Sermon Nº 18
VICTORIEUX
DU PÉCHÉ EN CHRIST
Dans Romains 7:25, Paul nous dit : "Je
suis par l'entendement esclave de la
loi de Dieu". On a vu que c'est dans le domaine des pensées que la loi
de Dieu est observée, que la bataille avec le péché se déroule, et que la
victoire se gagne. La convoitise de la chair, la convoitise des yeux et
l'orgueil de la vie ‑ces tendances au péché qui sont dans la chair, et
qui nous attirent,- voilà en quoi réside la tentation. Mais la tentation n'est
pas le péché. Tant que le désir n'est pas chéri, le péché n'existe pas.
Mais dès que le désir est chéri, dès que nous y consentons, l'accueillons
dans l'esprit, et l'y maintenons, alors il y a péché; que ce désir se concrétise
en un acte ou non, le péché est commis. Dans l'esprit, en fait, nous avons déjà
goûté ce désir. En y consentant, nous avons déjà accompli la chose aussi
loin que l'esprit lui-même puisse aller. Tout ce qui peut arriver, après cela,
est simplement la partie sensuelle, la sensation de goûter la satisfaction de
la chair. On voit ceci dans les paroles du Sauveur, dans Matthieu
5:27,28:
"Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère.
Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà
commis un adultère avec elle dans son cœur."
L'œuvre
de l'Esprit de Christ en nous.
Donc, le seul endroit où Dieu pouvait nous aider et nous délivrer est précisément là où naissent les pensées, à la racine même du péché, là où il est conçu et débute. Aussi, quand Christ fut tenté et éprouvé, quand on cracha sur Lui ‑quand on Le frappa au visage et sur la tête au procès de Jérusalem, et dans tout Son ministère public quand les Pharisiens, les Sadducéens, les scribes et les prêtres avec leur iniquité et leur hypocrisie, qu'Il connaissait, faisaient tout leur possible pour l'irriter et l'exciter‑ quand Il fut constamment mis à l'épreuve, Sa main ne se leva jamais pour rendre un coup. Il n'eut jamais à réprimer un tel geste; car Il ne se permit jamais l'idée de faire un tel geste. Pourtant, Il avait notre nature humaine dans laquelle de telles impulsions sont si naturelles. Pourquoi ces gestes ne se manifestèrent‑ils pas en Lui qui vivait dans notre nature humaine?
Le
secret : dépendre du Père.
C'est parce qu'Il était si soumis à la volonté du Père, et parce que la puissance de Dieu par le Saint‑Esprit, agissait si fort contre la chair et livrait la bataille sur le terrain des pensées, que jamais, même sous la forme la plus subtile de la pensée, Il ne put concevoir un geste méchant. Ainsi, devant toutes ces insultes et ces épreuves douloureuses, Il fut calme. Notre nature humaine en Lui fut aussi calme que quand le Saint Esprit sous la forme d'une colombe le couvrit de son ombre sur la rive du Jourdain. 'Eh bien!, ayez en vous cet esprit'. Il ne suffit pas qu'un chrétien tout irrité, disant des mots méchants ou levant une main de vengeance, se dise alors : 'Je suis chrétien; je ne dois pas faire cela'. Non. Nous devons être si soumis à la puissance de Dieu et à l'influence de Son Esprit que nos pensées seront totalement dominées et que la victoire sera obtenue avant même que l'impulsion ne soit permise. Alors, nous serons des chrétiens partout, et toujours, dans toutes les circonstances, et malgré toutes les influences et toutes les insultes. Les choses que Christ supporta furent les mêmes que les plus dures que l'homme doive supporter. Avant la fin du service pour la cause où nous sommes engagés, nous allons devoir rencontrer les choses les plus dures à supporter pour notre nature; à moins que nous ayons déjà gagné la bataille et que nous soyons des chrétiens en vérité, nous ne sommes pas sûrs que nous manifesterons l'esprit chrétien en ces temps où ce sera le plus nécessaire. En fait, l'époque où l'esprit chrétien est le plus nécessaire, c'est constamment.
