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Hanoi, et le Nord-Ouest du Vietnam

Déc. 99 / Janv. 00

flag.gif (849 bytes) Un petit tour à Hanoi nosadresses.gif (1482 bytes) Nos adresses / Conseils
zone rouge.gif (3220 bytes) Le Nord-Ouest à Moto boussole.gif (1601 bytes)La carte de l'expé (174Ko)

 

et.... le récit de notre périple :

Retour

 

Chacun depuis plus d’un an aux Philippines, nous avions (Laurent, Christophe et moi) envie de voir un bout d’Asie différent, la vraie Asie…

Tous trois pas mal aguerris par nos excursions autour du Pinatubo aux Philippines, notre désir était de découvrir un pays à moto. Le choix se porta naturellement sur le Vietnam, pays qui évoquait pour nous une culture forte, un pays communiste en transition vers une ouverture plus grande et un charme particulier dû a l’occupation française.

 

Nous avions contacté nos homologues coopérants de Hanoi qui nous refilèrent quelques tuyaux et déjà les premiers avertissements : " attention ca va vous changer des Philippines, ici il fait froid ! ".

 

La première journée s’est donc passée à Hanoi à rechercher des équipements adaptés aux conditions de notre périple : gants, fourrure polaire, parka, bonnet et… moto (5USD/jour !). Heureusement, en cette saison le Vietnam est froid mais sec. Bien sur, les curiosités de Hanoi n’ont pas été oubliées : le temple de la littérature, le vieux quartier et ses échoppes, les restaurants vietnamiens, les anciennes bâtisses coloniales…

Hanoi est une petite ville très agréable du fait de la quasi absence de voiture, les déplacements se font principalement en mobylette. En outre, les vietnamiens ne sont pas fermés comme nous l’avions imaginé.

 

Puis le jour du départ pour notre tour en moto est venu. Inconscients de la route qui nous attendait, nous " décollons " à 11h du mat’ de Hanoi pour rejoindre et dormir à Son La. Dommage ! Nous avalons les kilomètres mais cela ne sera pas suffisant. Nous sommes obligés de passer à fond, sans pouvoir nous arrêter dans la merveilleuse région de Mai Chau. La nuit tombe, nous profitons de la pénombre pour adoucir nos trajectoires en coupant nos virages dans l’espoir de ne pas arriver trop tard à Son La. Hélas ! C’était sans compter sur la crevaison de la moto de Laurent. Bien sur nous n’avons aucun outil, il fait froid et complètement noir. Heureusement, notre roue est réparée par un vietnamien qui nous accueille dans sa modeste demeure. Nous " troquerons " alors Kit-kat contre thé vert et pipe.

Une fois termine, nous enfourchons à nouveau nos engins et fonçons vers Son La. Je crois que jamais nous ne sommes allés aussi vite, malgré le froid. A Son La, nous aurons du mal à trouver un hôtel libre. A la fin de la journée seulement, nous réalisons que nous avons parcouru 320 kilomètres !

Nous étions une fois de plus hors-jeu (comme souvent dans nos excursions aux Philippines), sans avoir prévu grand chose, nous en remettant à notre bonne étoile mais bien décidé à aller au bout. La liberté quoi !

 

Le lendemain, forts de l’enseignement de l’épisode précédant, nous partons tôt pour Dien Bien Phu. La route monte, le revêtement est impeccable, nous maîtrisons désormais nos montures. Bref, ca avance pas mal !

La route est magnifique et c’est tôt que nous arrivons à notre destination. Nous recherchons, cette fois-ci un hôtel chauffé ( !), nous trouvons mieux : un hôtel avec massage Thaï et sauna. Excellent !

 

Au matin, en discutant avec le réceptionniste, nous apprenons que la route qui nous attend est en très mauvais état. La visite des restes du siège de Dien Bien Phu est annulée et nous partons dare-dare afin de ne pas avoir à conduire de nuit. La route est effectivement très pénible, les motos s’avèrent peu adaptées à ces terrains et nous devons même abandonner pour un temps à un 4x4 notre passagère féminine qui, bien que très menue, est de trop à l’arrière de l’un de nous. Nous nous mettons a rêver des 200XLR des Philippines ! Sur un terrain pareil, ce serait l’idéal.

La pause de midi à Lai Chau est écourtée pour reprendre la route afin d’éviter d’avoir à conduire de nuit. Malheureusement, alors que la nuit tombe et que nous sommes convaincus qu’il ne reste que quelques kilomètres pour atteindre Tam Duong, notre ville étape ; nous lisons sur les indications que celle-ci est à 45 km (compter 30-35 km par heure …). Nous nous retrouvons une fois de plus à conduire dans le noir, à flanc de montagne, tentant d’imaginer les vues magnifiques que nous manquons…

Qui plus est, ce passage sera mémorable pour Laurent : ces phares l’ont lâché le contraignant à suivre roue-à-roue Christophe récupérant ainsi toute la poussière !

Arrivés à l’hôtel, les phares marchaient à nouveau, il s’agissait d’un faux-contact !

Nous sommes arrivés dans les montagnes, en altitude désormais, le froid était bien présent. C’est avec 20cm de couverture que nous nous couchons rapidement.

 

Pour cette dernière étape nous partons tôt, voulant à tout prix faire le nécessaire pour être le 31 décembre 1999 a Hanoi et fêter le millénaire comme il se doit. La route de cette nouvelle étape est toujours mauvaise mais les paysages grandioses. Nous arrivons à Sa pa, ville " très touristique ", c’est le retour à la civilisation. Après un arrêt rapide, nous nous rendons vers Lao Cai, pour prendre le train du retour vers Hanoi. Malheureusement, les couchettes ne sont plus disponibles, les 10 heures de voyage vont se faire dans la classe " standard ". Impossible de dormir.

A notre arrivée, le wagon est transformé en dépotoir ; les restes de bouffe en tout genre jonchent le sol. Dans le train nous faisons la connaissance d’un entrepreneur français qui a " fuit " la France et s’est établi au Vietnam pour produire des poteries de Provence pour la France, le Canada et le Japon ! Son entretien fut très instructif pour moi. C’est aussi ça les voyages : rencontrer des personnes différentes.

 

Pendant toute la durée de notre périple, il faut mentionner que l’endroit était peuple de " minorités ", = vietnamien des montagnes. En fonction de notre évolution, nous avons rencontré différents peuples, à chacun correspond une façon de se vêtir différente mais toujours en employant des couleurs très vives. Ces gens étaient très discrets, timides et difficilement approchables.

 

De retour à Hanoi, c’est à la disco " New Century ", repérée quelques jours auparavant que nous passons le réveillon. Nous avions fondé de gros espoirs sur cette soirée qui fut finalement sans panache.

 

Il ne nous restait alors que quelques jours pour finir de visiter Hanoi et ses environs et faire quelques emplettes ; avant de repartir sur Manille avec des souvenirs inoubliables de notre petite expédition …

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