Que sont le vaibâshika, le sautrantika, le chittamatrin et le mâdhyamika ?voir le texte complet de la question
Réponse :Texte complet de la questionTout d'abord, je dois avouer mon peu d'érudition sur ces questions très particulières, à savoir ces quatre écoles : vaibâshika, sautrantika, chittamatrin et mâdhyamika.
Je remarque tout d'abord qu'il ne s'agit-il pas d'écoles du theravâda, ni de ces écoles du bouddhisme qui étaient nombreuses au cours des premiers siècles qui suivirent la disparition du bouddha historique. Je constate également que ces écoles, qui sont du grand véhicule ou de courants intermédiaires entre petit et grand véhicule, ont connu un essor particulier dans l'avènement du Mahâyâna au Nord de l'Inde et ont influencé différents courants de pensée au Tibet, en Chine et au Japon. Comme pour la question 25 (sur la différence entre le theravâda et le bön), vous pourriez poser cette question avec de bien meilleures chances de succès auprès d'un des nombreux sites du bouddhisme tibétain existant sur le net.
La consultation du Dictionnaire de la sagesse orientale de FISCHER-SCHREIBER Ingrid devrait vous permettre d'approfondir cette question (Cf. bibliographie).
ChittamatrinDans le bouddhisme, Chitta est un synonyme de manas (esprit spéculatif) et de vijnanâ (conscience) et fait référence à l'ensemble des manifestations et les processus psychiques. Ainsi, Chitta pourrait être considéré comme la pensée conceptuelle et discriminatrice. Cette vision fait l'objet de plusieurs écoles d'interprétation. En particulier, on trouve dans l'Abhidharma, une existence des facteurs psychiques, distincte de Chitta, dont ils seraient issus. De même, dans l'école du Yogâcharâ (deuxième grand courant du bouddhisme Mahâyâna indien), chitta est une forme de conscience, source de toutes les activités psychiques. (Cf. page 117 et 118 du DSO)
A l'inverse, dans certains courants du Mâdhyamika (comme par exemple Svâtantrika), on considère que la conscience fait partie du monde des phénomènes.
Vaibâshika qui signifie "adepte du Mahâvibhâshâ " est effectivement un courant du bouddhisme mettant l'accent sur deux points particuliers tirés de deux ouvrages : le Mahâvibhâshâ et le Vibhâshâ. (Cf. page 629 et 488 du DSO).
MâdhyamikaMâdhyamika sont les adeptes de la voie du milieu. Nâgârjuna postule le premier que les phénomènes n'ont aucune réalité propre et donc aucune essence immuable. Cette appréciation débouche sur une conception centrale du vide " shunyata " perçu à la fois comme absence de soi et comme absolu. Ce vide est susceptible de faciliter la libération. Cette place accordée à la notion de vide dans la théorie Mâdhyamika lui a valut de s'appeler également Shûnyatâvada (doctrine de la Vacuité). (Cf. page 334 du DSO).
Pour poursuivre sur ces différentes écoles, les tenants du Mâdhyamika en fonction des développements philosophique apporté par plusieurs théoriciens donnèrent notamment naissance aux écoles du Prâsangika, du Svâtantrika.
De tous les courants évoqués, le Mâdhyamika joua un rôle déterminant dans le bouddhisme tibétain, dont la version indienne fut définitivement adoptée par le roi du Tibet.
SautrantikaCette école est issue du courant du bouddhisme hînayâna, à partir de l'école Sarvâstivâda, par des adeptes qui choisirent de ne se référer qu'au Sutta Pitaka, a l'exclusion de tout autre texte et en particulier de L'Abhidhamma Pitaka. Le débat de ces adeptes portait sur la question de la permanence d'éléments fondamentaux d'incarnation en réincarnation. Certains considéraient que seule la conscience demeure (l'école Sautrantika), d'autres considéraient que c'est la " personne " qui se réincarne. Cette vision d'une permanence de la conscience propre à cette école s'est transmise à l'école Yogâchâra. (Cf. page 491 et 492 du DSO)
VaibâshikaAdeptes du courant Hahâvibhâshâ, qui s'est constitué à la fin du Sarvâstivâda. Le courant tire son nom de deux textes de référence le Mahâvibhâshâ et le Vibhâshâ. Le Sarvâstivâda est un courant important au moment du règne d'Ashoka qui marque la transition entre le Hînayâna et le Mahâyâna (Cf. page 488 et 489 du DSO).
Sur le Vaibâshika (Cf. page 488 et 489 du DSO).
J'espère avoir répondu pour l'essentiel à votre question.
Les écoles du bouddhisme mahâyâna .
Bonjour, pouvez-vous m'expliquer la différence entre les quatre écoles : vaibâshika, sautrantika,chittamatrin et mâdhyamika ?
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