LE VIEUX-MONTRÉAL

Révision Janvier 2004

 Fondée en 1642, Ville-Marie fut entourée, à partir de 1685, d'un mur en pieux de bois construit par les Français. De 1717 à 1744, l'ingénieur du roi de France, Gaspard Chaussegros de Léry, dessina une nouvelle enceinte de pierre, haute de 6,4 mètres, pour entourer la ville sur une longueur de 3 kilomètres. Ces fortifications ne furent jamais attaquées et n'auraient pu protéger la ville des Anglais en 1760. Elles devinrent désuettes et gênantes pour le développement de la Cité. Les murs furent donc démolis entre 1801 et 1817 mais leur tracé constitue aujourd'hui les contours de la Cité historique.

C'est en 1962, que la Commission Viger fut créée pour protéger et restaurer les vieux quartiers et que le Vieux-Montréal fut décrété arrondissement historique. Même s'il subsiste encore quelques édifices du régime français, la plupart des vieux bâtiments datent des XVIIIe et XIXe siècles et furent construits durant le régime anglais. Depuis quelques années, le vieux quartier revit et plusieurs projets d'aménagement, d'habitation et d'hôtels-boutiques se concrétisent.

Les informations sont regroupées sous les trois pôles d'attraction suivants:

 
Les environs de la Place Jacques-Cartier:
Champ-de-Mars, Place Vauquelin, Hôtel de ville, Place Jacques-Cartier, Place de la Dauversière, Château Ramezay, Palais de Justice, rue Saint-Paul, Marché Bonsecours, chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, Maison Pierre du Calvet, Vieux-port et rue de la Commune.
 
Les environs de la Place d'Armes:
Place d'Armes, Banque de Montréal, Édifice de la New York Life, Édifice Aldred, Vieux séminaire de Saint-Sulpice, Banque Narionale, Basilique Notre-Dame et Cours Le Royer.
 
Les environs de la Place d'Youville:
Square Victoria, Tour de la Bourse, Centre de commerce mondial et ruelle des Fortifications, rue Saint-Jacques, Banque Royale, Place d'Youville, Rue Saint-Pierre, Parc des Écluses, Pointe-à-Callières et Place Royale.

Pour plus d'informations sur l'histoire de Montréal

 

LES ENVIRONS DE LA PLACE JACQUES-CARTIER

(MÉTRO CHAMP-DE-MARS)

Champ-de-Mars:

On y voit les vestiges des fortifications qui entouraient la ville de 1717 à 1817. Pour remplacer la première enceinte faite de pieux, l'ingénieur Gaspard Chaussegros de Léry a dessiné des fortifications de pierre. Le Champ-de-Mars a aussi servi de terrain de manoeuvres et de parades militaires, de 1814 à 1924.

À l'est du Champ-de-Mars, rue Saint-Antoine:

Ancienne Gare Viger:

Construit par le Canadien Pacifique en 1898 pour abriter un hôtel et une gare. L'édifice fut dessiné dans le style "château", inspiré des châteaux de la Loire et ceux d'Écosse, par l'architecte américain Bruce Price (architecte du Château Frontenac à Québec). Il abrite actuellement les bureaux du Service des travaux public de la Ville de Montréal. La Commission scolaire de Montréal veut l'acquérir et y aménager une école professionnelle d'hôtellerie de niveau secondaire (investissement de 30 millions de dollars).

Au-dessus du Champ-de-Mars, entre l'Hôtel de ville et le vieux Palais de Justice:

Place Vauquelin:

La statue de Jean Vauquelin, défenseur de Louisbourg et de Québec, à la fin du régime français, fait face à la colonne Nelson, de l'autre côté de la rue Notre-Dame.

À l'est de la Place Vauquelin, sur la rue Notre-Dame:

Hôtel de ville de Montréal:

Superbe édifice de style Second Empire construit en 1878 (architecte: Henri-Maurice Perrault). C'est du balcon se trouvant au-dessus de l'entrée principale que le général De Gaulle lança le fameux "Vive le Québec libre" qui provoqua, en 1967, le délire, l'enthousiasme, la colère et la stupéfaction. Depuis ce temps, le balcon est fermé au public. Le maire Bourque y ferait un discours, en direct sur CNN (à confirmer), lors du passage à l'an 2000. Voir la galerie de photos.

