Sermon Nº 26
LE DESSEIN DE DIEU REVALORISÉ PAR CHRIST
Commençons cette étude comme nous avons terminé la précédente : "… pour que les fils d'Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager", et l'idée de cet aboutissement n'était pas la fin de cette économie, mais son objet ‑son but. Le mot grec 'telos' signifie 'accomplissement ou perfection de quelque chose, son dénouement, son résultat, son débouché', et NON sa cessation, sa fin, son extrémité. Le sens strict de 'tétas' n'est pas la fin d'une situation passée, mais l'arrivée d'un état complet et parfait. Ainsi on voit que l'idée même dans le texte est que l'objet ‑le but‑ de ces types et cérémonies et ordonnances donnés par Dieu était caché à leurs yeux, de sorte qu'ils ne pouvaient pas le considérer. Et la raison de cet état de choses était l'incrédulité et la dureté de leur propre cœur. Il y avait un voile sur leur cœur (symbolisé par le voile sur le visage de Moïse), les empêchant de considérer l'éclat de la gloire de Dieu, qui les effrayait. Lisons, dans la version allemande, 2 Corinthiens 3:3‑6 : "Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l'encre, mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. Cette assurance-là, nous l'avons par Christ auprès de Dieu. Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous‑mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais l'Esprit; car la lettre tue, mais l'Esprit vivifie. Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d'Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l'Esprit ne sera‑t‑il pas plus glorieux!". Si ce qui cessa était glorieux, combien plus ce qui demeure est glorieux. Si cela était glorieux, par la lettre qui tue, combien beaucoup plus sera glorieux ce qui par l'Esprit donne la vie.
Car, comme ce ministère qui prêche la condamnation était glorieux, le ministère qui prêcha la justice est infiniment plus glorieux, car même cette première partie qui était glorieuse ne doit pas être estimée en comparaison avec la gloire débordante; car comme ce qui cessa était glorieux, ce qui demeure sera beaucoup plus glorieux. Étudions ce qu'était ce ministère de mort. "Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux…" En allemand, le ministère qui tua par la lettre ‑le ministère de la lettre qui était la mort, serait, littéralement, en harmonie avec la nôtre. Le ministère de la lettre qui était la mort, fut glorieux. Or, si l'on sait ce que fut ce ministère de la mort, alors, on peut continuer à lire toute cette histoire.
Un
ministère de mort.
Relisons dans le Témoignage de Jésus : "Les chefs juifs étaient remplis d'orgueil spirituel. Leur désir de glorification du moi se manifestait même dans le service du sanctuaire". De quelle sorte de ministère est-il question? Le ministère du sanctuaire était celui du moi, de l'inimitié, du péché, dont la fin est la mort. Alors qu'était le ministère de la mort? Qu'était le ministère de la lettre? C'était seulement la mort; il n'apportait pas le salut en lui. On le verra plus complètement ensuite. "Ainsi avec leur nature terrestre, séparés de Dieu en esprit, tout en professant le servir, ils accomplissaient exactement l'œuvre que Satan désirait qu'ils accomplissent." En offrant les sacrifices dans le sanctuaire, qui les chefs juifs servaient‑ils? Satan. Ce ministère ne pouvait être rien d'autre qu'un ministère de mort. "Ils accomplissaient juste l'œuvre que Satan désirait qu'ils accomplissent, prenant le parti d'accuser le caractère de Dieu et d'amener les gens à Le considérer comme un tyran." Un tel ministère ne pouvait être qu'un ministère de mort et de condamnation. Voici une phrase terrible : "Ils étaient comme des acteurs d'une pièce, en offrant leurs sacrifices dans le temple". L'Esprit de Prophétie dit de leur culte et de leur ministère : "Les rabbins, les prêtres et les chefs avaient cesse de chercher au‑delà du symbole la vérité que leurs cérémonies extérieures voulaient exprimer". Ils produisaient seulement une cérémonie extérieure, comme des acteurs le font pour un spectacle. Ils faisaient cela de telle façon que les gens considéraient Dieu comme un tyran. Donc, tout cela était un ministère de condamnation et de mort. "L'Évangile de Christ était préfiguré par les offrandes sacrificielles et les types lévitiques".
