Notes sur la descendance d'Ambroise

Texte publié dans la revue l'Ancêtre de la Société de Généalogie de Québec

par Marcel Dupont (fils de Oscar Dupont et de Thérèse Lavergne)

Retour à Ambroise

DESCENDANCE D'AMBROISE LAVERGNE ET DE MADELEINE JOYAL

Il a existé au moins trois familles de LAVERGNE aux origines. L'une de celles-là, issue de François de LaVergne est mieux connue, puisqu'elle a fait l'objet d'un volume paru il y a déjà quelques années (1970. Celle dont nous parlerons ici est moins connue probablement, mais révèle un intérêt grandissant à mesure que les recherches continuent à son sujet.

Disons tout de suite qu'il ne s'agit pas d'une des premières familles de la colonie, ni d'une famille arrivée entre les années 1650 et 1680 comme beaucoup de nos ancêtres. C'est beaucoup plus tard que l'ancêtre AMBROISE LAVERGNE est venu au Canada. La date exacte de son arrivée n'est encore connue avec exactitude, mais nous savons qu'il s'est marié à Louiseville le 12 octobre 1761 avec Madeleine Joyal, fille d'Antoine Joyal et de Thérèse Guignard. On y apprend également que la jeune épouse était née à Saint-François-du-Lac en 1743. Elle était beaucoup plus jeune que son mari puisque ce dernier avait vu le jour en 1736. La famille Joyal demeurait déjà à Louiseville au moment du mariage, de sorte que Ambroise n'a pas eu à traverser le fleuve pour conquérir son épouse.

Ambroise Lavergne était le fils de Blaise Lavergne et de Jacquette Escarré de la paroisse d'Auch, diocèse d'Auch en Gascogne. Son contrat de mariage a été passé le 10 octobre 1761 devant le notaire Rigaud.

 

Première église de St-Léon-le-Grand où fut inhumée Madeleine Joyal, épouse d'Ambroise Lavergne

 

Église actuelle de Louiseville où Ambroise Lavergne a été inhumé

De cette union naquirent onze (11) enfants entre les années 1762 et 1787. Tous ont été baptisés à Louiseville. La famille y a donc résidé au moins pendant cette période. Des recherches ont permis de retrouver les divers endroits où Ambroise a été propriétaire de terres. Il apparaît de plus en plus clair qu'il s'appliquait à défricher pour vendre le bois, puis quand ce n'était plus possible de bûcher la forêt, il s'installait ailleurs. Chose certaine, il a possédé une ou plusieurs terres le long de la rivière du loup et il a établi certains de ses garçons dans un rang qui porte toujours le nom de rang des Ambroise.

La liste des enfants issus d'Ambroise Lavergne et de Madeleine Joyal est tirée en majeure partie du volume Les Vieilles Familles d'Yamachiche, de F. L.-Desaulniers, tome 3, page 267. Les deux derniers enfants n'y sont pas inscrits, mais les registres de la paroisse de Louiseville y suppléent. Voici cette liste:

JOSEPH b. 1762-07-13

m. 1793-04-22 à M.-Louise Deveau

s. 1838

MARIE-MADELEINE

b. 1766-05-15

s. 1789-04-22 (Louiseville)

ANGÉLIQUE

b. 1769-11-03

AMBROISE

b. 1771-08-07

LOUIS b. 1774-09-09

m. 1797-03-27 à Marguerite LeBlanc (Louiseville)

s. 1824

PIERRE m. 1803-11-26 à Josephte Gélinas (Lacourse)

(Yamachiche)

MARGUERITE

m. 1807-04-13 à P.L. Descôteaux (Saint-Léon)

ANTOINE

b. 1773-03-09

m. (1) 1797-05-08 à Charlotte Paillé (Louiseville)

(2) 1847-07-27 à Brigitte Matteau (Yamachiche)

 

DANIEL b. 1778-01-15

m. 1802-10-25 à Marguerite Raboin

AUGUSTIN

b. 1783-02-25

s. 1783-05-12 (Louiseville)

MARIE-MARGUERITE

b. 1787-06-27 (Louiseville)


DEUXIÈME GÉNÉRATION

ANTOINE LAVERGNE

Né à Louiseville le 9 mars 1773, Antoine Lavergne épousa Charlotte Paillé à Louiseville en 1797. Cette dernière était la fille d'Hypolyte Paillé et de Marie-Anne Lesieur-Desaulniers. De cette alliance naîtront 12 enfants:

CHARLOTTE

b. 1798

m. (1) 1820-11-27 à Charles Camirand (Yamachiche)

(2) 1842-09-14 à Isaac Lesieur (Saint-Barnabé)

JOSEPHTE

b. 1800

m. 1820-11-20 à Jean Pellerin (Yamachiche)

ANTOINE

b. 1802-03-04

s. 1805-03-14

FRANÇOIS

b. 1804-05-18 à Rivière-du-Loup

m. 1832-01-31 à Judith Bellemare (Yamachiche)

MARGUERITE

b. 1806-03-19

m. 1825-01-10 à Antoine Marcouiller (Yamachiche)

JULIE

b. 1808-03-20

s. 1891 à Saint-Sévère

ANTOINE

b. 1810-08-19

m. 1840-08-25 à Marie Gélinas (Yamachiche)

JACQUES

b. 1813-03-18

s. 1813-09-01

ISAAC

b. 1814-07-14

m. 1838-08-13 à Émilie Lord (Yamachiche)

PAUL

b. 1815

s. 1817-04-20

JACOB

b. 1821

m. 1845-10-14 à Luce Pelletier (Yamachiche)

ADÉLAÏDE

b. 1822-05-03

m. (1) 1847-01-19 à Michel Lemay (Lemai) (Yamachiche)

(2) 1854-05-02 à Pierre Héroux (Yamachiche)

En observant cette liste, on peut constater que tous les enfants qui se sont mariés l'ont fait à Yamachiche entre les années 1820 et 1854. Il faut dire que la paroisse d'Yamachiche englobait le territoire actuel de la paroisse Saint-Sévère et une partie de Saint-Barnabé (le rang Saint-Joseph).

La famille d'Antoine Lavergne a résidé à Yamachiche dans le rang de la Grande Acadie (Lot No 1108 du cadastre). La date de leur arrivée n'est pas encore connue, mais on sait qu'ils y étaient en 1830 et l'un des enfants, FRANÇOIS, possédait encore la même terre en 1875. En examinant avec soin la même page citée plus haut, on remarque le nom d'Ambroise Lavergne qui possédait la terre No 1119 dans le rang de la Grande Acadie en 1830. Il s'agit du 2e fils de l'ancêtre, né en 1771. Dans le même volume de M. Pellerin, on signale également la présence de Pierre Lavergne sur la terre No 1118, en 1830. Il s'agit du frère du précédent.

Cette similitude des prénoms rend parfois difficile la tâche de ceux qui les suivent de plusieurs générations. Nos ancêtres avaient l'habitude (fâcheuse pour nous) de répéter les prénoms d'une génération à l'autre. Ils tenaient parfois tellement à un prénom qu'ils le redonnaient une deuxième fois quand celui à qui ils l'avaient donné venait à mourir très jeune. Ce fut notamment le cas pour Ambroise II fils d'AMBROISE I, et plus encore, deux Antoine fils d'Antoine. Dans ce dernier exemple, Antoine (fils d'AMBROISE I) a donné le nom d'Antoine à son 3e enfant né en 1802; mais comme ce dernier est mort en 1805, il a donné le même prénom à un autre fils né en 1810. On attendait l'occasion semble-t-il puisque les deux autres enfants nés entre temps étaient des filles, Marguerite et Julie. Ce deuxième Antoine s'établira plus tard à Saint-Sévère sur une terre vraisemblablement achetée par son père en 1820. Cette année-là, le jeune Antoine n'avait que 10 ans. Tout comme l'avait fait Ambroise son père, Antoine s'occupait de placer ses enfants.

