Comme
un loup surmonté d'un castor malpoli,
Tel un flanc dévouvé, je te veux Malaisie.
Mais écoute avant tout les judicieux conseils,
Que tonton Philippe il donnerait à Mireille.
Tu aimes d'un gout sur la vergeture évidente
D'un yaourt nature, au sexe d'un Atalante ;
D'un poulet égorgé, tu lis dans l'avenir
D'une grenouille écrasée, d'une poële à faire
cuire ;
Mais n'est point un métier de se faire un vaudoux,
Renie donc ce péché, enduis toi de sindoux.
Tu regardes Tatort trop peu à la télé,
Tiens, par Albator, en voilà des idées :
D'une saucisse enthalpique, tu scrutes la rebellion,
D'un concombre emphatique, fais toi ce qui est bon.
Tu élèves des limandes, tu te sens un peu couâte,
Embaume donc toute cette viande, avec des pêches en boite ;
Non, ne soit pas choqué par ces vers hyberieux,
Aussi beaux qu'un soufflé, qu'un renard silencieux ;
Ne soit pas si hautaine de l'homme qui cohabite,
Ne fait pas la vilaine et attrape moi la vite ;
Comme le font les hamsters, je te veux aguérie,
Telles des huitres au gruyère, je te veux Malaisie.
(Philippe,
Malaisie, Avril 1997)
Poèmes