher pour visiter
• Partir à l’aventure
• Préparer le voyage sur les cartes

Ce que nous avons moins aimé: 
 

• Faire du moteur entre Montréal et Trois-Rivières
• La condensation à l’intérieur causée par les différences de température  passé Cap-à-l’Aigle
• (Line) Devoir attendre les marées, question d’habitude
• Les algues entre Sorel et Québec
• Ne pas avoir plus d’un mois pour le voyage

La documentation que nous avions pour effectuer ce voyage: 
 

• Les cartes marine du S.H.C. de Montréal à la Pointe-au-Boisvert (LC1235), Saguenay de Tadoussac à Saint-Fulgence
• Le guide "En suivant le Saint-Laurent" publié par la Fédération Voile Québec
• Guide du tourisme nautique, de L’escale Nautique 97 et 98, excellent et précis,  un MUST!!!
• Table des marées et courants, S.H.C. , volume 3
• Atlas des courants de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, S.H.C., très pratique pour connaître les courrants de surface et leurs intensités (surtout pour un voilier)
• Instructions nautiques (ATL 110-112), S.H.C.

L’équipement de navigation que nous avions pour effectuer ce voyage: 
 

• Compas de route
• Compas de relèvement
• Écho-sondeur combiné avec indicateur de vitesse en surface (Log)
• GPS
• Jumelle
• Communications : VHF, Cellulaire
• Réflecteur de radar
• Outils de travail (règle paralèlle, compas marin...)