Discussions de vol libre au Québec

1 juin 1997 au 20 août 2000

Archivées par le Front de Libération aérienne du Québec


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Date: 07 août 1998

De: DucK KcuD (110)

Sujet: Accident_à_yamaska_ (5)

> De : Bruno Allard <ballard@AEI.CA>

> A : VOL-LIBRE@LISTES.ULAVAL.CA

> Objet : Re: Accident à Yamaska ?

> Date : 29 juillet, 1998 14:40

>

> Bonne réflexion,

Août 1998 visites du FLaQ

La cellule orageuse est de retour de sa visite maritime annuelle.

Le siège du grand caillou à Skwalls a abouti à des conditions

exceptionnelles. Nous y avons savouré à souhait l'huile essentielle de

Nunatak subtilement agencée avec l'arôme de varech du large. Nous étions

fiers de retrouver sur pattes, que dis-je, en position de vol, la

merveilleuse et imposante sculpture du ptérodactyle ré-érigée près du poste

d'accueil des pilotes. Le FLaQ est fier de cette oeuvre artistique

symbolisant sa quête multidimensionnelle de l'espace intérieur et

extérieur. Puisse-t-elle inspirer tous les pilotes qui ont oeuvré depuis si

longtemps pour défricher ce site d'une nature imposante, exigeante et

féroce. Les bonnes volontés ont toutes à gagner de ces combats envers nos

tendances aux laisser-aller. Nous ne pouvons pas compter seulement sur nos

dons innés; il faut travailler à solutionner ensemble nos faiblesses comme

l'ont fait les pionniers, les ptéros.

Un pilote décolle, le premier, en tandem sur la meringue de ciment. Il se

fait renverser comme une crêpe par la puissance d'un fort vent. Le passager

est indemne. No blame, car la manoeuvre aurait comporté une volonté

consciente d'avorter ainsi l'envol : ayant ressenti l'issu sombre devant

lui, le pilote a eu le cran de pousser pour revenir s'écraser près de ses

assistants. Bravo donc. Mais combien coûteuses nos leçons ! Plus tard, les

conditions se sont calmées au point qu'un bon néophyte de niveau 2 aurait

pu être parrainé aisément pour décoller. Il y a sûrement une chaîne

d'événements à casser pour éviter un accident. On peut en faire une analyse

et les lister tous pour bien déculotter le brave pilote qui en a

suffisamment à baver. Mais pour moi, et tous les autres qui ne décollaient

même pas en solo, nous n'avons pas besoin de savoir s'il avait déjeuné avec

ou sans bacon.

La puissance d'un vent de 30 mph est tout simplement rebutante pour qui a

un minimum de conscience de l'écoulement de l'air à cette falaise. Jadis,

il y avait une pancarte, à gauche de la meringue, sur laquelle on lisait :

" MAXIMUM 23 MPH "

Elle est disparue avec l'adoption du système métrique et quand

des super pro de cascadeurs ont démontré qu'ils ne se laissaient pas

limiter, EUX. Je ne crois pas qu'un amateur, comme moi, devrait en faire

autant.

Primo : Vent de face, régulier sans que la pastille ne sautille dans

l'anémo, c'est un décollage imposant mais quasi-agréable car il génère

beaucoup de bonne méfiance d'oiseau. 10 mph et ça tient. 20 mph, ne lâchez

pas les mains car, à une centaine de pieds en avant, un mur d'ascendance

vous attend. Plus que cela, les risques doublent à chaque mph de plus.

Secundo : Si le vent est irrégulier ou de côté, c'est devenu un décollage

très dangereux. On ne peut y lire le vent dans les arbres car il n'y en a

pas. La paroi vertigineuse n'est pas propice au sauvetage : elle est

déchiquetée et déchiquetante. Le thermique qui en monte est complètement

aléatoire et d'une violence vicieuse. Ce que l'on sent sur l'aile est

instantané et aucun pattern de prédiction n'est plus logiquement valable

qu'une intuition de roulette russe. Les assistants sont de plus mis en

danger.

Tertio : Les conditions météo maritimes de MSP sont en transition d'une

heure à l'autre. Pour y voler avec un minimum de sécurité, il faut attendre

qu'elles se stabilisent. L'attente, parfois de plusieurs jours, est

heureusement agrémentée d'un spectacle naturel grandiose. Cela permet aussi

de s'informer auprès des pilotes locaux qui vous avertiront sûrement qu'ils

craignent aussi le catabatique de soir : il peut tout simplement vous

repousser au large et l'eau de la mer n'est pas encore chauffée...

Quatro : Respectez en tout temps cette montagne. Elle fait grandir les

pilotes mais elle en a déjà avalé deux. Impatientez-vous au sol plutôt

qu'en l'air. Ses vraies conditions de vol ne sont pas la tabasse fréquente

mais une véritable huile essentielle de Nunatak.

Cinquo et Sexto... : bien que l'honoris flaquis concierge restait perché

encore au Nunatak, je n'abuserai pas plus de l'espace virtuel de ce forum

en son absence.

------------------- ATTENTION ----------------------------------

22 - 23 août 1998

Rencontre annuelle de vol libre à La Légende

http://www.minfo.net/FLaQ/legende.htm

Bienvenue à tous les pilotes de bonne VOLonté.

Gratos !

------------------- ATTENTION ----------------------------------

DucK KcuD


Front de Libération aérienne du Québec
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