Sermon Nº 22
VICTOIRE DU DROIT CONTRE LA FORCE
Philippiens 3:8‑10 : "Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus‑Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans sa mort". C'est la même chose que Dieu désire que nous connaissions, telle que l'indique Éphésiens 1:19 et 20 : "pour que vous sachiez... quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, selon l'œuvre se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts". Paul ne dit pas : 'Afin que je puisse le connaître ainsi que la puissance de sa résurrection'. Ce n'est pas seulement Sa puissance pour ressuscitant Paul des morts après son décès et son ensevelissement. Il ne s'agit pas de cela, mais c'est connaître la puissance de Sa résurrection maintenant, alors que nous vivons; c'est-à-dire la puissance qu'Il nous apporte, par laquelle nous sommes crucifiés avec Lui, mort avec Lui et ensevelis avec Lui, puis rendus à la vie avec Lui, et élevés avec Lui, et assis avec Lui à la droite de Dieu. Telle est la puissance à laquelle Il se référait. Lisons et nous verrons que c'est cela : "Afin de connaître Christ, et la puissance de Sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts". L'homme qui, dans cette vie, ne connaît jamais la puissance de résurrection de Christ ne la connaîtra jamais dans l'autre vie. Il ressuscitera des morts; mais il ne connaîtra pas la puissance qui ressuscita de la mort, de sorte que celui qui n'est pas au courant de la puissance de la résurrection de Christ avant de mourir, ne connaîtra jamais la puissance de la résurrection de Christ de cette mort.
La prière du Seigneur est que je puisse connaître quelle est la grandeur extrême de sa puissance envers celui qui croit, selon l'œuvre de la grande puissance qu'Il manifesta en Christ quand Il le ressuscita des morts, et le fit asseoir là-haut. En Lui, nous connaissons la puissance qui nous fait ressusciter de la mort dans les désobéissances et les péchés en même temps que Lui, et nous fait asseoir avec Lui dans l'existence céleste. Maintenant Éphésiens 1:20‑21 : "sa force…Il la déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au‑dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir". Cette puissance de Dieu nous ressuscita et nous plaça en Christ au‑dessus de toutes les puissances du monde.
Il y a une séparation de l'église
et de l'État; une séparation du monde, qui nous protège mieux que les
puissances du monde. Voilà ce fait dû à la foi. Éphésiens 2:1‑2
: "Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels
vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la
puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion."
Il y a un esprit qui agit dans ce monde, dans les enfants de la désobéissance;
et cet esprit est l'esprit du prince de la puissance de l'air. Christ a été élevé
au-dessus de la principauté et de sa puissance de ce monde. Il a été élevé
au-dessus du gouvernement qui régit ce monde et qui gouverne les fils de la rébellion.
Nous pouvons être heureux, donc, et remercions le Seigneur qu'en Christ, nous
sommes nous aussi élevés au-dessus de ce prince, et de toute sa juridiction et
de tout son pouvoir. Voilà la pensée, car, en Christ, Il nous a élevé bien
au-dessus de toute principauté, de tout pouvoir, de toute domination de ce
monde.
Satan
derrière les gouvernements de ce monde.
Louons Dieu de ce qu'en Christ, nous sommes élevés au‑dessus du Prince Satan. Éphésiens 6:10: "Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable". Maintenant, contre qui le chrétien combat-il dans ce monde? Contre le diable. Il nous faut "tenir ferme contre les ruses du diable". Quand un gouvernement est contre un chrétien et le persécute, celui-ci combat encore contre le diable, il n'a rien à faire avec ce gouvernement en tant que tel. Les pasteurs doivent dire dans leur enseignement que les conflits résultent de l'action de puissances invisibles et mauvaises (Satan et ses anges), alors que l'Esprit et la puissance de Dieu sont derrière la prédication de l'Évangile de Dieu. Tous ces conflits entre le bien et le mal sont simplement entre Jésus‑Christ et Satan. C'est la grande controverse, la grande tragédie des siècles.
Nous n'avons pas de contestation avec les gouvernements. Nous ne devons rien faire contre les gouvernements, car il est écrit : "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures", Romains 13: 1. Tout chrétien sera toujours en harmonie avec toute loi juste votée par un gouvernement, pourvu que celui‑ci légifère dans le respect de sa propre juridiction. Peu lui importe les lois qui sont créées, car sa vie de chrétien, dans la crainte de Dieu, ne sera jamais en conflit avec aucune loi juste, -aucune loi que 'César' peut établir dans la juridiction que Dieu lui a confiée.