La paroisse de Saint-Sévère n'était pas fondée officiellement à cette époque, mais on mentionne le nom d'Antoine Lavergne lors de la fameuse dispute qui entraîna la fondation de deux paroisses au lieu d'une dans cette région. En effet, la future église de la paroisse Saint-Barnabé devait se trouver sur la terre cédée par Antoine Lavergne dans le rang Bellechasse. Cette paroisse devait regrouper les rangs Pique-Dur, Bellechasse et Saint-Joseph. La construction de cette église n'a jamais été terminée puisque les travaux ont dû être arrêtés et c'est le rang Pique-Dur qui a obtenu l'église où se trouve la paroisse actuelle de Saint-Sévère. Quant à la paroisse de Saint-Barnabé, elle a dû bâtir la sienne au rang Saint-Joseph. La famille Lavergne a donc conservé son lopin de terre pour des fins moins nobles peut-être, mais non moins réalistes.

La famille Lavergne avait pris racine à Saint-Sévère en 1820. Un contrat passé devant le notaire Jean-Baptiste Chalut à Yamachiche le 10 octobre 1820 accordait une terre de 3 arpents sur 20 à Antoine Lavergne. Cette terre avait été achetée de Joseph Pottier, forgeron, époux de Marie Bastarache. Antoine Lavergne y est désigné comme cultivateur. Pourquoi acheter cette terre si loin du rang de la Grande Acadie? Les pères de famille se préoccupaient généralement d'établir leurs garçons quand ces derniers étaient assez vieux pour songer à se marier et s'installer à leur compte. Mais de là à acheter une terre à son fils aîné qui n'a que 10 ans... Si la terre n'était pas défrichée à ce moment-là, elle pouvait servir d'approvisionnement en bois. Il reste cependant que le fils a finalement obtenu cette terre à un moment donné entre 1820 et 1839 puisque à ce moment-là, un autre contrat le désigne comme propriétaire.

Il y a eu aussi d'autres terres achetées par les Lavergne dans le même rang et vers la même époque, puisqu'en 1839, Isaac et Jacob Lavergne procèdent à un échange de terres avec Antoine Lavergne "leur frère" selon les termes du contrat. Il s'agit précisément de la terre achetée en 1820 qui fait l'objet d'un échange avec les deux autres. Cette terre n'avait que deux arpents de largeur au lieu de trois comme sa voisine. Isaac s'était marié l'année précédente (1838) à Émilie Lord. Il devait normalement s'établir à cet endroit. Quant à Jacob, il n'a que 18 ans et ne se mariera qu'en 1845.

Pour terminer l'histoire d'ANTOINE, mentionnons qu'après le décès de son épouse, Charlotte Paillé, (avant 1845), il se marie de nouveau, cette fois avec Brigitte Matteau, veuve de Jean-Baptiste Godin. Le mariage a eu lieu le 27 juillet 1846. Antoine a alors 74 ans.


TROISIÈME GÉNÉRATION

JACOB LAVERGNE

Même avec des renseignements incomplets sur ce personnage, on peut facilement se rendre compte que ce JACOB LAVERGNE est un homme remarquable. Pour un homme qui avait déclaré ne pas savoir signer son nom en 1839 (Contrat d'échanges de terres devant le notaire Petrus Hubert), il a laissé beaucoup de papiers.

Parlons d'abord de son contrat de mariage. C'est le 27 septembre 1845 que le contrat est signé devant les notaires Milot et Petrus Hubert. Jacob a 24 ans et on le désigne déjà sous le double prénom de JACOB alias JAMES. Le contrat stipule ce que chacun des futurs époux apporte dans la mise en commun de leurs biens. Jacob met sa terre de 2 arpents sur 20 pendant que Luce Pelletier, en plus de ses "hardes et linges à son usage", une somme de 1200 livres et 20 sous (ce qui est une somme importante pour l'époque), une vache, 4 mères moutonnes, un rouet, un lit et un buffet. Le contrat est très détaillé tout au long de cinq grandes pages et on y prévoit à peu près tout ce qui est prévisible dans les circonstances. Le contrat a été passé dans l'après-midi, à la demeure de Jean Pelletier, le père de la future épouse.

C'est le 14 octobre de la même année que l'office religieux a été célébré à l'église de Yamachiche. Luce Pelletier était la fille de Jean Pelletier et de Josephte Grenier de Yamachiche. De son côté, Jacob n'a plus que son père à cette époque.

   Jacob Lavergne

et Luce Pelletier

En 1849, Jacob est sûrement à Saint-Sévère, puisqu'il se fait concéder une terre par le seigneur du Fief Robert, le major Henry Edward Johnston. Cette terre est la continuation de la sienne et se prolonge ainsi jusqu'à Saint-Barnabé. La rente est de 3 livres et 10 sols annuellement. Le contrat est passé devant le notaire Petrus Hubert. On trouve ici un contrat imprimé dans lequel seuls des espaces blancs servant à  mentionner le nom du preneur, l'endroit où se trouve la terre et l'endroit où le contrat a été passé. L'avantage de ce dernier contrat, c'est qu'on y retrouve les obligations imposées par le seigneur à ceux à qui il concédait des terres. Il faut dire que la même formule existait également pour des contrats manuscrits. Parmi les obligations de l'acquéreur, mentionnons seulement les suivantes:

"... de défricher et mettre en valeur la dite terre; de porter les grains qu'il recueillera sur icelle terre, moudre à un des moulins banaux du dit Fief Robert, sans pouvoir les faire moudre ailleurs qu'en payant au dit Seigneur, ses hoirs et ayans cause, le droit de mouture ordinaire; de donner du découvert à ses voisins, sans pouvoir en exiger du dit Seigneur; de faire et entretenir sur la dite terre tous les chemins, ponts et fossés ordonnés pour l'utilité publique et les ordonnances de Police et de voyerie; de fournir à ses frais audit Seigneur une expédition des présentes et de nous payer à demande d'un chelin courant pour le coût du présent contrat: de faire mesurer, aligner et borner à ses frais par arpenteur juré, la dite terre et fournir au dit Seigneur copie du procès-verbal de bornage d'icelle à ses propres dépens. (...) se réserve de plus le dit Seigneur pour lui, ses hoirs et ayans cause, toutes mines, minières et minéraux qui pourront se trouver sur la dite terre, ainsi que tous les bois de chêne propres à la construction et réparation des vaisseaux du roi, et la faculté de prendre sur la dite terre sans dédommagement, tous bois, pierres et eaux nécessaires pour construire et réparer les manoirs et moulins du Fief Robert, ainsi que les bâtiments en dépendant, sans pouvoir par le dit preneur, ses hoirs et ayant cause, construire aucuns moulins quelconques sur la dite terre à peine de démolition d'iceux, dépens, dommage et intérêts, sans la permission expresse et par écrit du dit Seigneur, qui se réserve pour lui, ses hoirs et ayans cause, toutes places propres à ériger des moulins à farine ou à scie, ainsi qu'il jugera à propos avec tel terrain convenable pour les dépendances, auquel cas la rente diminuera en proportion du terrain ainsi pris et sans autre dédommagement."

Le contrat a été signé en la demeure de Michel Lemai, époux d'Adélaïde Lavergne, soeur de Jacob.

