Sermon Nº 15
CHRIST
S'EST INVESTI POUR CHAQUE HOMME
Nous étudierons encore le nom de Christ qui signifie "Dieu avec nous". Il ne pouvait pas être 'Dieu avec nous' sans devenir 'nous', car ce n'est pas Lui qui est visible dans le monde. On ne voit pas Jésus dans ce monde, tel qu'Il était au ciel; Il ne vint pas dans ce monde tel qu'Il était au ciel; la personnalité qu'Il avait avant Sa venue ne s'est pas manifestée dans le monde. Il s'est dépouillé et Il est devenu 'nous', et en plaçant Sa confiance en Dieu, Dieu demeura avec Lui; alors, étant 'nous', et Dieu étant avec Lui, Il est "Dieu avec nous". Voilà Son nom.
S'Il était venu tel qu'Il était au ciel étant Dieu, en se manifestant tel qu'Il était, et Dieu étant avec Lui, Son nom n'aurait pas été "Dieu avec nous", car alors Il n'aurait pas été 'nous'. Mais Il se vida de Lui-même. Il ne se manifesta pas Lui-même dans le monde, car il est écrit : "Personne ne connaît le Fils, sinon le Père" –et pas simplement aucun homme, mais personne. Personne ne connaît le Fils, sinon le Père. "Aucun homme ne connaît le Père, sauf le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler". Il n'est pas écrit : 'aucun homme ne connaît vraiment le Fils, sinon le Père, et celui à qui le Père veut le révéler'. Non. Aucun homme ne connaît vraiment le Fils sinon le Père. Et le Père ne révèle pas le Fils dans le monde; mais le Fils révèle le Père.
Christ n'est pas la révélation de Lui-même. Il est la révélation du Père au monde, et dans le monde, et aux hommes. Donc, il dit "Aucun homme ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut Le révéler". Ainsi, s'est le Père qui est révélé dans le monde, et à nous, et révélé en nous en Christ. C'est la seule chose que nous étudions toujours. C'est le pivot autour duquel le reste tourne. Christ ayant pris notre nature humaine, et étant ainsi devenu 'nous', quand nous lisons ce qui Le concerne, et les relations du Père avec Lui, nous comprenons ce qui nous concerne et les relations du Père avec nous. Ce que Dieu Lui fit, c'est à nous qu'Il le fit; ce que Dieu fit pour Lui, c'était pour nous qu'Il le fit. Donc, il est encore écrit : "Celui qui n'a pas connu le péché, Il l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous puissions devenir justice de Dieu en Lui ", 2 Corinthiens 5:21.
En tous points, Il lui incombait d'être rendu semblable à Ses frères; et Il est notre frère dans la plus proche relation du sang.
Christ
prophétisé dans les Psaumes.
Nous aborderons maintenant une autre phase de ce grand sujet : Christ dans les Psaumes, pour voir comment les Psaumes parlent de Christ et de ses expériences. Il est impossible d'analyser le détail des cent cinquante Psaumes, mais quelques-uns suffiront à nous montrer que le seul grand secret des Psaumes est Christ. Sûrement certains Psaumes se réfèrent à Christ, et Dieu les a appliqués à Christ. Aussi, nous savons qu'ils parlent des relations de Dieu avec Christ. Il est 'nous' tout le temps, faible comme nous le sommes, ayant notre nature, rendu coupable exactement comme nous le sommes. Toute notre culpabilité et nos péchés sont placés sur Lui, et Il ressent la culpabilité et la condamnation qui en résultent en toutes choses comme nous.
Lisons Psaume 40: 7 : "Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m'as ouvert les oreilles". En marge, on fit : "Tu as percé mes oreilles". Exode 21:1‑6 explique que si un homme hébreu est esclave, il servira son maître six années, puis l'année de relâche, il partira libre. Mais s'il dit : "J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre, alors son maître le conduira devant Dieu, et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l'oreille avec un poinçon, et l'esclave sera pour toujours à son service". Ce trou percé dans son oreille avec un poinçon était un signe extérieur que les oreilles de cet homme étaient toujours ouvertes pour écouter les paroles de son maître et qu'il était toujours prêt à lui obéir. Or, quand Christ vint dans le monde en tant qu'homme, il dit à Son Père : "Tu ne désire ni sacrifice ni offrande, Tu m'as ouvert les oreilles". Mes oreilles sont ouvertes pour écouter Tes paroles, prêtes pour recevoir Tes ordres; je ne partirai pas; j'aime mon Maître et mes enfants, je suis Ton serviteur pour toujours. "Tu ne demande ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire Ta volonté, mon Dieu!" Lisons Hébreux 10:5‑9 : "C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit la première chose pour établir la seconde."