En elle-même, cette chose était
glorieuse; mais les prêtres cachaient cette gloire avec le voile qui était sur
les cœurs. Ils ne la voyaient pas, et ne lui permettaient pas d'apparaître. Même
ce ministère de mort était glorieux, car dans tout ce qu'ils faisaient,
s'exprimait la gloire de l'Évangile de Christ; si seulement ils avaient permis
que le voile soit ôté de leurs yeux, ils auraient pu la voir pour que puisse
se manifester le ministère de l'Esprit, et donc de la vie! Le ministère de la
mort était glorieux en vertu de la vérité qui y était cachée, et non
glorieux en vertu du ministère des prêtres agissant avec incrédulité. Le
fait de ne pas recevoir Christ qui était exprimé dans les sacrifices fit
qu'ils devinrent pour eux un ministère de mort. Mais pourtant, en lui-même, il
fut glorieux à cause de la vérité qui était cachée dans ce ministère, et
à laquelle ils ne voulurent pas permettre d'apparaître. "L'Évangile
de Christ était préfiguré par les offrandes sacrificielles et les symboles lévitiques.
Les prophètes avaient des conceptions élevées, saintes et sublimes et avaient
espéré voir la spiritualité des doctrines chez le peuple d'alors; mais siècle
après siècle était passé, les prophètes étaient morts sans voir leur
attente satisfaite."
La
vie spirituelle remplacée par des cérémonies.
"La vérité morale qu'ils présentaient, et qui était si significative pour la nation juive perdit dans une grande mesure son caractère sacré à leurs yeux. Quand ils perdirent de vue la doctrine spirituelle, ils multiplièrent les cérémonies. Ils ne révélèrent pas le culte spirituel dans sa pureté, sa bonté, son amour pour Dieu et leurs semblables. Ils ne gardaient pas les quatre premiers, ni les six derniers commandements, cependant ils augmentaient leurs exigences extérieures". Ils avaient quatre cent une exigences ajoutées rien qu'au quatrième commandement. "Ils ne savaient pas que quelqu'Un était parmi eux qui était préfiguré par le service du temple. Ils ne purent pas discerner le chemin, la vérité et la vie". Ils ne purent pas voir l'aboutissement, le but et l'objet de ce qui était aboli. "Ils étaient devenus idolâtres et adoraient des formes extérieures. Ils ajoutaient continuellement des exigences au système ennuyeux des oeuvres, auxquelles ils se confiaient pour leur salut". Il y a encore aujourd'hui une profonde vérité spirituelle sous ces rites que les Juifs utilisent encore. La vérité, la justice et la vie mêmes de Jésus se trouvent sous ces formes, et à leur centre, mais tout ceci est complètement perdu de vue, et seule la forme extérieure est regardée, et c'est en elle qu'ils se confient pour recevoir le salut. L'inimitié du cœur naturel fait que leur esprit est aveuglé et ne voit pas l'aboutissement de ce qui a été aboli. Si leur cœur se tournait vers le Seigneur, ils verraient clairement que cela a été aboli. Mais nous, dont le cœur s'est tourné vers le Seigneur, nous devons voir ces choses maintenant, sinon nous tomberons dans le même système de formes et de cérémonies, même en observant les choses fixées par Christ. Voyons la réalité de 2 Corinthiens 3 concernant la pensée du ministère de la mort. Ce ministère fut glorieux à cause des vérités qu'il contenait, même si elles étaient cachées; pourtant il n'avait pas de gloire en comparaison à la gloire de la foi vivante en Christ, qui a abattu le mur de séparation, qui a aboli l'inimitié, libéré son peuple en découvrant son visage pour qu'il contemple comme dans un miroir la gloire du Seigneur, pour être transformé en la même image de gloire en gloire comme par l'Esprit du Seigneur.
