Saint Laurent, cité viticole

Saint Laurent des Arbres vit dans l'espérance de vendanges généreuses: dans ce terroir béni de Bacchus, le cep est roi, comme il le fut sous l'Ancien Régime. Quelques céréales sont parfois aperçues parmi les vignes, mais les tentatives de cultures fruitières n'ont pas eu le succès escompté.

Epars dans la campagne, dressés en sentinelles, des mûriers témoignent d'un passé séricole. Cà et là, bordant les talus, des amandiers survivent, squelettiques. Les figuiers et les oliviers, indispensables à la nourriture de nos pères, ont peu à peu disparu, faisant mentir le vieux dicton:

La figuiero é l'oulivié moron pas senso eiretie

En 1789, la commune produisait 600 cannes d'huile (5430 litres) et 300 quintaux de figues sèches (1200 kg).

Dans ses Lettres, Madame de Sévigné parlait déjà d'un vin de Saint Laurent dont elle raffolait. On se prend à croire que ce pourrait être le nôtre.

Les communes de Saint-Laurent-des-Arbres, Lirac, Saint-Geniès-de-Comolas et Roquemaure prennent leurs assises sur un sol constitué d'éléments géologiques de même nature (coupe géologique). Elles ont montré depuis des siècles qu'elles étaient capables de produire, grâce à leur terroir, des vins de grande qualité. Aussi, après la Première guerre mondiale, les vignerons de ces communes s'associèrent-ils pour fonder une cave coopérative dont les produits sont devenus célèbres.

Par la suite, des caves particulières se sont établies. Elles offrent aux consommateurs un éventail de produits dont la réputation n'est plus à faire.

[Côtes du Rhône] [Vins de Lirac]