Drapeau de Montréal:
Le drapeau montréalais présente les emblèmes floraux des quatre grandes communautés fondatrices de la ville: le fleur de lys pour les Français, la rose de Lancaster pour les Anglais, le chardon pour l'Écosse et le trèfle pour l'Irlande.

Ville de Montréal:
La Ville de Montréal gère un budget annuel d'environ 2 milliards $pour ses 23 services. Elle emploie environ 12 000 personnes. Jacques Viger fut le premier maire de Montréal. Pierre Bourque est l'actuel maire (réélu le 1er novembre 1998). Voir la liste de liens pour accéder au site web de la Ville de Montréal.

Au sud de la Place Vauquelin, entre Notre-Dame et de la Commune:

Place Jacques-Cartier:

Sur cette place, le marquis de Vaudreuil avait fait construire un château qui fut incendié en 1803. Un marché occupa alors la place pendant une quarantaine d'années. Les immeubles datent du début du XIXe siècle et abritent aujourd'hui des restaurants, des cafés-terrasses et des boutiques de souvenirs. L'été, dans la ruelle Saint-Amable, des artistes exposent leurs oeuvres sur Montréal. Au nord de la place, la colonne Nelson, haute de 15 mètres, fut érigée en 1809 pour glorifier l'amiral Horatio Nelson, vainqueur des Français et des Espagnols à la bataille de Trafalgar (la célèbre colonne de Trafalgar Square à Londres date de 1849). Il s'agit du plus ancien monument public encore visible dans la ville. En novembre 1999, on a installé une nouvelle statue de l'amiral Nelson au sommet de la colonne restaurée. Il s'agit d'une copie de l'originale, taillée dans la pierre de l'Indiana. La statue originale se trouve maintenant au Centre d'histoire de Montréal, à l'abri des intempéries.

À l'est de la Place Jacques-Cartier, devant l'Hôtel de ville:

Place de La Dauversière:

Jérôme Le Royer de la Dauversière fut celui qui dirigeait, de Paris, la Société Notre-Dame de Montréal qui mandata Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve et Jeanne Mance pour fonder la colonie de Ville-Marie. Au nord-est de la place, on peut voir une oeuvre commémorative dédiée à Jérôme Le Royer de La Dauversière.

À l'est de la Place de la Dauversière, devant l'Hôtel de ville:

Château Ramezay:

Construit en 1705 pour Claude de Ramezay, 11e gouverneur de Montréal durant le régime français. Le château servit aussi de résidence aux gouverneurs britanniques et de quartier général à l'armée américaine de Richard Montgomery en 1775-76. Maintenant, il abrite un musée dédié à l'histoire de Montréal.

À l'ouest de la Place Vauquelin, sur la rue Notre-Dame:

Édifice Lucien-Saulnier (Vieux Palais de justice):

Construit de 1849 à 1856 (architectes: John Ostell et Henri-Maurice Perrault) dans un style néo-classique. On y ajouta deux étages et le dôme en cuivre en 1890. Les causes civiles y furent entendues de 1926 à 1970 selon le code Napoléon. Le bâtiment abrite aujourd'hui le Service des finances de la Ville de Montréal ainsi que la garderie Le Petit Palais.

Devant le vieux Palais de justice:

Monument à Marguerite Bourgeoys:

Oeuvre en bronze (1988) de Jules LaSalle, représentant Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation Notre-Dame, en compagnie d'enfants. Canonisée en 1982, la religieuse originaire de Troyes arriva à Ville-Marie en 1653 et fonda la première école de la colonie dans une étable de pierre pour enseigner les principes de la sociéré française, adaptés aux exigences de la Nouvelle-France, aux jeunes colons et Amérindiens. Mère Marguerite fonda aussi la première école ménagère du Canada en 1666, à Pointe-Saint-Charles (Maison Saint-Gabriel), pour y accueillir les Filles du Roy venues de France.