L'année suivante, 1850, Jacob Lavergne emprunte de l'argent de son oncle, Ambroise Lavergne. Le contrat ne donne pas les motifs de l'emprunt. L'obligation est datée du 18 juin et deux notaires mettent leur nom: F.E. Milot et Petrus Hubert. Seul ce dernier y inscrit sa signature. La somme empruntée est de 25 livres 18 chelins et deux pence. Un détail à observer, on ne mentionne que le prénom de JAMES. Autre détail intéressant, comme il s'agit de l'année de la fondation de la nouvelle paroisse Saint-Sévère, on s'est adapté et James Lavergne y est désigné comme habitant la dite paroisse. Précédemment, même s'il habitait sur la même terre, on mentionnait toujours le nom d'Yamachiche.

Cet emprunt a été remboursé trois ans plus tard et une quittance en fait foi, datée du 4 avril 1853. Faut-il supposer que le taux d'intérêt n'était pas très élevé? Toujours est-il qu'on n'en indique pas le montant, même s'il en est question.

On peut se demander pourquoi on trouve le surnom de JAMES ajouté au prénom de JACOB Lavergne. Selon le témoignage d'un de ses fils, Arcade, Jacob aurait voyagé en Ontario et aux États-Unis avant son mariage et c'est de là qu'il aurait rapporté ce surnom. C'était d'ailleurs une habitude assez répandue à cette époque de traduire son nom en anglais. Chacun sait que ces "traductions" n'ont pas toujours été très exactes. Le cas de JAMES en fournit un exemple, mais il suffit de consulter certaines recherches sur le sujet pour constater que les exemples sont nombreux.

L'année 1859 marquera un changement important dans la vie de la famille Lavergne. En effet, c'est à ce moment que Jacob Lavergne fait l'acquisition d'une terre située au village de Saint-Sévère. Pour être exact, il faudrait plutôt dire deux terres si on veut être fidèle aux termes du contrat signé par les notaires Boucher et F.E. Milot. Cette transaction marque une sorte d'arrêt dans les migrations de cette branche de la famille Lavergne. C'est toujours au même endroit que l'on trouve encore aujourd'hui des Lavergne.

Il faut remarquer aussi le caractère particulier de cette transaction ou plutôt de cette triple transaction. La terre avait appartenu à Michel Lemai, forgeron, époux d'Adélaïde Lavergne, la soeur de Jacob. Or Michel Lemai est mort jeune et ses enfants étaient tous mineurs. Adélaïde Lavergne se remarie à Pierre Héroux en 1854, mais elle décède à son tour, laissant des orphelins en bas âge. Chacun des enfants vend sa part de l'héritage à trois dates différentes: 1859, 1863 et 1867. Voici les détails:

Le premier contrat est passé par François Lavergne au nom de son neveu Edmond Lemai qui n'est âgé que de 10 ans. La raison de la vente est donnée dans le contrat: le jeune homme manifeste le désir de s'instruire et on veut lui procurer les moyens financiers de fréquenter le Séminaire:

"... considérant que le dit Edmond Lemai lui a souvent manifesté le désir de s'instruire et même de poursuivre un cours d'Études collégiales dans un des Séminaires de cette Province, et reconnaissant qu'il a des talents suffisants pour pouvoir en profiter avantageusement, et aussi vu l'insuffisance des revenus de ses biens pour lui procurer cet avantage..."

Cette terre se divise en deux parties bien distinctes: l'une des deux situe au nord de la route de Bellechasse, l'autre longe la même route, mais au sud. Toutes les deux sont bornées à l'ouest par le chemin Pique-dur. Le montant à payer s'élève à 300 dollars en plus des droits seigneuriaux. L'acheteur s'engage à payer le prix d'achat en 24 versements de 12,50$ à tous les trois mois, sans intérêt. Entre parents, on peut se permettre de donner sa chance à l'autre.

Le second contrat, passé en 1863 devant les notaires M. Carbonneau et Frédéric-Evariste Milot, est fait cette fois en faveur de Dorimène Lemai. Comme cette dernière est encore mineure, c'est son mari, Charles Leblanc qui agit au nom de son épouse. Cependant, le vendeur s'engage à faire ratifier la vente quand son épouse aura atteint sa majorité. L'acheteur devra payer 350,00$ dont 33,50$ comptant et le reste en 9 paiements sans intérêt. Pour prouver sa bonne foi, le vendeur met en garantie une terre qu'il possède à Saint-Boniface de Shawinigan. Charles Leblanc, cultivateur a vécu à Saint-Boniface et y est mort le 10 mai 1915 à l'âge de 76 ans.

Les deux premiers contrats se ressemblent évidemment, quand on regarde près la description des terres, mais ils comportent cependant certaines différences dans les détails. Ainsi, dans le second, on décèle une erreur de localisation: on mentionne que les terres sont situées à l'ouest du chemin Pique-dur alors qu'elles sont à l'est. Les noms des voisins ne sont pas identiques, mais on pouvait s'attendre à cela. Il suffit d'ailleurs de changer de notaire pour arriver déjà à quelques nuances.

Enfin, le troisième contrat est daté de 1867. Cette fois, c'est Claude Féron, époux de Marie Lemai qui effectue la transaction au nom de sa jeune épouse encore mineure. C'est le notaire Frédéric Évariste Milot qui signera le document. L'acheteur devra payer 300,00$ en trois versements de 100,00$ chacun répartis sur trois ans, et sans intérêt. Une remarque importante s'ajoute à ce contrat, c'est la signature de Jacob Lavergne. Dans les autres contrats précédents, il avait déclaré ne savoir signer.

Mais ce n'était pourtant pas la première fois que Jacob Lavergne montrait qu'il savait écrire. En effet, en 1865, un reçu de "cent piastres" fait à Onésime Bellemare nous montre un spécimen de cette signature un peu maladroite et embarrassée par la plume qu'il manie avec difficulté.

Dans plusieurs contrats, on remarque une certaine constante, c'est l'habitude de faire affaire avec la parenté. Un autre exemple est arrivé le 25 juin 1867. Dame Scholastique Bellemare signe une quittance de 322,25 $ à jacob Lavergne pour avoir payé une dette contractée en 1864. Cette dame était l'épouse de feu Ambroise Lavergne, l'oncle de Jacob. Cette fois, c'est le notaire Boucher de Saint-Barnabé qui a fait le contrat.

En 1871, Jacob Lavergne agrandit son domaine par l'acquisition d'un terrain qui faisait une enclave sur sa terre. C'est Pierre Héroux, époux de feue Adélaïde Lavergne qui est le vendeur. Le terrain n'est pas grand et le prix en proportion: 35,00 $. Détail intéressant, le notaire L.-N. Gélinas réside à Saint-Sévère.

Ce contrat est malheureusement le dernier que nous ayons en main sous la signature de Jacob Lavergne. Cette suite de transactions semble avoir entraîné des conséquences financières désastreuses pour la famille Lavergne. On ne peut indéfiniment acheter et agrandir son domaine sans quelquefois avoir des problèmes de financement. Il semble en tout cas que l'hiver 1872-1873 ait été particulièrement difficile. Au printemps 1873, le marchand général de Saint-Sévère déclare à Jacob Lavergne qu'il ne peut plus lui faire crédit. La seule solution qu'il peut accepter, c'est l'exil aux États-Unis. C'est lui d'ailleurs qui vend les billets pour le voyage.

Dans une telle situation, on devrait plutôt parler d'exode, puisque toute la famille doit partir. Neuf enfants, cela faisait beaucoup de monde à déplacer. Après avoir loué la terre, ils sont donc partis de Saint-Sévère par des routes particulièrement difficiles à cause de la saison. Rendus à Yamachiche, à six milles de là, ils se sont embarqués sur de grandes barques pour aller prendre le bateau qui faisait le trajet Trois-Rivières-Montréal. Puis de là, on prenait le train. Même avec le train, il ne faut pas croire que c'était le paradis. D'abord, le pont Victoria était couvert à cette époque; la fumée de la locomotive incommodait beaucoup les voyageurs, et la mère de famille (Luce Pelletier) a trouve cette brève traversée particulièrement pénible.

