Vue du dessus, une tour ressemble en gros à un signe +. A chaque aile, on trouve 2 appartements (F et G par exemple) qui n'ont qu'un seul mur mitoyen, en général, celui de la micro-cuisine. Ce qui sépare les appartements d'une même aile du bâtiment, ce sont les conduits de canalisations. Il n'empêche que la fenêtre de la salle de bain qui donne sur cet espace de séparation s'ouvre directement sur celle du voisin, et comme elles disposent en général de séchoirs à linge, on peut aisément attraper son slip en tendant le bras (ou trouver celui de ses voisins du dessus sur son séchoir, comme ça m'est souvent arrivé).
Chaque fenêtre qui donne sur l'extérieur (le salon et les 2 chambres) est en général en saillie. Cet emplacement supplémentaire est une aubaine pour entreposer tout ce qui ne tient pas dans le peu d'espace de rangement qu'offre l'appartement. Notez au passage que lorsque l'idée vous prend de laver les fenêtres, la sensation de vertige est assez unique, surtout quand on habite haut dans la tour.
Les appartements de 2 ailes adjacentes se rejoignent au niveau des salons (G et H par exemple). Cela limite donc le nombre de murs mitoyens par appartement, donc l'infiltration du bruit des voisins. Ça n'est pas plus mal, vu la densité de population au m2.
Au centre de la tour se trouvent les cages d'escalier, qui font aussi office de vide-ordures. On y entrepose le contenu de ses poubelles et une personne est chargée de les ramasser une fois par jour. Si cela permet de se contenter d'une petite poubelle dans la micro-cuisine, cela permet aussi aux cafards et autres bestioles de se faire des festins de rois dans les cages d'escalier. Et des cages d'escalier aux micro-cuisines des appartements, il n'y a que quelques pas qu'ils franchissent allègrement, en famille.
On trouve aussi au centre de la tour, les ascenseurs. Il y en a souvent 2 : un pour les étages pairs, l'autre pour les étages impairs. Dans le cas de Tai Po Centre, il y en a 3 : le troisième dessert tous les étages.