Quand 'César' sort de sa juridiction et entre dans celle de Dieu, le chrétien sera en conflit avec lui, car il est dans son droit et le législateur a tort. Le chrétien ne doit pas changer son attitude, c'est l'autre qui doit le faire. Nous devons savoir que si le gouvernement n'est plus en harmonie avec le droit et entre en conflit avec nous, nous ne luttons pas contre lui, mais contre le diable, et non pas contre la chair et le sang que sont les gouvernements, les tribunaux et les législateurs. "Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes", c'est‑à‑dire le dieu de ce monde: Satan, qui gouverne avec les esprits vils sous le ciel.
Triompher
de Satan par Christ.
Vu les événements, on sait que bientôt, tout pouvoir sera sous l'autorité du prince de ce monde de ténèbres, qui est contre la vérité de Dieu et ceux qui la représentent. Les U.S.A. et la Suisse, jadis citadelles de la liberté des droits et de la conscience, agiront le plus contre le reste et la postérité de l'Église qui gardent les commandements de Dieu et ont la foi de Jésus. L'Angleterre les suivra. Il est temps de savoir que le monde est sous l'autorité de Satan, prêt à se tourner contre la vérité de Dieu et la puissance de Jésus. Mais en Christ, pour nous, tout va bien, car en Lui agit la puissance qui nous ressuscite et nous fait asseoir à la droite de Dieu, au‑dessus de toutes les puissances que Satan dirige. Comme il est bon que le Seigneur Jésus, avec Sa vérité bénie, vienne briller devant nous et nous élève là où Il siège, afin que nous sachions que nous sommes au‑dessus de toutes les forces du mal et de Satan, et que nous triomphons d'eux.
La
force contre le droit.
Ces mots, 'prince de ce monde', 'dominations', signifient absolument la puissance de l'autorité qui s'exerce comme celle de 'la force contre le droit'. Il y a aussi les sens cachés de ces mots, et alors le caractère de l'autorité est révélé par la relation qui existe. Par exemple, quand il s'agit de la puissance et de l'autorité de Christ, le mot signifie autorité convenable et légitime, car c'est l'autorité du Seigneur. Mais quand ce mot est utilisé pour les autorités de ce monde, il prend un sens associé à la nature du monde et à l'esprit qui le domine, et alors on remonte au sens absolu, qui est l'autorité et la puissance de la 'force contre le droit'.
L'affirmation d'une autorité ou d'une puissance contre le droit naquit avec la rébellion de Lucifer, dans l'affirmation du moi. Il fit descendre cette puissance ici-bas, et la fit régner par le mensonge quand il s'empara de la terre. Donc, les mots' autorité' et 'puissance', sont utilisés convenablement pour montrer que, quand Dieu en Christ, nous a élevés au‑dessus de toute principauté et puissance de ce monde, c'est au‑dessus de cette puissance de Satan.
La lutte est entre ces deux pouvoirs spirituels. Jésus nous a apporté la connaissance du droit: la puissance de l'amour. Telle est aussi notre lutte, celle de la puissance légale contre l'illégale, celle de la puissance du droit contre la puissance de la force, et celle de la puissance de la force contre le droit. Nous avons été soumis à la puissance de la force contre le droit, Christ nous apporta la connaissance du droit contre la force : la puissance de l'amour. Nous avons abandonné le pouvoir et la puissance de la force contre le droit, et nous nous sommes unis et engagés fidèlement avec la puissance du droit contre la force, celle de l'amour : la puissance spirituelle de Christ contre celle du prince déchu.
Christ
dispute à Satan la suprématie sur notre planète.
Christ nous a apporté la victoire sur le mal et sur Satan. Colossiens 2: 9‑13 : "Car en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Et c'est en Lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec Lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en Lui et avec Lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui L'a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l'incirconcision de votre chair, Il vous a rendus à la vie avec Lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses". C'est la même chose que dans Éphésiens 2 que nous avons déjà vu. Mais voici l'explication de la façon dont la victoire nous vient en Lui. "Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix", Colossiens 2:15. Jésus a dit: "Lorsqu'un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu'il possède est en sûreté. Mais, si un plus fort que lui survient et le dompte, il lui enlève toutes les armes dans lesquelles il se confiait et il distribue ses dépouilles". Satan fit naître l'autorité de la force contre le droit. Grâce au mensonge, il devint le maître du monde, la puissance gouvernante, ou le chef de celui qui était à la tête du monde. Ayant pris Adam et son empire sous son autorité, il devint le chef de cet empire, le chef de toute principauté, de toute puissance, et le chef du monde. Mais un plus fort que lui vint dans le monde et gagna la bataille. Un second Adam vint, non pas tel qu'était le premier, mais tel que le premier avait conditionné ses descendants. Lorsque Lui, Christ, le second Adam vint ici-bas, Il vint dans une race dégénérée, là où la race était parvenue avec le premier Adam. Le second Adam vint ainsi pour disputer à Satan l'empire dont il avait pris possession.