Or, en Jésus, Dieu nous a apporté la puissance qui nous mettra dans la main de Dieu et nous rendra si soumis à Lui qu'Il contrôlera si totalement toute pensée, que nous serons chrétiens toujours et partout, "nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ". "Le royaume de Dieu est en vous". Christ demeure en nous et Il est le Roi. La loi de Dieu est écrite dans le cœur, et c'est la loi du royaume. Là où sont le Roi et la loi du royaume, là est le royaume. Dans les replis intimes, la chambre secrète du cœur, à la racine même, à la source des pensées ‑Christ dressa Son trône; là, la loi de Dieu est écrite par l'Esprit; là, le Roi affirme Son autorité et publie les principes de Son gouvernement, et la fidélité à tout cela, c'est le christianisme. Ainsi, dans la citadelle même de l'âme et des pensées, là où le péché peut entrer, Dieu dresse Son trône, établit Son royaume, place Sa loi et la puissance pour que Son autorité soit reconnue et Ses principes mis en pratique dans la vie. Le résultat est la paix en permanence; voilà ce que Christ nous apporte avec Son Esprit.
Gardé
par la puissance de Dieu.
Quand Christ avait notre nature,
Il l'avait dans son être divin, mais Il n'en manifesta rien dans cette
position. Que fit‑Il de Son être divin dans notre chair quand Il devint
'nous'? Il le retint sans cesse, Il s'en dépouilla, Il s'en vida, afin que nous
puissions retenir notre moi mauvais et satanique, que nous puissions en être dépouillé,
vidé. Or, dans la chair, Il ne fit rien de Lui-même. Il dit : "De
moi-même, je ne peux rien faire". Son propre moi divin qui créa les
cieux, fut présent tout le temps. Mais du début à la fin il ne fit rien de
Lui-même; il retint Son moi, Il s'en dépouilla. Qui donc accomplit cela? "Le
Père qui demeure en moi, c'est Lui qui fait
les oeuvres que je fais". Donc, qui s'opposa à la puissance de la
tentation en Christ ayant notre chair? Le Père. C'est le Père qui Le garda du
péché. Il fut "gardé par la puissance de Dieu", 1
Pierre 1:5, comme nous aussi
nous le sommes.
Il fut notre moi pécheur dans la
chair, et là il y avait toutes ces tendances à pécher excitées dans Sa
chair, pour le pousser au péché; mais Il ne se protégea pas Lui-même du péché.
S'il l'avait fait, il se serait manifesté Lui-même contre la puissance de
Satan, et ceci aurait détruit le plan du salut, même s'il n'avait pas péché.
Bien qu'à la croix, ces mots furent prononcés avec moquerie, ils étaient littéralement
vrais : "Il a sauvé les autres et
Il ne peut se sauver Lui‑même". Donc, Il maintint Son moi entièrement
de côté; Il se dépouilla de Lui-même en se tenant en arrière, ce qui donna
au Père l'occasion d'intervenir et d'agir contre la chair pécheresse, de Se
sauver et de nous sauver en Lui. Les pécheurs sont séparés de Dieu; et Dieu
devait revenir à l'endroit d'où le péché l'avait chassé dans la chair de
l'homme. Il ne pouvait pas venir à nous, en nous, car nous ne pouvions
supporter Sa présence. Donc, Christ vint dans notre chair, et le Père habita
avec Lui. Il pouvait supporter la présence de Dieu dans Sa plénitude, et ainsi
Dieu pouvait habiter avec Lui dans sa plénitude, et ceci pouvait nous apporter
la plénitude de Dieu dans notre chair. Christ est venu dans cette chair pécheresse,
mais Il ne fit rien de Lui-même contre la tentation et le pouvoir du péché
dans la chair. Il se dépouilla de Lui-même, et le Père agit dans la chair de
l'homme contre la puissance du péché et le garda. Or, on lit au sujet du chrétien
: "par la puissance de
Dieu" vous
"êtes gardés par la foi". Cela se fait en Christ. Nous nous
livrons à Christ : Christ demeure en nous, nous donnant Son Esprit. Cet esprit
de Christ permet à notre moi mauvais de rester à l'arrière-plan. L'esprit de
Christ –"ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ"-
soumet notre moi mauvais, il le retient en arrière, et il nous empêche de nous
affirmer, car toute manifestation de nous‑mêmes est en elle-même le péché.