L'inimitié de l'esprit charnel est la fondation de tout le mur de séparation du cérémonialisme existant, qui était en fait la loi cérémonielle telle qu'elle était quand Christ vint. En détruisant l'inimitié, il brisa et anéantit pour toujours ce mur pour tous ceux qui sont en Christ; car en Lui seul cela se réalise. Il y eut toujours une vraie loi cérémonielle séparée de la loi de Dieu et du cérémonialisme d'Israël au cœur aveugle. Dieu prescrivit ces services, qu'ils pervertirent et transformèrent en de simples formes pour que le peuple, grâce à eux, puisse voir Christ plus totalement révélé, apprécier la présence personnelle de Dieu jour après jour et le glorieux salut du péché. Mais non seulement Israël pervertit toutes les cérémonies instituées par Dieu dans ce but, mais aussi la loi elle-même pour en faire un système de cérémonialisme, de sorte que tout suggéra la justice et le salut par la loi, par les actes, par les oeuvres, par les cérémonies. Cependant comme tout cela, institué par Dieu et perverti par Israël, ne pouvait pas satisfaire les cœurs, ils ont dû y ajouter beaucoup de choses pour s'assurer le salut si possible; mais ils n'obtinrent que la mort. Ainsi donc, il s'avéra que 'le commandement prescrit pour recevoir la vie', se 'trouva mener à la mort'.
Le
caractère de Christ reflété dans la loi.
Israël aurait toujours eu une vraie loi cérémonielle s'il avait été fidèle à Dieu, et ainsi, cette vraie loi cérémonielle lui aurait fait voir Christ si présent partout, et parfaitement uni à Lui et vivant en Lui, que quand Il serait arrivé, la nation entière l'aurait reçu avec joie, car Christ se serait vu reflété en Israël comme il doit le faire quand Il reviendra. Voilà la vraie loi cérémonielle que Dieu établit dans ce but, pour qu'Israël puisse être amené à voir la spiritualité de la loi, qui est le caractère de Christ et Sa justice reflétés, que l'on trouve seulement en Lui. Ces choses devaient les aider à comprendre Christ, et à voir en Lui l'accomplissement, la gloire et l'expression réelle du décalogue même, et à Le considérer comme l'aboutissement, l'objet et le but de tout cela, le décalogue et le reste. Mais quand le cœur d'Israël se détourna, et que son esprit fut aveuglé, il transforma tout en un rite, comme cela arrive toujours là où existe l'inimitié. Grâce à Dieu, quand le cœur se tournera vers le Seigneur, le voile sera enlevé, alors, le visage découvert, Israël verra la gloire de Dieu.
Il nous charge d'aller directement vers les Juifs avec la vérité et la puissance de Christ, pour leur montrer que le salut en Christ est l'aboutissement, l'objet et le but de tout cela. Que l'on prêche ceci à tous afin que, si par quelque moyen, le cœur peut se tourner vers le Seigneur, le voile puisse être enlevé, et que tous puissent, le visage découvert, voir la gloire du Seigneur. Mais nous ne pourrons jamais nous acquitter de ce mandat si ce voile n'est pas retiré de notre propre cœur, si ce cérémonialisme ne disparaît pas de notre vie. A quoi cela servirait‑il que quelqu'un, plongé dans le cérémonialisme, aille vers ceux qui y sont, pour les sauver du cérémonialisme? Donc Dieu nous a dit : "Quand le cœur se tournera vers le Seigneur, le voile sera enlevé; il a "aboli dans Sa chair l'inimitié, même la loi des commandements contenus dans les ordonnances", des cérémonies pour faire en Lui, des deux, un seul homme nouveau, établissant ainsi la paix.
