VENDREDI, 2 JUILLET: Club Nautique Deux-Montagnes
— Longueuil
Départ: 8h20 Arrivée: 17h30 Millage : 39 (voile : 5h - moteur : 4h) Température : Nuageux et ensoleillé 32o C Ste Anne de Bellevue: arrivée : 9h25 entrée : 9h45 sortie : 9h58 1re écluseSte-Catherine : arrivée :14h12 entrée : 14h20 sortie : 14h35 2e écluse St-Lambert : arrivée : 16h05 entrée : 16h05 sortie : 16h25 (pas d’attente) Bon départ à la voile avec un vent arrière
de 20 - 25 noeuds. Nous avions une moyenne de 5 noeuds avec la grand-voile
seulement ( + un ris) du club nautique au 1er pont levant de la voie maritime.
Nous sommes arrêtés à Longueuil car le ciel annonçait l’orage. Au quai de service, nous sentions de plus en plus les rafales, nous avons dû attendre une trentaine de minutes avant que le vent diminue pour se rendre au quai qui nous avait été assigné.
Une brise légère nous a portés tout l’avant-midi. Nous avons ancré à l’île Bouchard , près de Contrecoeur, face au quai de l’Iron Ore, pour dîner. Nous avons vu un phénomène qui nous a épatés; un gros navire passait et l’eau près de la rive s’est retirée rapidement, c’est comme s’il y avait une marée. Le tout, descente et remontée de l’eau, a duré environ 5 minutes. À plusieurs reprises, je vérifiais la profondeur étant donné que nous étions ancrés près de la rive dans environ 7’ d’eau. L’après-midi s’est fait entièrement à la
voile jusqu’à l’île de Grâce avec un vent S-O, arrivant
tantôt à l’arrière, tantôt au grand largue.
Par moment, au début de l’après-midi, le vent nous permettait
de faire 4.5 - 5.5 noeuds, en plus du courant d’environ 1.2 noeuds,
une belle randonnée. Le milieu de l’avant-midi avait été
un peu plus pénible car le vent avait été léger
et le soleil très présent. En fin de soirée,
le mouillage est devenu calme. C’était plus paisible qu’à
notre arrivée car il y avait un grand va-et-vient de bateaux moteur.
Nous nous sommes baignés, on en profite aussi pour se laver.
DIMANCHE, 4 JUILLET: Île de Grâce — Marina de Batiscan
La réparation a bien tenu, le problème semble être réglé. Sur le "charmant" lac St-Pierre, sans vent, des milliers d’insectes nous ont envahis. C’était pire que l’an passé et l’intérieur du bateau en était plein aussi. Nous en avons tiré une bonne leçon, la prochaine fois, tout sera fermé sur le bateau. Nous prenons la barre chacun notre tour, pour prendre une pause des insectes qui nous collent après, en allant sur le pont avant où il y un peu plus de vent et moins d’insectes. Nous avons mis l’ancre dans l’embouchure de la rivière St-Maurice, face à l’île Saint-Quentin pour dîner et nous baigner, ce qui nous a permis d’enlever quelques insectes écrasés que nous avions sur la peau. Nous avons été surpris de voir que la plage était presque vide, seulement 3 - 4 personnes se baignaient. (Nous avons lu dans la revue l’Escale de septembre que l’eau polluée s’approchait très près des normes de qualités gouvernementales, nous comprenons maintenant pourquoi personne ne s’y baignait). L’eau paraissait noire à comparer avec l’eau du fleuve qui semble verte, il y avait une démarcation où les eaux se mélangeaient. L’après-midi s’est fait à la voile (vent arrière ou grand largue). Vers 17h, nous subissions les rafales qui étaient assez fortes. Le génois ne portait plus tellement bien dans ces conditions. Après l’avoir affalé, nous faisions 5.5 noeuds avec la grand-voile seulement. Étant donné que ça se corsait, nous avons opté pour la marina de Batiscan plutôt que D’Eschaillons, je ne voyais pas de tête orageuse, mais pas de chance à prendre. Négocier le chenal vers la rivière Batiscan a été difficile à cause du fort courant sur le fleuve(on montait de travers 45 à 60o par rapport à la rivière). Une fois sur la rivière, la protection était bonne. Tout est devenu assez calme. Beau petit coin de paysage. Une fois sur le quai, à peine l’amarre arrière attachée, celle de devant s’est détachée, par chance, Mario était encore sur le bateau, il a lancé l’amarre et je l’ai bien attachée cette fois-ci. Avec la marée baissante, il y avait un fort courant dans la rivière, l’étrave est parti de côté assez rapidement. OUF! Une fois le tout bien attaché, nous sommes allés au village, qui est à environ 3 km de la marina (3/4 heure de marche aller), acheter de la glace étant donné que le congélateur à la marina était défectueux. Le préposé de la marina nous avait offerts de nous mener au village en auto, nous préférions y aller à pied, ça fait toujours du bien de se dégourdir les jambes. Une fois au village, nous nous sommes arrêtés dans un casse-croûte prendre une bouchée et se reposer. En soirée, nous avons relaxé dans le cockpit en prenant une coupe de vin. Nous sommes près d’un pont de métal qui enjambe la rivière Batiscan et nous entendons très bien la circulation et le train. Heureusement la nuit, il n’y a pas trop de circulation sur cette route secondaire. "Le lendemain, nous avons appris par la radio que
plusieurs endroits avaient été touchés par de violents
orages. Les vents, à certains endroits, ont atteint 110 km/h.