Sur la rue Notre-Dame, côté sud:

Édifice Ernest-Cormier (Ancien Palais de justice):

Construit de 1922 à 1925 (architectes: L.A. Amos, C.J. Saxe et Ernest Cormier) dans le style Renouveau classique. Les lampadaires de bronze et de laiton (1925) sont de style Art-Déco et furent dessinés par Ernest Cormier. Les six bas-reliefs des portes de bronze illustrent l'histoire de la justice criminelle. Sur le fronton, l'écriteau évoque la justice et la démocratie de la République d'Athènes: "Frustra Legis Auxilium Quaerit Qui In Legem Committit" ("Qui enfreint la loi cherchera en vain son aide"). L'édifice abritait la Cour criminelle jusqu'en 1970. Après des travaux de rénovation, l'édifice abritera, en 2004, la Cour d'Appel du Québec.

Sur la rue Notre-Dame, angle Saint-Laurent:

Palais de justice:

Édifice au revêtement de verre teinté construit en 1971 (firme d'architectes David, Barett & Boulva). Il abrite la Cour provinciale, la Cour supérieure, la Cour d'appel et la Cour criminelle ainsi que la bibliothèque et les archives juridiques de Montréal. On s'y marie civilement.

Devant le nouveau Palais de justice:

"Allégrocube":

Cube en feuilles de bronze soudées. Il se présente en deux sections reliées par une articulation mécanique, capable de refermer cette "main de la justice". Oeuvre de Charles Daudelin (1973).

Transversale à la Place Jacques-Cartier, entre Notre-Dame et de la Commune:

Rue Saint-Paul:

Une des premières rues de la ville nommée ainsi en l'honneur de Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve, co-fondateur de Montréal. Anciennes maisons-boutiques et vieux entrepôts-magasins. Remarquez les façades à ossatures de pierre. Aujourd'hui, la rue Saint-Paul abrite des boutiques de souvenirs et d'artisanat, des restaurants, quelques bars, une boîte à chansons et plusieurs galeries d'art.

Sur la rue Saint-Paul, à l'est de la Place Jacques-Cartier:

Marché Bonsecours:

Construit dans un style néo-classique en 1845 pour abriter le marché intérieur de Montréal. À la suite d'un incendie à l'édifice du parlement en 1849 (Marché Sainte-Anne), il abrita temporairement le siège du parlement du Canada-Uni. De 1852 à 1878, il servit d'hôtel de ville. Il abrite aujourd'hui des services municipaux, une salle d'expositions, des boutiques de métiers d'art, et trois restaurants.

À l'est du Marché Bonsecours, sur la rue Saint-Paul:

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours:

En 1657, Marguerite Bourgeoys fit construire sur ce site un petit abri en bois servant de chapelle pour des pèlerinages à la Sainte Vierge. Une chapelle de pierre fut construite en ce lieu en 1675. Incendiée en 1754, la chapelle fut reconstruite en 1773. Une petite madone de chêne réputée miraculeuse (puisqu'elle avait survécu à l'incendie) y est conservée depuis que le baron de Fancamp en fit don à Marguerite Bourgeoys. Aussi appelée "église des matelots", la chapelle renferme des répliques miniatures de navires (suspendues au plafond) offertes à la Vierge par des marins. Au plafond, on voit les fresques restaurées d'Édouard Meloche, éxécutées de 1886 à 1891. Le musée de Marguerite Bourgeoys (première institutrice de Montréal et fondatrice de la Congrégation Notre-Dame) raconte la vie de Sainte-Marguerite-Bourgeoys et présente les découvertes de fouilles archéologiques au niveau de la crypte. L'observatoire de la chapelle (accessible par le musée) domine le Vieux-Port et le fleuve.

À l'angle de la rue Saint-Paul et de la rue Bonsecours:

La maison Pierre du Calvet:

Maison d'architecture bourgeoise rappelant le régime français au XVIIIe siècle, construite en 1770 selon les guides touristiques (1725 selon la plaque sur la maison). Pierre du Calvet était un marchand huguenot français qui fut emprisonné par le gouvernment britannique en 1780 pour ses sympathies envers la guerre d'Indépendance américaine. Il y rencontra Benjamin Franklin qui fut envoyé en mission à Montréal par George Washington en 1775. La maison abrite aujourd'hui une petite auberge et un restaurant.