Alors les Juifs et nous aurons accès, par un seul Esprit, au Père... quand Christ eut fait disparaître toutes ces formes et cérémonies, même celles qu'il avait Lui-même établies, quand Il les eut accomplies en Lui-même, il fut l'aboutissement, l'objet, le but, Il en laissa d'autres après la croix. Il établit la Sainte Cène, le baptême, le repos au Sabbat, et toute la loi demeure toujours telle quelle est en Lui-même, non pas telle qu'elle est dans la lettre, car l'inimitié du cœur de l'homme transformera ces rites et cérémonies en un ministère de mort aujourd'hui, aussi bien que jadis.
L'homme qui essaie de rechercher la vie en observant le décalogue et en enseignant aux autres à la rechercher en l'observant, accomplit le ministère de la mort. C'est une vérité universelle que Paul exprima quand il était Pharisien et cérémonialiste. "Le commandements qui conduit à la vie, se trouva pour moi conduire à la mort". En Christ, toutes les cérémonies et les rites ont un sens profond et divin. Mais qu'est‑ce qui amena les gens, jadis, à ne pas voir Christ dans ces cérémonies et ces rites, et les utiliser pour l'exaltation et la glorification du moi? C'est inimitié qui ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qui ne le peut pas; ce désir du moi d'être glorifié et exalté. A‑t‑on prophétisé une élévation, une glorification du moi après la crucifixion? Bien sûr. "L'homme de péché, le fils de la perdition l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de tout ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu et se proclamant lui-même Dieu". On sait que le moi, l'inimitié avant la croix, transforma les ordonnances de Dieu en cérémonialisme. Le moi ferait la même chose après la croix. Il fera toujours et partout la même chose. Cette inimitié après la crucifixion se manifesta chez ceux dont le cœur ne se tournait pas vers Dieu, et qui ne se convertissaient pas. Se tourner vers Dieu, c'est le faire dans la conversion (en grec et en allemand). Ceux dont le cœur ne se convertit pas et qui pourtant se disent chrétiens, ont une forme de piété sans la puissance. Après la croix, il y eut des gens qui avaient une forme de christianisme sans la puissance. Il y avait là les ordonnances fixées par Dieu et qui doivent être utilisées en Lui.
Comment
se fait la régénération.
Mais ces formalistes, n'ayant pas le salut de Jésus en eux par la foi vivante, et n'étant pas en Lui, croient trouver le salut dans les rites qu'ils observent. Ainsi, pour eux comme pour la papauté, la régénération se fait par le baptême. La régénération se réalisant par le baptême, et non par le Christ, le baptême devient la source du salut. La papauté le met à la place du Christ aussi réellement que les Juifs remplacèrent Christ par la circoncision. C'est pourquoi le prêtre catholique romain doit toujours arriver rapidement au chevet du bébé mourant, pour faire le signe de la croix et l'asperger d'eau, afin que l'enfant puisse être régénéré et sauvé. Faire du baptême, sous une forme ou une autre, le moyen de la régénération et du salut, c'est l'inimitié, c'est le cérémonialisme. En fait, après la croix, c'est le mystère de iniquité. Jésus dit de la Sainte Cène: "Vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'Il vienne". "Faites ceci en mémoire de moi". Mais la papauté en fait le Christ Lui-même, et en participant à la Sainte Cène, la papauté espère participer à Christ, et non pas à la Sainte Cène en mémoire de Christ. En prenant part à la Sainte Cène, les catholiques romains espèrent être sauvés. Jésus enseigna que Sa présence accompagnerait toujours Son peuple. "Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde". Il en est ainsi, quand, par le Saint‑Esprit et par la foi, nous recevons le Saint‑Esprit. Mais la papauté, n'ayant pas la foi, et donc n'ayant pas le Saint‑Esprit ni la présence de Christ pour l'accompagner, transforme la Sainte Cène, mémorial de Christ, en Christ Lui-même; et pense posséder Christ en elle en buvant le vin. N'ayant pas la vie de Jésus, qui est en elle-même l'expression de tout le décalogue, la papauté doit entasser une foule de règles et de différences subtiles qui lui sont spéciales, exactement comme du temps de pharisaïsme avant Jésus.
