Sermon Nº 14
COMMENT
NOUS SOMMES LIBÉRÉS EN CHRIST
Pour Ruth, le libérateur était le plus proche parent. Boaz ne pouvait la racheter tant qu'on ne savait pas si celui qui était le plus proche parent allait agir comme libérateur. Boaz ne pouvait intervenir avant de devenir réellement le plus proche, par suite du retrait d'un autre. Or, c'est le point précis d'Hébreux 2.
A la mort du mari de Naomi, l'héritage était allé à d'autres ... Quand elle revint de Moab, il fallut la libérer. Il en est ainsi aussi dans Hébreux 2. Adam possédait la terre en héritage, il la perdit et devint esclave. Lévitique 25:25 et 26, 47 à 49 dit que si l'on avait perdu son héritage, on pouvait être racheté avec son héritage, mais seulement par le plus proche parent. Adam s'est perdu avec son héritage. Nous fûmes entraînés avec lui. Il nous faut un Rédempteur. Jésus est plus proche qu'un frère, et que n'importe qui. Il est un frère, mais le plus proche parmi les frères, en fait le plus proche parent. Non seulement Il est un avec nous, mais il est l'un de nous et un avec nous en étant l'un de nous.
Le
triomphe de
Christ devient nôtre.
La pensée centrale montre à quel point Jésus est nôtre. Dans tous les cas possibles de tentation, Il a été nous‑mêmes; dans tous les cas où il est possible d'être tenté, Il a dû lutter comme moi contre toute la connaissance et l'habileté de Satan, et y faire face. Contre toute la puissance de Satan exercée dans ma tentation, Jésus se tint comme moi, et Il triompha. Il en est de même pour vous et pour les autres; ainsi en est‑il pour l'humanité entière. Jésus se tient, en tous points, partout où quelqu'un peut être tenté en lui‑même ou par lui‑même. En tout ceci, Jésus est 'nous', et en Lui, nous sommes parfaits contre la puissance de la tentation. En Lui nous triomphons, parce qu'Il triompha en tant que 'nous'. "Prenez courage, J'ai vaincu le monde". Il devint l'un d'entre nous en naissant dans la chair. Il est "de la race de David selon la chair". Il ne prit pas la nature des anges, mais celle de la race d'Abraham, et sa généalogie remonte à Adam.
Or, "chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise", Jacques 1: 14. C'est la définition de 'la tentation'. Il n'y a pas une seule attirance vers le péché, il n'y a pas une seule tendance au péché en vous et en moi, qui n'existaient pas en Adam quand il sortit du Jardin d'Eden. Toute l'iniquité et tout le péché qui sont entrés dans le monde sont venus de là et d'Adam, tel qu'il était alors. Le péché n'apparut pas totalement en lui, il ne se manifesta pas totalement et ouvertement, mais il s'est manifesté ouvertement chez ses descendants.
Jésus
a hérité d'une nature identique à la nôtre.
Ainsi, toutes
les tendances au péché qui sont en nous et en autrui, dans toute l'humanité,
proviennent d'Adam. Mais Jésus éprouva toutes ces tentations; Il fut tenté
sur tous ces points dans la chair qu'Il reçut de David, d'Abraham et d'Adam.
Dans sa généalogie, on constate plusieurs caractéristiques qui existèrent
dans la vie d'hommes qui n'étaient pas jutes. Manassé s'y trouve, et il fut
pire que tout autre roi de Juda, et il poussa Juda à faire pire que les païens;
Salomon s'y trouve aussi avec son caractère décrit tel qu'il est; David,
Rahab, Juda, Jacob sont tous là tels qu'ils furent. Or, Jésus vint selon la
chair, et reçut
l'hérédité au bout de cette lignée. Nous avons des traits de caractère
ou de ressemblance physique qui nous viennent du passé, d'une génération
reculée. La loi de Dieu le dit : "Imputant
l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et quatrième génération
de ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu'à mille générations
de ceux qui m'aiment et gardent mes commandements".
La
loi est bonne en elle-même.