Le conflit fut de savoir si le butin serait partagé ou s'il serait gardé par celui qui l'avait pris de force, contre le droit. Christ, venant dans ce territoire rebelle s'avéra plus fort que le possesseur de la terre, et Il le vainquit toute sa vie. Puis Il se livra, mort, aux mains et à la puissance de Satan le possesseur de la terre, qui l'enferma dans sa forteresse, la mort. Mais Il brisa le pouvoir de Satan. Donc, Il a prouvé que même mort, Il est plus fort que lui, car Il sortit du tombeau et s'écria : "Je suis… le vivant. J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts". Y a‑t‑il une place pour la peur, pour le découragement? Il n'y a aucune place pour la crainte, même en présence de toutes les principautés, de toutes les puissances, de toutes les forces, et de tous les états que Satan peut réunir. Maintenant, Jésus vit, nous vivons en Lui et Sa puissance vivante est engagée en notre faveur. Jésus vint dans cet empire; Il entra dans la citadelle, dans la forteresse même de ce pouvoir illégal de force contre le droit. Christ est plus fort que lui, et Il prit possession de cette citadelle. Si ce pouvoir illégal saisit l'un de nous et l'enferme en prison, ce n'est pas un problème; il ne peut pas nous y garder, car notre Ami en possède les Clefs. Quand il voudra nous en faire sortir, la clef ouvrira la porte toute grande et nous sortirons.
Prisonniers
d'une puissance illégale.
Christ nous libérera, et c'est pour cette raison qu'il est écrit dans Éphésiens 4:7‑8: "A chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. C'est pourquoi il est dit: Étant monté en haut, Il a emmené des captifs, et il a fait des dons aux hommes". Il dépouilla les principautés et les puissances, Il emmena une multitude de captifs de l'emprise de Satan et de la mort quand Il ressuscita. Il est dit dans Matthieu 27:51‑53 que: "la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent." Ils montèrent au ciel avec Christ après avoir été délivrés de Satan. Ayant dépouillé les principautés et les puissances, et les ayant offerts en spectacle, dans une grandiose parade publique, Christ triompha d'elles. Le mot 'triompha' se rapporte au triomphe romain accordé au général victorieux qui défilait à Rome avec ses prisonniers et son butin pour être honoré par le peuple. Jésus le Conquérant est venu livrer nos combats ‑nous étions prisonniers de la puissance illégale‑ notre Ami et Général a pénétré dans la forteresse de l'ennemi, a brisé les chaînes des prisonniers et a ouvert la citadelle avec ses clés; Il fit sortir les captifs et les conduisit en triomphe, en haut, jusqu'à Sa cité glorieuse. Louange à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, sur Satan, pour faire éclater devant l'univers entier la puissance du droit contre la force.
La puissance du droit contre la force ne peut jamais utiliser la force. C'est en cela que réside l'esprit même de non‑résistance des chrétiens, l'Esprit même de Christ ‑qui est celui de la non‑résistance. Pour soutenir la puissance de la force contre le droit, la force doit toujours être utilisée, car c'est la seule chose qui puisse vaincre. Mais la puissance du droit contre la force, réside dans le droit, non dans la force. Celui qui s'est engagé à respecter le principe du droit contre la force et en qui il doit être démontré, ne peut jamais faire appel à aucune sorte de force. Il compte sur la puissance du droit lui-même pour vaincre toute la puissance de la force qui peut être utilisée contre le droit. Tel est le secret.
L'Agneau
a triomphé.
Voilà pourquoi Christ fut comme un agneau devant ces puissances et la force utilisée contre Lui. Il n'avait que faire de l'usage de la force contre elles. Quand Pierre tira son épée, et voulut défendre Jésus, Celui-ci lui a dit: "Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée". Quand nous comprendrons cela, tout deviendra clair au sujet de ce que nous devrons faire, où que nous nous trouvions. Nous nous sommes engagés à être fidèles à la puissance du droit ‑la puissance de l'amour- contre la force. Jésus mourut comme un malfaiteur, insulté malmené, hué, raillé, couvert de crachats, couronné d'épines, méprisé, et Il mourut dans de cette manière, en appelant à la puissance du droit contre la force. Cette puissance du droit à laquelle Il fut fidèle jusqu'à la mort, a animé le monde depuis, et elle doit animer le monde aujourd'hui comme elle ne l'a jamais fait jusqu'ici. Dès que Dieu pourra avoir un peuple qui annonce, du fond du cœur, Sa fidélité au principe; qui ne pensera à rien d'autre qu'à cela; qui ne s'attendra jamais à faire appel à rien d'autre qu'au principe absolu du droit et de sa puissance auxquels nous sommes alliés, et auxquels nous avons promis fidélité; dès qu'il en sera ainsi, nous verrons, et le monde verra cette puissance agir comme jamais auparavant .