En 1656, lorsque l'ancêtre Pierre Micheau s'embarque sur le LA FORTUNE dans le port de La Rochelle, il ne se doutait pas que dans ce même port vivait à ce moment-là une enfant de 5 ans, Marie Ancelin, qui allait devenir sa femme 11 ans plus tard en Nouvelle-France ...
 
 

  Parmi les membres de la famille Michaud, il y eut au XIXe siècle un Samson québécois. David Michaud, né à Kamouraska le 15 juillet 1856, était le fils de Pierre Michaud et de Josephte Michaud.  D'abord agriculteur comme son père, il opta en 1878 pour la carrière militaire.  De très haute stature, il possédait une force herculéenne.  En 1883, David s'adonna à l'athlétisme professionnel et théâtral.  Le 17 mars 1885, il rencontra Louis Cyr à Québec lors du championnat d'Amérique.  Cyr avait 23 ans et Michaud 29.  Cyr l'emporta ayant soulevé 390 livres de plus sur le total.  Tout de même, David fit une belle performance en dévissant 228 livres du bras droit et soulevant 3200 livres sur le dos.

    Parcourant la province, David Michaud attirait surtout l'attention par des tours de passe-passe : il cassait des cailloux avec son poing et se faisait briser une pierre sur la poitrine.  De 1890 à 1905, on perd la trace de l'homme fort.  Au mois d'août 1905, Le Soleil informait ses lecteurs que "Bébé Michaud" venait de mourir à Vancouver.  Cette mort, restée obscure à l'autre extrémité du Canada, avait fauché David à l'âge de 49 ans.
 
 

  La cathédrale "Marie Reine du Monde" de Montréal construite entre les années 1868 et 1894, fut l'oeuvre de trois architectes, Victor Bourgeau (1809-1888), Joseph Michaud (1822-1902) et un certain architecte du nom de Leprohon.  Né le 1er avril 1922 à Kamouraska, Joseph Michaud était le fils de Joseph Michaud et de Charlotte Michaud.  Astronome, physicien, géologue, numismate, sculpteur, l'architecte Joseph Michaud fit les plans et dirigea les travaux de plus de cent églises et de trois cents édifices religieux.
 
 

  Notre famille et la province du Nouveau-Brunswick peuvent être fiers de présenter un des leurs en la personne de Joseph-Énoïl Michaud, avocat-notaire, magistrat et homme politique.  Né à Saint-Antonin, comté de Rivière-du-Loup, le 26 septembre 1888, il fut élu député aux élections générales de 1935 et assermenté ministre des Pêcheries dans le cabinet King.  Réélu à l'élection générale de 1940 après sa nomination de membre du Conseil du Roi en 1935, il sera ministre des Transports de 1942 à 1945.  Appelé à la magistrature en 1945, il est nommé juge en chef à la Cour suprême de sa province le 19 avril de la même année, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite en 1963.  Il est décédé à Edmundston, Nouveau-Brunswick, le 23 mai 1967.
 
 

  Un fait inusité, un mariage à Saint-André-de-Kamouraska entre:
 
 
 

Mariage représenté que par des Michaud.  Achille, son père et sa mère sont des Michaud ainsi que son grand-père et sa grand-mère.  Ils sont de la 7ième et 8ième générations de Pierre Michaud.
 
 

  Une chanson connue : «Michaud est monté ...»

    Dame Françoise Michaud-Dufresne a retrouvé en Vendée, en France, une vieille chanson du Bas-Poitou qui ressemble étrangement à notre chanson québécoise :
 

Notre chanson diffère quelque peu et l'un de ses couplets se chante ainsi :
 

    Anciennement au Québec, de jeunes danseurs bruyants, enjoués tournaient en rond au rythme de la chanson.  L'un d'eux représentait Michaud.  Aux mots «Relève Michaud», les jeunes sautaient et s'égosillaient.  Vers la fin, quand il ne restait plus qu'un fraisier à grimper, ils ne faisaient que se traîner les pieds...  Lorsqu'elle a cherché l'origine de cette chanson, madame Michaud-Dufresne était certainement loin de se douter qu'elle la retrouverait  en France, au Bas-Poitou.  Ainsi, ce sont les Poitevins qui nous ont apporté cet air autrefois populaire.
 

  En compilant les dates de mariage des Michaud des quatre premières générations (en tout 424 mariages), il est intéressant de noter que les mariages étaient de préférence célébrés en hiver, surtout durant les mois de janvier-février et octobre-novembre;   cependant, aucun mariage durant le mois de décembre.

Assez bien au courant des us et coutumes de l'époque, madame Françoise Michaud-Dufresne m'a aimablement communiqué quelques informations qui nous aident à comprendre le choix des dates de mariage :
 

       * les mariages étaient interdits durant le Carême.  Pour les catholiques, c'est la période de 40 jours, consacrée à la pénitence, et qui
          va du Mercredi des Cendres au Samedi Saint.
       * les mariages étaient aussi interdits durant l'Avent, période de l'année liturgique, de 4 semaines, qui précède et prépare la fête de
          Noël.
       * on ne se mariait pas le dimanche ni les jours de fête comme aujourd'hui.
       * les célébrations de mariage s'accompagnaient habituellement d'un repas avec le meilleur bétail de la ferme et les 150 jours où la
          viande était interdite n'étaient pas favorables à ces réjouissances.
       * on peut ajouter que les travaux de la terre et les récoltes, qui monopolisaient toute la main-d'oeuvre, expliqueraient aussi le peu de mariages
          célébrés durant la période estivale ...
 

Voici donc, en résumé, la répartition de ces 424 mariages et quelques éléments d'explications: