Chapitre 1 (suite)



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HEALTH FOR ALL ?

What, one might ask, has the weighing of this baby girl somewhere on the fringes of Dakar got to do with a little known town in the highlands of Kazakstan? Answer: more than meets the eye.

The town in question is Alma-Ata, the venue 10 years ago this September of a conference on primary health care which was to radically alter thinking on approaches t ohealth care in the developing world. Had it not been for Alma-Ata, this health worker might never have existed, or might never have left the confines of a hospital or health centre, and nobody, perhaps, would have bothered to check that the girl was developing normally.

But what exactly did the conference mean by Primary Health Care? What it certainly did not mean was summary health care - a sort of widespread first aid service. It defined PHC as "essential health care based on practical methods and appropriate technology, scientifically sound and socially acceptable, made accessible to all individuals andf`amilies in the community through their full participation and at a cost that the community, and the country, can afford at each stage of its development, in a spirit of responsibility and self-determination". It meant, in practical terms, providing the services to ensure fundamental health - immunisation against the many communicable diseases;prevention, detection and treatment of the major endemic diseases such as malaria or goitre, or of respiratory infe-tions, health education services, including advice on nutrition and sanitation, as well as on the modes of transmission of serious illnesses; mother and child care and famlly planning services.

Such services were not, of course, unknown before 1978, but, in general, health care in developing countries followed the same model as that in developed countries - hospital-based, urban-based, with little in the way of outreach services or of widespread health education. Since 1978 primary health care has been widely adopted by developing countries - which, after all, face infinitely greater primary health problems than developed countries - as thelr favoured health policy.

Or, at least that is the theory. True, great strides have been made forward in some fields (such as immunisation services, safe water supplies and mother and child care), but in others (see interview with WHO's Dr Eleuther Tarimo) a change in strategy has proved easier to pronounce than to implement. The budget line - the bottom line - has frequently continued to be monopolised by the big teachlng or specialist hospitals, with the international donor communlty not always as ready as it might have been to finance PHC schemes rather than, for example, more "tangible'' clinics or " visible " anti-TB programrnes.

Our Dossier in this issue is a look both at health and at “modern" (as opposed to traditional) health care in the ACP states as a whole but principally, it must be said, in Africa, where many of the problems facing health services are at their most acute. It looks at malnutrition, and at progress in the prevention and treatment of some of the major tropical diseases (leprosy, malaria, bilharzia...) as well as at the prevalence and care available in developing countries for illnesses existing in tropical and temperate zones alike (TB, the various childhood diseases and sexually transmitted diseases-including of course, AIDS, perhaps the greatest challenge in health today).

With health programmes, governments and international funding agencies are fond of setting targets. UNICEF has set 1990 as its target date for the universal immunisation of children against six potentially fatal or crippling diseases. Other targets have been set in the past for the eradicationn of smallpox, or malaria, for example, some met some not. But in 1978 the Alma-Ata Conference set the most ambitious target of all- Health for All by the Year 2000-a target which exceeded the aspirations of all others, because health has as much to do with the absence of poverty as it has with the absence of disease.

If, by the year 2000, this girl-and all her contemporaries-is getting enough of the right sorts of foods, and has access to clean water; if she grows up conscious of the principles of hygiene and of disease prevention; if she herself has been inoculated against the major child-killing diseases and lives, if not in comfort, then at least in the absence of deprivation, then that will be development indeed.

Myfanwy VAN DE VELDE

Traduction proposée

LA SANTE POUR TOUS

Un agent de santé pèse un bébé dans la périphérie de Dakar. Quel rapport y a-t-il entre ce geste banal et une ville située dans une région montagneuse du Kazakhstan ?