Que 'tout produit son pareil' est une loi juste et bonne; c'est une loi de Dieu; et quoique la loi soit transgressée, elle fait encore cela. La transgression de la loi ne la change pas, qu'elle soit morale ou physique. La loi agit même quand elle est transgressée par le mal qui s'ensuit, tout comme elle aurait toujours agi dans la justice si aucun mal n'était jamais arrivé. Si l'homme était resté toujours juste comme Dieu l'avait créé, sa descendance aurait été dans la lignée de la justice; quand la loi fut transgressée, la descendance suivit la voie du mal, et la loi oeuvra d'une façon tortueuse car elle était corrompue.
C'est une bonne loi que celle de la gravité. Cette loi nous retient sur terre quand nous nous déplaçons. S'il y avait séparation entre nous et la terre, si nos pieds glissaient et s'éloignaient de nous, ou si nous sommes sur un lieu élevé et qu'il s'effondre et que le contact direct avec la terre disparaisse, eh bien! la loi s'applique et nous fait tomber avec une secousse terrible, bien sûr. Eh bien! la même loi qui nous permet de vivre, et de nous déplacer aussi confortablement que nous le faisons ‑qui fonctionne si avantageusement quand nous agissons en harmonie avec elle‑ cette loi continue à se vérifier quand nous ne sommes plus en harmonie avec elle, et elle le fait aussi directement qu'avant, mais cela fait mal!
Eh bien! cela est simplement une illustration de cette loi de la nature humaine. Si l'homme était resté comme Dieu l'avait établi, la loi aurait fonctionné directement et aisément, mais comme l'homme n'est plus en harmonie avec elle, elle fonctionne encore mais cela fait mal. Or, la loi de l'hérédité a fonctionné depuis Adam jusqu'à la chair de Jésus aussi sûrement qu'elle s'exerce, depuis Adam, dans la chair de n'importe qui parmi nous, car Il fut l'un de nous. En Lui, il y avait des choses qui lui venaient d'Adam, d'autres de David, de Manassé, de sa généalogie lointaine depuis le commencement.
Christ
a partagé nos tendances au péché.
Ainsi, dans la chair de Jésus‑Christ ‑non pas en Lui‑même, mais dans Sa chair‑ notre chair qu'il emprunta à la nature humaine, Il avait exactement les mêmes tendances au péché qu'il y a en vous et moi. Et quand Il fut tenté, ce fut par "les convoitises de la chair". Ces tendances au péché qui étaient dans sa chair cherchaient à le séduire en vue d'accepter le mal. Mais par l'amour de Dieu, et par Sa confiance en Dieu, Il reçut la puissance, la force et la grâce de dire 'Non' à tout cela et de le mettre totalement sous Ses pieds. Ainsi, étant en similitude de chair pécheresse, Il condamna le péché dans la chair.
Toutes les tendances au péché qui sont dans tous les humains furent en Lui, et Il ne permit jamais à aucune d'elles de se manifester en Lui ‑toutes furent soumises et maintenues ainsi‑. Cela signifie juste que toutes les tendances au péché existant dans la chair de l'homme existaient dans Sa chair humaine et jamais Il ne permit à aucune d'elles d'apparaître; Il les vainquit toutes. En Lui, nous avons tous la victoire sur elles toutes. Beaucoup de ces tendances au péché qui sont en nous se sont transformées en action, et sont devenues des péchés réels, et visibles. Il y a une différence entre une tendance au péché et l'apparition déclarée de ce péché dans les actes. Il y a des tendances au péché en nous qui ne se sont pas encore manifestées, mais beaucoup l'ont fait. Or toutes les tendances qui n'ont pas été manifestées, Il les a vaincues. Qu'en est‑il des péchés effectifs? "L'Éternel a placé sur Lui l'iniquité de nous tous", Esaïe 53:6. "Lui qui a porté Lui-même nos péchés en Son corps sur le bois", 1 Pierre 2:24. Donc, il est clair que toutes les tendances au péché qui existent en nous d'une manière latente, et que tous les péchés manifestés furent placés sur Lui. C'est terrible, mais vrai. Et dans cette terrible vérité réside la plénitude de notre salut. Notons une autre idée : les péchés que nous avons commis ‑dont nous avons senti la culpabilité, et la condamnation qui s'ensuivait‑ Lui ont tous été imputés, ils ont tous été placés sur Lui.
