Ambroise Lavergne |
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Acte de naissance d'Ambroise | Contrat de mariage d'Ambroise |
Ambroise et ses descendants | Le pays d'Ambroise |
Notes sur la descendance d'Ambroise Lavergne (par Marcel Dupont) |
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Ambroise Lavergne, fils de chirurgien
Ambroise Lavergne est né le 27 avril 1736 dans le village d'Aux, près de Auch; il est donc garçon et en quelque sorte héritier de d'Artagnan, célébré par Alexandre Dumas dans les Trois Mousquetaires. Il est né dans une famille au sein de laquelle la profession de chirurgien occupe une place importante. Son père, Blaise, natif de Bagnères-de-Bigorre, près de Lourdes, était lui-même chirurgien à Aux, au moment de la naissance d'Ambroise; sa mère, Jacquette Escarré ou Esquerré, avait épousé en premières noces Jean-Pierre Carrau, maître chirurgien à Aux, également; ses enfants, Paul et Jean Carrau seront aussi maîtres chirurgiens. Toutefois, nous ne savons pas si la soeur d'Ambroise, Dorothée, née le 17 mai 1733 a épousé un maître chirrurgien ou si son jeune frère Jean François né le 28 mars 1741, a fait le même métier que son père.
La profession de maître chirurgien occupait aussi une place importante dans la grande famille maternelle; le frère de Jacquette Esquerré, Jean, pratiquait cette profession à Tillac, localité voisine d'Aux; le fils de Jean, Dominique et son petit-fils, Dominique, suivront ses traces; sa fille, Jeanne Marie-Charlotte, épousera un maître chirurgien, Pierre Abadie, vivant à Tillac.
Ambroise est donc issu d'une famille de maîtres chirurgiens. Mais qu'elle était cette profession? La profession de chirurgien était associée au début à celle de barbier, pour leur habileté à manier le "couteau" : le barbier s'occupait des petites chirurgies et le chirurgien assumait les grandes opérations. Mais au temps d'Ambroise, on ne connaissait pas l'asepsie et on ne disposait d'aucun anesthésiant. C'est pendant le règne de Louis X1V (1643-1715) que la chirurgie fut reconnue comme une profession, mais tout en demeurant sous le contrôle de la Faculté de médecine et étant considérée comme une profession inférieure : le chirurgien n'intervenait que si le médecin était impuissant à obtenir la guérison. Voici à titre indicatif quelques opérations par les chirurgiens: ligature de l'intestin, hernie, kyste et tumeur, varices, cancer du sein, cataractes, chirurgie dentaire et surtout la saignée que l'on considérait comme le remède à toutes les maladies. Imaginez tout cela sans anesthésie!
Les notes généalogiques m'ont été fournées par Jean Monsembernard, historien à Aux et pour en connaître plus sur les chirurgiens au XV111e siècle, consultez "La vie quotidienne au temps de Molière de François Millepierres, Hachette, 1964".
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