Sermon Nº 23
DE QUEL CÔTÉ SERONS-NOUS?
Lisons un Témoignage sur le conflit spirituel et le principe de la puissance du droit pour vaincre celle de la force.
"En ces temps d'un intérêt spécial, les gardiens du troupeau de Dieu doivent enseigner au peuple que les puissances spirituelles sont en conflit. Ce ne sont pas des êtres humains qui créent une telle intensité de sentiment comme elle existe maintenant dans le monde religieux. Une puissance de la synagogue spirituelle de Satan introduit les éléments religieux du monde, incitant les hommes à une action décidée pour insister sur les avantages que Satan a obtenus, en menant le monde religieux dans une lutte déterminée contre ceux qui font de la Bible leur guide et le seul fondement de leur doctrine. Satan déploie des efforts magistraux pour réunir tous les principes et les puissances possibles pour contester les droits astreignants de la loi de Dieu, spécialement le quatrième commandement qui précise qui est le Créateur.
"L'homme de péché a
voulu changer les temps et les lois; mais l'a‑t‑il fait? Voila le
grand problème. Rome et toutes les églises qui ont bu à la coupe de l'iniquité,
en pensant changer les temps et les lois, se sont exaltées elles-mêmes
au‑dessus de Dieu, et ont détruit le grand mémorial institué par Dieu,
le Sabbat du Septième Jour. Le Sabbat devait subsister pour représenter la
puissance de Dieu lors de Sa création du monde en six jours, et de Son repos le
septième jour. 'C'est
pourquoi Il bénit le jour du repos et le sanctifia', car
en ce jour Il s'était reposé de toutes Ses oeuvres que Dieu créa. Le but de
l'œuvre magistrale du grand trompeur a été de remplacer Dieu. Dans ses
efforts pour changer les temps et les lois, il a agi pour conserver un pouvoir
opposé à Dieu, et au‑dessus de Lui.
"Voilà le grand désaccord. Voilà les deux grandes puissances face à face ‑le Prince de Dieu, Jésus-Christ, et le prince des ténèbres, Satan. Voilà le conflit déclaré. Il n'y a que deux clans au monde, et tout être humain se rangera sous l'une de ces deux bannières ‑la bannière du prince des ténèbres ou la bannière de Jésus‑Christ."
Mais si l'on fait appel à l'une des sortes de force pour défendre le droit, c'est tout de suite se mettre du côté de la force contre le droit. C'est vous mettre du mauvais côté, peu importe ce que vous professez. Mais tenir ferme pour le principe du droit contre la force, le droit avec la force intérieure pour vaincre, voilà le parti de Dieu.
"Dieu inspirera par Son
Esprit, Ses enfants fidèles et sincères. Le Saint‑Esprit est le représentant
de Dieu, et Il sera l'agent puissant pour agir dans notre monde et rassembler
les fidèles et les justes en gerbes pour les greniers du Seigneur. Satan aussi,
avec une intense activité, rassemble en gerbes son ivraie parmi les champs de
blé.
Responsabilité
du véritable ambassadeur de Christ.
"L'enseignement de tout véritable ambassadeur de Christ est maintenant une affaire extrêmement sérieuse et solennelle. Nous sommes engagés dans une guerre qui ne finira jamais avant que la décision finale ne soit prise pour toute l'éternité. Que tout disciple se rappelle que nous 'n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes'. Ce conflit concerne des intérêts éternels, il ne doit pas y avoir de travail superficiel, ni d'expérience bon marché pour faire face à ce problème. 'Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement'… Alors, que les anges, qui sont supérieurs en puissance et en force, ne portent pas d'accusation moqueuse contre eux devant Dieu."
Voilà un principe: nous n'avons pas à adresser de reproche, ni d'accusation moqueuse, à quiconque, ni contre une opposition quelconque. Nous nous confions en la Vérité que nous prêchons. La force est dans cette Vérité, pas en nous. Elle est sa propre défense et aussi la nôtre. Nous n'avons pas à la défendre en condamnant les autres...
"Dieu voudrait que toute intelligence à son service retienne toute accusation sévère et invective. Nous sommes conseillés à nous diriger avec sagesse vers ceux du dehors. Laissons à Dieu l'œuvre de la condamnation et du jugement". La vérité elle-même doit être sa propre défense, le droit lui-même doit être son propre soutien et le nôtre aussi.