Jésus
s'est senti "coupable" de nos péchés.
Questions : Éprouva‑t‑Il la culpabilité des péchés qui Lui furent imputés? Fut‑Il conscient de la condamnation des péchés –de nos péchés‑ placés sur Lui? Il ne fut jamais conscient de péchés commis par Lui, car Il n'en commit aucun. Mais nos péchés furent placés sur Lui et nous étions coupables. Réalisa‑t‑Il la culpabilité de ces péchés? Fut‑Il conscient de la condamnation à cause de ces péchés?
Nous considérerons cela de façon telle que toute âme pourra dire 'oui'. Il y a certaines personnes qui n'ont pas fait l'expérience que je vais rapporter comme illustration (mais beaucoup l'ont faite), alors ils pourront dire 'oui'; tous les autres, qui ont fait cette expérience, diront 'oui' tout de suite. Dieu impute la justice de Christ au pécheur croyant. Voici un homme qui n'a jamais rien connu que le péché, sa culpabilité, sa condamnation. Il croit en Christ et Dieu lui impute la justice de Christ. Ainsi cet homme qui n'a jamais pratiqué la moindre justice est conscient de la justice. Cela est nouveau, il est conscient de cela et de la joie, de la liberté que cela procure.
Quand Dieu nous impute la justice de Jésus à nous, simples pécheurs, nous nous en rendons compte, et nous sommes conscients de la joie qu'elle procure. Donc, quand Dieu imputa nos péchés à Jésus, Jésus fut conscient de la culpabilité et de la condamnation en résultant, aussi sûrement que le pécheur qui croit est conscient de la justice de Christ qui lui est imputée, ‑c'est‑à‑dire qui est placée sur lui‑, et qui lui procure paix et joie. Dans tout cela aussi, Christ fut exactement 'nous'; en tous points, Il fut vraiment rendu semblable à nous. Dans tous les cas de tentation, Il fut comme 'nous'. Il fut l'un de nous dans la chair; et Il fut 'nous' dans la tentation. Du point de vue de la culpabilité et de la condamnation, il fut exactement 'nous', car nos péchés, notre culpabilité et notre condamnation furent placés sur Lui.
Tous nos péchés furent placés sur Lui. Il porta la culpabilité et la condamnation d'eux tous. Il en assuma aussi la culpabilité, Il en paya la peine et l'expiation. Donc, en Lui, nous sommes délivrés de tout péché jamais commis. C'est vrai. Réjouissons‑nous d'une joie éternelle, et louons Dieu. Il s'est chargé de tous nos péchés; Il en assuma la culpabilité, et pour toujours Il les éloigna de nous; et toutes les tendances au péché qui ne se sont pas manifestées en péchés réels, Il les a terrassées pour jamais. Il balaya tout le terrain, et nous sommes libres et parfaits en Lui.
Un
Sauveur parfait.
Il est un Sauveur parfait. Il sauve des péchés commis et Il triomphe des tendances à pécher. En Lui, nous avons la victoire. Nous ne sommes pas plus responsables de la présence de ces tendances en nous que de l'éclat du soleil; mais chacun est responsable des choses apparaissant ouvertement en lui, car Christ a fourni le moyen pour qu'elles n'apparaissent jamais ouvertement. Dieu les a toutes placées sur Lui, Christ les a portées. Christ nous a instruits au sujet de ces tendances qui ne se sont pas manifestées, Il les condamna comme péché dans la chair. Et celui qui croit en Jésus permettra‑t‑il que ce que Christ condamna dans la chair, domine sur lui dans la chair? Telle est la victoire qui appartient au croyant en Jésus.
