Le jardin secret
de Michou |
Ma petite histoire |
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Cette première
expérience, au cours de mon adolescence, passée au
sous-sol de la résidence d'un copain, m'a révélé mon
fétichisme pour les hauts talons. Faut dire que la
mère et les soeurs de ce copain
portaient des chaussures à talons
vraiment vertigineux (encore plus hauts que ce que
dictait la mode à
l'époque). Par la suite, je me souviens particulièrement d'une
occasion, un midi, à Montréal, où j'ai
suivi une belle femme, la distance de
quatre coins de rues, parce qu'elle portait des
chaussures vraiment extraordinaires. C'est vous dire à quel
point cette attirance a toujours été forte.
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Au début de la
vingtaine, j'ai épousé une femme qui a
bien essayé de partager mes goûts pour
les chaussures de mes rêves et les
dessous affriolants. L'expérience a
été un désastre et j'ai fini par me
sentir affreusement coupable.
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Je me suis
reprise, dès que j'ai commencé à
voyager pour mon travail. Je me suis
alors procuré une paire de souliers à
plateformes, affublés de talons de six
pouces (15 cm), que je portais dans les aires de
repos qui longent les autoroutes.
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Un jour, est
arrivé ce qui devait arriver, mon
épouse a découvert, dans le coffre de
mon auto, porte-jarretelles, bas nylon,
chaussures à talons et équipement de
ligotage. Après, la vie à deux n'a plus
jamais été la même.
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Au cours des
années qui ont suivi, je me suis
débarrassé et j'ai racheté à
plusieurs reprises les objets de ma
"perversion".
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Ce n'est qu'en
début de quarantaine, lorsque mon travail exigeait que
je séjourne périodiquement en appartement à Montréal, que j'ai
commencé à vivre les expériences qui m'ont amené à
me travestir.
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Un jour, après
m'être aperçue, dans un cinéma, que le visionnement de
scènes de
sadomasochisme m'excitait,
j'ai fini par me rendre dans la région
d'Ottawa pour rencontrer une dominatrice
professionnelle.
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Au cours de la
séance de domination, elle m'a fait porter
talons hauts, déshabillé et perruque
assortis d'un peu de maquillage. Cela m'a franchement
humilié de devoir parader ainsi, d'autant plus que,
lorsqu'elle m'a fait me regarder dans un miroir, je trouvais
que j'avais l'air totalement ridicule. Mais,
c'est aussi ce qui a déclenché en moi
le goût d'essayer de faire mieux et de la rencontrer de nouveau,
cette fois habillée en femme de la tête
aux pieds (le récit détaillé de cette rencontre se
retrouve sur
).
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Pendant les semaines qui ont
suivies notre rencontre, j'ai consacré plusieurs heures à
essayer de me maquiller.
Comme le résultat m'est apparu plus
satisfaisant qu'anticipé, j'ai décidé
de me procurer, par catalogue, tous les
vêtements et accessoires nécessaires pour prendre
l'apparence d'une femme. Et, quand je
pense, aujourd'hui, à ces deux ou trois
soirées où je me suis promenée dans un
parc pour me pratiquer à marcher avec mes
nouveaux talons hauts de deux pouces (5 cm),
cela me fait encore sourire.
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À ma seconde
visite chez ma dominatrice
professionnelle, elle a été tellement
surprise de mon apparence qu'elle a voulu
me présenter à sa voisine. Je n'ai pas
eu besoin de plus d'encouragement pour
débuter, à compter de ce jour, ma vie
de femme à temps partiel.
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Par la suite, au
moyen des petites annonces, j'ai
rencontré une dominatrice de la région
de Montréal qui, pour le plaisir, m'a
fait vivre, pendant au moins deux
années, d'innombrables et fantastiques
expériences (une de mes aventures avec cette femme se
retrouve sur
).
Elle m'a accompagnée dans les boîtes
de nuit, dans les restaurants et m'a initiée au "piercing"
et à des séances de ligotage et d'humiliations, avec toutes
sortes de personnes.