Accepter
le principe fondamental de l'Évangile.
"Christ nous invite: 'Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes'. Tous ceux qui répondront à l'invitation porteront le joug avec Christ. Nous devons manifester en tous lieux et à tout instants la douceur et l'humilité de Christ. Alors, Dieu sera près de ses messagers, et ils seront ses porte‑parole, ils ne diront jamais des mots que le Roi du ciel ne prononcerait pas dans sa lutte contre Satan. Notre seule sécurité est dans la réception de l'inspiration divine. C'est uniquement de cette façon que les hommes seront qualifiés pour être les collaborateurs de Christ".
L'univers de Dieu repose sur le principe du sacrifice du moi. Le soutien, la stabilité de l'univers même est le principe du sacrifice du moi pour vaincre; vaincre par la non‑résistance, par le véritable principe de la puissance du droit en lui-même. Voilà ce qui maintient l'univers. Il consiste en cela. C'est simplement l'Évangile. Le principe de l'Évangile, c'est que le sacrifice du moi soutient l'univers, mais le principe de l'Évangile est celui du sacrifice de Christ, et de Dieu renonçant à Lui-même, et se donnant Lui-même en Lui.
Aussi, Dieu, en récupérant l'empire perdu, ne voulut pas utiliser une force qui n'est pas juste en soi. Dieu a agi de telle façon que Satan et ses partisans ne puissent jamais dire qu'Il n'est pas impartial. Or, l'empire fut perdu par l'homme (Adam) et regagné par l'Homme (Jésus). C'est ce que nous avons vu dans Hébreux 2:5‑8: "En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or, quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage : Qu'est‑ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de Lui? Tu L'as abaissé pour un peu de temps au‑dessous des anges, tu L'as couronné de gloire et d'honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en Lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne Lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses Lui sont soumises". Mais nous voyons Jésus à la place de l'homme et en tant qu'homme. Dieu n'a pas soumis aux anges le monde à venir dont nous parlons; mais Il l'a soumis à l'homme et Jésus est cet Homme. Voilà le second Adam ‑le monde fut perdu par Adam, et il est regagné par l'Homme Jésus. Celui-ci le fait en partant non pas de la position où le premier Adam était quand il perdit le monde, mais de celle que les descendants du premier Adam avaient atteinte dans la dégénérescence, sous l'influence et la puissance du péché, au moment où Il entra sur le terrain pour contester les droits de Satan. En pratique, Il vint sur ce terrain avant que l'univers fût; et depuis le péché de l'homme, Il y entra aussi; mais Il n'avait pas revêtu la chair; Il n'entra pas dans le conflit réel avant d'être venu dans ce monde dans la chair humaine. Christ entra sur le champs de bataille avec Satan, dans la chair humaine, dans la situation que la chair humaine avait atteinte dans la dégénérescence, au moment où Il naquit, et Il livra la bataille dans ces conditions.
L'apparence
de la piété.
La seule raison pour que la nature humaine empire est que l'iniquité présente professe le christianisme. Or, un homme peut n'être que méchanceté, -comme l'humanité l'était à la naissance de Jésus-, mais s'il ne se dit pas chrétien, Dieu peut l'atteindre et le sauver de la perdition par l'Évangile. Mais si cet homme professe l'Évangile, et l'utilise comme un manteau pour couvrir sa méchanceté, il enlève à Dieu le seul moyen qu'Il a pour le sauver et il le pervertit pour défendre son iniquité. Cela le rend pire, car il s'est coupé du salut. En lui-même, dans la chair, sa propre méchanceté charnelle n'est pas plus grande; mais il est alors un hypocrite en plus d'un méchant. Le monde, dans les derniers jours ne sera pas pire en lui-même qu'il ne l'était quand Christ naquit ici-bas. La seule différence, c'est que sous une apparence de piété, -mais reniant sa puissance-, il utilise sa profession de christianisme pour cacher son impiété et pervertir ainsi le seul moyen de Dieu pour le sauver, au point de se détruire irrémédiablement. Satan ne peut jamais critiquer le plan du salut comme étant en quoi que ce soit injuste. Satan a trompé et a vaincu l'homme qui portait la gloire et l'image de Dieu en lui avec toute la bénédiction, la puissance et la bonté de Dieu de son côté. Or, quand le second Adam vint dans la chair de l'homme, dans le même état de faiblesse où Satan avait amené l'humanité par le péché, et quand Christ vint lutter, Satan ne peut pas dire que c'était injuste, que Jésus était venu avec trop de protection pour que la lutte soit juste. Non, car Christ était là avec la faiblesse de l'homme que Satan avait créée par le péché. Notre Frère vainquit. Louange et gloire à Dieu!
