Sermon Nº 21
INTRODUITS DANS LA MAISON DU PÈRE
Nous sommes en train d'étudier ce que nous possédons en Christ, là où Il est, et quels sont le privilège et les richesses qui nous appartiennent en Lui. Éphésiens 2:11 et 19 dit : "C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, souvenez‑vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde… Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu." Je suis heureux de cela. Notre situation est changée, et ceci s'accomplit en Christ, ceci se réalise en nous par Lui; car "Il est notre paix". "Mais maintenant, en Jésus‑Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, Lui qui des deux n'en a fait qu'un (Dieu et nous), et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti dans sa chair... Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; car par Lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais concitoyens des saints".
Nous
ne sommes plus "hôtes de passage".
Dans le Lévitique, où l'on parle 'd'étrangers et d'hôtes de passage', le texte allemand dit 'l'hôte et l'étranger qui sont chez toi'. Ainsi, en Christ nous ne sommes plus des étrangers ni des gens du dehors, nous ne sommes même pas des hôtes, nous sommes plus proches que cela. Un invité ne fait pas partie de la maison, il est seulement le bienvenu. Celui qui fait partie de la maison y demeure. Le mot allemand pour maison est 'haussgenossen', c'est-à-dire ceux qui mangent et vivent là. Ils sont chez eux, et non pas des invités; ils font partie de la maison. Le texte montre le contraste jusqu'ici entre ce que nous étions et ce que nous sommes, mais il y a d'autres textes qui en complètent le sens.
Galates 4:1‑7 dit : "Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le Père. Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments du monde; mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : Abba! Père! Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu." Nous ne sommes plus des esclaves dans la maison. Nous sommes des esclaves du Seigneur, c'est vrai, mais nous étudions notre relation avec le Seigneur et la place qu'Il nous donne dans la famille. Nous ne sommes pas des esclaves dans la famille céleste, mais des enfants, des fils et donc des héritiers de Dieu, en Christ. Tous les biens des parents leur reviendront; mais ils ont encore des tuteurs qui les forment et les guident jusqu'à ce qu'ils aient l'âge où le Père les appellera aux affaires de la famille dans une plus étroite relation avec Lui-même. Quand le jeune homme sera éduqué, le père lui dira tout au sujet de ses affaires, et pourra lui offrir une association dans ces dernières, et le laisser diriger avec lui, sur un pied d'égalité.
Appelés 'amis' et non 'serviteurs'.
Christ dit: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs", Jean 15: 14 et 15. Le serviteur ne demeure pas dans la maison pour toujours; mais le Fils y demeure pour toujours. Il y a une bonne raison pour que Jésus ne nous appelle plus serviteurs. Nous devons demeurer dans la maison pour toujours avec Lui. "Je ne vous appelle pas serviteurs."
"L'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours". Je vous appelle fils, car le fils demeure dans la maison pour toujours. Auparavant, nous étions étrangers et gens du dehors. Jésus nous a amenés plus près (du Père) qu'un invité, Il nous a même amenés plus près du Père que l'enfant qui n'est pas encore arrivé à la condition d'homme. Il nous amène à la situation d'amis et de fils en possession des biens, pour être admis dans les conseils de Celui qui est le chef et le propriétaire de toute la propriété. "Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père". Il n'a pas de secrets à nous cacher. Certes, Il ne nous dira pas tout en un jour, car nous n'avons pas assez la capacité pour tout saisir. Alors, Il nous donne du temps : la vie éternelle.
Introduits
dans les secrets célestes.
Relisons Éphésiens 1: 3‑9: "Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus‑Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus‑Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son Bien-Aimé. En Lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en Lui‑même". Nous faisant 'connaître le mystère de sa volonté'. Maintenant, Jésus nous a reçus dans Sa maison, et nous fait connaître le mystère de sa volonté, les secrets du foyer de la famille céleste... Y a‑t‑il quelqu'un dans la famille qui connaisse toutes les affaires de famille depuis le début, et qui entreprendra de nous présenter tout, et de nous dire ce que nous devons savoir?
Lisons Proverbes 8:22‑30 : "L'Éternel m'a créée la première de ses oeuvres, avant ses oeuvres les plus anciennes. J'ai été établie depuis l'éternité, dès le commencement, avant l'origine de la terre. Je fus enfantée quand il n'y avait point d'abîmes, point de sources chargées d'eaux; avant que les montagnes fussent affermies, avant que les collines existassent, je fus enfantée; Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière du monde. Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là; lorsqu'il traça un cercle à la surface de l'abîme, lorsqu'il fixa les nuages en haut, et que les sources de l'abîme jaillirent avec force, lorsqu'il donna une limite à la mer, pour que les eaux n'en franchissent pas les bords, lorsqu'il posa les fondements de la terre, j'étais à l'œuvre auprès de Lui, et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence." Christ est là comme quelqu'un qui a grandi avec lui; depuis les jours de l'éternité, Il était là. Non seulement, Il nous accorde du temps pour nous raconter toutes les choses révélées par le Père, mais Il est le seul qualifié pour le faire, car Il est là depuis le commencement. Il sait tout et dit qu'Il ne veut rien nous cacher, car Il a une grande confiance en nous.