La famille s'est établie à Manchester et y est demeurée pendant sept ans. Jacob y a travaillé dur dans les manufactures de l'endroit. Comme on pourra le remarquer plus loin, l'une de ses filles, (Marie-Luce) avait précédé la famille aux États-Unis puisqu'elle s'y est mariée en 1872 à Waterton (N.Y). Une autre fille s'est mariée à Manchester en 1883 et a passé le reste de sa vie aux États-Unis.

En 1880, la famille revient à Saint-Sévère et s'y installe définitivement.

Le 26 septembre, Luce Pelletier décède à l'âge de 70 ans et 4 mois.

Quant à Jacob, il meurt à son tour le 24 septembre 1901, à l'âge de 83 ans.

Le couple avait mis au monde 11 enfants. Beaucoup de petits détails précis nous ont été fournis par une des filles, Sévérine, qui avait compilé dans un carnet beaucoup de renseignements inédits. On y trouve notamment la date du décès, le jour de la semaine, l'heure et l'âge précis en années, en mois et en jours. Grâce à la collaboration de ma tante, Victorine Lampron Lavergne, (épouse de Clovis Lavergne) certaines de ces précisions apparaissent entre autres dans la liste suivante:

MARIE-LUCE

b. 1847-04-10 (Yamachiche)

m. 1872-01-22 à Louis-Edgar Guimond (Waterton, N.Y)

s. 1898-06-01, à Malone, un mercredi, à 13 h 30

MARIE-DORIE

b. 1849-09-10 (Yamachiche)

m. 1883-06-05 à Raphaël Héroux (Manchester)

s. 1898-05-04, un mercredi, à 12 h 20

HERMINE

b. 1841-04-12

m. 1882-08-07 à Alphonse Lamy (Saint-Sévère)

JACOB

b. 1853-03-28

d. 1853-10-24 à 7 mois, 4 jours, un lundi à 14 h

SÉVÉRINE

b. 1856-02-25

m. 1899-04-12 à Georges Fréchette (Saint-Sévère)

d. 1936-09-01 à 80 ans

GEORGINE

b. 1857-04-15

m. 1) 1881-02-27 à Télesphore Lamy (Saint-Sévère)

2) 1901-04-21 à Victor Milot (Saint-Sévère)

3) 1914-02-13 à Joseph Chainé (Saint-Sévère)

d. 1920-11-29 à 63 ans

MATHILDA

b. 1859-05-17

m. 1882-02-07 à Adolphe Lamy (Saint-Sévère)

d. 1929-01-15 à 69 ans, 8 mois et 29 jours

ISAÏE

b. 1861-09-15

m. 1894-01-29 à Alma Héroux (Saint-Sévère)

s. 1935-06-16 à 73 ans

CHARLES-MARIE-FÉLIX

b. 1864-05-30

a vécu la majeure partie de sa vie au Montana et au Wyoming (voir plus loin)

ARCADE

b. 1866-05-03

m. 1) 1887-02?-29 à Azilda Desaulniers (Manchester)

2) 1892-06-27 à Année Gélinas (Saint-Barnabé)

ALEXANDRE

b. 1869-10-04

Ordonné prêtre en 1897

d. 1942-03-04 à Saint-Léon

Cette liste a été tirée en majeure partie du volume de F.-L. Desaulniers, mais certains détails y ont été ajoutés, et des corrections ont dû y être apportées après avoir vérifié les registres de la paroisse d'Yamachiche, entre autres.


QUATRIÈME GÉNÉRATION

ALEXANDRE - FÉLIX - ARCADE - ISAÏE

Jacob Lavergne avait laissé une famille nombreuse. Il aurait été intéressant de raconter l'histoire de chacun d'eux. Cependant, pour le moment, nous porterons notre attention sur les quatre garçons: Alexandre, Félix, Arcade et Isaïe.

Pour cette quatrième génération, nous aborderons la situation d'une manière différente des pages précédentes. Les sources de renseignements sont ici plus nombreuses et plus précises. De plus, le hasard (ou quelque autre raison) a voulu que l'un des fils d'Arcade (Alexandre) et l'une des filles d'Isaïe se soient mariés en 1960 en secondes noces. (Il n'est peut-être pas inutile de préciser que Thérèse Lavergne est ma mère).

Commençons par le plus jeune, Alexandre. Né le 4 octobre 1869, il a la chance de faire ses études classiques au séminaire de Trois-Rivières où il est ordonné prêtre par Mgr Laflèche le 29 juin 1897. D'abord vicaire à Louiseville du 2 octobre 1897 au 27 décembre 1911, puis curé de Saint-Thimothée d'Hérouxville du 7 décembre 1911 au 29 novembre 1928 et enfin curé de Saint-Léon (Maskinongé). C'est là qu'il est mort le mercredi 4 mars 1942 d'une crise cardiaque. Il était âgé de 71 ans et 5 mois. Le journal Le Nouvelliste de Trois-Rivières publiait deux articles dont un le jeudi 5 mars pour annoncer le décès, puis un long reportage sur les funérailles. La cérémonie a été présidée par Mgr Aflred-Odilon Comtois, évêque du diocèse. On y donne la liste de tous les dignitaires qui ont assisté aux funérailles, puis également les noms de parents du défunt. Mentionnons entre autres: Mme Vve Arcade Lavergne, de Saint-Barnabé, sa belle-soeur; ses neveux et nièce, M. et Mme Philippe Lavergne, de Shawinigan; M. et Mme Alexandre Lavergne, de Shawinigan; Mme Donatien Chainé de Saint-Barnabé; M. et Mme Origène Lemay de Saint-Barnabé; M. et Mme Philias Ricard de Saint-Barnabé; M. et Mme Lucien Gélinas de Saint-Barnabé; M. Ovila Gélinas de Saint-Barnabé; M. Ovila Lapointe de Yamachiche; M. et M. Arthur Lacerte et son épouse Victorine Lavergne de Saint-Sévère; M. Théophile Lamy et son épouse Hélène Lavergne de Saint-Sévère; M. Oscar Dupont et son épouse Thérèse Lavergne de Saint-Sévère; M. et Mme Clovis Lavergne de Saint-Sévère; M. et Mme Gérard Ferron de Saint-Léon; Mlle Cécile Lavergne de Shawinigan; Mlle Claire et MM. Jacques et Laurent Ferron de Saint-Léon, Mlle Oriette Dupont de Saint-Sévère; M. et Mme Jérôme Lampron de Saint-Sévère.

Le journal termine son reportage par un résumé du sermon de l'Évêque. Il s'adresse entre autres aux paroissiens de Saint-Léon pour les consoler de la perte de leur pasteur: «La Providence a donné le curé Lavergne à la paroisse Saint-Léon. Elle le lui a enlevé. Que son saint nom soit béni.»


FÉLIX LAVERGNE

Un autre des fils de Jacob Lavergne est un peu moins connu, il s'agit de Félix. Né en 1864, il n'avait que 9 ans lorsque sa famille a quitté Saint-Sévère pour aller vivre à Manchester, aux États-Unis. Il a donc appris jeune à connaître la façon de vivre du peuple américain. Quand en 1860, toute la famille revient au pays, Félix a déjà 17 ans. C'est l'âge où les garçons songent à s'établir. (On dirait aujourd'hui, à se chercher un emploi) Sachant qu'il ne pourra rester sur la terre paternelle, il songe alors à retourner dans ce pays dont il connaît la langue et les habitudes.

