Dimanche 28 juillet: Marina Campi -
Chrysler Park Marina
Levés à 5 h 40, nous déjeunons et prenons une douche. À 8 h 10, les amarres sont larguées. Nous avons cassé la croûte en naviguant. Notre première idée était de mettre l'ancre à l'île St-Régis, mais vu qu'il était tôt; 13 h 30, et que le soleil n'était pas trop présent, nous avons décidé de se rendre à Chrysler Park, à l'abri, étant donné qu'il y a des avis de tornade de Kingston à Cornwall pour la nuit prochaine. On a eu de la grosse pluie subite durant quelques minutes. Les fenêtres étaient ouvertes et l'intérieur s'est fait tremper. J'ai (Line) aussi eu la chance de prendre une douche en barrant dû à l'eau qui s'était accumulée sur l'auvent (awning). Nous avons passé les écluses Eisenhower et Snell sans aucune attente, une heure et c'était terminé. Nous n'avons pas eu de difficultés à s'amarrer aux bornes d'amarrage et nous n'avons pas eu de turbulences, c'était un vrai charme. Les coûts ont augmenté, en 2000 nous avions déboursé 20$ canadien, il en coûte maintenant 60$ canadien ou 40$ américain. Nous sommes arrivés à Chrysler Park vers 18 h 20 et sommes contents de la distance parcourue. Les quais sont beaucoup plus courts qu'à la Marina Campi et l'étrave de " Sol Caribe " a frappé le quai légèrement, heureusement. Nous avons soupé vers 19 h, pris une douche et sommes allés marcher (la vaisselle attendra à demain matin). C'est très venteux. Vers 21 h 20, on sirote un verre en regardant les étoiles et les éclairs au loin, on est un peu achalés par les insectes qui sont présents jour et soir.
Lundi 29 juillet: Chrysler Park Marina - Baie Lily
À 8 h 10, on largue les amarres. On a le vent dans le nez et sommes obligés de faire du moteur. À 11 h, on sort de l'écluse Iroquois, on n'a pas eu à attendre, comme on se préparait à s'amarrer, l'éclusier nous a donné le signal d'entrée. Le vent s'est levé, environ 10 nœuds, nous avons des frissons par moment. On avait prévu ancrer à Brockville, mais rendus sur place, on trouvait que l'espace était restreint et on aurait eu besoin de mettre une deuxième ancre pour stabiliser le bateau au cas où le vent aurait tourné. Nous ne prenons pas de chance et allons ancrer à la baie Lily où il y a de l'espace. Arrivés à 17 h, nous prenons l'apéro. On s'est baigner, non pas à cause
qu'il fait trop chaud, mais plutôt pour se laver. Finalement, nous trouvons
que l'eau est bonne et en profitons un peu pour relaxer. On est bien. Après
la baignade, on prépare le souper; côtelettes de porc, purée de patates,
asperges et tomate. On soupe vers 19 h 30, c'est un vrai délice. On décide
de faire la vaisselle demain matin, coucher; 21 h 30. Mardi 30 juillet: Baie Lily - Île Yeo
Lever; 6 h. Il a tombé quelques grains de pluie la nuit passée, le vent s'est levé et l'éolienne s'est mise en marche. Je l'ai trouvée dérangeante, on n'est pas encore habitués. On déjeune dans le cockpit, au soleil. C'est chaud et humide et on entend la circulation de l'autoroute et le train. Vers 8 h 30, le ciel se couvre et il redevient ensoleillé vers 10 h. En partant, le vent était du Nord-Ouest, on a fait le chenal des embarcations de plaisance à la voile (9 milles nautiques), sauf près du passage étroit le long de l'île Grenadier. Nous avons bien aimé le paysage de ce côté des Milles-Îles, qui est plus spectaculaire que celui de la voie maritime. Les îles sont plus petites et rapprochées les unes des autres. Toutes les îles ont une construction dessus, même que sur certaines, la maison fait la grandeur de l'île ou l'île fait la grandeur de la maison? Beaucoup d'îles sont des caps de roche, ce qui donne l'aspect d'être proches. On a passé entre les îles aux passages étroits, on se croirait dans un labyrinthe. C'est très différent de notre première expérience en 2000 par la voie maritime et ce, durant la dernière fin semaine des vacances de la construction, avec des centaines de bateaux qui passaient de tous bords, tous côtés, on s'était fait brassés pour notre argent, on sait maintenant qu'il n'est pas idéal de passer par là la fin de semaine. On jette l'ancre derrière l'île Yeo, au creux de trois autres îles afin d'avoir une bonne protection. En après-midi, le vent a augmenté à près de 20 nœuds. L'éolienne a fonctionné tout l'après-midi. Le bruit qu'elle fait (en plus du sifflement du vent) semble décourager Line, mais voilà, c'est le prix à payer pour le congélateur, le vin froid et la glace en plus de la musique. Il fait chaud, mais avec le vent c'est confortable et la baignade, après notre arrivée à 16 h, est moins intéressante. Un mot sur l'éolienne : c'est une
