Lundi 12 août: Waupoos Island - Picton
Levés à 6 h 10, la batterie est faible, on a dû fermer le réfrigérateur, il semble fonctionner continuellement. On prend notre déjeuner dans le cockpit et il fait déjà assez chaud. On n'a pas le choix de partir au moteur, le vent est léger et, naturellement, on l'a dans le nez. En arrivant à Picton, on va prendre une douche et on se prépare à aller dîner chez Schooner's (on est revenus à Picton spécialement pour ça), mais devinez quoi, il est maintenant fermé le DIMANCHE et aussi le LUNDI, c'est le premier lundi qu'il est fermé #?*! Quelle déception pour Mario, on va donc dîner chez Angelo's. On fait un peu d'épicerie et nous
allons au LCBO. Nous avons tellement chaud, qu'en arrivant au bateau, on cale
plusieurs verres d'eau. Vers 20 h, on retourne en ville pour manger un petit
quelque chose et arrêter chez IGA chercher des choses qu'on n'a pas trouvées
chez A&P, mais en arrivant, l'employé mettait la clé dans la porte. On
n'avait pas de montre mais il devait être 21 h. On est donc retournés au
bateau les mains vides. Coucher; 22 h 30. Mardi 13 août: Picton - Kerr Bay
Lever; 7 h. On prend une douche avant de déjeuner. C'est chaud et humide, 40o C avec le facteur humidex. Hier, il était à 37o C. On met les voiles en sortant de la marina jusqu'à 11 h 15 (on a fait 7.44 m n). Entre 11 h 15 et 12 h 15, on a baissé et monté les voiles deux fois, on a pris une trempette, il fait toujours aussi chaud. À 12 h 30, on les monte pour de bon jusqu'à Kerr Bay. On a dîné en arrivant, ensuite baignade (Ouf! Ça fait du bien!), lecture et vin comme on en a pris l'habitude, ancrage et vin ne vont pas l'un sans l'autre. On s'est préparé un bon petit souper; poulet et pitas, accompagnés d'une bouteille de Sauvignon " Fortant ", il était buvable mais pas extraordinaire. Présentement à 20 h 15, la
vaisselle est faite, on déguste, moi une crème irlandaise, Mario un Porto en
écrivant le livre de bord. L'eau est miroir et on entend, à l'occasion, des
poissons sauter tout près de nous, on entend aussi bêler les moutons, ce
qu'on n'avait pas remarqué lorsque nous sommes venus avant. On a toujours de
la belle température, pas de pluie depuis le début des vacances. La nuit va être
collante! Mercredi 14 août: Kerr Bay - Brakey Bay
On est partis tôt pour pouvoir arriver en après-midi. Avec le vent et l'allure qu'on avait, on a fait la distance en à peu près 3 heures. Au grand largue, bâbord amure, on filait avec des pointes à 7.5 nœuds. Belle voile! Au près, ça aurait été autre chose… On dîne en arrivant; tacos, fromage et vin suivi d'une baignade. On a passé l'après-midi à lire et à se baigner quand ça devenait insupportable . Dans la cabine, il fait 31o C. 19 h 20, tout est miroir et il fait très chaud. Mario a dû faire marcher le moteur afin de recharger les batteries. Peut-être une baignade après souper? À 22 h, on se prépare à se coucher
mais il fait vraiment très chaud dans la cabine. On fait trempette avant
d'aller au lit. Eh! Que ça fait du bien, on est beaucoup mieux. Jeudi 15 août: Brakey Bay - Gananoque
Réveil : 7 h 45. On a eu une nuit de fous! Vers 23 h 30, il a commencé à pleuvoir, on s'est levés pour fermer les hublots. À 1 h 30, j'avais (Line) chaud, je me suis levée pour les ouvrir. À 2 h 30, il a recommencé à pleuvoir, on s'est donc relevés pour les fermer, 5 minutes plus tard, il arrêtait de pleuvoir et il faisait chaud, Mario s'est relevé pour en ouvrir deux, pas très longtemps après il recommençait à pleuvoir, alors il s'est levé et les a laissés fermer. Il pleut ce matin, mais pas pour longtemps, à 8 h 45 c'est terminé et il fait chaud et humide. Une petite balade à la voile vent arrière jusqu'à l'île Mermaid où Line ne veut pas arrêter (serpents d'eau). Une fois à Gananoque, on prend une douche et hop, on part faire l'épicerie chez A&P où on ne trouve pas tout ce qu'on aimerait avoir comme par exemple : on cherchait de la sauce tomate à bruschetta, on nous dit qu'il y en a au comptoir de viandes froides alors on en demande un plat; 12.83 $ le plat, j'ai (Line) dit que finalement on n'en voulait pas. Les cœurs de palmier sont très rares, les tablettes sont toujours vides, il n'y a pas de bonnes sauces Tzaziki, de côtelettes de porc désossées, c'est très frustrant de ne pas trouver ce qu'on ait habitué d'avoir par chez nous. Mario est un peu frustré après moi, car rien ne me tente des suggestions qu'il me fait pour les repas et dit que ça sent le retour à la maison. On est revenus au bateau à 16 h 30 pour repartir à 18 h afin d'aller chez LCBO et au restaurant. Après avoir traversé la ville entière pour trouver un restaurant qui nous tentait (sur King Street, on est partis à l'adresse 10 pour tourner de bord rendus dans les 700 quelque), nous sommes allés souper chez Anthony's, qui est à 12 minutes de marche de la marina et avons opté pour une énorme lasagne avec épinards, laquelle était succulente. Pendant qu'on était au restaurant, on a eu droit à une pluie torrentielle. On a attendu une dizaine de minutes que ça se calme avant de partir. Nous avons visionné les films que