Au sud de la Place Jacques-Cartier, le long de la rue de la Commune:

Rue de la Commune:

Son nom nous rappelle les prés communaux du XVIIe siècle. Les bâtiments du siècle dernier abritèrent des entrepôts-magasins donnant sur le port pour accueillir la marchandise. Les immeubles avaient aussi pignon sur rue du côté de la rue Saint-Paul, pour accueillir la clientèle. L'alignement des façades suit l'axe des anciennes fortifications.

Le long de la rue de la Commune:

Le Vieux-Port:

En 1922, Montréal devenait le plus grand port céréalier du continent et le deuxième après New York pour son important trafic et ce, malgré sa fermeture durant le gel hivernal. Aujourd'hui, une bonne partie du trafic maritime contourne Montréal en empruntant la voie maritime du Saint-Laurent, ouverte en 1959. La manutention de conteneurs, plus à l'est, reste la principale activité du port. Montréal possède aujourd'hui un des plus importants ports à conteneurs sur l'Atlantique Nord. Aujourd'hui, le vieux port a été converti en parc récréatif et culturel sur une superficie de 53 hectares. Plusieurs vnements s'y déroulent durant l'été (Fête du Canada, Bouquinistes du Saint-Laurent, cinéma en plein air, etc.)

À l'extrémité du quai Victoria, la Tour de l'Horloge, haute de 45 mètres, fut construite en 1922 en mémoire des marins qui ont péri en mer lors de la Première guerre mondiale.

Le Centre interactif des sciences de Montréal est le plus important musée du Québec sur le thème des sciences et de la technologie. Inauguré en mai 2000, il fut aménagé dans les anciens hangars du quai King Edward.

L'été:
Promenades en mini-train (payant), location de vélos, de patins à roues alignées, de quadricycles et de pédalos, piste cyclable, esplanade piétonnière, Maison des Éclusiers (à l'embouchure du canal de Lachine). Les quais de l'Horloge et Jacques-Cartier sont les points de départ de plusieurs croisières (Saute-Moutons, bateaux-mouches, navettes vers Longueuil et le parc Jean-Drapeau). Sur le quai King-Edward, on trouve maintenant un restaurant, un belvédère, le Centre des sciences de Montréal et un cinéma Imax.

L'hiver:
Une patinoire longue de 0,5 km entoure le bassin Bonsecours. Un anneau de glace artificielle est accessible chaque année à partir du début décembre (musique, vestiaire, casse-croûte).

 

LES ENVIRONS DE LA PLACE D'ARMES

(MÉTRO PLACE D'ARMES):

Place d'Armes:

Aménagée vers la fin du XVIIe siècle, la place d'Armes fut nommée ainsi en 1725 pour commémorer les grands défilés militaires qui s'y tenaient, au coeur de la cité française. La principale source d'eau potable de la ville, le puits Gadoys, s'y trouvait jusqu'en 1847. La place fut ensuite transformée en jardin victorien entouré d'une grille jusqu'au début du XXe siècle où elle deviendra le terminus des tramways.

Monument à Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve:

La statue du fondateur de Montréal, Paul Chomedey, Sieur de Maisonneuve, fut placée au centre de la place en 1895 et fut réalisée par le sculpteur Philippe Hébert. Au pied du monument, Maisonneuve est entouré de Jeanne Mance, fondatrice de l'Hôtel-Dieu, de Charles Le Moyne, chef d'une famille d'exporateurs, de Lambert Closse avec sa chienne Pilote, et d'un Iroquois.

Au nord de la Place d'Armes, sur la rue Saint-Jacques:

Banque de Montréal:

La Banque de Montréal fut la première banque du Canada fondée en 1817. L'édifice actuel est de style néo-classique, date de 1847 et s'inspire du Panthéon de Rome (architecte: John Wells). Sur le fronton, le haut-relief fut éxécuté en Écosse par le sculpteur de Sa Majesté, John Steele, et représente le blason et la devise de la banque, deux Amérindiens, un colon (évoquant l'agriculture) et un marin (évoquant le commerce). Le décor intérieur, spectaculaire, est inspiré de la Renaissance italienne (granit poli, marbre). L'immeuble abrite aussi un petit musée de la monnaie (entrée gratuite).

