LA MONTAGNE

 

 Dernière révision : 3 février 2001

Appelé simplement "la montagne" par les Montréalais, le mont Royal comporte trois sommets dont le plus haut (232 mètres) se situe dans le parc du Mont-Royal. L'Université de Montréal et la ville de Westmount occupent les deuxième et troisième sommets.

Contrairement à la croyance populaire, le mont Royal n'est pas un volcan. Tout comme les 7 autres Montérégiennes dont il fait partie, sa formation remonte à 125 millions d'années environ, lorsqu'une poussée de magma s'est produite sous la croûte terrestre. La roche en fusion est restée prisonnière sous l'épaisse couche de roches sédimentaires. Avec l'érosion de l'eau, du gel et des glaciers durant les millions d'années qui suivirent, le magma refroidi et solidifié (le gabro) fut exposé.

Les informations sont présentées sous les deux pôles d'attractions que voici:

 
Le parc du mont Royal et les environs:
Parc du Mont-Royal, Oratoire St-Joseph, Maison de la Côte-des-Neiges, Chemin de la Côte-des-Neiges, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, Cimetière du Mont-Royal, Maison Smith, Lac aux Castors, Chalet du mont Royal, Belvédère, Sentiers, Croix du mont Royal, Voie Camilien-Houde.
 
Outremont et les environs:
Ville d'Outremont, Chemin de la Côte-Ste-Catherine, Église St-Viateur, Parc Beaubien, Hôtel de ville d'Outremont, Pensionnat du St-Nom-de-Marie, Église St-Germain, CEPSUM, Université de Montréal.

 

 

LE PARC DU MONT-ROYAL ET LES ENVIRONS:

(AUTOBUS #169 DU MÉTRO GUY-CONCORDIA, AUTOBUS #11 DU MÉTRO MONT-ROYAL, ESCALIER AU NORD DE LA RUE PEEL)

 Chemin de la Côte-des-Neiges:

D'abord un sentier emprunté par les Amérindiens en direction du nord-ouest vers la rivière des Prairies, le chemin de la Côte-des-Neiges fut ensuite un chemin de campagne reliant Montréal au hameau de Côte-des-Neiges. Aujourd'hui, cet artère important relie le centre-ville à la montagne et à l'un des quartiers les plus cosmopolites de la ville, Côte-des-Neiges.

Sur le chemin Queen-Mary, à l'ouest du chemin de la Côte-des-Neiges:

Oratoire Saint-Joseph:

Le frère André (1845-1937), portier au Collège Notre-Dame (juste en face) pendant une quarantaine d'années, consacra sa vie à Saint-Joseph, patron du Canada. Une chapelle fut d'abord construite sur les flancs de la montagne en 1904. Les prières du frère André ont permis la guérison miraculeuse de plusieurs malades et celui-ci fut béatifié par le pape Jean-Paul II en 1982. Le grand sanctuaire fut dessiné en 1916 (architectes: Viau et Venne) dans le style Renaissance italienne et construit en granit et en béton à partir de 1924. L'intérieur, plus moderne, fut conçu par Lucien Parent et le bénédictin français dom Paul Bellot. Le dôme de cuivre (38 mètres de diamètre) fut terminé en 1937. La crypte-église ne fut terminée qu'en 1966. Géré par la Congrégation des frères enseignants de Sainte-Croix, ce lieu de pèlerinage reçoit chaque année près de 2 millions de visiteurs. Le sanctuaire comprend aussi deux musées dédiés à l'art sacré et à la vie du frère André. On peut souvent voir des pélerins gravir à genoux les 99 marches menant à la basilique.

Des investissements de 40 millions de dollars seront faits pour le réaménagement du site en vue du centenaire de l'Oratoire qui aura lieu en 2004 (améliorations à l'accueil des autobus, au restaurant, nouvelles infrastructures, etc.).

Basilique supérieure:

Il faut y voir la magnifique chapelle dorée, à l'arrière, les verrières de Marius Plamondon, l'autel et le crucifix d'Henri Charlié ainsi que le grand orgue Beckerath de 5 800 tuyaux (concerts les mercredis soirs en été).

À l'extérieur:

À côté de la basilique, on peut voir le carillon de 56 cloches de la maison Paccard et Frères qui fut d'abord destiné à la tour Eiffel mais qui n'y fut jamais installé à cause de problèmes techniques. Le chemin de croix (1962), sur les flancs de la montagne, est l'oeuvre de Louis Parent et d'Ercolo Barbieri.

Sur l'avenue Decelles:

Maison de la Côte-des-Neiges:

D'inspiration bretonne, cette maison de pierre fut construite en 1751 et fut longtemps habitée par la famille Jarry, propriétaire de la tannerie Jarry. À partir de 1957, elle a logé le gérant du cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges.

