Extrait de Instincto Magazine, n° 73, avril-mai 1996 relatant le procès de Guy-Claude Burger, le 25 mars 1996
Docteur Jean-Paul Fenot
"Je ne comprends pas qu'on lui fasse des misères..."
A plusieurs reprises, lors de la chronologie des
événements, il a été fait allusion au Dr Fenot,
et pour cause: c'est le médecin de proximité du Château
de Montramé. Son témoignage a été largement
alimenté par les questions de Madame la Présidente, du Procureur
et, enfin, des avocats. En effet, la position du Dr. Fenot est
particulièrement stratégique dans le sens qu'il n'a pas de
parti pris. Au contraire, il est plutôt sceptique par rapport à
la théorie de l'instincto, mais il la respecte, car il a vu de près
ce qui se passait au Centre de Montramé:
"I1 ne s'est jamais rien passé d'extraordinaire à
Montramé.Et pourtant, j'habite là, je suisà trois
kilomètres de chez eux".
Le Dr. Fenot n'hésite pas, avec un certain recul lié à sa position, à expliquer et analyser les origines de ce que l'on reproche à Guy-Claude Burger. Il est vrai que des malades graves se sont présentés au Château, mais à aucun moment le Dr. Fenot n'a été freiné ni dans la pratique de sa profession, ni dans la prescription d'un traitement, par des résistances ou des observations de Guy-Claude Burger ou de ses collaborateurs. Il fait remarquer, à juste titre, que "certains malades mourants y sont venus d'eux-mêmes, qu'ils ont été accueillis dans de bonnes conditions, qu'ils ont trouvé une mort paisible".
Il précise que "leur séjour n'avait rien à envier aux soins palliatifs qu'ils auraient pu recevoir dans un hopital".
Pour le Docteur Fenot, la réalité des hôpitaux, c'est que "lorsqu'il n'y a plus rien à faire sur le plan médical, on referme la porte de la chambre et on repasse plus tard... "
Est-ce par humanisme ou simplement parce qu'il a bien connu les animateurs du Centre que le Docteur Fenot s'est forgé sa conviction ? Il comprend ce quis'est passé et s'étonne que l'on puisse condamner de telles gens.
"Mon frère est mort il y a deux ans d'une maladie grave. Si j'avais pu, je lui aurais conseillé de venir à Montramé".
Le Dr. Fenot explique aussi la position de son confrère et ami,
le Dr.Gouffier du Centre Hospitalier de Provins. Selon lui, le Dr. Gouffier
se plaint que des malades venant de Montramé lui soient arrivés
trop tard,mais, en réalité, il ne savait pas qu'avant même
d'arriver à Montramé,ces malades étaient déjà
dans ce même état critique, parfois irrémédiable.
Il explique au Procureur que l'instincto ne comporte aucune contre indication
et que même des grands malades peuvent suivre ce mode d'alimentation
en parallèle avec les traitements médicaux.
"Voilà, je suis un peu étonné: je ne suis pas un disciple de Burger, mais je ne comprends pas qu'on lui fasse des misères!"
Puis, répondant à une question de Maître Vergès, le Docteur de Gouaix conclut avec un raisonnement par l'absurde: .
"D'ailleurs, c'est illogique, on ne demande pas de faire venir un médecin, moi en l'occurrence, comme cela a été le cas de nombreuses fois au Château de Montramé, lorsqu'on a l'intention de consulter à sa place, et on ne demande pas d'ordonnance quand on a l'intention de ne pas l'appliquer".
Bon sens, esprit d'observation et de tolérance, souci
d'objectivité constituent la teneur du témoignage du
DocteurFenot.
Retranscrit par Benoit
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