Christ
a reconquis le pouvoir.
Christ vint ici-bas pour démontrer l'injustice des arguments que Satan présentait devant Dieu en tant que procureur et accusateur. Jésus vint dans le territoire de Satan et revêtit la nature humaine dans la situation où Satan l'avait amenée. Avec cette nature humaine, Il rencontra Satan sur son propre terrain et l'emporta sur toute sa puissance, simplement grâce à la puissance de Sa confiance dans le droit contre la force. Il n'exerça pas le moindre droit pour faire quoi que ce soit de Lui-même, ni pour se protéger ou s'aider. Il se confia entièrement et pleinement dans la puissance divine du droit contre la force et tout ce qu'il peut apporter. Il triompha et ainsi redevint, de droit, le chef de ce royaume, et de tous ceux qui seront rachetés, et de la rédemption de ce royaume même. Or, ce mot, aussi dans le texte grec, qui dit que l'accusateur des frères 'est précipité' évoque l'idée d'un procureur qui entre au tribunal, mais qui n'a plus de procès à plaider; son accusation est répudiée; il n'a plus d'argument, car nous avons un Avocat, Christ le juste. Louons Dieu!
Au tribunal, avant la venue de Christ dans la chair, l'accusateur des frères était le procureur, plaidant pour ses droits légaux à l'égard des sujets de son royaume, qui quittent son royaume pour passer à un autre. Il pouvait présenter ses arguments avec l'apparence d'une ombre de droit car son royaume et son autorité n'avaient pas encore été positivement contestés. Mais Christ les contesta avec justice, équité, et honnêteté si bien que Satan ne put porter aucune fausse accusation contre Son action. Alors, ayant vaincu, Christ prend place au tribunal, non comme procureur et accusateur, mais comme avocat. Et quand Il le fait de droit, l'accusateur, le procureur, est répudié; il est exclus; il n'a plus de procès contre ceux qu'il voudrait accuser. Tout est bien. "Je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez pas, et si quelqu'un pèche…" il peut y avoir encore l'accusateur, avec sa poursuite de procureur, mais maintenant nous avons un avocat auprès du Père, Jésus‑Christ le juste, et grâce à Sa présence, ce procureur et accusateur voit son accusation répudiée; il est exclu et mis dehors. Ô joie! Voilà la force de notre Avocat devant le tribunal. Il fait fuir le procureur‑accusateur et fait disparaître son procès, de sorte qu'il n'a plus place au tribunal. Louange à Dieu!
Quand Satan s'empara du royaume de la terre, il plaça sous son pouvoir le chef de ce royaume, il prit ici-bas la place où Adam aurait dû se tenir. Donc, quand les fils de Dieu, venant des autres mondes, se présentèrent devant Dieu, Satan se présenta avec eux, comme représentant de la terre qui est sous sa domination. Or, depuis toujours, Dieu a appelé à Lui des gens de ce monde, car Dieu a dit : "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité". Dieu a appelé des gens hors des rangs de Satan pour venir à Lui et dans Son royaume. Il en étaient toujours venus beaucoup. Mais Satan avait toujours accusé Dieu en disant que cela n'était pas juste. 'Ces gens sont mes conquêtes légitimes et vous les entraînez vers vous et loin de moi. Qu'avez‑vous fait pour cela?' Aussi il contestera le droit de Dieu d'agir ainsi. Satan accusait aussi les appelés convertis devant Dieu, en disant : 'Ils sont ma propriété, mes sujets, ils sont chargés de péchés et totalement mauvais. Pourtant Tu les appelles, Tu les justifies et Tu veux les présenter à l'univers comme s'ils avaient toujours été bons. C'est injuste. Ils sont pécheurs et mauvais, exactement comme les autres parmi nous ici-bas'. Satan a toujours contesté le droit de Dieu d'agir ainsi, et il accuse aussi tous ceux que Dieu a appelé hors de ce monde pour venir dans le Sien. Il les accuse jour et nuit. Il prétend qu'ils doivent rester sous son autorité. Or Jésus est venu ici-bas démontrer qu'Il avait le droit d'agir ainsi avec justice. Il lutta contre Satan pour retrouver, par le droit, la direction de l'empire perdu.
