JEUDI, 2 JUILLET : Marina Port de Québec
Température : Ensoleillé, chaud et humide Aujourd’hui, on reste sur terre. Il fait beau et chaud, avec un
bon vent (Mario dit que c’est un bon vent pour la voile), il n’a pas été
choyé jusqu’à maintenant.
On a fait un pique-nique sur les Plaines d’Abraham : chips, fromage
en grain et fraises fraîches venant directement du marché.
On s’est promené dans le vieux Québec. On est revenu
à la marina vers 15h pour prendre une douche, on rencontrait une
amie à son travail. Nous avons soupé au restaurant
et elle est venue à bord de ‘Boomerang’ ensuite pour prendre un
apéritif.
Après l’avoir reconduite, nous sommes allés
sur les quais au bord du fleuve, il y avait une parade au flambeau, une
quinzaine de voiliers y participaient. On nous avait demandé, à
la marina, si on voulait y participer. Nous les avons remerciés
préférant la voir des quais.
VENDREDI, 3 JUILLET : Québec — Berthier-sur-Mer (Capitale
de la voile)
C’est une journée confortable, ce n’est pas humide. Pour la première fois, le trajet s’est fait majoritairement à la voile, Hourra ! Un très bon vent soufflait dans la bonne direction (O-S.O.) On s’est rendu compte que le vent était assez fort lorsqu’on s’est mis face au vent pour baisser les voiles avant d’entrer à la marina. Cette fin de semaine là, la marina était l’hôte des régates ‘Chien d’or’. Par conséquent, ils s’attendaient à ce que tous les quais soient occupés avant même la fin de la journée. On nous a donné une place dans un coin, à coté d’un ponton recouvert d’une toile jaune "et que c’est beau!". Tout juste derrière nous, un gros bateau de croisière menant à Grosse Île (les nouveaux immigrants d’Europe y étaient en quarantaine) va et vient quelques fois par jour, mais au moins, on a une place. Sur la fin de la journée, un voilier s’est amené. La marina étant déjà pleine, ils ont dû enlever ses défenses pour pouvoir le glisser vers son quai. Il n’y avait aucun espace de perdu, les quais étaient vraiment tous occupés. De la marina, une petite épicerie est à 15-20 minutes
de marche, toutes autres activités nécesssitent un déplacement
en auto. De la jetée, on a une belle vue sur le fleuve et
les îles de la région.
SAMEDI, 4 JUILLET : Berthier-sur-Mer
On a dû rester ici aujourd’hui. On a une longue route à faire jusqu’à l’Île-aux-Coudres et la météo annonçe des orages et de forts vents. On n’aurait pas eu d’abri en cas de mauvais temps. Cet avant-midi, on a regardé le départ de la course de voiliers. Une chance qu’on est resté ici. Le vent était fort, certains régatiers ont été forcés d’abandonner la course: un foc déchiré, des équipiers incommodés. On prévoyait prendre une marche en après-midi, il s’est mis à pleuvoir et ça n’a pas arrêté. Vers 19h30, Mario décide d’aller prendre une douche. Il s’y rend, se déshabille et entre dans la douche. Surprise! L’eau est glaciale. Il n’était pas trop de bonne humeur. Un réservoir de 40 gallons sert pour toutes les douches. On ne se pose même pas la question à savoir pourquoi il n’y a plus d’eau chaude quand il y a au moins cinquante voiliers et du monde partout. À 1h20 cette nuit, ça fêtait encore à la
marina. Ce n’est définitevement pas notre place favorite jusqu’à
présent, mais on comprend que la régate y est probablement
pour quelque chose. La météo marine annonce beau pour demain,
notre départ est prévu pour 7h.
DIMANCHE, 5 JUILLET : Berthier-sur-Mer — Île
aux Coudres
C’est très venteux, 25 noeuds et de l’Est-Nord -Est en plus,
mais on part quand même. C’est Rock N’Roll pas à
peu près. Le fleuve est agité, nous avions mis nos gilets
de sauvetage (pour la première fois) et les avons enlevés
seulement rendus sur la rive nord. Je (Line) ne suis pas très à
l’aise, c’est assez mouventé. Il n’est pas question que je
bouge de mon banc. Je ne suis pas très rassurée et j’ai des
papillons dans l’estomac. Je m’agrippe au bord du bateau, droite comme
un "I". Les défenses traînent dans l’eau (qu’elles
y restent, normalement on les enlève) et on fait quand même
5 - 6 noeuds. Après 15 minutes, on trouve ça moins pire,
je (Line) réalise que ce n’est pas si dangereux que ça. (Mario
trouve ça le fun?) . Une fois rendus de l’autre côté
de Grosse Île, on change le cap et ça demeure rapide avec
un vent de travers.
LUNDI, 6 JUILLET : Île aux Coudres — Cap à l’Aigle
On a fait le parcours à la voile. Le vent était
bon (S.O.), le bateau faisait 4-5 noeuds (en surface) au grand largue.
Quelle belle promenade! Le paysage est grandiose et on avait suffisamment
de temps pour longer la côte et passer devant le manoir Richelieu.
Sur la fin de l’après-midi, on a eu droit à un orage. Il y a eu un éclair qui est tombé tout près de nous sur le site de la marina. Nos poils se sont dressés sur nos bras, c’était causé par la statique, une autre personne sur les quais a ressenti la même chose que nous. La radio de la marina a rendu l’âme au même moment. Pour souper on est allé à l’auberge "Petite Plaisance".
La propriétaire de l’auberge est venue nous chercher en auto à
la Marina. Au repas : feuilleté aux Noix St-Jacques,
velouté de légumes, nuage de pétoncles aux agrumes,
gâteau au fromage, vin et café. C’était exquis.