Il s'en va d'abord chez ses soeurs qui demeuraient déjà là-bas depuis longtemps. À l'âge de 17 ans, il se dirige vers l'ouest américain. Après avoir séjourné brièvement au Montana où il s'occupe de l'élevage des moutons, il s'installe définitivement au Wyoming, à Newcastle. Il y épouse une Américaine d'origine allemande. À force de travail, il devient propriétaire d'un imposant ranch. Dompteur de chevaux sauvages, il fait le commerce du bétail sur le marché de Chicago.

Les gens de son entourage l'apprécient grandement et les journaux de l'époque font son éloge. On le dit débrouillard et plein d'initiatives. C'est ainsi qu'il sait utiliser l'énergie hydraulique d'un cours d'eau qui traverse ses terres pour actionner sa batteuse à grain.

Le ranch n'appartient plus à la famille Lavergne: ses deux filles, Elsy et Stella ont choisi une autre voie: Elsy vit à Los Angeles, tandis que Stella est demeurée au Wyoming.

Félix a gardé le contact avec sa famille du Canada. Il est venu à quelques reprises voir ses frères et soeurs à Saint-Sévère. Il impressionnait ses neveux et nièces. Ces derniers parlaient de leur oncle avec fierté. Ils se vantaient d'avoir un oncle dont les propriétés étaient immenses. Ce fermier n'avait pas seulement une dizaine de vache, mais 200, et pas 2 ou 3 chevaux, mais 150 et plus. Comme quoi la légende de «l'oncle des États» n'est pas sans fondement!

À Saint-Sévère, il a laissé la réputation d'un homme bien habillé et qui parlait bien, même s'il avait un accent différent des autres membres de la famille. Il était généreux et savait faire plaisir. C'est ainsi que lors d'une de ses visites, en 1901, il demande à ses deux frères, Isaïe et Arcade de lui suggérer un cadeau qu'il pourrait offrir à ses deux belles-soeurs. Arcade lui répond: «Ma femme veut se remarier». Il veut ainsi dire qu'elle a perdu son alliance toute neuve. (Le bijou a incidemment été retrouvé de nombreuses années plus tard et remis au fils d'Arcade, Alexandre). Quant à Isaïe, il suggère de faire acheter une coutellerie, ce qui est accordé. Il en reste d'ailleurs quelques pièces dans la maison paternelle des Lavergne, à Saint-Sévère.

Parmi ses enfants, l'une d'elles, Marie-Luce Lavergne, a épousé Louis Edgar Guimond le 22 janvier 1872 à Watertown, N.Y. 

Félix a laissé une réputation excellente au Wyoming. Sa mémoire mériterait sûrement un récit plus élaboré.


ARCADE LAVERGNE

(1866-1941)

Un autre des fils de Jacob Lavergne mérite aussi notre attention: il s'agit d'Arcade.

Né à Saint-Sévère le 3 mai 1855, il n'a que 7 ans lors de l'exode de la famille vers les États-Unis. Au retour, il a 14 ans, on le trouve trop vieux pour entreprendre des études. Quand vient le temps de "s'établir", il préfère la ville. Il va d'abord travailler quelques mois à Montréal comme commis d'épicerie chez sa tante Georgine, mariée à Télesphore Lamy. Le commerce est situé au coin des rues Maisonneuve et Logan, dans le quartier qu'on appelait à cette époque le "petit Québec".

Il quitte cet emploi pour se diriger vers les États-Unis où il travaille comme tisserand, tout en demeurant chez ses soeurs de Manchester. Il demeure là-bas suffisamment longtemps pour s'y marier. Le 29 février 1887, il épouse Azilda Desaulniers, fille de Sévère Desaulniers et de Félicité Fréchette. Le couple met au monde 3 enfants dont un seul a survécu, Philippe. Le travail dans les usines de coton était payant, mais pénible pour la santé. Arcade en souffre sérieusement, de même que son épouse. Aussi, ils décident de revenir au Canada et de s'acheter une terre. Ils trouvent ce qu'ils cherchent au rang Bellechasse, non loin de celle qu'avait occupée son père Jacob. La santé de l'épouse d'Arcade se détériore et elle meurt de tuberculose. On est en 1891.

Désemparé, apparemment, Arcade confie son fils Philippe aux grands-parents et retourne travailler aux États-Unis pendant un an. À son retour, il se remarie à Année Gélinas, fille d'Isaac Gélinas et d'Adéline Beaulieu. Le mariage est célébré à Saint-Barnabé le 27 juin 1892.

Le couple s'installe sur la terre que possède Arcade au rang Bellechasse. On y demeure quelques années avant de changer de place afin d'éviter les côtes et de s'agrandir tout en obtenant une terre plus "planche". Cette terre porte le numéro 183 du cadastre de la paroisse Saint-Sévère.

Elle appartient présentement à M. Rosaire Lemay. (Notons que l'épouse de M. Lemay, Irène Lacerte, est la fille de Victorine Lavergne et petite-fille de Isaïe Lavergne). La maison et les dépendances existent encore. Un des fils d'Arcade, Alexandre, a restauré cette maison dans les années 60 pour y passer ses étés avec sa seconde épouse Thérèse Lavergne.

Arcade Lavergne était un homme débrouillard, habile en affaires. Physiquement bien bâti, il avait une bonne santé. Comme les autres Lavergne, il avait perdu ses cheveux dès la trentaine et il portait la moustache.

Il savait résister aux durs travaux de toutes les saisons. C'est surtout l'hiver qu'il accomplissait les travaux les plus courageux. Il n'attendait pas que les acheteurs viennent à lui. Il trouvait plus payant d'aller livrer sa marchandise sur place. C'est ainsi qu'il partait, l'hiver avec deux voitures chargées de foin, d'avoine et de viande pour aller ravitailler les chantiers sur la rivière Matawin. Le trajet prenait plusieurs jours, habituellement une semaine. Pour ménager ses chevaux, il marchait lui aussi. Il évitait ainsi de s'encombrer de bagages inutiles et ne risquait pas de geler. Nul besoin de le dire, il ne séjournait pas dans les hôtels et ne mangeait pas au restaurant. La route, c'était la surface glacée du Saint-Maurice et de la Matawin. Il devait toujours laisser une semaine de repos à ses chevaux entre deux voyages. Ces expéditions se répétaient 8 à 10 fois par hiver. Il avait développé une endurance extraordinaire qui faisait l'admiration de tous. Ce commerce lui rapportait beaucoup et il savait faire profiter son argent. Il était influent et souvent consulté. La paroisse le respectait. Il fut d'ailleurs maire de Saint-Sévère entre le 5 février 1906 et le 3 février 1908.

Homme informé, il lisait LA PRESSE et se tenait au courant des nouvelles de toutes sortes. Il ne gardait pas ces renseignements pour lui. Il habituait ses enfants à s'informer de l'actualité.

Comme la majorité de la population de cette époque, Arcade Lavergne était très attaché à la religion catholique. Il ne manquait jamais la messe du dimanche, même s'il devait parcourir la longue distance qui le séparait de l'église paroissiale. Il n'aurait pas manqué non plus son rendez-vous hebdomadaire avec la parenté. La maison paternelle se trouvant au village, c'était l'endroit idéal pour y rencontrer la famille. Il s'entendait bien avec son frère Isaïe qui occupait la terre ancestrale. Les discussions duraient parfois fort longtemps après la messe. Les enfants trouvaient le temps long, mais on avait tellement de choses à se dire et la maison paternelle était si accueillante! Il faut dire aussi que la famille profitait du voyage au village pour faire quelques achats au magasin général. Comme tout le monde se connaissait, on avait quelque chose à dire à chacun, et cela prenait du temps. Les conversations sur le "perron de l'église" revêtaient aussi une grande importance. Il était impensable de sortir de l'église sans s'attarder quelque peu à causer avec les gens de la paroisse. D'ailleurs, les nouvelles importantes étaient annoncées par le crieur public.