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C'est au cours d'une de ces
soirées, au restaurant, que j'ai mangé à la table voisine de
mon patron de l'époque. Vous
pourriez croire que j'étais plutôt nerveuse, dans de telles
circonstances. Bien au contraire! J'ai eu un plaisir fou de
savoir à quel point il m'observait, chaque fois que ma
copine dominatrice me faisait me déplacer vers les
toilettes. J'avais l'impression d'être en situation de contrôle sur
cet homme
que je détestais souverainement.
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Les aventures avec cette
dominatrice se sont terminées lorsque j'ai rencontré une
copine, avec qui j'ai vécu une douzaine d'années. Cette
dernière m'a quitté à la fin de l'été 2002.
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Mais, au début de notre relation
ensemble,
après
avoir
vécu le drame de la révélation de mes goûts particuliers et
de mes aventures passées, nous nous sommes bien amusé à
faire quelques sorties tous les deux et, même parfois, avec
une amie commune.
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Par contre, plus le temps passait, plus
notre relation devenait houleuse. J'ai alors commencé à
correspondre secrètement avec des hommes, rencontrés par
l'intermédiaire des petites annonces (encore). À deux reprises, en
particulier, je suis sortie avec un homme de
mon âge, adepte du ligotage, qui m'a fait
vivre des moments excitants. Mon
déménagement dans une ville éloignée
de chez lui a fait que nous nous sommes
perdus de vue.
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Avec la prolifération
d'internet et la mise en place de mon site, les contacts se
sont multipliés et, quelques mois avant que ma copine me
quitte,
j'ai fait la
rencontre de C, qui est devenu un bon copain et qui a
continué à me rendre visite jusqu’en mai 2006, même si j'ai
changé de ville.
Ce dernier m'a fait vivre des aventures
inoubliables, dont la plupart se retrouvent dans mes récits
d'.
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À l'été 2002, je suis revenue
vivre seule dans la région de Québec ou j'ai pu me faire de
nouveaux amis et profiter de ma nouvelle liberté. Pendant
quelques mois, malgré mes allures d'androgyne, lorsque je
l'accompagnais,
j'ai même fait plusieurs sorties intéressantes avec une
copine qui, lorsque quelqu'un se montrait interrogatif par
rapport à la hauteur de mes talons, par exemple, faisait des
réparties qui laissaient souvent bouche bée les auteurs de
ces remarques (hihihi). En passant, nous sommes toujours de
très bons amis.
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Aussi, de temps à autre, j'ai assisté à des soirées fétichistes, organisées par
la propriétaire d'un sexshop de la ville. C'est au cours de
ces soirées que j'ai fait la connaissance de mon photographe
préféré, B, et de sa conjointe. C'est aussi là que s'est
développé une amitié sincère avec H, une femme avec laquelle
j'ai eu beaucoup de plaisir et qui m'a introduit dans un
groupe d'adeptes du BDSM.
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Vers la fin de l'année 2008, au moment
où je fais cette mise-à-jour, j'ai cependant l'impression
que mes sorties se font moins fréquentes, tout au plus une
ou deux par mois. D'une
part, j'ai encore vieilli et les opportunités de sorties
intéressantes se font plus rares. Mais, d'autre part, après
avoir vécu cet épisode aussi
inespérée, avec MB (voir
),
je crois que je suis devenue plus sélective. C'est
probablement normal que je réagisse ainsi parce que,
de "vraies" femmes de mon âge n'auront peut-être même pas la possibilité de
vivre une aventure aussi merveilleuse.
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Heureusement, MP, un copain de
longue date, a encore envie de faire des folies pour passer
une soirée avec moi, au restaurant et en me donnant
l'impression que je suis la "femme" la plus attirante
en
ville (hihihi).
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En tout cas,
s'il vous prend l'envie de suivre les futurs évènements marquants
de ma vie de femme, surveillez, de temps en temps, ma page
.
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