Il a vraiment pris notre place.
Voilà l'application par Dieu du Psaume 40 à Christ, quand Il vint dans le monde. Lisons encore le verset 9 : "Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon cœur. J'annonce la justice dans la grande assemblée; voici, je ne ferme pas mes lèvres, Éternel, tu le sais! Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice, je publie ta vérité et ton salut; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée. Toi, Éternel! tu ne me refuseras pas tes compassions; ta bonté et ta fidélité me garderont toujours. Car des maux sans nombre m'environnent. De qui s'agit‑il? De Christ. Les châtiments de mes iniquités m'atteignent, et je ne puis en supporter la vue; ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, et mon courage m'abandonne". Qui parle? Christ. D'où tient‑Il ces iniquités? "L'Éternel a fait retomber sur Lui, l'iniquité de nous tous." N'étaient‑elles pas plus nombreuses que les cheveux de Sa tête? Et quand Il se regardait, comment apparaissait‑Il à ses propres yeux? "Mon courage m'abandonne", à cause de l'énormité de la culpabilité et de la condamnation du péché, de nos péchés qui furent placés sur Lui. Mais avec Sa foi divine et Sa confiance dans le Père, Il dit aux versets 14‑18 : "Veuille me délivrer, ô Éternel! Éternel, viens en hâte à mon secours! Que tous ensemble ils soient honteux et confus, ceux qui en veulent à ma vie pour l'enlever! Qu'ils reculent et rougissent, ceux qui désirent ma perte! Qu'ils soient dans la stupeur par l'effet de leur honte, ceux qui me disent : Ah! Ah! (N'est-ce pas ce qu'ils disent à la croix?) Que tous ceux qui te cherchent soient dans l'allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse : Exalté soit l'Éternel !", Psaume 40: 14 à 17. Qui dit cela? Celui qui était conscient de nos iniquités plus nombreuses que ses cheveux, ‑qui était si chargé et écrasé‑ et qui louait Dieu dans la joie. Verset 18: "Moi, je suis pauvre et indigent; mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur: Mon Dieu, ne tarde pas!". Versets 2: "J'avais mis en l'Éternel mon espérance; et Il s'est incliné vers moi, Il a écouté mes cris". De qui est‑il question? De Christ, Il était 'nous'. Ne répéterons‑nous pas ses paroles pour nous‑mêmes? Oui, certainement. Chargé du péché comme je le suis, avec ma chair de péché, comment savoir qu'Il entend mes cris? Il a démontré dans ma chair qu'il s'incline et se penche pour écouter mes cris. Il y a des moments où nos péchés semblent être hauts comme des montagnes. Nous sommes si découragés, et Satan est là, prêt à dire : 'Tu dois être découragé; inutile de prier Dieu, il ne s'intéresse pas à quelqu'un comme toi, tu es trop mauvais'. Et nous commençons à penser que Dieu n'entendra pas du tout nos prières. Chassons de telles pensées! Non seulement, Il les entendra mais Il les écoute. Malachie dit : "L'Éternel a prêté l'oreille et a entendu". Il a écouté, donc Il est en train d'entendre les prières des gens écrasés par le poids du péché. Mais, il y a des moments dans notre découragement où les flots roulent sur notre âme, où nous pouvons à peine rassembler le courage de la foi pour prononcer nos prières tout haut. Dans ces moments‑là, si elles sont trop faibles dans notre foi pour atteindre Dieu qui écoute, Il se penche, Il incline Son oreille et écoute.
