| MERCREDI, 7 JUILLET: Québec
Température : Ensoleillé avec passages nuageux 22o C Lever: 6h40. Un fort vent nous a réveillés vers 5h50, ça faisait deux jours que la météo prévoyait une journée venteuse pour aujourd’hui, les prévisions étaient bonnes. Nous avons quitté Boomerang vers 10h pour aller faire un peu de tourisme et sommes revenus à 18h. Nous avons marché jusqu’au jardin Jeanne D’Arc et l’horloge solaire en passant le long du quai, la promenade des Gouverneurs et la terrasse Dufferin. En prévision du dîner, nous étions arrêtés au Marché acheter de quoi se mettre sous la dent et avons pique-niqué sur les Plaines d’Abraham. Après avoir passé l’après-midi à marcher, flâner et se détendre, nous sommes allés souper au restaurant. Mario a rencontré Pierre, professeur de l’I.M.Q., qui lui a enseigné
la navigation côtière. Il allait enseigner à
des jeunes durant deux mois à l’Île-aux-Coudres. Les
jeunes partiront l’année prochaine en bateau de bois (qui se fait
présentement construire à St-Jean-de-la-Rive). Les jeunes
ont de la chance d’avoir Pierre comme professeur, c’est un gars qui aime
le fleuve et la navigation à la voile.
     
JEUDI, 8 JUILLET: Québec — Berthier-sur-Mer
Le départ pour Berthier-sur-Mer (mouillage Île de Bellechasse) est prévu pour 14h30. On en profite pour faire la lessive, faire le plein d’eau et l’épicerie. Avant de quitter le vieux port, nous faisons le vide du réservoir septique. À partir d’ici, c’est usage restreint, le stricte nécessaire seulement, car il n’y aura plus de pompage avant un certain temps!
Ce soir, nous avons pris un très bon souper aux fruits de mer
avec sauce à l’aneth. Très bonne variation de notre menu,
je crois que nous répéterons l’expérience bientôt.
VENDREDI, 9 JUILLET: Berthier-sur-Mer — St-Jean-Port-Joli
Nous nous sommes levés à 8h20. Après avoir pris une douche et fait quelques corvées, il était 11h. Nous avons marché au bord de l’eau et le long du quai, nous flânons quoi! en attendant l’heure du départ. Nous quittons Berthier-sur-Mer vers 15h avec un vent entre 15 et 20 noeuds, la promenade a été agréable. Nous avons vu l’Île-aux- Grues sur toute sa longueur. Pour entrer à St-Jean-Port-Joli, il nous restait 30 minutes, donc moteur et voiles pour les 2 derniers miles. Nous avons accroché dans la vase avant d’atteindre le premier quai (pas celui où on devait aller). Être arrivés 5 - 10 minutes plus tard, nous passions 3 heures dans le milieu du bassin! Quand Mario a appelé à la marina pour savoir s’il y avait de la place pour nous, la préposée nous a dit qu’on avait ½ heure pour se rendre. Elle avait raison, car ça nous a pris 32 minutes; c’était juste. Nous avons changé de quai à 22h30, à la mi-marée montante. Le responsable de la marina voulait qu’on change de place à cause du vent Nord-Est. Il était certain qu’on se ferait brasser et voulait qu’on garde un bon souvenir de St-Jean-Port-Joli.
Nous nous sommes levés à 7h40 et avons erré de 10h30 à 16h30. Nous sommes revenus au bateau à peu près une demi-heure prendre une collation et sommes repartis car ça brassait pas mal à l’intérieur et sur les quais. Nous étions en train d’avoir le mal de mer au quai, et c’est la première fois que nous avions cette sensation. Un vent de 35 noeuds du Nord-Est produit des vagues énormes qui s’engouffrent dans la marina et y font tout bouger à l’intérieur. Nous avons visité le parc Chanoine-fleury. Il y a 2 sculptures, dont une faite directement dans une souche d’arbre, et l’autre à partir de morceaux de bois trouvés sur le bord de l’eau. C’est une journée fraîche, polar et imperméable s’endurent très bien, surtout au bord de l’eau. Mario a préparé du poisson pour le souper; filet de sole enfariné et frit dans la poêle. Ça sent un peu le poisson à l’intérieur mais il faut dire que tout était fermé. La prochaine fois, nous laisserons la porte ouverte! 21h20, nous nous préparons à nous coucher.
Demain, levée du corps à 5h pour partir à 6h si les
conditions sont bonnes. Nous avons chauffé l’intérieur, c’était
pas mal frais en soirée.
DIMANCHE, 11 JUILLET: St-Jean-Port-Joli — Cap à
l’Aigle
Lever à 5h20, crêpes au menu pour déjeuner et départ à 6h30. Vers 7h30, nous avons eu de la pluie et ce, jusqu’à Cap à l’Aigle. Un peu passé l’Île-aux-Coudres, nous avons vu notre premier béluga. C’est une journée fraîche, même habillés avec polar et imperméable, ce n’est pas chaud. Mario a même mis ses gants. En partant, le vent était NE, donc au près. Une fois du côté de la rive Nord, en aval de l’Île-aux-Coudres, nous avons dû prendre le moteur, car le vent avait diminué. Il a fait froid pendant la traversée, j’ai été
frileuse le reste de la journée. Décidemment, le changement
de température s’est fait très rapidement, 30o à Montréal
il y a à peine quelques jours, ici on atteint à peine 16-17o.