À l'est de la Banque de Montréal, à l'angle de la rue Saint-Jacques:

Édifice de la New York Life:

Il s'agit du premier gratte-ciel de Montréal, construit en 1888, en grès rouge importé d'Écosse. À l'époque, on placait cette pierre dans la cale des navires où elle servait de ballast. À Montréal, cette pierre était vendue aux entrepreneurs sur les quais du port. Grâce aux améliorations apportées aux techniques d'ascenseurs et à l'invention des chutes à courrier, la construction d'édifices en hauteur prit son essor à Montréal. L'édifice a 8 étages. Les bas-reliefs sur le portail sont d'Henry Beaumont.

À l'est de la Place d'Armes, à l'angle de la rue Notre-Dame:

Édifice Aldred:

Contrairement à la croyance populaire, l'édifice, construit de 1927 à 1931, n'est pas une réplique de l'Empire State Building de New York. Son style Art-Déco, toutefois, nous rappelle le Rockefeller Center, alors aussi en construction. Les étages supérieurs en retrait de ce gratte-ciel de 23 étages permettent à la lumière de pénétrer jusqu'au niveau de la rue.

À l'ouest de la Place d'Armes:

Banque Nationale:

Tour en verre noir et en verre miroir construite en 1965 (firme d'architectes David, Barett & Boulva).

Devant la Banque Nationale:

Vieux séminaire de Saint-Sulpice:

Il s'agit du plus ancien bâtiment du Vieux-Montréal, construit en 1685 à la demande de Dollier de Casson, supérieur des Messieurs de Saint-Sulpice, pour servir de résidence et de centre de formation à la congrégation des Sulpiciens. Le bâtiment abrite toujours la maison-mère des Sulpiciens. Jardin intérieur (fermé au public) aménagé à la française.

Au sud de la Place d'Armes, à côté du Vieux séminaire:

Basilique Notre-Dame:

Première église néo-gothique du Canada, elle fut construite selon les plans de l'architecte new-yorkais, d'origine irlandaise et protestant, James O'Donnell, entre 1823 et 1829. O'Donnell se convertit au catholicisme avant sa mort pour pouvoir être enterré dans la crypte de l'église. La structure extérieure de l'église ne fut achevée qu'en 1843 avec la construction des deux tours réalisées par l'architecte John Ostell, selon les plans de James O'Donnell: la tour Persévérance (1841), à l'ouest, abrite le Gros Bourdon (cloche aussi appelée Saint-Jean-Baptiste), et la tour Tempérance (1843), à l'est, abrite un carillon de 10 cloches. L'église Notre-Dame reçut le rang de Basilique mineure en 1982 par Jean Paul II, deux ans avant sa visite à Montréal. Lucianno Pavarotti y enregistra un concert de Noêl en 1978, Céline Dion s'y maria en 1996 et l'Orchestre symphonique de Montréal y présente des concerts en été. Les touristes voulant visiter la Basilique doivent payer un tarif de 4,00$ (CAN) à l'entrée.

Intérieur de la Basilique:

Ce n'est qu'après 1870 que l'intérieur fut achevé par une cinquantaine d'artisans sous la direction de Victor Bourgeau. Sculptures en pin blanc, bancs en pin rouge contenant, de chaque côté de l'allée centrale, 4 séries de bas-reliefs représentant la vierge suivie des 12 apôtres, chaire entièrement sculptée dans le noyer noir (à sa base, des statues des prophètes Ezechiel et Jérémie, en pin blanc sculptées par Louis-Philippe Hébert), vitraux (1930-31) de Francis Chigot à Limoges (France), représentant les origines de Montréal. Le maître-autel (Victor Bourgeau et Henri Bouriché) s'inspire du thème de l'Eucharistie et représente le Christ en croix dans la niche centrale, des sacrifices sanglants dans les niches de droite, et non-sanglants dans les niches de gauche. De chaque côté du retable, six statues en plâtre représentent Saint-Pierre, Saint-Paul et les quatre évangélistes (Mathieu, Marc, Luc et Jean). Dans la niche au-dessus du retable, on voit le couronnement de Marie par son fils Jésus. Les rosaces en verre peint dans la voûte (1875) et le chemin de croix (1876) furent exécutés aux ateliers Champigneulle à Bar-le-Duc (France). La voûte présente un ciel parsemé de 5000 étoiles découpées dans des feuilles d'or 22K et posées une à une. L'orgue électropneumatique de la Maison Casavant contient près de 7000 tuyaux, une console de 4 claviers et un pédalier. Il fait entendre près de 97 jeux différents. Dans le baptistère, accessible par la nouvelle chapelle, une fresque d'Ozias Leduc.

