Le vent des Îles
Le vent se lève. D'abord doucement; puis peu à peu
il se soulève, il mord aux voiles et mousse les flots; les moutons blancs
peuplent les eaux; et le vent souffle, et moi je veille. Je suis perchée
en haut du mât, et je scrute l'horizon, tout le jour, à la recherche d'un
navire. Si l'in s'approche, je le signale, et puis on marque sa position;
et je reprends ma garde, patiente. Bien sûr, il y a des machines pour
faire le travail; il y a la radio. Mais les gens d'ici ne font confiance
qu'aux humains. Alors je surveille leurs bateaux. Et lorsque le vent se
lève, je cherche les bateaux en détresse.
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