Ici je vous propose de visiter le Jardin Botanique de Strasbourg, qui se trouve en Alsace, en France. J'ai passe 2 années a Strasbourg et j'ai fait 3 stages dans ce jardin, je l'aime vraiment et je voudrais bien vous faire l'aimer aussi…
JARDIN BOTANIQUE DE STRASBOURG
SITUATION
Le Jardin Botanique s'étend sur une superficie de 3,5 hectares en plein centre ville, à 1km à l'est de la cathédrale et à 2km à l'ouest du Rhin. Il s'inscrit dans l'ancien quartier de l'Université entre la Palais universitaire et l'Observatoire astronomique. L'entrée se trouve au 28, rue Goethe, proche de la place Arnold. Le Jardin botanique est ouvert au public les jours ouvrables de 8h à 11h45 et de 14h à 17h. L'entrée est libre. Le Jardin appartient à l'Université Louis Pasteur. |
L'actuel Jardin Botanique a été mis en place de 1880 à 1884, dans le cadre de l'Université Impériale créée par les autorités allemandes après l'annexion de l'Alsace. L'étang du Jardin serait un reste du fossé des remparts. Ce jardin succédait à un précédent Jardin Botanique situé dans la vieille ville. |
L'actuel Jardin comprenait, lors de son inauguration le 26 novembre1884, une serre tropicale monumentale et plusieurs serres spécialisées. Cet ensemble remarquable fut malheureusement démoli en 1963. En 1967 la construction, sur l'emplacement de l'ancienne grande serre, d'un nouvel Institut de Botanique fut accompagnée de celle d'un complexe comprenant une serre tropicale et une serre froide. L'édification eut lieu sous la direction du Doyen H.J. Maresquelle, Directeur du Jardin de 1945 à 1969.
Elle s'étend sur une surface de 366m² avec une hauteur de 12m. Construite en 1967 elle était à l'époque ultra moderne, avec en particulier un vitrage devenant opaque en cas de température excessive.
Cette serre est le lieu, peut-être le plus intéressant du Jardin Botanique. On y trouve des Caféiers, Cacaoyer, les Bananiers (même avec les bananes), les Cotonniers, les Ananas décoratifs et ce qu'on peut manger, Carambolier (avec les fruits), Goyavier fraise, la Canne à sucre, le Quatre épices, le prédateur des Cactuces, l'arbre à Pain, les Cycadées qui sont identiques aux plantes qui peuplaient la terre à l'ère secondaire (les plus grandes de la serre ont âge estimé à plus de 200 ans, pendant que le Jardin Botanique n'a qu'une centaine), les Arbres des voyageurs, appelés ainsi parce que les voyageurs trouvaient toujours de l'eau dedans, leurs feuilles sont comme les canaux, le Pandanus aux grandes feuilles linéaires garnies d'épines féroces, a le tronc qui est plus fin en bas qu'en haut, c'est pour cela qu'il a des racines d'aire qui descendent dans la terre, les Mimosas sensitifs dont les feuilles se plient quand on les touche. Et surtout il ne faut pas oublier le Bambou qui atteignit sa hauteur de 12m en 2 mois. |
Au milieu de la serre se trouve une rocaille en grès, construite avec les débris de l'ancienne serre de 1884. Son flanc Sud est occupé par des plantes de la famille des Broméliacées alors que le Nord, à l'ombre, abrite des Fougères. |
La galerie porte une collection de Sansevières ou Langues de belle-mère qui montrent un bel exemple d'adaptation à la vie dans le désert. Tout le long du bord intérieur de la galerie sont présentés des végétaux de la famille des Commélinacées, montrant la grande diversité de ces plantes parfois appelées "misères".
Dommage, que beaucoup des gens qui viennent au Jardin Botanique ne savent même pas qu'on peut visiter cette serre et partent sans voir tous ces trésors !