Voici ce que dit Farrar dans sa 'La vie de Paul', page 26, concernant le système pharisaïque à l'époque de Paul et quand Christ vint dans le monde. Il décrit mot à mot toutes les phases de la papauté. "Quand on parle du pharisaïsme, l'obéissance pétrifiée en formalisme, la religion réduite en rite, les mœurs corrompues par la casuistique, on pense au triomphe et à la perpétuité de tout ce qui est le pire et le plus faible dans l'esprit de parti, religieux". Dans ce système de 'mœurs' se trouve la citadelle même de la casuistique. Ici aussi, la morale véritable est corrompue pour créer les éléments mêmes de la mort par la casuistique. Avant la venue de Christ et Son ministère, Christ n'était pas apparu dans Sa plénitude tel qu'Il est et comme Il est apparu au monde. Il y avait des cérémonies, des formes voulues pour instruire les gens au sujet de Christ et ils pervertirent ces rites. Puis au temps voulu, Christ Lui-même vint et la papauté pervertit Christ Lui-même et créa tout son formalisme dans sa plénitude. Il est le ministère de la justice qui est irrésistiblement glorieux. Or, quand toutes ces perversions, dues à l'inimitié venue de Satan, l'inimitié même contre Dieu apparurent, et que le mystère de Dieu fut perverti, on arriva au ministère d'iniquité, qui est plus grand après la crucifixion qu'avant, mais c'est tout le temps le même esprit. C'est toujours le ministère de la mort.
Le
christianisme délivre du formalisme.
Maintenant abordons le christianisme authentique. Galates 5: 6: " Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité". "C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mette de nouveau sous le joug de la servitude", (verset 1) à savoir tout cet ensemble de rites et de formes auquel les Galates s'étaient attachés. Lire Colossiens 2, Éphésiens 2 et 2 Corinthiens 3. Christ nous a délivrés du formalisme et du cérémonialisme, de l'usage des règles et des résolutions, pour être toujours guidé, motivé et inspiré par le principe vivant de la vie de Christ elle-même. La différence entre un principe et une règle est que le principe a en lui la vie même de Christ; tandis qu'une règle est une forme inventée par un homme, où il veut exprimer son opinion concernant le principe avec lequel il voudrait lier non seulement lui-même, mais tout le monde pour le faire agir comme lui. Voilà la différence entre le christianisme et le cérémonialisme. Voilà la différence entre le principe et la règle. L'un est la vie et la liberté; l'autre est l'esclavage et la mort.
Nous lisons dans 'Le Ministère évangélique' : "il n'y a pas d'ordre monastique dont Christ n'aurait pas été exclu pour avoir outrepassé les règles prescrites". On ne peut pas lier la vie de Dieu avec des règles humaines. Dieu veut donc que nous soyons si imprégnés de la vie même de Christ et que celle-ci et les principes de vérité de Dieu brillent et agissent dans la vie, que Christ se manifeste encore dans la chair. Dieu nous a placés en Lui, étant par la foi nous‑mêmes crucifiés avec Lui, morts, ensevelis, ramenés à la vie, ressuscités avec Lui, et admis à s'asseoir avec Lui dans l'existence céleste, à la droite de Dieu dans la gloire. La Bible n'est Pas un livre de règles, mais de principes. Les déclarations de la Bible sont les principes de la vie de Jésus et de Dieu. Elles sont Jésus sous cette forme.
L'œuvre du christianisme est de faire sortir Christ de cette forme et avec l'inspiration de l'Esprit de Dieu, transformer Christ en le faisant passer de cette forme une fois de plus à la forme humaine. Quand Christ était sur terre, il était la Bible, la Parole de Dieu, sous forme humaine. La Parole de Dieu avant qu'il vienne sur la terre était sous cette forme. Maintenant, il est retourné à Dieu au ciel et Il dit : "Christ en vous, l'espérance de la gloire". Christ pleinement formé en vous; Christ tout, en vous tous; tout ce que vous êtes sera Christ en vous. Or, quand Christ sera pleinement formé en nous, la Parole, Christ, sera une fois de plus incarné de la forme biblique en la forme humaine. Alors Dieu mettra Son sceau sur elle et la glorifiera comme Il a glorifié déjà cette forme humaine, ce qui fut la transformation ou la transfiguration de la Parole de Dieu.