On peut s'en rendre compte, la vie d'Arcade Lavergne a été bien remplie. Le 17 avril 1941, à l'âge de 76 ans, il meurt, laissant en héritage une terre et 26 mille dollars à son épouse. La terre n'a pas continué d'appartenir longtemps aux Lavergne puisque les garçons ont choisi d'émigrer vers la ville. Quant à son épouse, elle meurt à son tour le 20 octobre 1957, à 83 ans et 10 mois.

La famille d'Arcade Lavergne était nombreuse. La mortalité infantile réduisait assez souvent le nombre de survivants, de sorte que malgré tout le nom des Lavergne s'est continué sans problème. Voici la liste des enfants d'Arcade Lavergne:

Du premier mariage avec Azilda Desaulniers:

UNE FILLE

b. 1888-01-22

s. même jour

PHILIPPE NARCISSE

b. 1889-09-17

m. 1916-07-04 à Etoilda Gauthier

MARIE LÉONIE DONIA

b. 1891-02-18

s. 1891-05-13

Du deuxième mariage avec Année Gélinas:

ADAM

b. 1893-05-09

J. ADAM ALEXANDRE

b. 1895-04-19

m. 1919-08-06 à Yvonne Matteau (Saint-Barnabé)_

 

ALEXANDRE

b. 1895-12-05

m. 1) 1920-07-19 à Parméla Lemay

2) 1961-03-01 à Thérèse Lavergne

s. 1974-05-21

M. DONIA DIANA

b. 1898-03-27

m. 1917-04-22 à Donatien Chainé

JOSEPH SÉVÈRE

b. 1899-11-15

s. 1900-02-23

M. ROSE ADELINE

b. 1900-11-04

m. 1923-11-02 à Origène Lemay (Saint-Sévère)

M. CÉCILE DÉLIA

b. 1902-05-04

s. 1907-03-12 (Saint-Sévère)

M. LUCIENDA GEORGINE

b. 1904-05-03

m. 1931-01-28 à Ernest Lamy

JOSEPH LOUIS GEORGES

b. 1905-10-02

s. 1907-03-04

M. EVA REBECCA

b. 1906-10-02

m. 1932-06-08 à Ovila Lapointe

s. 1984-03-25

JOSEPH GEORGES JAMES

b. 1907-10-28

s. 1908-08-25

M. MEZELE ANNÉE

b. 1908-10-26

m. 1932-06-29 à Philias Ricard (St-Barnabé)

ALFRED SÉVERIN

b. 1910-02-01

s. 1910-09-04

LOUISE ALICE

b. 1911-02-07

s. 1968-08-12

M. ANGE LUCIENNE ALMA

b. 1912-03-06

m. 1932-07-13 à Gérald Ferron

MARIE YVONNE ANNA

b. 1915-08-28

m. 1940-08-14 à Lucien Gélinas

J. ARBON UBALD

b. 1918-04-27

s. 1918-05-10

ROSE DE LIMA SUZANNE

b. 1919-10-23

Soeur de la Providence, Montréal

Tous les enfants de ce second mariage ont été baptisés à Saint-Sévère, à l'exception d'Alexandre qui a été baptisé à Saint-Barnabé.


ISAÏE LAVERGNE

1861-1935

Certificat de mariage de Isaïe Lavergne et d’Alma Héroux:

Le 29 janvier 1984, vu la dispense de deux bans accordée par le Rév. Séverin Rheault, chanoine vicaire général du diocèse en date du 22 du présent mois et la publication de l’autre ban faite au prône de notre messe paroissiale entre Isaïe Lavergne, cultivateur, fils majeur de Jacob Lavergne, cultivateur et de Luce Pelletier de cette paroisse d’une part et Alma Héroux, fille majeure de Élie Héroux cultivateur et de Louise Lemire de cette paroisse d’autre part. Ne s’étant découvert aucun empêchement ni opposition au dit mariage, nous curé soussigné avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Jacob Lavergne, père de l’époux qui n’a pu signer ainsi que l’époux, Élie Héroux père de l’épouse qui a signé et de l’épouse, et autres.

Signatures: Alma Héroux, Marie-Anne Héroux, Élie Héroux, Élisée Héroux.

(extrait du registre de la paroisse Saint-Sévère)

Le plus vieux de fils de Jacob Lavergne est né le 15 septembre 1861. La tradition a été bien respectée dans son cas, et c'est lui qui a hérité du bien paternel. Cela devait être aussi bien sûr assorti des responsabilités inhérentes à cette situation. La maison paternelle demeurait la résidence des "vieux" et des autres membres de la famille jusqu'à leur éventuel mariage. C'était donc un genre de vie bien particulier auquel devait s'attendre non seulement l'héritier, mais aussi l'épouse qu'il faisait entrer dans la famille. Cela avait pour effet de conserver chez le "bénéficiaire" un respect des traditions et peut-être aussi un certain frein aux initiatives trop avant-gardistes. Isaïe a donc été moins aventurier que ses deux frères Arcade et Félix. Il a par ailleurs développé un esprit d'accueil à un très haut degré. Tout le monde se sentait bien reçu à la vieille maison des Lavergne. Le dimanche surtout, c'était à "pleines voitures" qu'on arrivait au village et toute la parenté "dételait" chez Isaïe. On se demande parfois comment ils pouvaient faire pour asseoir tout ce monde. Heureusement qu'il y avait les genoux des parents, et l'escalier...

Isaïe était cultivateur et il prenait bien soin de son domaine, mais il apparaît évident que le bien acquis par son père ne suffirait pas à faire vivre toute la famille. Aussi, dès 1887, encore célibataire, à 26 ans, il achète une terre non loin de la sienne. C'est la moitié d'une terre de 2 arpents de large sur 19 de profondeur (lot No 72). La terre longe en partie celle de son père d'un côté et celle de Thomas Lampron de l'autre côté. Le prix est fixé à 850 dollars que l'acheteur doit payer à Alphonse Lampron. Isaïe déclare ne savoir signer et le contrat est rédigé par le notaire François-Xavier Bellemare de Saint-Barnabé.

À cette époque-là, il ne reste plus qu'une fille à la maison paternelle (Sévérine); les autres filles ont déjà quitté la maison. Quant aux garçons, Arcade s'est marié cette même année pendant qu'Alexandre se prépare à la prêtrise.

Isaïe se décide enfin à se marier en 1894, il a 33 ans. L'heureuse élue s'appelle Alma Héroux fille d'Élie Héroux et de Louise Lemire. La cérémonie a lieu le 29 janvier. La mariée n'a que 22 ans.

Les nouveaux mariés gardent les "vieux" comme cela se faisait couramment à cette époque. Mais la même année, la mère d'Isaïe meurt à l'âge de 70 ans 4 mois et 16 jours. C'est le 26 septembre 1894.

Cinq ans plus tard, le 12 avril 1899, Sévérine, âgée de 33 ans marie un veuf, M. Georges Fréchette. Elle fait preuve d'un certain courage puisque la famille de son nouveau mari compte 12 enfants.

En mai 1901, c'est le décès de Jacob Lavergne, le 21 septembre, un samedi, à midi et vingt. Avant de mourir, Jacob avait fait son testament en faveur de son fils aîné. Ainsi le 5 octobre 1901, une déclaration devant notaire témoigne de l'exécution des dernières volontés du défunt. On y déclare notamment:

Que les immeubles laissés à son décès au dit comparant comme légataire universel en vertu du dit testament, consistera dans la moitié indivise des terres ci-après décrites savoir: 1- une terre située dans la dite paroisse de Saint-Sévère du contenu d'un arpent de large sur trente arpents de profondeur, plus ou moins, et connue et désignée comme étant le numéro soixante et sept (67) 2- une autre terre située au même lieu de Saint-Sévère, du contenu de deux arpents de large sur dix-neuf arpents de profondeur plus ou moins et connue comme étant le numéro soixante et onze (71) et les dites terres connues par les numéros susdits aux plans et livre de renvoi officiels du cadastre d'enregistrement pour la dite paroisse de Saint-Sévère.