Tel est l'Éternel, le Père de
notre Seigneur Christ, qui aime et sauve les pécheurs. Alors, s'Il nous conduit
dans les flots profonds qui nous submergent comme ils l'ont fait pour Christ,
nous pouvons attendre patiemment le Seigneur : Il se penchera, s'inclinera vers
nous et entendra nos cris! "Il m'a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue; et
Il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche
un cantique nouveau, une louange à notre Dieu; beaucoup l'ont vu, et ont eu de la crainte, et ils se sont confiés en
l'Éternel. (Qui a dit cela? Jésus). Heureux
l'homme qui place en l'Éternel sa confiance, et qui ne se tourne pas vers les
hautains et les menteurs! "
Les
angoisses de Jésus annoncées.
Puis, dans le Psaume
22:2‑9 : "Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as tu abandonné et
t'éloignes‑tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes? (Telles
sont les paroles de Jésus sur la croix) Mon Dieu! je crie le jour, et tu ne
réponds pas; la nuit, et je n'ai pas de repos. Pourtant tu es le Saint, tu sièges
au milieu des louanges d'Israël. En toi se confiaient nos pères; ils se
confiaient, et tu les délivrais. Ils criaient à toi, et ils étaient sauvés;
ils se confiaient en toi, et ils n'étaient point confus. Et moi, je suis un ver
et non un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui
me voient se moquent de moi, ils ouvrent la bouche, secouent la tête:
Recommande-toi à l'Éternel! L'Éternel le sauvera, Il le délivrera, puisqu'Il
l'aime!".
Vous connaissez le récit de la crucifixion. Cet le Psaume de la crucifixion.
"Oui,
tu m'as fait sortir du sein maternel, tu m'as mis en sûreté sur les mamelles
de ma mère; dès le sein maternel j'ai été sous ta garde, dès le ventre de
ma mère tu as été mon Dieu. Ne t'éloigne pas de moi quand la détresse est
proche, quand personne ne vient à mon secours! De nombreux taureaux sont autour
de moi, des taureaux de Basan m'environnent. Ils ont ouvert contre moi leur
gueule, semblable au lion qui déchire et rugit. Je suis comme de l'eau qui s'écoule,
et tous mes os se séparent; mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes
entrailles. Ma force se dessèche comme l'argile, et ma langue s'attache à mon
palais, tu me réduit à la poussière de la mort. Car des chiens m'environnent,
une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes
pieds. Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent;
ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique. Et
toi, Éternel, ne t'éloigne pas! Toi
qui es ma force, viens en hâte à mon secours! Protège mon âme contre le
glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens! Sauve‑moi de la gueule du
lion, délivre‑moi des cornes du buffle! Je publierai ton nom parmi mes frères,
je te célébrerai au milieu de l'assemblée. Vous qui craignez l'Éternel,
louez‑le! Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez‑le! Tremblez
devant lui, vous tous, postérité d'Israël! Car il n'a ni mépris ni dédain
pour les peines du misérable, et il ne lui cache point sa face; mais il l'écoute
quand il crie à lui." Psaume
22:10‑25.
Qui parle du cri de l'affligé, du pécheur qui est chargé et écrasé par les péchés, plus nombreux que ses cheveux? Qui dit que Dieu le Père ne se détournera pas d'une telle âme? C'est Christ, et Il le sait bien. Qui dit que le Père ne cachera pas son visage à quelqu'un comme nous? Christ le dit et Il l'a démontré; car n'est‑Il pas maintenant vivant et dans la gloire, à la droite de Dieu? Il est ainsi démontré devant l'univers que Dieu ne cachera pas Son visage à l'âme submergée par ses iniquités plus nombreuses que ses cheveux. Donc, prenez courage. Il est notre salut, Il l'a réalisé; Il a démontré à tous que Dieu sauve les pécheurs. "Tu seras dans la grande assemblée l'objet de mes louanges; j'accomplirai mes vœux en présence de ceux qui te craignent", verset 26 . Et qu'en est‑il de vous?
Qui était‑Il quand Il disait cela? Il était 'nous'. Cela ne comptera‑t‑il pas maintenant pour nous sommes en Lui, comme ce fut le cas, il y a dix‑huit cents ans pour nous en Lui? Cela a alors été mis à notre compte en Lui, parce qu'Il fut 'nous'; et maintenant en Lui, n'est‑ce pas la même chose? "On parlera du Seigneur à la génération future. Quand elle viendra, elle annoncera sa justice, elle annoncera son œuvre au peuple nouveau-né." versets 31 et 32.