Il est vrai que, quoiqu'on puisse avoir tout ceci en Jésus, on ne peut en profiter sans croire en Lui. Prenons le cas de l'incroyant : Christ n'a‑t‑Il pas pris toutes les dispositions en sa faveur comme Il l'a fait pour Elie qui est au ciel? Et si cet incroyant désire avoir Christ pour Sauveur, s'il veut que les dispositions soient prises concernant tous ses péchés, et s'il veut être sauvé d'eux tous, Christ doit‑Il faire quelque chose de plus pour cet homme ou pour l'en sauver? Non; tout cela est fait; Jésus a pris toutes ces dispositions en faveur de tout homme quand Il était dans la chair, et tout croyant en Lui bénéficie de ces dispositions, sans la nécessité de les répéter. Il a accompli un seul sacrifice pour les péchés pour toujours, et nous ayant purifiés par Lui-même, de nos péchés, Il s'est assis à la droite de la Majesté céleste. Ainsi, tout est en Christ, et tout croyant en Lui possède ce tout, et Christ est complet en lui. Tout est en lui, voilà en quoi consiste la bénédiction. "En Lui réside toute la plénitude de la divinité corporellement". Dieu nous donne Son Esprit éternel et la vie éternelle, ‑l'éternité pour la vivre‑ pour que cet Esprit éternel puisse nous révéler et nous faire connaître les profondeurs du salut que nous avons en Celui dont l'activité se manifeste depuis les jours de l'éternité. Regardons cela d'une autre façon: "C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché…" Romains 5:12.
"Ainsi donc, comme par une
seule offense (de celui qui pécha) la
condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice
(de l'Homme qui ne pécha pas) la justification qui donne la vie s'étend à
tous les hommes." Romains
5:18‑19.
Voici la parenthèse: "Car
jusqu'à la loi le péché était dans le monde.
Or, le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi. Cependant
la mort régna depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché
par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel
est la figure de celui qui
devait venir", Romains
5:13‑14.
La
grâce a abondé par Son sacrifice.
Adam, était la figure de Celui qui devait venir, Christ. Adam était le type de Christ. Par quoi l'était‑il? Par sa justice? Non, car il ne la garda pas. Par son péché? Non, car Christ ne pécha pas. Par ceci : que tout le monde fut inclus en Adam; et que le monde entier est inclus en Christ. Par son péché Adam a entraîné le monde entier; par Sa justice, Christ le second Adam, a atteint toute l'humanité. C'est en cela qu'Adam est la figure de Celui qui devait venir. "Mais il n'en est pas du don gratuit comme de l'offense; car, si par l'offense d'un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup", Romains 5:15. Examinons le seul homme par qui le péché arriva et le seul homme par qui la justice nous atteignit. "Et il n'en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché; car c'est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses. Si par l'offense d'un seul la mort a régné par lui seul (par le premier Adam), à plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront‑ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul (le second Adam)", Romains 5:16‑17.
Lisons d'abord 1 Corinthiens 15:45‑49 : "Il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre; le second homme est du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste."
Nous
étions tous en Adam.
Le premier Adam nous a tous 'affectés', ce qu'il a fait nous a tous 'enveloppés' dans la même situation. S'il était resté fidèle à Dieu, cela nous aurait tous entraînés. Et quand il s'est éloigné de Dieu, il nous a entraînés avec lui. Tout ce qu'il aurait dû faire et pu faire nous a concernés; et ce qu'il a fait, a fait de nous ce que nous sommes. Or, voici un autre Adam. Atteint‑Il autant de gens que le premier Adam?
Voici la réponse : Il est certainement vrai que ce que le second Adam a fait, embrasse tous ceux qui furent concernés par ce que fit le premier Adam. Supposons que Christ ait succombé à la tentation et qu'Il ait péché, qu'est‑ce que cela aurait signifié pour nous? Absolument tout. Le péché du premier Adam a tout signifié pour nous; le péché de la part du second Adam aurait signifié également tout pour nous. La justice du premier Adam aurait eu une signification capitale pour nous, et la justice du second Adam a une signification non moins capitale pour tous ceux qui croient. Cela est exact dans un certain sens, mais pas dans le sens dans lequel nous l'étudions maintenant. Notre étude est basée sur le rôle des deux Adam. Considérons‑la en partant de nous.