Élevés
à la vie céleste.
Tel est le point où Christ nous a élevés durant ces études. Asseyons‑nous avec Lui dans la vie céleste à laquelle Il nous a élevés. "Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi toute entière". Ces gens prêchaient la circoncision pour avoir le salut. Alors, on doit faire tout ce que Dieu dit de faire en vue du salut. "Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce". Cela est vrai aujourd'hui. Les mêmes textes bibliques visant le cérémonialisme de jadis, sont la puissance vivante de Dieu contre le cérémonialisme et la papauté, et la forme de piété sans la puissance qui afflige le monde dans les derniers jours jusqu'au retour de Jésus. "Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice." Maintenant, le verset "Car, en Christ…". Comment? En regardant à Christ du dehors? Aller à Lui comme à une source pour prendre et emporter pour moi quelque chose? Non; "en Christ", en Lui, "ni la circoncision, ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la FOI qui est agissante par l'amour". Voilà le christianisme. Tout ce qui est inférieur à cela est cérémonialisme, aujourd'hui comme autrefois. Tout ce qui est inférieur à cela appartient au mystère d'iniquité, à la marque de la bête. Quiconque n'a pas le principe de la puissance vivante dans sa vie, adorera la bête et son image, et le monde entier "l'adorera, ceux dont le nom n'est pas écrit dans le livre de vie de l'Agneau immolé depuis la fondation du monde". Louange à Dieu pour ce don ineffable!
Pour ces cérémonialistes, la circoncision était le sceau de la perfection de la justice par les oeuvres. Elle remplaçait réellement Christ. Mais en Lui cela ne sert à rien du tout. La circoncision, c'était les oeuvres qui absorbent tout en vue de la justice et du salut. Paul était un pharisien du type : 'Donne‑moi encore quelque chose à faire et je le ferai'. Tel est le sens de la circoncision. C'était le mot unique résumant tout le système des oeuvres en vue du salut. Mais en Christ ni la circoncision, ni aucune autre oeuvre ne servent en quoi que ce soit en vue du salut, sinon la foi agissante. La foi trouve dans le salut en Christ une puissance vivante pour la vie qui réalise la justice de Dieu pour l'amour de Dieu; et c'est par l'amour de Dieu que nous gardons Ses commandements. Que le christianisme triomphe et se répand partout "Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création".
Tout
croyant devient parfait en Christ.
Enfin, lisons Colossiens
1:25‑27:
"C'est d'elle (l'église)
que j'ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m'a donnée auprès de
vous, afin que j'annonce pleinement la parole de Dieu, le mystère caché de
tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, à
qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère
parmi les païens, savoir : Christ en
vous, l'espérance de la gloire". Vous prêchez Christ sur votre
chemin."C'est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et
instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme,
devenu parfait en Christ". C'est en Lui, toujours en Lui qu'il nous
faut présenter tout homme parfait en Christ Jésus. Nous devons amener les
hommes à Jésus, afin qu'ils demeurent, vivent et avancent en Christ. Colossiens
2:1 :
"Je veux, en effet, que vous
sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui
sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n'ont pas vu mon visage en la
chair". Qui sont ceux qui n'ont pas vu son visage dans la chair? Cela
s'adresse à nous. Verset 2 :
"afin qu'ils aient le cœur
rempli de consolation, qu'ils soient unis dans l'amour" avec
un seul lien: Christ et Son amour ‑tous en Lui "et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère
de Dieu, savoir Christ". Quel est ce mystère? Christ en vous; l'anéantissement
du cérémonialisme, l'abolition de l'inimitié, la chute de tous les murs qui séparent
les cœurs des hommes. Verset 3:
"Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse
et de la science". Pourquoi ceci nous est‑il dit, à nous qui
n'avons pas vu son visage dans la chair? Verset 4: "Je
dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants", vous
entraînant dans le cérémonialisme, le formalisme, les dogmes et les doctrines
erronées. Verset 6 : "Ainsi donc,
comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, le Seigneur, marchez en
Lui".