Travaux en 1998-99:

À l'extérieur, on a réparé et nettoyé la pierre grise et on a remplacé les revêtements de cuivre sur la toiture. À l'intérieur, à l'avant de l'église, on a installé un nouvel autel et un lutrin, de style néo-gothique, sculptés en pin par l'atelier Denis Duguay de la rue Saint-Paul (Montréal). Sous l'autel, on a placé des reliquaires ouvragés en or et autres métaux précieux, appartenant à la collection de la Basilique. Près du baptistère, on a aménagé la nouvelle chapelle insonorisée (entourée de verre) pour accueillir les fidèles qui viennent se recueillir (accès gratuit pour la prière).

Chapelle du Sacré-Coeur:

Surnommée la chapelle des Mariages puisqu'on y célèbre chaque année entre 125 et 200 cérémonies nuptiales. La chapelle originale (1888), de style néo-gothique hispanisant, fut incendiée en 1978. Reconstruite en 1981 (architectes Jodoin, Lamarre et Pratte) elle intègre aujourd'hui quelques éléments du décor original (escaliers en colimaçon, galeries latérales reconstituées; autels latéraux et confessionnal). La majeure partie des revêtements est en tilleul blanc et la voûte, de facture très contemporaine, est percée de puits de lumière. L'orgue mécanique est de Guilbault-Thérien. Le retable de bronze est l'oeuvre de Charles Daudelin et s'inspire du thème de la vie: Les végétaux évoquent l'apparition de la vie sur terre, les personnages (hommes et femmes) tentent de franchir les grandes étapes de la vie représentées par trois portes, la naissance, la vie et la mort. Au sommet, la tête du Christ, une immense colombe et un soleil évoquent la vie éternelle. Le retable fut coulé en Angleterre en 32 morceaux et transporté par bateau pour être monté dans la chapelle.

Au sud-est de la Basilique Notre-Dame, passage piétonnier accessible par la rue Saint-Sulpice:

Cours Le Royer:

Ancien complexe commercial construit à proximité du port à partir de 1861 (architecte: Victor Bourgeau) sur le site du premier hôpital de Montréal, fondé par Jeanne Mance en 1644. Les Soeurs Hospitalières de Saint-Joseph décidèrent de relocaliser l'Hôtel-Dieu de Montréal sur les flancs du mont Royal, loin du bruit et de la pollution. Le complexe, restauré en 1979, abrite aujourd'hui des bureaux et des logements haut-de-gamme. Un stationnement souterrain se trouve sous l'allée piétonnière bordée d'arbres et de fleurs. Un vitrail donnant sur un portique représente Jérôme Le Royer de la Dauversière, un des fondateurs de la Société Notre-Dame de Montréal.

 

LES ENVIRONS DE LA PLACE D'YOUVILLE

(MÉTRO SQUARE-VICTORIA)

 Square Victoria:

Square à l'anglaise datant du XIXe siècle, autrefois entouré de magasins et de bureaux dans des édifices de style Second Empire ou néo-renaissance. En 2002-2003, cette place publique a été complètement redessinée et le square Victoria a retrouvé sa configuration originale du XIXe siècle.

On y voit la statue de la reine Victoria, éxécutée en 1872 par le sculpteur anglais Marshall Wood. Elle représente la reine à l'âge de 18 ans lorsqu'elle a accédé au trône en 1837.