Le
second Adam rétablit la justice.
Voici le problème. La justice du second Adam englobe‑t‑elle autant de gens que le péché du premier Adam? Sans aucun consentement de notre part, sans que nous ayons quelque chose à y faire, nous avons tous été englobés dans le premier Adam; nous étions là. Toute l'humanité était là dans le premier Adam. Ce que le premier Adam fit, nous l'avons fait; cela nous a impliqués. Ce que fit le premier Adam nous a conduits au péché qui aboutit à la mort; cela nous atteint tous, et nous englobe tous.
Jésus‑Christ, le second Adam, a pris notre nature de péché. Il a été en contact avec nous en tous points. Il est devenu nous‑mêmes et Il a subi la mort. Ainsi donc, en Lui et à cause de cela, tout homme englobé dans le premier Adam, l'est également dans la mort de Christ, et revivra. Il y aura une résurrection des justes et des injustes. Toute âme revivra à cause du second Adam, après la mort venue à cause du premier Adam.
'Bien, dit‑on, mais nous sommes impliqués dans d'autres péchés que celui d'Adam'. Mais sans notre décision. Quand Dieu dit "Je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité", il laissa tout homme libre de choisir le maître qu'il voulait servir, et depuis lors tout homme qui a péché, l'a fait parce qu'il a choisi de le faire. "Si votre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence"; et non pas ceux qui n'ont pas eu la chance de croire; le dieu de ce monde ne peut aveugler un homme tant que celui-ci n'a pas d'abord fermé ses yeux à la foi. Quand il ferme les yeux de la foi, Satan veille à ce qu'ils soient tenus fermés aussi longtemps que possible. Si notre Évangile ‑l'Évangile éternel de Christ qui est Christ en vous, l'espérance de la gloire, depuis le jour du péché d'Adam jusqu'à ce jour‑ si notre Évangile est caché, il est caché à ceux qui sont perdus; "il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédule dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence." Et pourquoi a‑t‑il aveuglé leur esprit? Parce qu'ils 'ne croient pas'.
Abraham, né païen ‑comme nous le sommes tous‑ élevé en païen dans une famille païenne, adorant des idoles et des astres‑ se tourna vers Dieu, ouvrit les yeux de la foi et les utilisa : Satan n'eut jamais une chance de l'aveugler; Abraham, un païen qui se tourne vers Dieu et trouve Dieu en Jésus dans la plénitude de l'espérance, telle est la raison unique pour laquelle Dieu l'a placé devant le monde entier. Il est un exemple de ce que tout païen peut trouver. Il est un exemple, une démonstration de Dieu prouvant que tout païen est sans excuse s'il ne trouve pas Dieu en Jésus grâce à l'Évangile éternel. Abraham est placé devant toutes les nations pour témoigner que tout païen est responsable s'il ne trouve pas ce qu'Abraham a trouvé.
Choisir Christ, c'est choisir la vie.
Donc, tout comme le premier Adam a atteint l'homme, de même le second Adam a atteint le même but. Le premier Adam a placé l'homme sous la condamnation du péché, et même de la mort ; la justice du second Adam rétablit les choses, et fait revivre chaque homme. Dès qu'Adam pécha, Dieu lui accorda une deuxième chance, et le rendit libre de choisir le maître qu'il désirait suivre, donc il est responsable de ses propres péchés individuels. Et quand Christ nous a tous libérés du péché et de la mort qui nous ont frappés depuis le premier Adam, cette liberté a été pour tous les hommes, et tous les hommes peuvent s'en emparer.