Lisons un extrait de la dernière lettre d'E.G. White, envoyée d'Australie : "Non seulement l'homme est pardonné grâce au sacrifice d'expiation, mais aussi grâce à la foi, il est accepté à travers le Bien‑Aimé. Revenant à sa loyauté et fidélité à Dieu dont il a transgressé la loi, il n'est pas simplement toléré, mais honoré comme un fils de Dieu, membre de la famille céleste. Il est un héritier de Dieu et un cohéritier avec Jésus‑Christ. "
Il est si naturel de penser qu'Il nous tolère seulement quand nous croyons au Christ; de penser qu'en se forçant à faire cela, Il peut nous supporter un peu plus longtemps, si en quelque sorte nous pouvons nous rendre suffisamment bons pour qu'Il puisse nous aimer assez pour avoir confiance en nous. Satan est tout prêt à nous dire cela, et à faire que nous nous placions dans cette situation.
Mais Dieu ne veut pas que nous hésitions et doutions quant à notre position devant Lui. Il dit : 'Quand vous avez cru en Moi, et que vous m'avez accepté, vous êtes acceptés en Moi, et je ne me propose pas de vous tolérer pour essayer de m'entendre avec vous. Je me propose de mettre Ma confiance en vous comme en un ami, de vous faire entrer dans les conseils secrets de Ma volonté et de vous faire participer à toutes les affaires de l'héritage. Je me propose de ne rien vous cacher : c'est cela la confiance.' J'ai entendu dire que certains étaient reconnaissants pour leur confiance en Dieu; je ne pense pas que ce soit une chose digne de louange d'avoir confiance en Dieu, mais ce qui est étonnant, c'est qu'Il ait confiance en moi. Considérant qui Il est et ce que j'étais, alors, ce qui est merveilleux c'est qu'Il me dise clairement ce qu'Il se propose de faire de moi, de me prendre tout près de Lui et de me faire confiance, car en vérité, Sa confiance est illimitée en celui qui croit en Jésus. Nous pouvons échouer et ne pas apprécier la confiance de Dieu à notre égard, et les hommes peuvent trahir le devoir sacré; mais l'important c'est que Dieu ne demande pas si nous allons faire cela ou non. Il ne nous soupçonne pas, Il ne nous supporte pas, simplement Il dit: 'Venez à moi. Vous êtes acceptés dans le Bien‑Aimé. J'ai confiance en vous. Soyons amis. Entrez dans la maison, vous en faites partie, asseyez‑vous et mangez. Désormais, vous êtes un membre de la famille, l'égal de ceux qui ont toujours été ici. Vous n'êtes plus un serviteur, mais un roi'. Et Il vous dira tout ce qu'il y a à savoir.
Ne ferons‑nous pas grandir notre gratitude et notre amitié à l'égard du Seigneur? Ne laisserons‑nous pas cette confiance grandir en nous, et nous amener à nous donner à Lui, et à prouver que nous sommes dignes de cette confiance? En fait, il n'y a rien qui ne fasse tant grandir la dignité de l'homme que de lui manifester de la confiance. Les soupçons ne lui font pas du bien.
"Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père ". Lisons Jean 16:12 : "J'ai encore bien des choses à vous dire". A qui? A nous, ici, maintenant. Ne nous a‑t‑Il pas ressuscités pour nous procurer la vie avec Christ? Ne nous a‑t‑il pas fait asseoir 'avec Lui' à Sa droite, au ciel? Mais vous ne pouvez pas comprendre encore toutes les choses que j'avais à vous dire. L'éternité nous donnera le temps pour connaître et comprendre davantage toutes choses. Ne soyons pas pressés.
" Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité,
Il vous conduira dans toute la vérité; car Il ne parlera pas de lui‑même".
Il ne se met pas en avant, et ne se propose pas de
dire quelque chose de Lui-même, comme il ne parla pas de Lui-même quand Il
vint dans le monde; car Il dit : "Car
je n'ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit
lui-même ce que je dois dire et annoncer", Jean 12:49.
Des
choses que l'œil n'a point vues.
Et comme Jésus ne se mit pas en avant pour parler de Lui-même, mais pour dire ce qu'Il apprit du Père, ainsi le Saint‑Esprit ne parle pas de Lui-même. Jésus est chargé de s'occuper de nous, et c'est Lui qui doit nous dire toutes choses. La Bible dit : "Ils suivent l'Agneau partout où Il va". Il nous donne le Saint‑Esprit comme Son représentant personnel; ainsi Il peut nous révéler les choses qu'Il a à nous dire sur l'avenir, "Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera". Donc quel est le rôle du Saint‑Esprit? Recevoir les choses de la famille céleste, et nous les montrer. "Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'Il prend de ce qui est à moi, et qu'Il vous l'annoncera". Donc, rien n'est caché, ni retenu.
I Corinthiens 2: 9 dit : "Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a pas vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment". Nous sommes héritiers de Dieu et cohéritiers avec Christ, et Dieu L'a fait "héritier de toutes choses". Tout ce que le Père a, Il l'a préparé pour ceux qui l'aiment. Cela doit nous entraîner à L'aimer. Comment pouvons‑nous connaître toutes ces grandes choses? "Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu." Pourquoi les sonde‑t‑Il? Pour les faire paraître devant nous. Elles sont trop profondes pour nous; si Dieu nous les dévoilait et disait : "Entrez et recherchez tout ce que vous pourrez", nous ne pourrions pas les découvrir. Elles sont trop profondes, mais Il ne nous laisse pas ainsi, Il se propose de nous les révéler.