nous avons pris durant le voyage. Coucher : 22 h. Vendredi 16 août: Gananoque - Pointe N-E de l'île Grenadier
Debout à 6 h 40 pour aller prendre notre douche, il fait déjà 24o C. J'ai (Mario) eu des crampes au ventre une bonne partie de la nuit et encore ce matin, j'ai aussi mal à l'oreille gauche, est-ce un début de grippe? Nous sommes allés chez Gordon marine pour faire le plein de diesel et le " pump-out " (leur pompe tire en tabarouette!). On était supposés ancrer à l'île Endymion, mais il ne restait pas assez de place pour s'y glisser. On est allés voir au début de l'île Grenadier mais les vagues entraient directement, pas de protection. On avait alors décidé de se rendre à Brockville mais en cours de route, Mario m'a dit qu'on pouvait peut-être ancrer à la pointe Nord-Est de l'île, on est allés voir si c'était protégé et l'endroit était pas si pire compte tenu des vents qu'il y avait. Nous avons lu un peu, on ne s'est pas baigné, je crois que c'est une des rares fois à se produire. Quand j'ouvrais (Line) le réfrigérateur, il y avait une odeur de vin. En vérifiant le congélateur, j'ai vu que les trois bouteilles de vin étaient gelées et deux avait perdu leur bouchon. On avait accroché le thermostat sans faire exprès et il était au maximum. Ça pourrait être un truc sans ouvre-bouteille, faire congeler le vin!! On a eu un bon orage avant de souper;
pluie abondante, vent, éclairs, c'était de toute beauté (nous aimons les
orages lorsqu'on se sent en sécurité naturellement). Nous avons eu droit à
un superbe arc-en-ciel. Coucher; 22 h 30. Samedi 17 août: Pointe N-E de l'île Grenadier - Barrage Iroquois
Debout à 7 h, tous les hublots sont fermés sauf un dans notre cabine et la porte de la descente. Il fait 20oC à l'intérieur, c'est plus frais que les jours précédents. On quitte le mouillage à 9 h 30, ça nous a pris une demi-heure avant d'atteindre la voie maritime car l'ancre est super crottée; algues et vase, on a aussi échappée une gaffe qu'on a pu récupérer. Aujourd'hui, nous avons fait surtout du moteur, nous avions un vent arrière de 7 nœuds en moyenne, ce qui a rendu la journée, même au moteur, très chaude. On peut pratiquement dire que nous avons sauté d'un mouillage à l'autre à la recherche d'un bon endroit. Nous avions trois possibilités, notre premier choix; Brockville Narrows était étroit et de plus, comme c'était un samedi et qu'il faisait beau, il y avait beaucoup trop de circulation. Nous sommes ensuite allés vers l'ancien port de Prescott, le décor n'est pas très naturel; port commercial avec silos à grains, autoroute et pont à proximité… Notre prochaine destination, l'ancien canal Galop, près de Cardinal, on ancre derrière l'île " Prison " à environ 10 mètres du bord dans à peu près 1.5 nœuds de courant (lorsque nous avons descendu l'ancre, on était à 4 mètres du bord). Lorsque l'ancre a commencé à piquer, j'ai (Mario) eu la sensation qu'elle sautait sur de la roche pour s'immobiliser soudainement, pas bon signe! J'ai enfilé palmes et masque pour aller voir ça de plus près. En effet, elle tenait seulement sur la pointe, probablement coincée sur le coin d'une plaque rocheuse. En jetant un coup d'œil aux alentours, le fond semblait être tout en roche (très peu d'algues). C'est dommage, car l'endroit est beau et ça sent le bon sapin (on est en manque d'endroits naturels car sur le lac St-François, les rives sont développées). Line s'est baignée aussi, elle avait affaire à ne pas lâcher la bouée de sauvetage, car elle faisait du sur place en essayant de nager. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Iroquois, il y avait une île juste avant l'écluse. Quand nous y sommes passés, il y avait pas mal de courant et les rives étaient rocheuses, ce qui laisse penser que le fond en est constitué aussi. De l'autre côté du barrage (écluse), il y a une petite baie dans le creux formé entre l'écluse et l'ancien canal " Galop " (sortie). C'est finalement ici qu'on a ancré, j'ai plongé pour n'y voir que des algues, c'est donc dire que le fond n'est pas seulement de roches. L'eau étant moins claire, je n'ai pas vu l'ancre, mais nous l'avions testée avec le moteur, ayant besoin d'une bonne tenue car la météo annonçait des vents de 15 à 25 noeuds. Nous avons ensuite lu, siroté du
vin. C'est Mario qui a fait le souper; poulet, pomme de terre, asperges… On
a passé la soirée dans le cockpit, soirée chaude et calme, c'est miroir.