Le long du chemin de la Côte-des-Neiges:

Cimetière Notre-Dame-des-Neiges:

Inauguré en 1854 pour remplacer l'ancien cimetière se trouvant sur le site de l'actuel square Dorchester. Près d'un million de défunts reposent en paix dans ce grand cimetière catholique traversé par 55 kilomètres de routes et de sentiers. 10 000 morts y sont ensevelis chaque année. Plusieurs grands personnages de l'histoire canadienne-française à Montréal y sont inhumés. On peut y voir d'imposants monuments sculptés par des artistes réputés, dont l'obélisque érigé en mémoire des Patriotes de la Rébellion de 1837-38.

Le parc du mont Royal:

D'une superficie de 204 hectares, couvrant 14% de la superficie de la montagne, le deuxième plus grand parc de la ville fut dessiné par l'architecte-paysagiste américain Frederick Law Olmsted en 1876. Olmsted avait aussi contribué à la création de Central Park à New York. On y pratique plusieurs activités de plein air, en été comme en hiver. Le parc est traversé par près de 24 km de pistes de randonnée et de ski de fond. Il renferme près de 60 000 arbres, 650 espèces différentes de végétaux et quelques petits mammifères tels que l'écureuil gris, le tamia rayé et le raton-laveur. La sécurité du parc est assurée par l'unique cavalerie policière de l'île de Montréal.

Le long du chemin Remembrance:

Lac aux Castors:

Ce lac, entouré d'une clairière, n'est pas le cratère d'un volcan mais un étang artificiel creusé en 1937-38 sur un terrain marécageux. Lors des travaux, on y trouva des huttes de castors vieilles de trois siècles. Contrevenant aux plans originaux de Olmsted, les environs du lac furent aménagés en pelouses et en jardin de sculptures. On y fait du pédalo en été, du patinage et de la glissade en hiver. On trouve un vestiaire et un casse-croûte dans le pavillon, au bord du lac.

Cimetière Mont-Royal:

Ce cimetière protestant, aménagé en 1852 dans une vallée, est un des plus beaux espaces verts de Montréal. Il renferme un sanctuaire d'oiseaux et un arboretum. On peut y voir les sépultures des grands personnages de l'histoire de Montréal, dont l'armateur Sir Hugh Allan et la famille Molson.

Maison Smith:

La plus vieille maison de la montagne fut construite en 1858 pour le spéculateur foncier Hosea Bonen Smith, originaire de Boston, Massachussetts. Le bâtiment abrita successivement la résidence du gardien du parc, un poste de police et un centre d'art. Aujourd'hui, on y présente une exposition interactive sur la faune, la flore et les minéraux du parc.

Accessible par un sentier à partir de la maison Smith:

Chalet du Mont-Royal:

Construit en 1932 (architecte: Aristide Beaugrand-Champagne), ce chalet se trouve au centre de la montagne. Il renferme des tableaux relatant l'histoire de Montréal. Ils furent éxécutés par des peintres québécois tels Paul-Émile Borduas et Marc-Aurèle Fortin. Le bâtiment abrite aussi un casse-croûte et des toilettes publiques.

Belvédère:

Ce belvédère, situé devant le chalet, offre une vue spectaculaire sur le centre-ville de Montréal, le fleuve St-Laurent et la Montérégie.

Sentiers:

Le parc renferme près de 24 km de sentiers de randonnée et de ski de fond. Ils sont patrouillés par l'unique cavalerie de la police de la Communauté urbaine de Montréal. Le sentier du sommet entoure la croix du mont Royal et offre de superbes panoramas sur la ville.

Croix du mont Royal:

Cette croix métallique fut érigée par la Société Saint-Jean-Baptiste en 1924 pour commémorer la croix de bois plantée le 6 janvier 1643 par le fondateur Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve, en signe de reconnaissance à Dieu, après avoir obtenu du ciel que le fleuve n'innonde pas Ville-Marie. Elle fait 36 mètres de hauteur et s'illumine le soir.

Voie Camilien-Houde:

Camilien Houde (1889-1958) fut député conservateur à l'Assemblée législative du Québec puis quatre fois maire de Montréal de 1928 à 1954. Il fut incarcéré pendant quatre ans à cause de son opposition déclarée à la conscription lors de la Deuxième Guerre mondiale. Cette route traverse la montagne et longe le parc du Mont-Royal. Le belvédère Camilien-Houde offre une vue sur l'est de l'île de Montréal.