Quand l'Esprit de Christ soumet notre moi, cela donne au Père l'occasion d'agir
en nous, et de nous garder du péché. Ainsi Dieu "produit en vous le
vouloir et le faire selon son bon plaisir."
L'Esprit
de Christ anéantit le moi.
Ainsi, c'est le Père manifesté en nous à travers Christ, et en Christ. L'Esprit de Christ nous vide de notre moi pécheur, et nous empêche d'affirmer notre moi, afin que Dieu, le Père, puisse s'unir à nous, agir contre la puissance du péché et nous retenir de pécher. Ainsi Christ "est notre paix, Lui qui des deux (Dieu et nous) n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié, ayant anéanti par Sa chair..., afin de créer en Lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix". Ainsi, Christ unit Dieu sans péché au pécheur, et en lui abolit l'inimitié, s'étant dépouillé du moi pour nous et en nous, afin que Dieu et nous puissions être un, un seul homme nouveau, dans la paix. Et ainsi la paix de Dieu qui surpasse toute compréhension gardera votre cœur et votre esprit en Christ. N'est‑ce pas la plus grande bénédiction que Christ ait fait cela pour nous, et qu'Il face Sa demeure en nous, pour qu'on ne puisse plus douter que le Père nous gardera du péché, comme Il a déjà gardé Christ du péché? Il n'y a plus de doute, car quand Il est là, Il y est pour nous vider du moi.
Quand notre moi disparaîtra, y aura‑t‑il une très grande difficulté pour que le Père se manifeste? Quand notre moi sera retenu, il ne sera pas difficile pour Dieu de s'affirmer dans notre chair. Tel est le mystère de Dieu : "Christ en nous, l'espérance de la gloire"; Dieu manifesté dans la chair. Car, quand Jésus vint dans le monde, ce ne fut pas Christ manifesté dans la chair mais Dieu manifesté dans la chair; car Christ a dit: "celui qui M'a vu, a vu le Père". Christ s'est dépouillé de Lui-même pour que Dieu puisse se manifester dans la chair pécheresse. Quand Il vient à nous et habite en nous, sur notre décision, nous apportant Son Esprit divin, qui nous dépouille du moi, là où Il peut pénétrer et trouver une place, l'Esprit de Christ crée le dépouillement, l'abolition, la destruction, l'anéantissement du moi. Dès que cela arrive, Dieu agit pleinement et se manifeste dans la chair pécheresse, bien qu'elle soit pécheresse. Voilà ce qu'est la victoire. Voilà ce qu'est le triomphe.
"Lève‑toi, sois éclairé!"
Ainsi, par l'esprit, nous servons la loi de Dieu. La loi est manifestée, elle est accomplie, ses principes brillent dans la vie, car la vie est le caractère de Dieu manifesté dans la chair de l'homme, la chair pécheresse, à travers Jésus‑Christ. Il semble que cette pensée devrait nous élever tous au‑dessus de toute la puissance de Satan et du péché. Elle le fera sûrement si nous nous soumettons à l'Esprit divin et Le laissons habiter en nous, comme Il habita en Christ. Dieu nous dit en permanence : "Lève‑toi, sois éclairé". Mais nous ne pouvons pas nous lever; c'est la vérité et la puissance de Dieu qui doivent le faire, mais n'est‑ce pas la vérité positive qui nous lèvera? Oui, elle nous fera ressusciter, comme nous le verrons. Cette pensée décrite plus haut devrait être comprise pour pouvoir voir combien la victoire est totale et combien elle est certaine, si vraiment nous nous soumettons à Christ et acceptons l'Esprit qui était en Lui.
