Le piégeage toujours cruel et meurtrier

Animaux tués pour la fourrure au Québec en 1997-1998.

Belettes : 13,499
Castors : 72,367
Coyotes : 2,005
Écureuils : 6,728
Loup : 420
Lynx : 602
Martre d’Amérique : 31,335
Ours : 968
Rat musqué : 116,335
Renard roux : 11,347
Vison : 6,814

Notons que la peau d’un cadavre d’écureuil vaut 1.01$; loup : 87.45$; ours noir : 58.54$; rat musqué : 5.29$; vison : 21.57$.

Peaux de coyotes

Sous le prétexte délirant que le Bas St-Laurent se dirige vers une autre fermeture de la chasse au cerf de Virginie si on n’accentue pas les tueries de coyotes, les peaux de cadavres de coyotes valent maintenant 25$. Comme suite au lobby intensif du Regroupement des Zecs et de la Fondation Québécoise de la Faune, les trappeurs sont encouragés à tuer le plus possible de coyotes parce que vus par les chasseurs comme un prédateur nuisible du cerf de Virginie. Qui sont les vrais nuisibles prédateurs : les coyotes ou les chasseurs? Rappelons que dans le Bas St-Laurent seulement, plus de 330 coyotes ont été abattus.


LE C.L.A.N. VEILLE AUX LOUPS

Fondé en avril 1997, le Clan des Loups d'Amérique du ord ( C.L.A.N ) est le premier et le seul organisme au Québec qui a pour mission exclusive de protéger efficacement nos amis les loups. ( Association sans but lucratif ).

Afin de protéger CANIS LUPUS joignez-vous au C.L.A.N. et devenez un défenseur du loup.

Benoit Ayotte, coordonnateur,
C.L.A.N. 1232 Chute Panet
St-Raymond, Qc.
G3L-4P3

Téléphone: (418) 337-6546
Fax: (418) 337-4875


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Vidéo sur les fermes d'élevage d'animaux à fourrure
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Des liens sur la question:
 
FOURRURE
 
TUERIES DE LOUPS

CHAQUE ANNÉE, 400 À 600 LOUPS DISPARAISSENT AU QUÉBEC…

Au Québec, la première prime versée pour la destruction d’un loup date de 1861 (valeur de l’époque : 10 dollars canadiens).
Ce fut le début d’une longue tradition qui dura 110 ans, au cours de laquelle plus de 16,000 loups furent massacrés. En 1971, le gouvernement abandonna définitivement son programme de destruction. Parallèlement, dans les années 60, les trappeurs utilisaient aussi la strychnine pour éliminer les loups. Cette pratique non sélective provoqua la mort de milliers d’individus de différentes espèces. Ce n’est qu’en 1980 que l’usage du poison fut totalement abandonné au Québec.

Malheureusement, le loup continue payer un lourd tribu à l’homme puisque 400 à 600 loups sont tués chaque année dans notre province.

Certaines municipalités continuent d’offrir des primes, en toute légalité. Afin d’opérer en toute quiétude, celles-ci se conforment à un article du code municipal du Québec datant de 1916, lequel stipule : « Une corporation peut par résolution donner des primes à quiconque tue des bêtes féroces ». Le Ministère de l’Environnement et de la Faune (MEF) estime que cette pratique reste légale, dans la mesure où les moyens utilisés pour tuer l’animal respectent la réglementation en vigueur. Pourtant, le ministère détient le pouvoir de légiférer afin d’interdire cette pratique.

Peu de gens savent qu’au Québec, le loup « Canis Lupus » possède un double statut : celui de gibier et celui d’animal à fourrure. Il est donc soumis à une saison de chasse et à une saison de piégeage. C’est ainsi que toute personne munie du certificat et du permis adéquat, que tout un chacun peut obtenir facilement, a le droit de tuer, en toute légalité, autant de loups qu’elle le désire. Il n’existe aucun quota pour le nombre de captures (ceci est également valable pour d’autres espèces comme la loutre, le pékan, la martre, etc.).