Une
autorité usurpée par la force.
Or, Satan avait obtenu non par le
droit, mais par la force, l'autorité dans ce royaume qui avait été donné de
droit au premier Adam. Le second Adam récupéra la direction de cette terre et
le pouvoir total. Aussi quand Il fut ressuscité, Il fut élevé à la direction
de tous les royaumes, puissances, forces et empires ici-bas et aussi dans le
monde à venir. Lisons Apocalypse
12:7: "Il y eut guerre dans le ciel. Michel
et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges
combattirent ". Verset 9 et
10 : "Et il fut précipité,
le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit
toute la terre, il fut précipité
sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j'entendis dans le
ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la
puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de Son Christ; car
il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait
devant notre Dieu jour et nuit".
Que signifie réellement "accusateur des frères"?
Le mot 'accusateur' signifie en grec : 'Celui qui accuse un autre dans une cour de justice', ce qui correspond dans notre législation à la 'partie civile'. L'allemand donne un autre sens. Notre expression 'l'accusateur' ne rend pas ce mot trop clairement, parce qu'un homme peut très bien en accuser un autre faussement, dire des mensonges à son sujet et le calomnier, comme des milliers de gens le font. C'est là, bien sûr, suivre le principe même de Satan, mais ce n'est pas là la pensée évoquée ici. Voyez la situation : d'un côté, il y avait Satan qui détenait cette domination; de l'autre côté, Dieu qui appelait et accueillait tous ceux qui voulaient se tourner vers Lui pour échapper à la puissance de Satan. Mais Satan réclamait son droit. Le voici donc qui fait son entrée dans le tribunal de Dieu et là, jouant son rôle d'accusateur public, il met en accusation tous ses sujets, comme le faisaient les propriétaires d'esclaves au temps de la "Fugitive Slave Law" (loi sur les esclaves fugitifs) aux États‑Unis. Il les accuse donc devant le tribunal et exige qu'ils soient à nouveau rendus à son autorité légitime, en prétendant qu'il est illégal qu'ils soient ainsi libérés et éloignés de lui. Et ainsi, il y avait là un créneau ouvert, lui permettant de présenter un tel argument avec une ombre apparente de droit de le faire. Cela, parce que la contestation n'avait pas encore été menée, le combat pas encore livré et la victoire pas encore remportée de manière suffisamment complète pour que son argument et son droit d'accusateur public soient réduits à rien.
Il est vrai que de toute manière, la victoire était assurée et la promesse de Dieu inébranlable. Mais cependant, elle devait encore être mise à l'épreuve durant un conflit à découvert, et expérimentée dans la nature humaine, si bien que, lorsque Christ parut dans la chair, la tentation qui vint sur Lui par la puissance de Satan fut tout aussi forte que s'il n'y avait jamais eu de promesse de rédemption.
Gloire
de Dieu sur la forme humaine.
Autre chose, Jésus au ciel sera‑t‑il à tous égards tel qu'il fut avant? Voici le texte lu précédemment : "Père, glorifie‑moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais avec toi avant que le monde fût". La gloire qu'Il avait avant que le monde fût est la sienne maintenant, et le sera de toute éternité, et l'on verra le 'Témoignage' lu sur l'humiliation de Christ. Celui qui exista en forme de Dieu prit la forme de l'homme. "Dans la chair, Il fut tout le temps tel que Dieu, mais Il n'apparut pas tel que Dieu". "Il se dévêtit de la forme de Dieu, et à la place, Il prit la forme et la figure de l'homme". "La gloire de la forme de Dieu, il y renonça pour un temps". Mais la forme de Dieu, elle-même, Il l'abandonna pour toute l'éternité. Tel est le contraste qui se trouve dans la Bible, et dans ce contraste on comprend ceci. Étant en forme de Dieu, Il prit la forme de l'homme. Et page 382, on lit encore dans les Témoignages: "Il porte notre forme humaine devant le trône du Père et cela durant les temps éternels".