Rappelons‑nous que la lutte contre le péché a lieu dans le royaume des pensées, et que le Vainqueur, le Guerrier qui a lutté sur ce terrain et obtenu la victoire dans tous les combats inimaginables; ce même Christ béni vient établir Son trône dans la citadelle de l'imagination, à la racine de la pensée, dans le cœur du pécheur croyant. Il établit Son trône et y plante les principes de Sa loi, et y règne. Ainsi, comme le péché y a régné pour aboutir à la mort, de même maintenant, de cette façon, la grâce peut régner. Le péché régna‑t‑il avec puissance? Certainement : il a dominé. Comme il a régné, de même la grâce régnera aussi certainement et puissamment que le péché, et même beaucoup plus pleinement, et abondamment et glorieusement. Aussi sûrement que le péché régna en nous, aussi certainement, quand nous sommes en Christ, la grâce doit régner beaucoup plus abondamment; de façon que comme le péché a régné pour aboutir à la mort, de même la grâce puisse régner pour aboutir à la vie éternelle en Jésus‑Christ notre Seigneur. Cela étant, nous pourrons avancer dans la victoire pour aboutir à la perfection.
Livrons
à Dieu la citadelle du moi.
Ainsi élevés par cette vérité, nous pouvons avancer avec gratitude, profitant de ce que nous avons en Lui, et Le recevant dans la plénitude de l'âme. Mais, sauf si Dieu nous élève à cette hauteur, et nous fait asseoir là où Il prend possession de notre citadelle, de façon que nous soyons sûrs de l'endroit où Il est, et de l'endroit où nous sommes, toutes les autres choses sont vagues, indéfinies, et semblent nous dépasser et nous aspirons à arriver là où nous pourrons réellement avoir prise sur elles, et connaître leur réalité; mais cependant, elles sont toujours juste un peu au‑delà de notre atteinte et nous sommes insatisfaits. Mais quand nous nous livrons pleinement, complètement, absolument à Dieu, sans réserve, ‑laissant de côté le monde entier- nous recevons Son entendement divin par l'Esprit Saint qui met Dieu en possession de la citadelle de l'âme, et qui nous élève à la hauteur où toutes ces autres choses sont non seulement à notre portée, mais dans notre cœur, et sont une source de joie pour notre vie. Alors, nous les possédons en Lui, et nous le savons, et cette joie est celle que Pierre dit être "indicible et glorieuse". Alors tandis que Dieu nous maintiendra à cette hauteur, avançons et recevons ce que dit Romains 6:6, ce que nous avons en Lui "sachant ceci, que notre vieil homme est crucifié avec Lui". En Christ, en Sa chair, la chair pécheresse de la nature humaine ne fut‑elle pas crucifiée? Que fut‑Il? Il fut homme, Il fut 'nous'. Donc, quelle est la chair pécheresse de la nature humaine qui fut crucifiée au Calvaire? La mienne. Donc, aussi sûrement que je possède cette sublime vérité qu'Il fut moi-même dans la chair, il s'ensuit que, aussi sûrement qu'Il fut cloué sur la croix, je le fus aussi avec ma nature humaine. Donc je peux dire en toute certitude et avec la confiance de la foi: "Je suis crucifié avec Christ". Souvent, on entend dire : 'Je veux que mon moi soit crucifié', on dit alors : "Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui", et la réponse arrive : 'Je voudrais qu'il en soit ainsi'. Lisons encore: "Je suis crucifié avec Christ". Oui, je le suis. Qui? Vous? Voici la réponse: 'Je ne me vois pas crucifié. Je voudrais l'être; mais je ne peux pas voir comment je le suis, et je ne peux pas comprendre comment en disant cela, il en sera ainsi'. Mais la Bible le dit, et il en est ainsi. C'est aussi parce qu'elle le dit, et ce serait vrai et éternellement efficace si c'était tout ce qu'elle dit à ce sujet. Mais dans ce cas, il en est ainsi parce que c'est la vérité de Dieu. Il ne dit pas cette parole pour qu'il en soit ainsi, mais parce qu'il en est ainsi, en nous par Christ. On en a vu une illustration dans Hébreux 1. Dieu ne donna pas à Christ le nom de Dieu pour Le faire Dieu. Non, Il l'appela Dieu parce qu'Il était Dieu. S'Il ne l'avait pas été, alors Dieu en Lui adressant ce titre aurait fait en sorte qu'Il le soit, car telle est la puissance de la Parole de Dieu. Mais il n'en était pas ainsi. Il était Dieu, et quand Dieu l'appelle Dieu, il le fait parce qu'Il l'est.
