Au risque d'en
décevoir plusieurs, le pays de nos ancêtres n'est
peut-être pas le canton de Wotton. En effet, il n'y a eu que
deux générations établies dans cette
région. Par contre, c'est à Wotton qu'a eu lieu la
rencontre des familles dont nous sommes le fruit. Ma petite histoire
de famille va tourner principalement autour des noms; Sirois, Nicol (nos parents ou grands-parents ou
arrière grands-parents selon le lecteur) et les noms de
Côté (la mère de Emérentienne) et Gendron
(la mère de Raoul). Je m'en tiendrai surtout à ceux-ci
parce que huit générations veut dire une
possibilité de 256 noms d'ancêtres différents.
Dans les faits il y en a un peu moins à cause des
Côté. Le grand-père et la grand-mère
d'Émérentienne étaient des Côté.
L'arrière grand-mère de Raoul était elle aussi
une Côté. Résultat, il y a huit Nicol, Gendron ou
Sirois dans notre ascendance, mais il y a une vingtaine de
Côté tous descendant du même. Dans mon cas, on
peut ajouter les Côté du côté de ma
mère.
J'ai dressé une carte des lieux de naissance de nos précurseurs. La génération 1 représente les premiers en Nouvelle-France, la 2 représente leurs enfants et ainsi de suite jusqu’à Wilfrid Nicol [5], Maria Gendron[9], Vital Sirois [8] et Elmire Côté [9]. Il y aura donc sur la carte beaucoup de chiffres 1, 2 et 3, cela nous donne une idée de la densité régionale des établissements des familles. Vous noterez qu'il y a des 1 surtout dans la région de Québec, ce sont des familles arrivées au début de la colonie; les Côté, les Martin, les Gendron, les Pinel (dans l'ascendance des Sirois), les Migner (dans l'ascendance des Nicol). D'autres familles, dont les Nicol, sont arrivées vers la fin du régime français. Les principaux foyers de peuplement sont:
Pour les Sieurs Nicole, de la génération 1 à 3. Montmagny, plus précisément la Pointe-à-Caille dans la paroisse de Saint-Thomas.
Pour les Sirois, famille plus ancienne. La région de La-Pocatière de la génération 1 à 8. Vital Sirois, le père d'Emérentienne, est né à Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
Les Gendron sont partis de la région de Montmagny et sont passés, comme les Nicol, par Saint-Hyacinthe avant de s'installer à Wotton.
Les Côté sont, avant 1715, résidents de l'Ile-d'Orléans, mais sur quatre générations, à la Baie-du-Febvre.
Les Courtemanche, branche maternelle des Gendron, viennent de la région de Montréal.
Les
Métivier, branche maternelle
des Nicol, sont issus aussi de La-Pocatière.
Vous pouvez noter une trace, un passage, par Drummondville avant le milieu du 19e siècle. Malheureusement, à cette époque, cette région était presque exclusivement peuplé d'Anglais et d'Écossais. C'est là, j'en ai bien peur, la seule brèche à la pureté raciale de la famille. Dommage pour C'André, qui était fier que Onésime Nichol n'aie pas eu ses enfants avec Sarah McDonnel; "cré pépère Nésime va! Toi tu les as eu les Anglais" (dans le numéro de juin 1979 du Nicolage). En fait, Pépère Nésime a eu ses enfants avec Louise Métivier dont les grands-parents de Drummondville se nommaient McClure et Webber. Désolé mon cher C'André, c'est Pépère Nésime qui s'est fait avoir.
Maintenant, je vous propose de nous choisir un "Pays de nos Ancêtres". Nous avons le choix entre:
-La Côte-du-Sud, c’est-à-dire, la région de Montmagny-La-Pocatière, où les trois quarts de nos ancêtres étaient établis. Il y a là encore beaucoup de Nicole, nos lointains cousins.
-Wotton, lieu où la rencontre de ces familles a eu lieu et qui, je l'avoue, possède pour plusieurs une dimension plus affective.
Je fais appel à tous. J'attends vos commentaires et votre préférence sur l'un de ces endroits qui pourrait devenir "le Pays de nos Ancêtres" officiel.