On chauffe la nuit. Nous prévoyons partir tôt demain matin,
le réveil est à 5h.
LUNDI, 12 JUILLET: Cap à l’Aigle — Grandes-Bergeronnes
Arrivés à St-Siméon à 8h10 pour attendre la prochaine marée, nous décidons d’aller plutôt ancrer à l’Île-aux-Lièvres (du côté Sud), étant donné que le trajet s’était bien fait, que le vent avait augmenté et que Boomerang filait à bonne vitesse. À un moment donné, j’ai eu (Line) une bonne peur; il y a eu une rafale et j’ai fait une fausse manoeuvre pendant que Mario prenait un ris sur la grand-voile. Le bateau a gité de façon excessive, le pont était dans l’eau jusqu’au "winch".
Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de traverser entre les deux îles avant la renverse du courant et sommes donc revenus sur nos pas. Le courant nous avait fait dériver plus loin que le quai de St-Siméon, ça nous a pris une bonne heure pour s’y rendre, nous devions remonter le courant. Rendus au quai, nous avons constaté qu’il n’y avait pas de place pour s’amarrer (quoi qu’en dise la revue L’Escale) et les vagues venaient s’y frapper. Ce n’était vraiment pas un bon endroit pour attendre la prochaine marée. Nous avons alors décidé de se rendre à Port-au-Persil pour s’y ancrer, mais dû au courant (changement de marée) , nous stagnions sur place avec un vent fort venant du S.O. Nous avons alors décidé d’aller dans l’autre sens, soit vers Tadoussac. De plus, en essayant de se rendre au quai de St-Siméon, le moteur faisait de drôles de sons. C’est une autre raison qui nous a fait changer de direction. Notre vitesse sur le fond, juste avant d’arriver à Tadoussac, n’était pas très rapide. Le fort vent arrière compensait pour le courant le long de la rive À 14h, la toupie était en vue. Nous nous faisions brasser à cause des vagues qui commencaient à grossir dû au courant et au vent inverse, par moment, elles atteignaient 4 - 5 pieds. Le but de Mario était de se rendre dans une marina le plus rapidement possible pour vérifier le moteur, il n’aimait vraiment pas le son qu’il faisait. On a opté pour Grandes-Bergeronnes qui est plus facile d’accès que Tadoussac. Dans le chenal de la marina, le moteur faisait encore plus de "SLANG, SLING, SLANG". Mario souhaitait qu’il ne nous lâche pas dans le chenal. Son souhait a été exaucé, il nous a lâchés au quai, quand il l’a mis à la renverse. Guy, le responsable de la marina, a attrappé l’amarre et nous a ralentis sans aucun dommage. En résumé, jusqu’à 9h, tout était beau. De 9h à 10h, ça a été éprouvant étant donné le vent fort et le froid. Le reste de la journée, avec le vent arrière, a été bien sauf que le foc n’est pas fait pour cette allure là; il n’a pas arrêté de se promener d’un côté et de l’autre. Un tangon aurait été très apprécié.  Nous avons vu plusieurs rorquals et une bonne dizaine de bélugas passé la toupie. Il sortaient de partout. C’est la première fois que nous en voyons autant. On a porté nos polar et jeans toute la journée + l’imperméable la majorité du temps. Je n’aime pas le froid. Qu’arrivera-t-il du moteur? Un mécanicien est venu le chercher ce soir et nous donnera son verdict demain matin: quels sont les dommages? combien il en coûterait pour le faire réparer? a-t-il les pièces ou doit-il les commander? QUELLE JOURNÉE!
MARDI, 13 JUILLET: Grandes-Bergeronnes
C’est une journée tranquille. Lever à 6h30, coucher à 22h45. Nous avons pris une marche dans un petit sentier pédestre qui mène au bord de l’eau. Le mécanicien est venu nous montrer les pièces endommagées; tous les engrenages, le couvercle scellé de l’arbre est craqué et il y a eu pénétration d’eau salée à l’intérieur du pied. Il doit se rendre à Chicoutimi aujourd’hui et va essayer de trouver des pièces de rechange usagées. À la fin de la journée, nous avons appris qu’il n’y était pas allé car le moteur qu’il devait aller chercher n’était pas prêt; c’était reporté au lendemain. Pendant la soirée, nous avons réfléchi et avons décidé d’acheter un moteur neuf, car ce moteur avait de l’âge, il avait même déjà été réparé pour un problème similaire que les anciens propriétaires avaient eu. Nous n’étions pas certains, que même réparé, il ne nous causerait pas d’autres problèmes. Et en plus, lors de notre voyage de l’an passé, nous aurions apprécié, à quelques reprises, avoir un moteur un peu plus fort. Nous prendrons donc l’autobus à 10h10 pour Québec demain. Nous avons lancé un appel au secours à Yves, le frère de Mario, qui travaille chez Moto Repentigny, à savoir s’il pouvait nous trouver un moteur. Il nous a dit qu’il ferait des recherches et de le rappeler le lendemain matin. IL FAIT FROID — pendant qu’on chauffe, à Montréal
ils crèvent de chaleur!!
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SUITE DU VOYAGE