La saison de chasse au loup est ouverte du mois d’octobre au mois d’avril et elle varie selon les zones. Les armes autorisées sont : la carabine, le fusil, les armes à poudre noire, l’arc et l’arbalète. Elle est ouverte à toute personne possédant son certificat de chasseur et étant titulaire du permis de chasse approprié, soit celui du petit gibier, dans ce cas précis (tarif en 1998 : 13.04$ pour un résident et 61.73$ pour un non-résident). Avant 1984, il était permis de chasser cet animal à longueur d’année. Les autochtones, quant à eux, chassent le loup en motoneige, poursuivant l’animal jusqu’à épuisement ; c’est une pratique courante dans le Nord.

Le piégeage demeure l’activité la plus meurtrière pour le loup. Il est principalement responsable de la mort de plus de 4,000 loups depuis 1990, au Québec. La saison de piégeage est autorisée d’octobre à mars. Elle varie, ici, encore, selon les zones. Elle est ouverte à toute personne munie d’un certificat de piégeage et titulaire d’un permis pour cette activité (tarif en 1998 : 14.75$ pour un résident et 244.25$ pour un non-résident).

Avant 1980, le piégeage de cette espèce était permis à l’année longue. L’âge légal pour commencer le piégeage est fixé à 12 ans.

Afin d’attirer le loup, le trappeur dispose, sur son site de piégeage, différents appâts (castor, rat musqué, débris de venaison…), leurres (utilisation de glandes et de la chair de divers animaux, etc.) et urines.

La capture des loups s’effectue soit au piège à patte de type 4 ou 4½, soit au collet avec un fil métallique de ? po. ou 3/32 po. Cette dernière méthode est la plus populaire au Québec. Le trappeur devrait effectuer une visite quotidienne de ses pièges mais rare est celui qui s’en acquitte. L’animal peut donc mourir de faim, de soif et de froid.

Une fois que l’animal est capturé (à condition qu’il soit encore vivant), il est préconisé de « lui faire face et de lui loger une balle de calibre .22 courte en plein front ».

Quant à la préparation des peaux, les plus belles peaux sont utilisées pour faire des tapis de plancher ou muraux. Pour faire un tapis, la peau de la tête doit être intacte, les pattes munies de leurs griffes et la queue en bon état. Le reste sert principalement pour la garniture et une partie à la confection de manteaux. Ces peaux sont destinées aux marchés européen et asiatique. Le loup est piégé pour sa fourrure puisqu’elle demeure la plus lucrative pour le trappeur québécois (exception faite de celle de l’ours polaire, dont la chasse est exclusivement réservée aux Inuits du Nouveau-Québec). En 1997, une peau de loup se vendait 134$ en moyenne et en 1998, 87$. Si son prix augmentait de façon importante, il resterait peu de loups au Québec… tout se joue sur le plan du marché de l’offre et de la demande ainsi qu’en rapport avec la mode.

 

En détail:   Fourrure : question de conscience
 

FOURRURE - SYMBOLE D’ÉGOÏSME SANGLANT

Le nombre élevé de loups piégés peut être relié au fait que le Ministère de l’Environnement de la Faune (MEF) offre aux trappeurs, sur une base volontaire, un cours spécialisé, dans le domaine du piégeage du renard, du coyote et du loup, intitulé : « Piégeage et gestion des canidés », et ce, en association avec la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (F.T.G. Q.).

Ce cours a pour objectif, entre autres, « d’assurer une récolte soutenue de ce groupe d’animaux à fourrure et de définir le rôle du trappeur dans la gestion de ces espèces ».

Malheureusement, au Québec, le loup est loin d’être la seule espèce à être piégée puisqu’il fait partie des 23 espèces considérées comme animaux à fourrure dont 18 sont exploitées actuellement.

Certaines espèces comme le lynx, l’ours noir, la loutre, la martre ou le pékan connaissent déjà une situation critique.