Notre vieil homme est crucifié; cependant quand Dieu le publie en Sa Parole, il faut que nous l'acceptions et nous y soumettions. C'est valable pour ceux qui l'acceptent, parce que Sa Parole a, en elle, la puissance divine pour le réaliser. Et par ce moyen, il en sera ainsi éternellement, même si rien d'autre n'était dit à ce sujet. Mais ce n'est pas tout, car en Christ ma nature humaine a été crucifiée, réellement, littéralement, et c'est bien la mienne qui fut crucifiée en Lui. Donc, Dieu inscrit cela dans les archives pour tous ceux qui sont en Christ, "ils sont crucifiés". De sorte que par deux choses immuables, il en soit ainsi. On peut donc dire en toute liberté, sans orgueil ni présomption, en confessant simplement la foi en Christ 'Je suis crucifié avec Christ'. Aussi sûrement que je suis avec Lui, je suis crucifié avec Lui. La Bible le dit: "Notre vieil homme est crucifié avec Lui". Louons Dieu pour cela.
Néant
de la gloire personnelle.
A quoi sert‑il alors d'essayer d'avoir envie d'être crucifié, pour pouvoir croire que Dieu nous accepte? Cela est fait en Lui. Louange à Dieu! Aussi sûrement que l'âme ensevelit le moi en Christ par la foi, et avec la puissance divine qu'Il nous a apportée pour le faire, aussi sûrement cela se réalise comme un fait divin. Et c'est seulement l'expression naturelle de la foi qui doit dire et reconnaître ce fait divin que 'Je suis crucifié avec Christ'. Jésus ensevelit Son moi divin dans notre nature humaine et Il fut tout à fait crucifié. Quand nous nous ensevelissons en Lui, il en est toujours ainsi, parce que cela a eu lieu seulement en Lui. Tout se fait en Lui. Ce n'est pas en Lui dans le sens où Il serait le réceptacle auquel nous pouvons aller pour nous saisir de toute cette expérience de la foi et nous l'appliquer. Non, mais c'est en Lui dans le sens que nous avons tout quand nous sommes en Lui, quand nous entrons dans ce réceptacle, quand nous plongeons en Lui.
Nous avons toute cette expérience de la foi, en Lui, tout comme nous sommes en Lui. Donc, disons tous avec la foi de Christ "notre vieil homme est crucifié avec Lui", "J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi". Il vit à nouveau et parce qu'Il vit, nous vivons aussi... "Si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu". "La foi du Fils de Dieu" ‑la foi divine qu'Il apporta et donna à la nature humaine, à vous et à moi. Je "vis par la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi", Galates 2:20. Il m'aima! Quand Il se donna dans toute Sa gloire, et avec tous Ses mérites merveilleux, pour moi, qui ne suis que néant; est‑ce trop que je me donne à Lui? Et dans Romains 6:6 : "notre vieil homme est crucifié avec Lui, afin que le corps de péché puisse être détruit, afin que désormais nous ne servions pas le péché". En Lui, nous avons la victoire, la victoire sur l'obéissance au péché. Elle est due au fait que nous savons que nous sommes crucifiés avec Christ. Quand Il fut cloué à la croix, Il mourut. "Nous sommes morts avec Christ", Romains 6:8. Tout comme je suis crucifié avec Lui, je serai mort avec Lui. Mort, Il fut enterré, et nous avec Lui. Le Père et Christ, ont‑ils accompli dans notre nature la mort du moi pécheur? Oui, c'est fait.
Tout ceci est un don de la foi qui doit être reçu avec tout ce que Dieu donne par la foi. La mort du vieil homme est en Christ; en Lui nous la recevons. Louange à Dieu! Avec Lui le vieil homme fut crucifié, avec Lui, il mourut, et avec Lui il fut enterré, mon vieux moi humain et pécheur également. Et avec Christ, il est enterré réellement quand je suis en Lui. Hors de Lui, cela ne se produit pas, bien sûr. Il en est de même pour tout le monde. Nous recevons tout cela par la foi en Christ, en qui nous trouvons ces dons. En Lui, nous avons le don, la mort du vieil homme pécheur et son enterrement. "Celui qui est mort est libre du péché", Romains 6:7.