Ce n’est pas pour rien qu’ici les rafales étaient assez fortes."
LUNDI, 5 JUILLET: Marina de Batiscan — Neuville
Vers 4h, l’orage a débuté. L’eau qui entrait par l’écoutille nous tombait sur le visage et nous a réveillés. Une fois l’écoutille fermée, nous nous sommes rendormis jusqu’à 6h. Après s’être levés, la pluie a cessé et le beau temps est revenu. Nous devons attendre la mi-marée montante pour partir, car le chenal de la marina n’est pas profond aux abords du fleuve. De plus, les rapides Richelieu ne doivent pas être passées au plus fort du courant de la marée baissante. Le courant du jusant y est trop fort pour les voiliers. Nous avons profité de l’avant-midi pour laver Boomerang qui en avait grand besoin. Nous sommes partis vers 14h. Le vent de direction N-NE, assez fort par moment, soulevait un clapot infernal. Pendant près d’une heure, nous avons fait du près avec le foc seulement, ça roulait pas mal. Le restant du trajet s’est fait au moteur. Les vagues courtes et élevées faisaient taper l’étrave à chaque 2 - 3 creux de vague, ce qui réduisait notre vitesse de beaucoup et faisait monter notre intolérance! Surtout celle de Mario, moi j’avais du plaisir, installée près du balcon avant comme si j’étais sur un manège, je regardais le creux qui se formait sous l’étrave (5 - 6 pieds sous la ligne d’eau?) Si seulement le vent avait été S-O, nous serions
peut-être déjà rendus à Québec? Nous
avons mis nos imperméables pour se protéger des embruns.
L’eau et la température étant plus fraîches,
ils nous protégeaient du froid (c’est plus frais à Portneuf
qu’à Batiscan), dire que ce matin on était en costume de
bain et qu’on transpirait! Notre intention était de se rendre
à Québec mais vu les conditions infernales dans ce clapot,
nous avons opté pour Neuville, un très bel endroit
que nous avions découvert l’an passé.
MARDI, 6 JUILLET: Neuville — Québec
Lever : 7h35. Nous faisons fait la grâce matinée. Après avoir déjeuné, nous sommes allés marcher en bordure de la route. Mario croyait, selon une discussion qu’il avait eue l’an passé avec une personne de la place, qu’il y avait une église faite de bois à visiter. Après avoir marché environ 1.5 km et ne voyant toujours pas d’église de bois, nous nous sommes arrêtés dans une boutique pour s’informer de l’endroit, personne en avait entendu parler. Nous avons donc fait demi-tour, cette marche nous a quand même permis de voir de belles maisons à flanc de montagne ayant leur jardin de fleurs en bordure de la route. Nous sommes partis de Neuville vers 14h pour notre prochaine destination; Québec. En route, nous avons eu de la pluie. Nous pouvons dire que le trajet Neuville - Québec à la voile a été très agréable malgré la pluie. Avec un vent du NE de 15 noeuds pour partir et de 10 noeuds avant notre arrivée à Québec, nous faisions environ 5 noeuds en tirant des bords. Après le souper, nous sommes allés prendre une marche le long du fleuve. Au loin, dans les environs de Ste-Anne, nous avons vu le ciel noircir. C’est la première fois que nous voyons un ciel noir comme ça. Sur le chemin du retour, nous avons commencé à recevoir quelques gouttes de pluie. Par chance, il y avait une terrasse avec auvent qui nous a servi d’abri. Une minute plus tard, c’était le déluge. Nous sommes restés abriter une vingtaine de minutes. Une fois de retour sur Boomerang, nous avons pris un "Southern Confort" dans le cockpit pour terminer la soirée. |