Comme beaucoup de Parisiens, on a profité du congé pascal pour sortir en province... Ca nous a pris presque 5h pour faire les 400km qui séparent Paris de Clermont-Ferrand! Je pense que les premiers 20km (pour sortir de Paris) nous ont pris plus d'une heure, c'était l'enfer.
On a dormi dans un formule 1 le premier soir car on est arrivé assez tard (2h am). Le lendemain on est allé faire un tour dans la ville de Clermont-Ferrand, pour découvrir cette vieille ville toute en pierres noires. La cathédrale est très particulière.
Durant l'après-midi on a sillonné tranquillement les petites routes de campagne, en passant par le Puy de Dôme, le Mont Dore, le Puy de Sancy, ... avant d'arriver à Cros chez la sympathique madame Clavette où on passait les 2 nuitées suivantes. Ce fut une belle surprise quand on a découvert que les cerfs qu'elle a mis sur son terrain étaient en fait des vrais animaux, pas des ornements en plastique comme on l'avait supposé! Le midi on a mangé une super bonne truffade (pommes de terre, crème fraîche et Cantal) dans un p'tit resto sympa au pied du Puy de Dôme. Le soir on est allé dans un des rares endroits ouverts pour manger une bouffe pas si pire mais pas à se pitcher dans les murs.
En se levant le dimanche matin on a découvert un beau tapis de neige qui recouvrait toute la belle herbe verte de la veille! C'est donc sur un fond hivernal qu'on a visité la région du Cantal, en arrêtant faire quelques achats chez un producteur de fromage (Salers) et de saucisson. On a mangé dans l'auto dans un stationnement (en français: "parking") à Salers, puis on a visité cette belle petite ville médiévale. Michel: c'est là qu'on t'a acheté ton cadeau de fête qu'on va te remettre chez-vous le 19 juin...
Madame Vermette nous avait bien avertis de ne pas trop manger car elle nous préparait un souper de Pâques auvergnat très copieux. Ben on a ben fait de l'écouter... Le tout a commencé par une belle assiette de "cochonnades" (saucisson maison et jambon) accompagné d'une très bonne terrine de lièvre qu'elle avait fait elle même. Ensuite elle est arrivée avec des vols-au-vent aux cèpes et au beurre d'orties (!). Le plat principal était des médaillons de filet mignon à la sauce au bleu d'Auvergne, accompagnés de pommes de terre. Comme si on avait encore faim après tout ça, il restait un gros plateau de fromages... On a donc goûté à quelques bons fromages régionaux (Cantal, Bleu d'Auvergne, St-Nectaire, pis au moins un autre dont j'ai oublié le nom) en se croyant sortis d'affaire, mais il restait le dessert! Une p'tite poire dans l'alcool, pis on est finalement sortis de table. J'en ai pas parlé, mais un repas comme ça ne se mange pas à sec! Le tout était accompagné de 2 bonnes bouteilles de Cahors...
Le lundi, sur le chemin du retour, on a vu plein de paysages de saisons différentes: de la neige en haut de 700-800m (le centre de ski de Super-Besse était ouvert!) et des pâturages verts un peu plus bas, de la neige, de la grêle, de la pluie et du soleil. On a fait le tour du lac Pavin, qui est en fait un cratère de volcan rempli d'eau, et acheté du St-Nectaire à St-Nectaire.
Etant donné qu'il y avait beaucoup moins de monde que prévu sur l'autoroute, on a décidé de faire un détour par Mortagne-en-Perche pour voir le village de nos ancêtres. Rendus là tout était fermé et personne ne connaissait la "Gagnonnière" (ma maison ancestrale dont j'ai appris l'existance sur internet). On a soupé pis avant de partir j'ai pris le bottin pour voir s'il y avait encore des Gagnon dans le coin. Le seul nom qui ressemblait au mien c'était Gaignon. J'ai téléphoné pour voir s'ils ne connaissaient pas ladite maison, pis la madame m'a dit que c'était plutôt du côté de Tourouvre... On a changé de village, j'ai demandé des renseignements dans un hotel, pis on s'est finalement rendus à une pancarte indicant la maison de mes ancêtres. Comme il faisait noir (il était 22h30!) et que c'était en pleine campagne, on n'a rien vu et on a du repartir bredouilles... Dommage, mais on a au moins vu Tourouvre by night avant de rentrer à Paris...