Au Québec, tout animal qui est susceptible d’être en compétition avec l’homme, pose problème, selon certains. Dans notre province, le renard, qui se nourrit de lièvres, est difficilement apprécié, tout comme le martin-pêcheur et le bec-scie qui mangent des salmonidés, le castor qui s’intéresse aux arbres, la belette qui prélève la souris à la martre et au pékan, dont les fourrures valent davantage, etc.

Pour une majorité de chasseurs, le loup s’interpose en concurrent direct pour leur gibier puisqu’il leur « soustrait » des cerfs de Virginie, des orignaux et d’autres animaux. Cette mentalité n’est guère nouvelle puisqu’en 1786, 12,923 loups furent tués pour leur fourrure ainsi que pour éviter qu’ils entrent en compétition avec le chasseur et le trappeur.

L’homme oublie-t-il que le loup sélectionne principalement les animaux malades, jeunes, malformés ou âgés, participant ainsi à l’équilibre naturel, d’où son rôle sanitaire important.

Le loup ne tue jamais par plaisir ni par jeu mais par nécessité, ce qui le diffère grandement de l’homme.

Au Québec, les chasseurs effectuent un prélèvement important sur la faune. En 1998, au cours de la saison de chasse au gros gibier, 47,859 cerfs de Virginie, 11,348 orignaux, 18,372 caribous et 2,267 ours noirs, ont été tués. En 1998, les trappeurs québécois ont sacrifié 281,642 animaux sauvages afin de satisfaire les besoins de l’industrie de la mode.

On a tendance à croire que les espèces québécoises sont toutes protégées. La réalité est tout autre. Dans notre province, un animal est perçu comme une ressource économique naturelle renouvelable... d'où le risque potentiel de la surexploitation des espèces.

Au Québec, il ne subsiste que d’infimes parties du territoire où la faune, dont les loups, est protégée des activités de chasse et de piégeage soit : les réserves écologiques ainsi que les parcs provinciaux et fédéraux, lesquels représentent seulement 0,47% de la superficie du Québec, soit 7,116 km2 sur 1,521,140 km2. Ce pourcentage diminue à 0,28% pour la part de ces mêmes territoires protégés, susceptible d’abriter des loups, soit 4,271 km2 sur 1,521,140 km2 . (Ces données datent de 1996)

Le Ministère de l’Environnement et de la Faune (MEF), responsable de la gestion du loup au Québec, a une position ambiguë par rapport à l’avenir de Canis Lupus. Le ministère est convaincu d’avoir une politique de conservation du loup « comme espèce typique et authentique de la faune du Québec », jugeant « inestimable la présence de cette espèce » sur son territoire. « Il entend ainsi maintenir de façon inconditionnelle le loup comme symbole et élément essentiel et représentatif de la biodiversité naturelle de la faune du Québec ».

Cependant, parallèlement, il «envisage de poursuivre ses objectifs de mise en valeur de cette espèce à titre d’animal à fourrure par la chasse et le piégeage pour le bénéfice de la société québécoise ».

Pour le MEF, le loup est considéré comme un animal protégé puisqu’il existe une saison de chasse et de piégeage spécifique à cette espèce.

Le MEF se réserve également le droit de procéder à un contrôle strict et efficace des canidés si toute une population de cervidés était en danger sur un territoire donné.

Il est important de souligner que le MEF encourage les activités de piégeage, tout en ignorant toujours le nombre de loups vivant sur les 1,521,140 km2 de son territoire. Le gouvernement hypothèque donc directement l’avenir de cette espèce puisqu’il autorise, chaque année, le prélèvement de 400 à 600 loups sur une population qu’il n’a jamais sérieusement estimée.

De plus, certains des meilleurs territoires de piégeage dans les zones structurées, sont aux mains d’employés du MEF (biologistes, techniciens de la faune, agent de la conservation). L’attribution de ces territoires est effectuée par tirage au sort. Par la SEDAQ, un organisme gouvernemental relié de très près au MEF… Cette gestion québécoise du loup met en jeu de nombreux intérêts personnels, politiques et financiers. Les trappeurs sont de puissants lobbies, même si ces derniers constituent seulement un groupe de 9,000 individus.