Psaume 23: "L'Éternel est mon berger". De qui? De Christ. "Je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice". Qui? Moi, un pécheur chargé de péchés? Me dirige‑t‑Il dans les sentiers de la justice? Oui. Comment le savez‑vous? Il l'a fait autrefois. En Christ, Il m'a dirigé dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom, durant toute la vie. Donc, je sais qu'en Christ Il me conduira, âme pécheresse, encore et toujours dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom. C'est cela la foi.
Avec
nous, Il a traversé la sombre vallée.
Quand Christ vint là où nous sommes, où trouva‑t‑Il le salut? Il ne se sauva pas Lui-même. Telle fut la provocation: "Il a sauvé les autres, Il ne peut se sauver lui-même… qu'Il descende maintenant de la croix, et nous croirons en Lui". Il ne pouvait le faire. S'Il s'était sauvé Lui-même, cela aurait été notre perte. Nous aurions été perdus s'Il s'était sauvé Lui-même. Mais Il nous sauve! Alors qu'est‑ce qui l'a sauvé? Ce mot de salut l'a sauvé quand Il était 'nous', et Il nous sauve quand nous sommes en Lui. "Il me conduit dans les sentiers de la justice, à cause de Son nom" ‑moi, moi! Et cela afin que tout homme puisse dire en Lui "Il me conduit", bien que "je marche dans la vallée de l'ombre de la mort". Dans le Psaume 22, Il était sur la croix, face à la mort. Le Psaume 23 décrit aussi le moment où Il entre dans la vallée de l'ombre de la mort: "Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi; ta houlette et ton bâton me rassurent". Qui rassure-t-il? Christ, et nous en Lui. Nous le savons parce que Dieu l'a fait une fois pour nous en Lui. Et en Lui, cela se fait encore pour nous aujourd'hui. "Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires; tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie". De qui s'agit-il? De moi. Louange à Dieu! Comment puis‑je le savoir? Parce qu'elles m'ont accompagné, autrefois, en Lui. La bonté et la miséricorde m'ont accompagné de la naissance à la mort, autrefois ici-bas, en Lui; et tant que je suis en Lui, elles m'accompagnent toujours; "et j'habiterai dans la maison de l'Éternel pour toujours". Comment le sais‑je? Parce que cela s'est accompli autrefois pour moi. Cela a été démontré devant l'univers, il en est ainsi, et je l'accepte, et je suis heureux.
Le Psaume 24 suit alors. Après la crucifixion et la vallée de l'ombre de la mort, c'est le psaume de l'ascension. "Portes, élevez vos linteaux; élevez‑vous, portes éternelles! Que le Roi de gloire fasse son entrée!" Qui est ce Roi de gloire? L'Éternel est fort et puissant; l'Éternel puissant dans la bataille. "Portes, élevez vos linteaux; élevez‑vous, portes éternelles! Que le Roi de gloire fasse son entrée!" Il l'a déjà fait pour moi en Lui; en Lui, cela se réalise encore pour moi; et en Lui j'habiterai dans la maison de l'Éternel pour toujours. Tout ceci illustre simplement la vérité concernant Christ dans les Psaumes. En fait, pouvons‑nous la lire dans les Psaumes sans la voir?
Supportant
l'abandon et la haine des hommes.
Lisons le Psaume
69:5 "Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me
haïssent sans cause." L'Écriture s'accomplit. Souvenons‑nous: "Ils
me haïssent sans cause". Verset 8 : "Car c'est pour toi que je porte l'opprobre, que la honte couvre
mon visage; je suis devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les
fils de ma mère. Car le zèle de ta maison me dévore". Ses disciples
se souvinrent qu'il était écrit : "Le zèle de ta maison me dévore." Romains 15:3 "Car
Christ ne s'est pas complu en Lui-même, mais, selon qu'il est écrit
: Les outrages de ceux qui t'insultent sont tombés sur moi".
Psaume 69:21‑22 : "L'opprobre me brise le cœur, et je suis malade; j'attends de la pitié, mais en vain, des consolateurs, et je n'en trouve aucun. Ils mettent du fiel dans ma nourriture, et, pour apaiser ma soif, ils m'abreuve de vinaigre." Cela s'applique à Christ.