Située au milieu de la partie Nord-Est du Jardin, elle n'est en réalité pas ronde mais dodécagonale. C'est le seul témoin des anciennes serres de1884. Située à l'écart des autres serres, elle était destinée à la culture du nénuphar géant Victoria regia comme en témoigne son nom allemand de Victoriahaus. Elle contenait un bassin circulaire de 7m de diamètre dont l'eau était chauffée par une chaufferie autonome dont la cheminée se dresse à coté de la serre. Au cours de la seconde guerre mondiale le bassin se fissura, peut-etre à la suite d'un tremblement de terre qui abattit également la cheminée. Cette fissure ne fut jamais réparée et le bassin, rempli de terre sert actuellement de serre tempérée. L'on y cultive entre autres des Orchidées, dont la Vanille qui fructifie régulièrement si l'on pollinise ses fleurs, des plantes carnivores du genre Népenthès, les curieux psilotes, végétaux primitifs, sans feuilles ni racines, identiques aux plus anciennes plantes terrestres connues.
Le plus gros des arbres du Jardin Botanique se trouve dans le coin ouest.Il s'agit d'un Noyer du Caucase,Pterocarya fraxinifolia, qui, planté en 1891, atteint un diamètre de plus de 1,50 m. Ses fruits sont de petites noix ailées groupées en épis et que le vent emporte au loin. Comme plusieurs autres arbres du Jardin il a du être victime d'un accident, peut-être un hiver trop rude ou un été trop sec qui lui a fait perdre sa pointe vers le début du siècle. Cela lui vaut un port étalé, anormal pour l'espèce et tronc creux. Cette infirmité a rendu nécessaire que les grosses branches soient maintenues par des câbles en acier pour éviter que tout l'arbre ne se déchire.
En longeant la grille vers le sud on rencontre un autre géant, un Chêne pédonculé, arbre de nos régions, d'une hauteur de 30 m et d'un dimètre de 1,20 m. Malgré sa grande taille il n'est âgé que d'un peu plus de sent ans, puisqu'il n'apparaît pas sur une photographie du Jardin datant de 1882.
Au milieu du Jardin, dépassant le groupe des conifères, se dresse le Séquoia géant des montagnes de California. Il date lui aussi de 1882 mais n'est encore qu'un tout jeune Seqoia qui n'a que 30 m de haut et commence à peine à produire ses cônes. Dans leur patrie ces arbres atteignent facilement l'âge de 2000 ans et presque cent mètres de haut. Le plus vieux Seqoia vivant est estimé à 2700 ans et un autre de 3400 ans a été coupé au début du siècle.
Non loin de Seqoia, dans le groupe des conifères,4 arbres se distinguent par leurs feuilles en forme d'éventaille. Il s'agit de deux couples de Ginkgo biloba, encore appelés "arbres aux quarante écus", nom qui viendrait du prix du premier exemplaire introduit en France. Ces arbres ont presque totalement disparu dans la nature et seul une petite fôret existe en Chine. Leur beauté et leur rusticité les fait cependant planter dans les nombreux parcs et lieux publics. Il s'agit presque toujours d'individus mâles car les femelles laissent tomber en automne une grande quantité d'ovules semblables à des mirabelles qui couvrent le sol d'une couche visqueuse et malodorante. Ces ovules ne deviennent des graines que s'ils sont fécondés par le pollen d'un arbres mâle. La presence des deux sexes au Jardin Botanique assure presque tous les ans une abondante germination de jeunes Ginkgos. Le plus gros de deux mâles a été frappé par la foudre en 1976 et son écorce a été fendue du haut jusqu'en bas.
Au bord de l'étang se dressent les Cyprès-chauves du genre Taxodium, originaires des marécages de Floride et de Louisiane. Ces arbres peuvent vivre dans un sol inondé oar leurs racines émettent des ramification vers le haut qui dépassent du sol et leur permettent de respirer. Les 5 arbres datent de 1881 et le plus grand dépasse largement les 30 m. Celui qui est isolé des autres appartient à une espèce relativement rare: Taxodium ascendens.
Le plus grand arbre du Jardin se trouve dans le coin Est.C'est un Pacanier, Carya illinoense. Bien que son nom le situe dans l'Illinois, c'est le symbole du Texas. Notre climat ne lui permet malheureusement pas de mûrir ses fruits. A l'âge de cent ans il atteint les quarante mètres et n'a pas terminé sa croissance.