Coucher 22 h. Dimanche 18 août: Iroquois - Cornwall
Réveillés à 7 h, la nuit a été calme, on n'a pas eu les vents annoncés la veille. Le vent est variable et d'environ 15 - 20 nœuds. Avec les deux voiles et allure au grand largue (bâbord amure), nous faisions 5.5 nœuds. en moyenne et parfois plus. Vers 12 h, pour une fois environnement Canada ne s'était pas trompé, le vent a grimpé à 25 nœuds avec des pointes de temps à autre à 30 nœuds. Arrivés à l'écluse Eisenhower, l'éclusier nous a offert deux bornes d'amarrage que nous avons acceptées; il devait savoir que ça serait plus facile pour nous. En effet, malgré le vent qui soufflait 20 - 25 nœuds, ça s'est bien passé. En attachant l'arrière en premier, le vent nous poussait et l'étrave restait près du mur. Nous avons attendu environ 15 minutes avant que les portes de l'écluses s'ouvrent. À la deuxième écluse; Snell, c'est une autre histoire. L'éclusier nous a assigné la borne d'amarrage #2 seulement, nous étions légèrement plus haut par rapport au mur de l'écluse et le vent nous déportait. L'éclusier donnait des directives et gueulait sans arrêt ex. : lui donner plus d'amarres (on est rendus au bout), criait de l'attacher ici et là… et ne savait pas du tout où on devait les attacher sur le pont. Après l'avoir entendu gueuler pendant un moment, Mario a cessé de l'écouter et s'est concentré à amarrer à notre façon, après tout, on sait où sont les taquets sur le bateau. Pendant l'amarrage, l'ancre du bateau, installée sur le davier, frottait sur le mur de l 'écluse (par chance que c'était seulement l'ancre). Je poussais de toute mes forces avec la gaffe pour éloigner l'étrave du mur. C'était déjà dur de maintenir le bateau avant qu'on commence à descendre et, en plus, l'éclusier ordonne à un autre voilier de s'épauler à nous (il n'était pas capable de s'amarrer à la borne par lui-même). Pendant l'éclusage, nous avons travaillé fort pour maintenir le bateau parallèle au mur. En plus, on a eu droit à une tempête de sable car il ventait fort, le sable nous pinçait la peau, on en avait dans les yeux, le bateau, intérieur et extérieur, en était plein. J'y ai même laissé un morceau de peau, l'adrénaline était tellement forte que je ne m'en suis même pas aperçu, c'est Mario qui me l'a fait remarquer quand on a mis le génois en sortant de l'écluse. Peu après être sortis de l'écluse, on reçoit des rafales de 32 à 35 nœuds. On a réduit le génois ne laissant plus qu'un petit triangle de toile. On s'est rendu vis-à-vis le chenal de Cornwall. Le vent y soufflait encore de 25 à 30 nœuds. On était indécis à savoir si on allait à Cornwall ou directement à Valleyfield, avec ce vent on y serait en un rien de temps. On a appelé la marina Campi, notre quai était occupé par des visiteurs. On s'est donc rendus à Cornwall. Nous leur avions demandé si quelqu'un pouvait nous accueillir au quai, très exposé par vent d'ouest. Au moment d'accoster, le vent avait diminué à 20 nœuds et la manœuvre s'est faite aisément. Après avoir réglé les frais de marina, on a pris une bonne douche et sommes allés souper dans un restaurant mexicain; margarita et nouveaux mets. Le tout était très bon. Dans la soirée, Kelly, un collègue de travail, est venu faire un tour avec sa fille. Morale de cette journée : S'il vente
25 nœuds et plus, on attend pour passer les écluses (en descendant). Lundi 19 août: Cornwall - Marina Campi
Ce matin, c'est beaucoup plus frais, 19o C. On s'est rendu à l'île du Grenadier pour dîner et lire, le vent commence à augmenter un peu. En arrivant, j'ai (Mario) calibré la température de l'eau (réduire de 5o), indiquée par le sondeur car il nous donnait souvent du 30o C, ce qui est peu probable pour un lac. Par la même occasion j'ai réduit le gain sur Charlie (l'auto pilote). Ce dernier sera à vérifier pour voir si les corrections sur le cap sont plus précises, il avait tendance à surcompenser. On a une petite anecdote par rapport à la température de l'eau que nous indiquait le sondeur; à la Saint-Jean, nos cousins, Denise et Roger, sont venus passer la journée, il n'y avait pas de vent et il faisait chaud. À ce moment-là, la sonde indiquait 22o, ce qui est confortable pour la baignade, mais en réalité l'eau était probablement à 17o et on s'est baignés quand même. Ce qu'on ne sait pas, ne fait pas mal. Avoir su que l'eau était à 17o, je suis certaine que personne ne se serait baigné. Nous sommes repartis avec 20 nœuds
de vent et avons maintenu une allure au grand largue pour se rendre à la
marina.
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