Verset
2 : "Sauve moi, ô Dieu! Car les eaux menacent ma vie. J'enfonce
dans la boue, sans pouvoir me tenir; je suis tombé dans un gouffre, et les
flots m'inondent. Je m'épuise à crier, mon gosier se dessèche, mes yeux se
consument, tandis que je regarde vers mon Dieu". Puis "Ceux qui me haïssent sans cause" etc...
Verset 6 : "Ô Dieu! tu connais ma folie, et mes fautes ne te sont point cachés". Les péchés de qui? De Christ, le seul juste qui ne connut aucun péché, devint péché pour nous! Nos péchés furent placés sur Lui; la culpabilité et la condamnation de nos péchés ne furent pas cachés à Dieu.
Ce fut terrible qu'Il se perde en toutes choses, afin que nous puissions être sauvés, courrant le risque effrayant de tout perdre pour nous sauver tous. Qu'étions‑nous? De la tête aux pieds, rien qu'un corps de péché. Pourtant, Il a tout risqué pour nous sauver, nous qui n'étions rien. Et dans Son amour et Sa miséricorde, Il l'a fait. Louange à Dieu parce qu'Il eut le courage royal de le faire. Il gagna la bataille et nous sommes sauvés en Lui. Nous lisons ici Sa confession de péché. C'était Lui en tant que 'nous', et à notre place, confessant nos péchés, et il nous fallait cela aussi.
Il fut baptisé en notre faveur, car aucun baptême de notre part ne pouvait être parfait, pour être accepté en tant que justice. Il doit être parfait pour être accepté. La confession du péché d'aucun homme ne peut, en elle-même, jamais être si parfaite qu'elle soit acceptée par Dieu comme justice, car l'homme est imparfait. Mais où donc la perfection de la confession se trouvera‑t‑elle? En Lui. En Lui notre confession de péché est parfaite; car Il a fait cette confession. Combien de fois, quand des gens ont confessé leurs péchés aussi sincèrement qu'ils savent le faire, Satan prend l'avantage sur eux: 'Vous n'avez pas bien confessé votre péché. Vous ne vous êtes pas suffisamment confessé pour obtenir le pardon. Bien sûr, vous l'avez confessé, mais vous ne l'avez pas fait assez fort. Dieu ne peut pas vous pardonner après une confession telle que celle-là'. Elevez la Parole de Dieu devant Satan et dites : il y en a Un qui est parfait. Il a porté mes péchés et Il en a fait la confession; et quand Il me montre ce péché, je le confesse selon ma puissance et mes moyens; et comme Dieu me le révèle, en Lui, et en vertu de Sa confession, la mienne est acceptée comme Sa confession et elle est parfaite sous tous rapports, et Dieu l'accepte en Lui.
En Lui, nous ne connaissons pas le découragement causé par Satan, nous troublant pour savoir si nous avons confessé nos péchés assez fort, si nous les avons recherchés assez fidèlement, ou si nous nous sommes assez repentis. En Christ, nous avons la repentance; en Lui, nous avons la confession; en Lui, nous avons la perfection; en Lui, nous sommes complets. Il est le Sauveur.
Faible comme nous, ayant une chair de péché comme nous, étant vraiment 'nous', Il vécut ici-bas et ne pécha jamais. Il était impuissant comme l'est l'homme sans Dieu; pourtant, vu Sa confiance en Dieu, Dieu le visita, habita avec lui et Le fortifia si bien qu'au lieu de toujours laisser le péché se manifester, ce fut la justice de Dieu qui se manifesta.
Puissance
de Dieu dans la chair d'iniquité.