Nous avons marché pour le retour car la pluie avait cessé.
Une fois arrivés à la marina, le propriétaire nous
a remis une feuille pour identifier les différentes sortes de baleines.
On est supposé en voir.
MARDI, 7 JUILLET : Cap à l’Aigle — Grandes Bergeronnes
En aval de Tadousac, on s’est ancré (14h30) pour attendre la renverse du courant qui nous permettrait d’entrer sur le Saguenay vers Tadousac ( prévu pour 20h30). On en a profité pour prendre un repas tout en regardant vers le large pour observer les baleines. Il nous restait environ quatres heures à attendre, on a alors décidé de profiter du vent et de se rendre à Grandes-Bergeronnes. On profitait ainsi d’une belle fin de journée sans pour autant retarder notre navigation sur le fjord. Une fois rendus au club nautique de Grandes Bergeronnes, nous avons
demandé où était l’épicerie car on avait un
besoin urgent de glace et de provisions fraîches.
Le responsable nous a dit que c’était un peu loin pour y aller à
pied. Il nous a offert de nous y amener vers 19h car lui-même
devait y aller. Nous avons accepté son offre avec plaisir.
Nous avons soupé et sommes allés l’attendre.
Comme il a eu un contre-temps, il nous a prêté son auto
et a demandé à une dame qui se rendait au village de nous
montrer le chemin. On en revenait pas, car après tout, il
ne nous connaît pas. Quel accueil!!
MERCREDI, 8 JUILLET : Grandes Bergeronnes — Anse St-Jean
À l’Anse St-Jean (où il y a un roi) on a dû accoster de travers entre deux quais, tout était plein. Un fait à signaler, une prise de 20 ampères pour l’électricité au quai est nécessaire. C’est la seule marina que nous avons visitée qui utilise ce type de prise. On est allé prendre une marche au village. On a vu le pont de
bois couvert qui est sur les billets de 1,000$. Sur le chemin du retour,
nous nous sommes arrêtés dans une pâtisserie exeptionnelle
"Chez madame Louise". Elle ne possède pas d’équipements
commerciaux, tout est fait à la main et ce qu’on a acheté
était délicieux (surtout la tarte aux bleuets).
JEUDI, 9 JUILLET : Anse St-Jean — Baie Éternité
Ce matin, notre destination est Baie Éternité qui
fait partie du parc maritime St-Laurent- Saguenay. On a fait le parcours
au moteur. On est dans une baie avec une vue magnifique sur le fjord
et les deux caps, Éternité et Trinité. On a expérimenté
le mouillage sur tangon. On doit attrapper la corde attachée
au tangon avec l’aide de la perche. Je (Line) me demandais si je
l’aurais du premier coup, et oui, ce n’était pas si difficile.
Après dîner, on est allé à terre avec notre
dinghy (à la rame). C’était la première fois
qu’on l’utilisait.
On est revenu à bord vers 18h, bien content de notre journée.
C’est calme ici, on est bien. Il y a sept autres bateaux au mouillage,
mais à une très grande distance de nous. Il y a des
frais de 10 $ pour le tangon, le préposé fait la collecte
le soir venu pour ceux qui y passent la nuit. Il est impossible de jeter
l’ancre, c’est trop profond.
VENDREDI, 10 JUILLET : Baie Éternité –
La Baie
On s’est réveillé vers 7h, c’est nuageux. On voulait se rendre à La Baie, mais il a commencé à pleuvoir. La pluie semble produire un brouillard sur le fjord, nous avions décidé alors de rester ici un autre jour. Après dîner, la visibilité était devenue quand même assez bonne, on a donc planifié notre départ. On est finalement parti vers la Baie, sous la pluie et le vent dans la face. On a fait le trajet au moteur, il fait froid (max. de 16-18oC) et il pleut fort sans répit. À 19h30, on arrive à la Baie tout transi. Toute une promenade! Nous espérons régler un problème demain,
notre réservoir septique étant plein au ras bord. Il
n’y a pas de service de "Pump Out" dans la région de Tadoussac (Grandes-Bergeronnes,
Tadoussac, Anse St-Jean). Pomperaient-ils les leurs dans le fleuve??
SAMEDI, 11 JUILLET : La Baie
À 4h20 ce matin, on s’est fait réveillé par le bruit des défenses qui frappaient (c’est ce qu’on croyait) sur ‘Boomerang’, finalement c’était une bouteille d’eau qui roulait et qui frappait contre la radio et la paroi. Ce qui est drôle, c’est que Mario avait pris la peine de se lever pour arranger les défenses. Il s’est rendu compte que c’était toujours bruyant et en écoutant bien, il a trouvé la source de ce bruit fatiguant. Aujourd’hui, on a pris une marche de 4 km jusqu’à la ville. On voulait aller à Jonquière, en autobus, rendre visite à une tante. Un homme, à qui on avait demandé où était le terminus, nous a offert de nous y amener. On a donc appeler notre tante pour l’avertir de notre visite, malheureusement elle n’était pas chez elle. Nous avons donc remercié notre bon messieur. Les gens sont gentils, nous n’en revenons pas. Ce n’était pas un cas isolé : la fille qui travaille à la marina nous avait offert elle aussi de nous amener à Jonquière en auto, une voisine de quai qui allait en ville nous a demandé si on avait besoin de quelque chose. Wow! Après être revenus de notre marche, on a fait le
plein d’essence et enfin fait la vidange septique au quai de service,
de l’autre coté de la baie. C’est ici que le déluge avait
eu lieu en 1996. Les gens à la marina nous ont dit qu’il y
avait de tout qui flottait dans la baie et le fjord (bois, frigidaire,
porte…) et que leurs sorties n’étaient pas de tout repos.
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