Le siège social de l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) regroupe 33 représentations diplomatiques qui siège au Conseil. L'édifice est attenant à la Place de la Cité internationale qui donne accès au réseau piétonnier souterrain.

La Caisse de dépôt et de placement du Québec a, depuis 2003, son nouveau centre d'affaires à l'est du Square Victoria, Le Centre CDP est relié au réseau piétonnier souterrain (nouveau Palais des congrès, station de métro Place d'Armes, Centre de commerce mondial, Place de la Cité internationale, etc...). Juste à côté du Centre CDP, l'ancien édifice de la Banque du Canada abritera bientôt un hôtel.

La grille de métro parisien de style Art Nouveau fut éxécutée par Hector Guimard en 1900 et "prêtée" par les Français à la Ville de Montréal à l'occasion de l'Expo 67 et le centenaire de la Confédération canadienne.

À l'ouest du Square Victoria, angle Saint-Jacques:

Tour Victoria (Tour de la Bourse):

Tour noire en verre teinté de 47 étages, conçue par le célèbre ingénieur Nervi (Palais des expositions de Turin, Palais des sports pour les Jeux olympiques de Rome). L'édifice abrite, entre autres, la Bourse de Montréal (seule bourse canadienne de produits dérivés financiers) et le siège social de IATA. L'édifice est relié au mréseau piétonnier souterrain (métro Square-Victoria, Centre de commerce mondial (CCM), à l'hôtel Deltaà la tour Bell.

À l'est du Square Victoria, angle St-Jacques:

Centre de commerce mondial & Ruelle des Fortifications:

On a construit à Montréal un "Centre de commerce mondial" (CCM) qui s'intègre à son environnement: un alignement de cinq bâtiments anciens sur 180 mètres de longueur (l'équivalent de 50 étages à l'horizontal). Le CCM abrite les bureaux de sociétés multinationales et d'organismes faisant la promotion du commerce international. Un atrium couvre la ruelle des Fortifications, aménagée sur l'axe des anciens murs entourant la ville. Entre deux escaliers, la fontaine d'Amphitrite, épouse de Poséïdon, fut éxécutée par le sculpteur nimois Barthélémy Guibal au XVIIIe siècle et transportée de Saint-Mihiel (dans la Meuse) à cet endroit par la Corporation financière Power. À l'extrémité est du passage intérieur, un morceau de 2,5 tonnes du Mur de Berlin, provenant des environs de la Porte de Brandebourg. Attenante à l'hôtel Intercontinental, la ruelle des Fortifications est reliée, grâce au réseau piétonnier souterrain, à la station de métro Square-Victoria, au nouveau Palais des congrès, au Centre CDP et à l'hôtel Saint-James.

Rue Saint-Jacques:

Autrefois appelée "St.James", cette rue fut, à l'époque de l'Âge d'Or de Montréal, le "Wall Street" du Canada et abritait les sièges sociaux des principales banques et compagnies d'assurances du pays.

Sur la rue Saint-Jacques, côté sud:

Banque Royale:

Édifice de 21 étages, de style Renaissance italienne, construit en 1928 pour abriter le premier siège social de ce qui est aujourd'hui la plus importante banque du Canada (Actif de plus de 100 milliards de dollars, 1600 succursales, 35 000 employés). L'intérieur est décoré d'une voûte à caissons, de dorures, de laiton, de marbre et de boiseries. Au mur, on voit les armoiries des neuf provinces canadiennes en 1928 et l'oiseau-emblême de la ville d'Halifax, où la banque fut fondée.