Il était 'nous'. Dieu, ainsi, a démontré une fois, dans l'univers, qu'Il viendrait à nous, et vivrait avec nous, comme nous sommes ici-bas aujourd'hui, et qu'Il ferait que Sa grâce et Sa puissance demeurent si pleinement avec nous que malgré l'ampleur de notre caractère de pécheur, de notre faiblesse, la justice et la sainte influence de Dieu se manifesteraient aux hommes, et non plus nous et notre iniquité. Le mystère de Dieu n'est pas Dieu visible dans une chair innocente. Il n'y a pas de mystère si Dieu se manifeste dans une chair sans péché; cela est assez naturel. Dieu n'est‑Il pas sans péché? Serait‑il étonnant que Dieu puisse se manifester au moyen d'une chair sans péché? Est‑ce un mystère que Dieu manifeste Sa puissance et Sa gloire par Gabriel, les séraphins et les chérubins? Non, cela est assez naturel. Mais ce qui est merveilleux, c'est que Dieu peut le faire par et dans la chair de péché. Le mystère de Dieu, c'est Dieu manifesté dans une chair d'iniquité.
En Christ, dans une chair de péché, Dieu a démontré devant l'univers qu'Il peut prendre possession de la chair pécheresse, et y manifester Sa présence, Sa puissance et Sa gloire, à la place du péché. Tout ce que le Fils demande pour accomplir ceci en nous, c'est que nous laissions l'Éternel nous posséder comme le Seigneur Jésus l'a fait.
Jésus a dit : "Je placerai ma confiance en Lui". Avec cette confiance, Christ apporta à tous la foi divine par laquelle on peut placer sa confiance en Lui. Quand nous nous séparerons du monde, et placerons notre confiance uniquement en Lui, alors Dieu prendra possession de nous et nous utilisera à tel point que notre moi pécheur n'apparaîtra plus pour influencer, ni affecter personne; mais Dieu manifestera Son caractère juste et Sa gloire ici-bas, malgré notre moi et notre nature pécheresse. Voilà la vérité, et c'est le mystère de Dieu. "Christ en vous, l'espérance de la gloire". Dieu manifesté dans une chair pécheresse.
Sur ce point aussi, Satan en décourage beaucoup. Au pécheur qui croit, Satan dit : Vous êtes trop pécheur pour vous dire chrétien. Dieu ne peut rien avoir à faire avec vous. Regardez‑vous. Vous savez que vous n'êtes bons à rien. Satan nous a découragés mille fois avec cet argument.
Mais Dieu a conçu un argument qui fait honte à cette allégation de Satan, car Jésus est venu, et est devenu 'nous', tout pécheur que nous sommes; Il s'est chargé des péchés du monde entier. En Lui, chargé de dix mille fois plus de péchés qu'il n'y en eut jamais sur un homme, Dieu a démontré qu'avec quelqu'un d'aussi pécheur, Il viendra vivre toute une vie et Il manifestera Sa justice, malgré toute l'étendue de l'iniquité et malgré le diable. Dieu a placé le secours sur l'Unique qui est puissant, et ce secours nous parvient, louange à Dieu.
Frères et sœurs, cela me fait du bien, car je sais que si jamais quelque chose de bon doit se manifester ici-bas, cela doit venir d'une source autre que moi, c'est sûr. Mais ce bonheur existe, Dieu a démontré qu'Il manifestera Son caractère juste au lieu de mon caractère pécheur, quand je Le laisserai prendre possession de mon être. Je ne peux pas faire preuve de justice par moi-même; je ne peux pas manifester Sa justice en moi. Non, je Le laisse me posséder, totalement, comme si j'étais englouti; alors Il s'occupe du problème. Il a démontré qu'il en est ainsi; Il a démontré durant toute une vie ce qu'il en est quand Il est uni avec moi dans une chair de péché : Il peut le faire encore aussi certainement qu'Il peut prendre possession de moi.
Dans
notre unité avec Christ, c'est Lui qui doit dominer.
La question se résume donc à ceci : Le laisserons‑nous nous posséder? Nous faut-il une soumission trop complète? Non, cela est bon. La soumission de Christ ne fût‑elle pas totale? Il s'est livré, il s'est dépouillé. En français : 'Il s'est anéanti'. Il s'est détruit, Il s'est fondu en nous, afin que Dieu, et non pas 'nous', afin que Sa justice, et non mon caractère pécheur, puissent se manifester en nous dans notre chair pécheresse. Alors, faisons de même, et laissons‑nous absorber en Lui, afin que Dieu puisse encore Se manifester dans la chair de péché.