Notre
mot d'ordre.
'Toujours en Lui' doit être notre devise, et notre mot d'ordre constants. En Lui, prêcher, prier, agir, instruire; en Lui, amener les hommes à se tourner vers Lui, afin qu'ils puissent vivre en Lui, pour qu'ils avancent tous et toujours en Lui. "Enracinés et fondés en Lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâce: Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non d'après Christ", versets 7 et 8. Nous sommes face à face avec le mystère d'iniquité.
Attention à la fausse philosophie, à la vaine tromperie, aux traditions et aux éléments du monde de l'esprit naturel et du cœur charnel. Christ, en Lui seul. Seule la foi est utile et agissante par l'amour, et cet amour, c'est l'amour de Dieu, qui garde les commandements de Dieu. "Car en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en Lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Et c'est en Lui que vous avez été circoncis d'une circoncision que la main n'a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste à se dépouiller du corps des péchés de la chair". Il se dépouille du corps de la chair en détruisant l'inimitié dans la chair de péché; en triomphant de toutes les tendances de la chair de péché, et en amenant l'homme tout entier à la soumission de la loi de Dieu. Voilà la circoncision de Christ, et elle s'accomplit grâce au Saint‑Esprit de Dieu. La même expérience bénie se réalise encore chez ceux qui sont en Lui.
"Le
Saint‑Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très‑Haut te
couvrira de Son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera
appelé Fils de Dieu." "Voyez quel amour le Père nous a témoigné,
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes. Si le monde ne
nous connaît pas, c'est qu'il ne L'a pas connu." "Ayant été
ensevelis avec Lui dans le baptême, vous êtes aussi ressuscités en Lui et
avec Lui, par la foi en la puissance de Dieu. qui l'a ressuscité des
morts", Colossiens 2:12.
"Ayants été ensevelis" Êtes‑vous morts avec Lui? En Lui? et hors de la mort dans les péchés et de la circoncision de votre chair? Vous a‑t‑il rendus à la vie avec Lui? "Il vous a rendu à la vie avec Lui." "Nous faisant grâce pour toutes nos offenses", verset 13. Louange à Dieu; Dieu a effacé nos péchés, en effaçant les ordonnances qui nous condamnaient et nous en imputant Sa justice. Qu'est‑ce qui dressait ces ordonnances contre nous? L'inimitié qui transforma en serviteur du moi tout ce que Dieu a donné. "Il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistaient contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix", verset 14. "Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix", verset 15 .
Que personne donc ne force votre
conscience, que personne ne vous juge ni ne décide pour vous... que l'amour de
Jésus dans votre cœur décide et fasse ce qui est juste. "Que
personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête,
d'une nouvelle lune, ou des sabbats: c'était l'ombre des choses à venir, mais
le corps est en Christ", Versets
16 et 17. "Qu'aucun
homme, sous une apparence d'humilité… ne vous ravisse à son gré le prix de
la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain
orgueil par ses pensées charnelles… qui sont l'inimitié contre Dieu"
"car elles ne se soumettent pas à la loi de Dieu et ne le peuvent pas";
mais Christ a détruit dans Sa chair l'inimitié et en Lui l'inimitié est détruite
dans notre chair, et nous obtenons la victoire. Colossiens
2:18 : "Il
est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles". Colossiens
3:1:
"Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en
haut, où Christ est assis à la droite de Dieu". Êtes‑vous
ressuscités et avec Lui? Si oui, alors "Affectionnez‑vous
aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes
morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie,
paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire", Colossiens
3:2‑4.
Gloire à Dieu pour Son Don indescriptible; et merci à Lui, qui nous fait toujours triompher en Christ.
Amen!