Accessible par la rue McGill, cinq (5) quadrilatères au sud du Square Victoria:

Place d'Youville:

La rivière Saint-Pierre coulait autrefois vers le fleuve, à peu près dans l'axe de cette place, et fut enterrée lors d'une canalisation au XIXe siècle. L'ancien Hôpital des frères Charon fut construit en 1690 et pris en charge par la veuve Marguerite d'Youville, fondatrice de la Congrégation des Soeurs de la Charité (ou Soeurs Grises) en 1747 pour prendre soin des malades, des orphelins et des vieillards. Marguerite d'Youville (cannonisée en 1990) fut mariée à un commerçant d'eau de vie, dont le surnom de Soeurs Grises donné à la communauté religieuse. Devant l'actuel Centre d'histoire de Montréal, logé dans une ancienne caserne de pompiers (1903), se dressait le vieux marché Sainte-Anne qui a abrité le Parlement du Canada-Uni de 1844 à 1849. Le Monument aux pionniers est un obélisque en mémoire des premiers colons de Ville-Marie, érigé le 17 mai 1894 pour célébrer le 250e anniversaire de la ville. À voir aussi, les entrepôts Bouthillier construits dans les années 1820 pour entreposer la potasse exportée vers l'Angleterre. La partie est de la Place d'Youville (autrefois un stationnement) a été réaménagée en 1999.

Traversant la Place d'Youville, du nord au sud:

Rue Saint-Pierre:

On peut y visiter la maison de Mère d'Youville et le Musée Marc-Aurèle Fortin.

À l'angle de Saint-Pierre et de la rue de la Commune:

Monument à John Young:

Statue de bronze de Philippe Hébert érigée en 1911 en l'honneur du premier président de la Commission du Port de Montréal. Au bas du piédestal, le dieu des eaux Neptune évoque le fleuve Saint-Laurent.

Le long de la rue de la Commune, à l'extrémité sud de la rue McGill:

Parc des écluses (Vieux-port):

Les écluses restaurées du canal de Lachine marquent la limite ouest du Vieux-port. Le canal de Lachine fut ouvert en 1825 pour permettre aux bateaux de naviguer jusqu'aux Grands-Lacs tout en évitant les rapides de Lachine. Le canal permit le développement du premier quartier industriel de la ville. Les usines s'alimentaient en énergie hydraulique à proximité des écluses. Le canal devint désuet en 1959, avec l'ouverture de la Voie maritime du Saint-Laurent. La Maison de l'Éclusier abrite un restaurant-terrasse. Parcs Canada présente, au premier étage, une exposition thématique sur le canal et l'industrialisation. La piste cyclable du Vieux-port rejoint, plus à l'ouest, celle du Canal de Lachine.

À l'est de la Place d'Youville:

Pointe-à-Callière:

Louis-Hector de Callière fut le premier gouverneur de Ville-Marie. C'est à cet emplacement qui formait autrefois une pointe de terre entre la défunte rivière Saint-Pierre et le fleuve Saint-Laurent, que fut fondée Ville-Marie en mai 1642. Le gouverneur de Callière fit fortifier la ville en 1684. Le Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière présente aujourd'hui un spectacle multimédia, des expositions permanente et temporaires ainsi que les vestiges de fouilles archéologiques dans la crypte, sous la Place Royale (entrée payante). Une tour d'observation (L'Éperon) et un restaurant dominent le Vieux-Port.

Devant l'entrée principale du musée:

"Entre Nous":

Oeuvre d'Andrew Dutkewych. La sculpture de bronze représente un pilier d'arrimage (bollard) et quatre profils de visages humains. Le tas de pierres rappelle les fouilles archéologiques et le vase de bronze renversé représente l'abondance.

À l'est de Pointe-à-Callière:

Place Royale et Ancienne Douane:

Place principale au moment de la colonie française, elle fut d'abord (1645) un terrain militaire, la Place d'Armes, puis la Place du Marché public (1706). Elle fut nommée Place Royale en 1892 avec la construction de bâtiments officiels dont l'Ancienne Douane de style néo-classique (1837; architecte: John Ostell). En 1990-91, on y fit d'importantes fouilles archéologiques et on y aménagea une crypte, maintenant accessible par un passage souterrain à partir du musée Pointe-à-Callière, et un promontoire.

La Grande Paix de 1701:

Louis Hector de Callières signa en cet endroit un traité avec les Amérindiens appelé la "Grande paix de Montréal", en août 1701, en présence du Grand chef huron Kondiaronk et des chefs des tribus environnantes (Iroquois, Abénaquis, Hurons et Outaouacs). Sur un promontoire situé au centre de la place, on voit, gravées au sol, les signatures des chefs amérindiens.


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