Utilisons avec respect une illustration juste qui dit : Ma femme et moi sommes 'un', je suis le 'un'. Christ et l'homme sont 'un'. Alors, qui sera le 'un'? Christ s'est allié à tout homme; mais beaucoup disent : 'Tout cela est juste, mais je suis le 'un'. Beaucoup refusent tout avec arrogance, et disent: Je suis le 'un', je suffis. Mais le chrétien, le croyant, s'abandonnant à Christ dit : Louange à Dieu, Lui et moi ne faisons qu'un, et c'est Lui qui est le 'un'. Christ s'est allié avec tout homme, volontairement et si tout homme renonçait à tout, et disait : 'C'est un fait, Lui et moi ne faisons qu'un, et Il est le 'un',' toute âme serait sauvée aujourd'hui, et Christ apparaîtrait demain en chaque âme.
"C'est
à moi que vous l'avez fait."
Christ s'étant allié à tout être humain. Donc, quand Il dit: "Toutes les fois que vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait", c'est la pure vérité. Si un vagabond vient à ma porte, mal habillé et peut-être sale, Jésus n'est‑Il pas allié à lui? Jésus n'a‑t‑Il pas tout engagé en faveur de cet homme? Donc, ma façon de traiter cet homme, qui affecte-t-elle? Jésus, bien sûr. Traiterai‑je cet homme selon la valeur de l'investissement de Christ ou selon mon opinion, comme le monde le considère? Tout est là.
Prenons l'exemple d'un homme qui ne croit pas en Christ ‑un mondain qui boit et qui jure. Il vient chez moi pour avoir un peu à manger‑; si par respect pour Christ, je traite cet homme comme l'un de Ses rachetés, en faveur de qui Il a tout engagé, si cet homme meurt incroyant et perdu, comment Christ considèrera‑t‑Il ce que je lui aurai fait? Au jour du jugement, Il dira: "J'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité"… "Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?" "Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites.". Mais si un homme arrive et dit : 'J'ai faim, je voudrais manger'; si je lui dis : 'Pourquoi erres‑tu ainsi? Pourquoi ne travailles‑tu pas? Tu ne trouves pas de travail? Moi je n'ai jamais chômé. Je n'ai rien pour des gens comme toi', et je ne lui donne rien, au jour du jugement, je serai à la gauche de Jésus et je Lui dirai : 'J'ai cru en toi, à la vérité, au message du troisième ange. J'ai été prédicateur. En ton nom, j'ai fait bien des grandes choses pour ta cause'. Jésus dira: "J'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade, et vous ne m'avez pas visité". Étonné, je demanderai : "Seigneur quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté?" 'Je pensais que tu étais au ciel et dans la gloire après les épreuves. Je ne pensais pas que tu étais sur la terre où je pourrais te voir affamé ou malade'. Il me répondra: 'Je suis venu vers toi, un jour pour avoir à manger, après une nuit dehors'. J'ajouterai: 'Je ne t'ai jamais vu près de moi'. Jésus pourrait me dire que tel ou tel homme s'est présenté devant moi dans une de ces conditions. Et moi de dire : 'Mais tu n'étais pas cet homme'. Alors il conclura : "Toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un des plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites". "Je ne vous ai jamais connu, retirez-vous de moi". Il n'est pas surprenant qu'un incroyant ne rende pas justice à Christ pour tout ce qu'Il a sacrifié en sa faveur, mais il est étonnant que moi, qui confesse Jésus, je ne reconnaisse pas le mérite de Christ pour tout ce qu'il a placé en faveur de cet incroyant.
Dans Esaïe 55, Dieu décrit le jeûne auquel Il prend plaisir. C'est que tu "ne te détournes pas de ton semblable". Qui est notre semblable? C'est Jésus‑Christ. Et comme Il s'est uni à cet homme, l'incroyant, Jésus est ma chair. Veille à ne pas te détourner de ta propre chair. Voici le jeûne auquel l'Éternel prend plaisir : "Nourris les affamés, secours les opprimés, fais droit aux orphelins, intercède pour la veuve, et répands partout le bien de Son nom et la charité de Sa bonté". Il s'est allié avec la chair de l'humanité; et en faisant toutes ces choses, nous les faisons à Christ. C'est cela le christianisme.