La différence n'est pas dans la gloire, mais dans la forme sur laquelle la gloire repose, et par laquelle elle se manifeste et se trouve reflétée.
Il était en forme de Dieu –Il se dépouilla Lui-même, Il s'anéantit Lui-même et Il ne réapparaît jamais sous cette forme de Dieu. Il revêt notre forme humaine devant le trône du Père pour les âges éternels. Et la gloire de la forme de Dieu qu'Il avait quand Il était en forme de Dieu ‑cette gloire, Il l'apporte à notre forme humaine. "La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée". Il nous a donné la gloire de Dieu pour toujours, sous la forme et la chair de l'homme. Au lieu que Christ soit abaissé, c'est nous qui sommes élevés et glorifiés. Au lieu de le faire descendre pour l'éternité, là où nous sommes, nous nous trouvons pour l'éternité là où Il est. Au lieu de Lui voler Sa gloire et de Le mettre là où nous sommes, sans gloire, Il a déposé Sa gloire pour un temps, Il est devenu nous‑mêmes et a pris notre forme pour toujours, afin que, dans cette forme et nous en Lui, nous soyons élevés à la gloire qu'Il avait avant que le monde fut. La contestation avec Satan se déroula sous notre forme et notre nature humaines. Et en faveur de qui? Pour l'univers entier qui y fut impliqué. C'est donc dans notre chair et avec notre forme que le conflit se déroula, que la bataille fut livrée, et la victoire remportée, et ceci concerne tout l'univers. Donc, pour accomplir le plan éternel de Dieu, Il dut prendre, ici-bas, notre forme et notre nature, car c'est là que ce plan a été contesté et qu'il résidait. Naturellement, la victoire appartient à notre forme et à notre nature en Christ. Donc, cette victoire nous emporte non seulement là où Adam aurait été, mais là où Christ est par droit divin. C'est merveilleux et c'est vrai.
La
gloire partagée.
Nous perdons trop souvent de vue
cette gloire, en considérant seulement le malheur de l'entrée du péché dans
le monde, de sorte que la bataille devait être livrée ici-bas pour l'univers,
dans notre nature pécheresse. Remercions Dieu pour la victoire obtenue à
laquelle nous participons dans l'univers. Donc, le malheur n'est pas total car
Dieu peut changer nos malheurs immenses en victoires grandioses. Quel malheur
immense s'il n'y avait pas de rédemption. Dieu, transforme le malheur du mal en
triomphe absolu et éternel de l'univers! Christ s'est dévêtu de la forme et
de la nature de Dieu et a prit celles de l'homme. Ainsi, Il apporta la divinité
à l'humanité. Ainsi, Il permit à l'humanité de vaincre Satan et le péché.
Contre toute la puissance, Christ remporta la victoire dans notre nature
humaine. Il dit non seulement : "Père
glorifie‑moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais après de toi
avant que le monde fût", mais aussi "La gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée".
Au lieu de l'amener pour toute l'éternité là où nous étions, Il nous amène pour toute l'éternité là où Il est. Louanges à Dieu pour Son don ineffable. Nous avons un Avocat au tribunal céleste qui, de plein droit, rejette le procureur et accusateur qui voudrait nous accuser devant Dieu jour et nuit. Il gagne nos procès car Il les a gagnés. "Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, … mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu L'a souverainement élevé (et Il nous a élevés en Lui) et Lui a donné le nom qui est au‑dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus‑Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père". Maintenant nous nous plaisons à plier le genou devant Lui; ce jour‑là, nous nous réjouirons de le faire aussi, dans Sa gloire. Mais, que quelqu'un le fasse maintenant ou non, le jour où Christ sera couronné en triomphe devant l'univers et pour Lui, alors tout genou, depuis Lucifer jusqu'au dernier homme qui l'aura rejeté, s'inclinera aussi et confessera que Jésus‑Christ est le Seigneur, et ils le feront pour la gloire de Dieu le Père. Et ce jour‑là, toute langue dans l'univers confessera la divinité de la vérité et la justice éternelle du principe du droit contre la force.