 

OUTREMONT ET LES ENVIRONS:

(AUTOBUS #51 DU MÉTRO LAURIER; MÉTRO ÉDOUARD-MONTPETIT)

 Ville d'Outremont:

Ville d'environ 22 000 habitants baptisée ainsi à cause de sa situation géographique ("outre le mont"). La ville fut fondée en 1875 par Louis Beaubien, député à l'Assemblée nationale et commissaire de l'Agriculture et de la Colonisation. Des historiens ont avancé l'hypothèse que le village amérindien d'Hochelaga, visité par Jacques Cartier, se serait trouvé sur les flancs du mont Royal, sur le territoire actuel d'Outremont. Curieusement, on ne retrouva aucune trace de ce village à l'arrivée de Maisonneuve en 1642. Après l'arrivée des Français, la région fut occupée par des agriculteurs maraîchers et des horticulteurs. L'endroit fut aussi un centre de villégiature bourgeois, à proximité de la ville. Outremont est aujourd'hui une ville à caractère résidentiel qui fait partie de la Communauté urbaine de Montréal. Des personnalités connues ont habité ou habitent toujours la chic ville d'Outremont: l'ancien premier ministre du Canada Pierre Elliot-Trudeau, l'ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau, l'écrivaine acadienne Antonine Maillet, la chanteuse acadienne Édith Butler, le dramaturge québécois Michel Tremblay, le chanteur français Renaud, etc.

Chemin de la Côte-Sainte-Catherine:

Ancien sentier utilisé par les Amérindiens pour contourner la montagne, le chemin traverse aujourd'hui la ville d'Outremont, autrefois appelée Côte-Sainte-Catherine. On y voit d'imposantes résidences, dont les maisons Grothé (fabricants de cigares), aux numéros 96 et 98. Au numéro 356, se trouve la résidence de Roger d'Astous, architecte réputé à qui l'on doit les plans du Village olympique de Montréal et de l'hôtel Marriott (Château Champlain). La maison fut agrémentée d'une volière.

Le long du chemin de la Côte-Sainte-Catherine:

Avenue Laurier:

Il s'agit de l'une des trois rues commercantes d'Outremont. Chic et de bon goût, cette avenue fut nommée en l'honneur de Sir Wilfrid Laurier, premier Premier ministre francophone du Canada, de 1896 à 1911. Les restaurants et boutiques haut-de-gamme de l'avenue Laurier sont fréquentées par la clientèle aisée d'Outremont et de Montréal.

Église Saint-Viateur:

Sur l'avenue Laurier, tout près de l'angle du chemin de la Côte-Sainte-Catherine, l'église Saint-Viateur, de style néo-gothique, fut construite en 1913 (architectes: E.C. Daoust et E.Z. Gauthier). Le peintre Guido Nincheri, le maître-verrier Henri Perdriau, l'ébéniste Philibert Lemay, les sculpteurs Médard Bourgault et Olindo Gratton ont participé à sa décoration intérieure. Les peintures de la voûte racontent la vie de Saint-Viateur.

Parc Beaubien:

Ce parc fut aménagé sur le site de l'ancien domaine agricole de la célèbre famille Beaubien, grande propriétaire terrienne comptant plusieurs hommes politiques. On dit que Louis Riel, chef métis du Manitoba, aurait travaillé sur les terres des Beaubien entre 1859 et 1864.

Hôtel de ville d'Outremont:

Contruit dans un style colonial anglais en 1817, l'Hôtel de ville d'Outremont est un des plus vieux bâtiments du secteur. L'édifice a d'abord abrité un entrepôt de fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson, une école puis une prison. Un poste de péage se trouvait à cet endroit pour percevoir les droits d'utilisation du chemin de la Côte-Sainte-Catherine, entretenu alors par l'entreprise privée.

Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie:

Construit en 1903 (architecte: Resther) dans un style néo-classique pour les Soeurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie, vouées à une mission éducative. Le pensionnat fait partie d'un complexe de plusieurs bâtiments institutionnels ayant tous appartenu à cette congrégation religieuse. Derrière le pensionnat, l'ancienne école supérieure des soeurs est aujourd'hui le pavillon Marie-Victorin de l'Université de Montréal qui abrite la faculté des sciences de l'éducation. Plus haut, sur les flancs de la montagne, le pavillon Vincent-d'Indy abrite la faculté de musique et la salle de concerts Claude-Champagne.

Église Saint-Germain:

Située à l'angle du chemin de la Côte-Sainte-Catherine et de l'avenue Vincent-d'Indy, cette église fut construite en 1931 (architectes: David, Tourville et Perrault). Son clocher s'inspire de ceux des monastères
du Moyen-Âge.

En empruntant l'avenue Vincent d'Indy, on quitte la ville d'Outremont pour entrer à nouveau dans la ville de Montréal.

Sur le boulevard Édouard-Montpetit:

CEPSUM:

Du côté nord du boulevard Édouard-Montpetit, le Centre d'éducation physique et des sports de l'Université de Montréal abrite des gymnases, des salles d'exercices et une piscine intérieure. Le toit en pente est surmonté de gradins donnant sur une piste de course.

Université de Montréal:

L'Université de Montréal reçoit chaque année environ 50 000 étudiants. Elle comprend 29 facultés et neuf écoles affiliées dont la Polytechnique et les Hautes Études Commerciales. Le pavillon central, de style Art-Déco, fut dessiné par l'architecte Ernest Cormier et fut construit en brique chamois à partir de 1928. Architecte canadien diplômé de l'école des Beaux-Arts à Paris, Cormier fut le premier à introduire le style Art-Déco en Amérique du Nord.


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