Donc, sachant "que notre vieil homme est crucifié avec Lui", désormais, nous ne servons plus le péché, nous en sommes libérés! Maintenant, jour après jour, il convient que nous remercions Dieu de la libération de l'obéissance au péché, tout autant que du fait de respirer. C'est notre devoir, notre privilège et notre droit de réclamer en Christ ‑en Lui seul, et dans la mesure où nous croyons en Lui‑ la libération du service du péché, et aussi de remercier Dieu pour cela, tout comme nous respirons le matin à notre réveil. Pour recevoir ces bénédictions, je dois me saisir de ces bénédictions. Si je suis toujours hésitant, et si je crains de ne pas être libéré du service du péché, combien de temps me faudra‑t‑il pour y parvenir?
Cette hésitation craintive vient du doute et de l'incrédulité, et elle est elle-même péché. Mais en Lui, lorsque Dieu a accompli notre libération de l'obéissance au péché, nous avons le droit de L'en remercier, et nous en aurons de la joie. "Celui qui est mort est libéré du péché" ou "justifié du péché". Cela est en Lui, et nous le recevons quand nous sommes en Lui par la foi. "Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions‑nous encore dans le péché?" Un homme peut‑il vivre de ce dont il est mort? Quand il est mort à cause du péché, peut‑il vivre dans, et avec, le péché? Son apparition même après cela, c'est la mort pour lui. S'il a assez de conscience et de vie pour comprendre que le péché est là, il en mourra de nouveau. Il ne peut pas vivre de ce dont il est mort. Mais le grand problème pour beaucoup est qu'ils ne sont pas assez malades du péché pour en mourir. Ils sont peut-être malades d'un péché particulier, et ils veulent arrêter, et en 'mourir' et ils pensent qu'ils ont abandonné ce péché. Puis ils sont malades d'un autre péché particulier, et ils tentent de l'abandonner. Mais ils ne sont pas malades du péché en lui-même, du péché dans sa conception, et dans l'abstrait d'une façon particulière ou d'une autre. Quand l'homme est assez malade, -non pas des péchés mais du péché, la pensée même et la suggestion du péché-, on ne peut pas l'amener à vivre dans le péché plus longtemps. Il ne peut pas vivre dans le péché qui l'a tué autrefois. Il ne peut pas vivre dans ce dont il est mort.
Mourir
chaque jour.
Nous avons constamment l'occasion de pécher. Des opportunités de pécher et de vivre dans le péché s'offrent continuellement à nous, jour après jour. Mais la Bible dit : "Portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus". "Je meurs chaque jour". Aussi sûrement que je suis mort au péché, la suggestion du péché est la mort pour moi... Elle est la mort pour moi en Lui. Paul dit : "Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions‑nous encore dans le péché? Ignorez‑vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en Sa mort que nous l'avons été?" Donc, nous sommes ensevelis avec Lui par le baptême dans la mort : "afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie". Colossiens 2:20 dit : "Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde (la mondanité et l'inimitié contre Dieu mènent au monde), pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes?" Ceci signifie simplement ce que dit Romains 6:6: "Notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclave du péché". Mais pourquoi, si nous vivons sans Lui, faisons‑nous toujours les mêmes choses? Romains 6:14 dit: "Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce ".
L'homme qui est délivré du pouvoir du péché, l'est aussi du service du péché. Lisons Romains 6: 6 à 8: " notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclave du péché; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui", Romains 6:9: "Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur Lui." Est‑Il vivant? Oui. Louons Dieu! Qui est mort? Jésus, et nous sommes morts avec Lui. Il est vivant, et nous qui croyons en Lui, nous sommes vivants avec Lui. Cela cependant, apparaîtra plus clairement plus loin: "Car Il est mort, et c'est pour le péché qu'Il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'Il vit.",Romains 6: 10. Louons Dieu maintenant et dorénavant, jour après jour, de toute notre âme. 'Je suis crucifié avec Lui'. Aussi certainement qu'Il est mort, je suis mort avec Lui; aussi certainement qu'Il fut enseveli, je fus enseveli avec Lui; aussi certainement qu'Il est ressuscité, je suis ressuscité avec Lui; et désormais, je ne servirai plus le péché. En Lui, nous sommes délivrés du pouvoir du péché et de l'obéissance au péché. Louange à Dieu pour Son don ineffable!