Dieu ne veut forcer personne à
s'en saisir. Il n'oblige personne à pécher, et Il n'oblige personne à être
juste. Tous pèchent selon leur propre choix. La Bible le démontre. Tous
peuvent être rendus parfaitement justes selon leur choix. La Bible le dit
aussi. Personne ne subira la seconde mort s'il n'a pas choisi le péché plutôt
que la justice, la mort plutôt que la vie. En Christ, tout ce dont l'homme a
besoin ou tout ce qu'il peut recevoir concernant la justice, est procuré avec
plénitude, et tout ce qu'il y a à faire pour un homme, c'est de choisir Christ
pour Lui appartenir. Ainsi, comme le premier Adam était 'nous', le second Adam
le fut aussi. En tous points, il est aussi faible que nous. Il dit de nous:
"Sans moi, vous ne pouvez rien faire". Il dit de Lui-même: "De
moi-même, je ne peux rien faire".
Ayez
foi en Dieu.
Ces deux textes sont tout ce que nous voulons savoir : Ils résument tout. Être sans Christ, s'est être sans Dieu; et sans eux l'homme ne peut rien faire; il est totalement impuissant par lui-même et en lui-même. Voilà où se trouve l'homme sans Dieu. Christ dit : "De moi-même, je ne peux rien faire". Cela montre que le Seigneur Jésus s'est placé ici-bas, dans la chair et la nature humaine, précisément là où l'homme se trouve dans ce monde, sans Dieu. Il s'est placé précisément là où l'homme perdu se trouve. Il abandonna Son moi divin et devint 'nous'. Là, impuissant comme nous le sommes sans Dieu, Il courut le risque de revenir là où Dieu est, pour nous emmener avec Lui. C'était un risque effrayant; mais, gloire à Dieu, Il a gagné, et l'œuvre fut accomplie; en Lui nous sommes sauvés. Quand Il se tint où nous sommes, il dit : 'Je mettrai ma confiance en Dieu'; et cette confiance ne fut jamais déçue. En réponse à cette confiance, le Père habita en Lui et avec Lui, et le garda du péché. Qui était‑Il? Nous. Ainsi, Christ a apporté à tout homme la foi en Dieu. Telle est la foi de Jésus. Telle est la foi qui sauve. La foi n'est pas quelque chose qui vient de nous‑mêmes, avec laquelle nous croyons en Lui; mais c'est quelque chose avec quoi Il a cru ‑la foi qu'Il exerça, qu'Il nous apporte, qui devient nôtre et qui œuvre en nous: c'est le don de Dieu.
Voilà ce que signifie Apocalypse 14:12 : "les saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Ils gardent la foi de Jésus, parce que c'est cette foi divine que Jésus a exercée Lui-même. Lui étant en nous, Il nous a apporté cette foi divine qui sauve l'âme ‑cette foi à propos de laquelle nous pouvons dire avec Lui, "Je mettrai ma confiance en Lui". En mettant ainsi notre confiance en Lui, cette confiance ne sera jamais déçue, pas plus qu'elle ne le fut pour Jésus. Dieu répondit alors à Sa confiance et demeura avec Lui. Dieu répondra aujourd'hui à la confiance qui habite en nous et "Il demeurera avec nous". Dieu demeura avec Lui, et il 'fut' chacun de nous. Aussi, Son nom est‑il Emmanuel, "Dieu avec nous", non pas Dieu avec Lui; Dieu était en Lui avant que le monde fût. Il aurait pu rester là-haut et ne pas venir ici du tout.
Dieu aurait été avec Lui, et son
nom aurait pu être 'Dieu avec Lui'. Il aurait pu venir tel qu'Il était au
ciel, et Son nom aurait toujours été 'Dieu avec Lui'. Mais cela n'aurait
jamais pu être 'Dieu avec nous'. Mais ce dont nous avions besoin, c'était Dieu
avec nous. 'Dieu avec Lui' ne nous aide pas, à moins qu'il soit 'nous'. Mais
voilà la bénédiction de tout cela; Celui qui était Un avec Dieu devint l'un
de nous; Celui qui était Dieu devint 'nous', pour que 'Dieu avec Lui 'soit
'Dieu avec nous'. Oh! Voici Son nom! Réjouissons‑nous en ce nom pour l'éternité,
Dieu avec nous