La déclaration est faite devant un témoin qui a signé avec le notaire. Isaïe déclare ne pas savoir signer. Détail intéressant, le témoin, un M. Maxime Diamond, cultivateur de Saint-Barnabé a signé Maxime Domaine comme on le prononçait.

En 1912, Isaïe Lavergne achète une terre dont il avait été question en 1887. En effet, cette année-là, il avait acheté la moitié de la terre No 72. Cette fois, c'est l'autre moitié qu'il acquiert. Le contrat est rédigé par le notaire Alexis Amédée Gélinas de Saint-Barnabé. Le propriétaire-vendeur est M. Émile Lamy qui l'avait acquise de son père M. Thomas Lamy. En comparant les deux contrats, on constate d'abord les similitudes quant à la description de la terre, mais aussi quelques changements quant aux voisins.

Un terrain sis et situé en la Paroisse de Saint-Sévère, à la concession de Saint-François de Piquedur, et connu et désigné comme faisant partie du lot et terre numéro soixante et douze (72) aux plan et livre de renvoi officiels du cadastre d'enregistrement pour la dite Paroisse de Saint-Sévère, contenant le dit terrain un demi arpent de largeur à son front sur un arpent de profondeur et prenant ensuite une largeur d'un arpent sur une profondeur additionnelle d'environ dix-sept arpents et demi le tout plus ou moins, borné en front le dit terrain partie le chemin de front de la Concession de Piquedur et partie Élisée Héroux, au Nord Philogène Lampron, en profondeur à l'acquéreur et au Sud partie le dit Élisée Héroux et partie Élie Héroux avec la moitié indivise d'une grange dessus construite, l'autre moitié appartenant auparavant au dit acquéreur.

Le contrat mentionne le prix. On constate une augmentation considérable par rapport au contrat de 1887. En 25 ans, les prix ont augmenté de beaucoup. De 850 dollars en 1887, on est rendu à 2 500 dollars en 1912. L'acquéreur devra verser 950 dollars comptant puis la balance à 100 dollars par année avec 5% d'intérêt en plus. L'acquéreur déclare encore ne pas savoir signer.

En 1921, Isaïe est âgé de 60 ans. Sent-il venir sa fin ou est-ce une prudence excessive? Toujours est-il qu'il rédige son testament devant le notaire Antoine Odilon Bellemare de Yamachiche. La partie principale du testament se lit comme suit:

Je donne et lègue à Dame Alma Héroux, mon épouse, que j'institue ma légataire universelle, tous les biens meubles et immeubles, de nature quelconque que je délaisserai et qui composeront ma succession, pour en jouir et disposer en propriété et à toujours, à compter de mon décès, à la charge: 1- de payer mes dettes; 2- de pourvoir à mes frais funéraires, me faire chanter un service de première classe, et me faire dire ou chanter pour cent piastres de messes dès après mon décès; 3- de continuer à élever chrétiennement nos enfants et les faire vivre comme de mon vivant, tant qu'ils ne seront pas mariés, mais ils devront travailler à la maison, selon leurs forces, santé et capacités; 4- de remettre et payer mille piastres à chacun de nos garçons lorsqu'ils auront atteint l'âge de trente ans respectifs; 5- de remettre et donner la valeur de deux cents piastres soit en ménage ou argent à chacune de nos filles à leur mariage; je veux que ces montants soient payés à mes enfants, mais dans le cas seulement où je ne leur aurais donné de mon vivant.

Cette fois, Isaïe Lavergne a signé.

Ce ne devait pas être sa dernière signature au bas d'un contrat. En effet, le 29 septembre 1924, il fait l'acquisition d'une terre à bois de M. Omer Trahan, cultivateur de Saint-Sévère. Il s'agit en fait de:

La juste moitié nord-ouest, c'est la plus rapprochée de Saint-Sévère sur le travers d'une terre, connue et désignée, toute la dite terre, sous le lot numéro six cent quarante-quatre (½ 644) des plan et livre de renvoi officiels du cadastre d'enregistrement du comté de Saint-Maurice, pour la paroisse d'Yamachiche. Entendu que la ligne entre cette terre et celle de Victor Lamy, faisant partie du même numéro est celle qui existe actuellement.

Le prix d'achat est de 150 dollars que l'acheteur paye comptant.

On comprend sans peine l'importance d'avoir sa propre terre à bois quand on se rappelle à quel point chaque maison avait besoin de bois de chauffage pour supporter le dur hiver. On ne réalise pas toujours les efforts immenses qu'il fallait fournir pour obtenir cette précieuse chaleur. Dès l'automne, c'était le temps de bûcher et d'entasser les billots près des sentiers où on pourrait venir les chercher quand les «voitures d'hiver» pourraient circuler. C'était alors le transport du bois, puis le sciage et enfin on finissait cette étape en fendant le bois. On devait attendre ensuite le printemps pour corder ce bois à l'extérieur pour le faire sécher. Enfin, on reprenait le bois pour le corder dans le hangar afin de l'avoir à sa disposition pendant l'hiver. C'était un travail long et difficile qui occupait une partie de l'hiver, surtout qu'on ne disposait pas des moyens d'aujourd'hui. Tout se faisait à la force des bras.

Ces travaux au grand air étaient bons pour la santé, semble-t-il, puisque les gens vivaient assez vieux malgré tout. Isaïe Lavergne, quant à lui, a connu sa fin en 1935. Il est mort d'une crise cardiaque. Malade pendant moins d'une semaine, il a vu venir sa mort. Pendant les derniers jours, il réussissait à se lever et regardait avec nostalgie vers les «bâtiments» où il avait tant travaillé et semblait leur faire un dernier adieu. Il paraissait savoir qu'il n'y retournerait plus; il avait 73 ans et 9 mois.

Son épouse signe un avis de décès le 31 juillet suivant. On y énumère les terres qui constituaient la succession: il s'agissait des numéros 67, 71, 72 et 644.

À son tour, Alma Héroux meurt deux ans plus tard, le 9 février 1937. Elle a 65 ans et un mois.

Le couple avait mis au monde 12 enfants, tous baptisée à Saint-Sévère. Trois d'entre eux sont morts en bas âge. Voici la liste des enfants d'Isaïe Lavergne et d'Alma Héroux:

JOSEPH OSCAR ALEXANDRE

b. 1895-01-06

m. 1922-06-06 à Maria Fréchette (Montréal)

s. 1944-01-04

M. CLARA ANGÉLINAS

b. 1896-05-04

s. 1957-01-18 (Louiseville)

M. LOUISE ALMA VICTORINE

b. 1897-12-12

m. 1915-06-22 à Arthur Lacerte (Saint-Sévère)

s. 1979-06-25

MARIE-THÉRÈSE

b. 1900-06-06

m. 1) 1923-08-20 à Oscar Dupont 

pour connaître la généalogie d'Oscar Dupont, consultez le site suivant:         http://web.netrevolution.com/prma5184 

2) 1961-03-01 à Alexandre Lavergne

s. 1979-05-08 (Yamachiche)

Certificat de naissance de Marie-Thérèse Lavergne

Certificat de naissance de Oscar (ainsi connu)

Le six juin 1900, nous, curé soussigné avons baptisé Marie-Thérèse, fille légitime née ce jour du mariage de Isaïe Lavergne, cultivateur et de Alma Héroux de cette paroisse, parrain Edouard Fréchette, garçon de Saint-Léon, marraine Rose-Alma Héroux, fille de St-Sévère qui ont signé. Le père n’a su signer. Lecture faite.