Pourtant, un constat demeure : les activités « non-consommatrices de faune », telle que l’observation animale, génèrent beaucoup plus de retombées économiques que la chasse et le piégeage.

En 1992, les activités sans prélèvement de faune, liées à l’observation animale pratiquée par 925,000 Québécois, généraient des retombées économiques de l’ordre de 457 millions de dollars, tandis que les activités de chasse et de piégeage généraient des revenus de l’ordre de 282.8 millions de dollars. Malheureusement, ceci n’est pas pris en considération dans les politiques actuelles.

Bien des Québécois sont conscients que leur capital faunique diminue réellement depuis des années. « On est en train de tout vider ! », voilà leur opinion. Pourtant, aucune remise en question de l’impact du piégeage n’est envisagée…


 

LA VALEUR DES ANIMAUX SE MESURENT-T-ELLE SEULEMENT À L'AVANTAGE QU'ON PEUT EN TIRER?


LA VALEUR DES ANIMAUX SE MESURENT-T-ELLE SEULEMENT À L'AVANTAGE QU'ON PEUT EN TIRER?

Le loup possède des sens remarquablement aiguisés. Ses yeux perçants détectent facilement les mouvements et voient bien dans le noir. Il a une excellente ouïe. Mais son sens le plus développé est sans aucun doute son odorat, qui serait plusieurs centaines de fois supérieur à celui de l’humain. Le loup peut détecter un orignal à plus de 2 kilomètres lorsque les vents sont favorables.

Bien que les loups courent à seulement 45 km/h, ils peuvent parcourir jusqu’à 60 km par jour lorsqu’ils chassent. Il s’attaque de préférence aux spécimens très jeunes, âgés ou malades.

Le loup hurle pour rassembler les membres de la meute et proclamer leur présence sur un territoire donné. On pense aussi qu’ils hurlent seuls ou à l’unisson pour le simple plaisir de le faire. Ce serait une forme d’activité sociale.

Le renard d’élevage est généralement tué par électrocution. On le sort de sa cage à l’aide d’un étau; une électrode est enfoncée dans le rectum alors que l’autre, émergeant d’une pince en forme de muselière, est insérée dans la gueule. Le choc traverse le cerveau, étourdissant l’animal, puis descend vers le corps. Cette méthode n’assure pas une mort instantanée mais elle tue par fibrillation cardiaque, laquelle peut-être précédée d’une douleur intense.

Le vison d’élevage est placé dans une chambre à gaz, électrocuté ou, méthode fort répandue, il se fera casser le cou au moyen d’une tenaille spécialement conçue à cet effet, qui fonctionne à la manière d’un casse-noix. Un manche est inséré dans la bouche, l’autre appuyé à la base du crâne, et on presse pour briser les vertèbres cervicales. Certains éleveurs procèdent par injection intra-sternale de sulfate de nicotine ou par empoisonnement à la strychnine, deux méthodes qui occasionnent des souffrances atroces.

On piège le loup et les autres canidés comme le coyote et le renard avec le piège à patte ou les collets. Les animaux capturés ainsi demeurent souvent en vie pendant de longues heures. Lorsque le trappeur arrive sur les lieux du crime, il doit achever l’animal, soit en lui logeant une balle en plein front, soit en l’étouffant en mettant un pied sous la gorge et un autre sur la poitrine de la bête prise au piège.

Les loups forment des couples très unis qui restent parfois ensemble toute leur vie. Les deux parents participent au soin des louveteaux mais le reste de la bande peut prendre la relève, si les parents viennent à disparaître. Les loups sont dotés d’un mécanisme d’auto-régulation de leurs populations qui détermine leur taux de survie en fonction des proies disponibles. Ils n’ont absolument pas besoin des trappeurs pour contrôler leur population, pas plus d’ailleurs que les autres animaux sauvages.

Pour les trappeurs, le piégeage est « un outil d’aménagement de la faune ». Sous ce pieux vocable se cache une activité dont le seul but est de faire de l’argent.



 
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