nouvelle installation que j'ai terminée juste avant notre départ. Le manuel
stipulait qu'elle serait un peu plus bruyante au début. Un peu plus tard,
pendant l'été, elle s'est améliorée grandement, au point même que nous
n'en faisons plus de cas tellement elle est silencieuse (Air X marine). Mercredi 31 juillet: Île Yeo - Sugar Island
En chemin, depuis l'Île Yeo, on a plus de 70 mètres de profondeur entre les îles qui sont distancées d'à peine un quart de mille nautique. Jusqu'au pont des Milles-Îles, qui traverse les îles pour se rendre du côté américain, il y avait un courrant raisonnable. Au pont et après le pont, le chenal rétrécit et le courant augmente. La barre à roue se fait aller afin de garder Sol Caribe au centre du chenal. De part et d'autres, les rives sont belles et parsemées de ce qu'on appelle sarcastiquement des " chiottes ", ces belles demeures luxueuses et, à l'occasion, un chalet " normal ". On quitte le " Canadian Middle Channel " pour ré-emprunter le chenal de plaisance et se rapprocher de Gananoque. On ancre à Sugar Island qui appartient à l' " American Canoë Association ". Ils ont des canoës à voile tout en bois, c'est la première fois qu'on n'en voyait. Ça ressemble à une planche à voile creuse. On passe la journée à se la couler
douce; on se baigne, on lit … Que la vie est belle en vacances!
Jeudi 1er août: Sugar Island - Gananoque - Brakey Bay
On quitte Sugar Island, direction Gananoque afin de faire le plein d'essence et la vidange du réservoir septique chez Gordon Marine (centre de service seulement). Ensuite, on se déplace pour aller tout près de là, à la Marina municipale de Gananoque où ils offrent trois heures gratuites au quai. Nous en profitons pour se dégourdir les jambes et allons faire un peu d'épicerie en plus d'aller chercher les fameux feux de sécurité qu'ils nous manquaient (ceux que nous avions étaient périmés). Une chance qu'on était arrivés tôt, car le quai de courtoisie s'est rempli rapidement. On quitte Gananoque pour un dernier petit passage entre les îles et nous voilà dans un des élargissements du fleuve. Nous faisons de la voile jusqu'à Irvine Bay où on avait prévu mettre l'ancre, mais nous rebroussons chemin car la protection n'est pas aussi bonne qu'on pensait. On s'arrête à Brakey Bay, où nous n'avions pas pu ancrer avec Boomerang (lors de notre voyage en 2000) à cause de son ancre Danforth qui n'accrochait dans les algues, et y passons le reste de la journée et la nuit. Baignade, vin, bonne bouffe….. Vendredi 2 août: Brakey Bay - Kingston - Kerr Bay
À notre réveil, il tombait des gouttes de pluie. Il a venté assez fort durant la nuit, on s'est fait brasser un peu et on a dû se lever afin de fermer les hublots car il pleuvait à l'intérieur. Nous faisons une trempette ce matin vers 8 h, l'eau est bonne. La journée ne s'est pas déroulée comme prévu. On voulait aller à Kingston, mais la marina était pleine. On nous offre d'aller au " Day Docks " mais les quais sont vraiment trop courts, on ne pourrait pas s'amarrer convenablement, alors on décide d'aller à Kerr Bay. On a fait de la voile pratiquement toute la journée. En quittant Brakey Bay, le vent était bon, en moyenne 17 nœuds, avec rafales un peu plus tard. On a pris un ris en réduisant la grand-voile. Ça a été une bonne journée de voile, par contre, on devait faire des " tacks " régulièrement. On était bien contents d'être enfin arrivés. Qu'a-t-on fait en arrivant? On s'est baignés. Depuis notre départ, nous n'avons pas été capables de communiquer avec Karine, notre fille. On a enfin réussi aujourd'hui, la communication coupait souvent (4 fois), mais au moins on s'est parlé. Espérons que la communication sera meilleure plus loin. C'est Mario qui fait la cuisine pour compenser ma déception de ne pas être allée au restaurant ce soir, je compte bien me reprendre prochainement. |