La ville en question est Alma-Ata. Il y a dix ans, l'Organisation mondiale de la santé y a organisé une conférence sur les soins de santé primaires qui a radicalement changé la conception des soins de santé dans les pays en développement. Si cette conférence n'avait pas eu lieu, cet agent de santé ne se serait peut-être pas donné la peine d'aller travailler sur le terrain. Il aurait exercé sa profession dans un hôpital ou un centre de santé et personne ne se serait soucié de la croissance de ce bébé.

Mais que sont au juste les soins de santé primaires ? Il ne s'agit ni de soins superficiels ni de premiers soins. La Conférence d'Alma-Ata a défini les soins de santé primaires comme suit: (…) (1)

En d'autres termes, il faut offrir les services de santé essentiels: vaccination contre les nombreuses maladies contagieuses; prévention; dépistage et traitement des principales maladies endémiques (paludisme, goitre, etc.) et des infections respiratoires; éducation pour la santé (nutrition, assainissement, modes de transmission des maladies); soins maternels et infantiles; et services de planning familial.

Tout cela n'était évidemment pas inconnu avant 1978, mais les soins dans les pays en développement étaient généralement conformes au modèle occidental: ils étaient essentiellement hospitaliers et il n'y avait pour ainsi dire pas de services loin des centres urbains ni d'activités d'éducation pour la santé. Depuis 1978, les pays en développement ont privilégié les soins de santé primaires, ce qui est naturel car ils connaissaient des problèmes de santé primaires beaucoup plus aigus que les pays développés.

Mais que s'est-il passé dans la pratique ? Certes, des progrès considérables ont été accomplis dans certains domaines (vaccination, approvisionnement en eau potable et soins maternels et infantiles), mais dans d'autres, il s'est avéré qu'il était plus facile d'adopter la stratégie des soins primaires que de la mettre en œuvre concrètement. Bien souvent, l'essentiel du budget continue d'être absorbé par les grands hôpitaux universitaires et il arrive que les organismes d'aide internationaux financent moins volontiers des programmes de soins primaires que des actions qui attirent davantage l'attention, telles que la construction de dispensaires ou la lutte contre la tuberculose.

Le dossier publié dans ce numéro porte sur la santé et sur les soins de santé dans les Etats ACP, en particulier les pays d'Afrique, où les services de santé se heurtent à des problèmes particulièrement graves. Nous examinerons la malnutrition, les progrès accomplis dans la prévention et le traitement de certaines maladies tropicales (lèpre, paludisme, bilharziose, etc.) et les soins dispensés dans les pays en développement pour traiter des maladies qui sévissent aussi bien dans les pays tropicaux que dans les zones tempérées (la tuberculose, les diverses maladies infantiles et les maladies sexuellement transmissibles, dont bien entendu le sida, qui représente peut-être aujourd'hui le problème de santé le plus préoccupant).

Dans le domaine sanitaire, les gouvernements et les organismes internationaux fixent volontiers des objectifs. C'est ainsi que l'UNICEF a entrepris de vacciner pour 1990 au plus tard tous les enfants contre six maladies potentiellement mortelles ou invalidantes. D'autres objectifs ont été établis dans le passé (éradication de la variole ou du paludisme, par exemple). Certains d'entre eux ont été atteints, d'autres non. En 1978, la Conférence d'Alma-Ata a adopté un objectif extrêmement ambitieux: la santé pour tous d'ici à l'an 2000. Cet objectif allait plus loin que tous les autres, car la santé est tout autant liée à l'absence de pauvreté qu'à la disparition de la maladie.

Si, d'ici à l'an 2000, chaque nourrisson reçoit une alimentation saine et suffisamment abondante, s'il peut boire de l'eau potable, si on lui inculque les principes d'hygiène et de prévention des maladies, s'il est vacciné contre les principales maladies infantiles et s'il vit sinon dans le confort mais à tout le moins à l'abri des privations, alors on pourra vraiment parler de développement.

Myfanwy VAN DE VELDE

(1) Ce passage ne doit pas être traduit. Il faut reprendre la traduction officielle.




Chapitre 2


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