Signatures: Édouard Fréchete, Rose-Alma Lamy.

Note en marge: mariée le 20 août 1923 avec Oscar Dupont, fils de Isaïe Dupont et de Rébecca Lamya épousé à Yamachihce ler mars 1961, Alexandre Lavergne

(extrait du registre de la paroisse Saint-Sévère)

Certificat de naissance de Joseph Armeliace Nestor Dupont né le 20 septembre 1900

Le 21 septembre 1900, nous curé soussigné avons baptisé Joseph Armeliace Nestor Dupont, garçon légitime, né hier du mariage de Isaïe Dupont, cultivateur et de Rébecca Lamy de cette paroisse. Parrain Armeliace Dupont, garçon, marraine Lédia Lemay, fille, qui ont signé. Le père n’a pu signer. Lecture faite.

Note en marge: Marié le 20 août 1923 à Thérèse Lavergne, fille de Isaïe Lavergne et de Alma Héroux.

(extrait du registre de la paroisse Saint-Sévère)

cf. aussi:: http://web.netrevolution.com/prma5184

Certificat de mariage de Oscar Dupont et de Thérèse Lavergne

Le 20 août 1923

Après la publication d’un ban de mariage faite au prône de notre messe paroissiale vu la dispense des deux autres bans accordés le 15 du courant par Mgr V. Marchand, vicaire général du diocèse de Trois-Rivières, ne s’étant découvert aucun empêchement, nous curé soussigné avons reçu le mutuel consentement de mariage de Oscar Dupont, cultivateur, fils majeur de Isaïe Dupont cultivateur et de Rébecca Lamy de cette paroisse d’une part et de Thérèse Lavergne fille majeure de Isaïe Lavergne cultivateur et de Alma Héroux aussi de cette paroisse d’autre part et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence des sieurs Isaïe Dupont, père de l’époux, lequel n’a su signer et Isaïe Lavergne père de l’épouse, lequel a signé avec nous ainsi que les époux, lecture faite.

Marie-Thérèse Lavergne, Oscar Dupont, Isaïe Lavergne, Elzéar S. De Carufel, ptre

(extrait du registre de la paroisse Saint-Sévère)

JOSEPH FÉLIX

b. 1902-06-21

m. 1924-06-10 à Gertrude Saint-Charles,  paroisse St-Jean-Berchmans, Montréal

s. 1959-07-29 (Montréal)

MARIE HÉLÈNE LUCIENDA

b. 1904-06-07

m. 1924-10-06 à Théophile Lamy

s. 1993-01-07 (Saint-Sévère)

JOS. ÉPHREM

b. 1906-09-24

m. Marguerite Héroux, le 2 avril 1931 à St-Sévère

s. 1910-11-22

JOS. GERMAIN RÉMI

b. 1908-11-01

m. 1931-04-27 à Marguerite Héroux (Saint-Sévère)

s. 1984-01-13 (Montréal)

ANONYME (fille)

b. 1910-06-08

s. même jour

J. JEAN ÉPHREM

b. 1911-10-20

m. 1932-04-04 à Germaine Boucher (Montréal)

s. 1986-05-08 (Montréal)

J. CLOVIS DIDIER

b. 1913-05-23

m. 1936-01-02 à Victorine Lampron (Saint-Sévère)

s. 1968-10-23 (Saint-Sévère)

TABLEAU GÉNÉALOGIQUE

de Thérèse Lavergne (1900-1979) épouse de Oscar Dupont (mère de Marcel Dupont)

Père: Isaïe Lavergne Mère: Alma Héroux

m. 1894-01-29 (Saint-Sévère)

(pour plus de renseignements sur la famille Dupont:

 http://web.netrevolution.com/prma5184

(P. Jacob Lavergne

M. Luce Pelletier

m. Yamachiche, 1845-10-14

P. Élie Héroux

M. Louise Lemire

m. Trois-Rivières, 1864-02-02

P. Antoine Lavergne

M. Charlotte Paillé

m. Louiseville, 1797-05-08

P. Calixte Héroux

M. Thérèse Guillemet

m. Yamachiche, 1836-01-12

P. Ambroise Lavergne

M. Madeleine Joyal

m. Louiseville, 1761-10-12

P. Pierre-Joseph Héroux

M. Louise Rivard Loranger

m. Yamachiche, 1792-10-07

P. Blaise Lavergne

M. Jacquette Escarré

m. Gascogne (France)

P. Joseph Héroux

M. Josephte Sylvestre

m. Yamachiche, 1759-11-19

  P. Jacques Héroux

M. Élizabeth Grenier

m. Yamachiche, 1733-02-05

  P. Pierre Héroux

M. M.-Françoise Benoît Laforest

m. Trois-Rivières, 1701-01-24

  P. Jean Héroux Bourgainville

M. Jeanne Pépin Tranchemontagne

m. Trois-Rivières, 1674-02-06

TABLEAU GÉNÉALOGIQUE

d'Alexandre Lavergne (époux en secondes noces de Thérèse Lavergne)

Père Arcade Lavergne Mère: Année Gélinas

mariage: Saint-Barnabé

1892-06-27

P. Jacob Lavergne

M. Luce Pelletier

m. Yamachiche, 1845-10-14

P. Isaac Gélinas

M. Adéline Hudon-Beaulieu

m. Saint-Barnabé, 1847-07-13

P. Antoine Lavergne

M. Charlotte Paillé

m. Louiseville, 1797-05-08

P. Pierre Gélinas

M. Josephte T.-Lapointe

m. Yamachiche, 1820-04-10

P. Ambroise Lavergne

M. Madeleine Joyal

m. Louiseville, 1761-10-12

P. Pierre Gélinas

M. Marie-Françoise Lefebvre

m. Yamachiche, 1793-06-10

P. Blaise Lavergne

M. Jacquette Escarré

m. Gascogne (France)

P. Joseph Gélinas

M. Josephte Lesieur-Désaulniers

m. Yamachiche, 1765-11-11

 

P. Étienne Gélinas

M. Josephte Crevier-Bellerive

m. Cap-de-la-Madeleine, 1737-02-04

 

P. Étienne Gélinas

M. Marguerite Benoit

m. Trois-Rivières, 1701-11-08

 

P. Jean Gélinas

M. Françoise de Charmenil

m. Trois-Rivières, 1667-10-17

 

P. Étienne Gélinas

M. Huguette Robert

m. Saintes (France)

 

BIBLIOGRAPHIE

B.C. Payette, Histoire de la famille LaVergne, Éditions Payette Radio Ltée, Montréal, 1970.

F.-L. Desaulniers, Les vieilles familles d'Yamachiche, tome 3, Éditions Élysée, Montréal, 1980, p. 267

.J.-Alide Pellerin, Yamachiche et son histoire, Éditions du bien public, 1980, p. 758, p. 653.

F.-L. Desaulniers, ouv. cit. p. 271 et 272.

Registre de la paroisse de Saint-Sévère.Registre de Yamachiche.

Registre de Louiseville.Saint-Sévère, 1855-1980

Répertoire des mariages de la paroisse de Saint-Sévère, 1856-1978.

Répertoire des mariages de Yamachiche, 1725-1960.

Le Nouvelliste, 9 mars 1942.Contrats gracieusement prêtés par Mme Victorine Lampron-Lavergne.

Notes manuscrites fournies par Mlle Cécile Lavergne

Notes manuscrites fournies par Mme Oriette Dupont-Chainé.

Cadastre de la paroisse de Saint-Sévère

Cadastre de la paroisse Sainte-Anne d'Yamachiche.

Entrevues:

M. J.-Adam Lavergne, Mme Hélène Lavergne Lamy, Mme Victorine Lampron Lavergne

 

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