Chronique par G.-C. Burger, extrait de Instincto-Magazine n° 27-28  mars-avril 1990

 

Moi, prophètépicier...

Une fois de plus, je scandalise le monde. Vous avez peut-être appris que je me suis mis à vendre des produits d'entretien et de soins du corps. J'ai aussitôt reçu un certain nombre de lettres de protestation.

Moi, le gourou du cru, le champion du naturel, le pourfendeur de l'artifice, vendre des poudres à lessive, des détartrants pour W-C et des crèmes pour les mains, insoutenable contradiction pour les puristes... Pendant ce temps, d'autres m'accusent d'être un fanatique du naturel.

Le fait qu'une activité qui ne choque personne lorsqu'elle est le fait d'un autre devienne un objet de scandale dès que je la prends a mon compte, démontre une chose certaine: que certains me collent une image qui ne correspond pas à ce que je suis et poursuis réellement. On veut faire de moi une espèce de gourou représentatif d'une idéologie naturaliste, le chef de file d'une nouvelle religion du cru, le héros d'un "antiprométhéanisme" inconditionnel... Aussi bien mes amis que mes ennemis: les premiers ont, pour certains au moins, le besoin de se trouver un Le Pen de l'anticuisine, de s'embrigader dans un nouveau parti de l'anti-civilisation, de croire en un dieu-le-père de l'omnipotence naturelle. Les seconds trouvent dans l'image qu'ils me collent le bouc émissaire a toutes leurs culpabilités d'apprentis sorciers, le témoin gênant de leurs désobéissances aux lois naturelles, le père interdicteur des plaisirs gastronomiques, cible prédestinée de leurs fantasmes de meurtre d'origine oedipienne...

J'en ai quant a moi un peu marre de me voir plaquer un personnage qui n'est pas le mien et de porter le poids de cette haine immanente à notre culture judéo-culinaire, que j'ai eu le malheur de déchaîner sur ma tête. Que faut-il donc que je fasse pour dissiper le malentendu et prévenir les amalgames dont je me vois devenir l'impuissante victime ?

Je crois utile de préciser encore une fois ma position face a l'existence et face a tous les ennuis que connaît notre malheureuse communauté humaine:

MON BUT N'EST PAS DE ME FAIRE LE CHANTRE IRRÉDUCTIBLE D'UNE NATURE TOUTE BONNE ET TOUTE PUISSANTE À LAQUELLE IL SUFFIRAIT DE CONFlER NOS DESTINS LES YEUX FERMÉS POUR ÉTRE ASSURÉS D'UNE SANTÉ PARFAITE ET D'UN BONHEUR TOTAL.

Jean-Jacques Rousseau est déjà passé par là. II est même passe de mode. Un rousseauisme gratuit n'est plus possible quand on connaît les aléas de la génétique et les lois implacables de la survie. La nature est bonne si l'on prend en considération l'espèce et non l'individu, et si l'on admet que la mort fait partie intégrante de la vie, mais nous autres hommes nÕaimons précisément pas sacrifier l'individu à l'espèce et nous avons peur de la mort. Notre sens de l'ego nous distingue de toutes les autres créatures et nous préférons sacrifier la nature à perdre un avantage personnel. De plus, faire confiance à la nature avec ce qu'il en reste aujourd'hui, où tant de choses sont viciées et polluées, ce serait jouer à une bien dangereuse loterie.

LA DÉMARCHE QUE JE PROPOSE EST TOUTE DIFFÉRENTE. IL S'AGIT NON DE VALIDER RELIGIEUSEMENT LE POSTULAT DE LA PERFECTlON NATURELLE, MAIS DE POSER UNE QUESTlON FONDAMENTALE, AVEC SES MULTIPLES COROLLAIRES:

sommes-nous adaptés génétiquement à l'alimentation issue de nos artifices "intelligents", ou ces artifices placent-ils nos organismes devant des problèmes que leur génétique ne les a pas prépares a résoudre ? L'homme a invente la cuisine, son métabolisme était-il capable de s'adapter aux chimismes nouveaux qu'engendrent la cuisson et les autres techniques de préparation ? Quelles sont les conséquences d'une inadaptation de nos enzymes a des molécules nouvelles, dans quelle mesure cette situation est-elle responsable de nos maladies et, notamment, de nos maladies dites de civilisation, puisque la civilisation commence avec le feu ? Ne devons-nous pas à des facteurs de cet ordre certains désordres dans le fonctionnement de notre système nerveux et de notre psychisme ? Que seraient nos instincts et comment s'édifierait la société si nous étions exempts de ces troubles de fonctionnement, connaîtrait-elle les mêmes problèmes relationnels, politiques, religieux... ?

Il ne faut pas longtemps pour découvrir que cette simple interrogation, issue des notions les plus élémentaires et les plus classiques de la biologie, remet en cause tout ce que nous croyons savoir sur l'homme et sa destinée. Ses conséquences sont incalculables. Celui qui a pris conscience de ce problème, et de l'occultation a laquelle il a été soumis jusqu'ici, ne peut plus jamais penser comme avant. Pour ma part, je me suis senti le devoir d'y consacrer toutes mes forces et de tout recommencer à zéro dans l'espoir d'y voir un peu plus clair. Cela n'était évidemment possible qu'a travers une expérience vécue, dans laquelle j'ai été amené à m'engager corps et âme et qui a pris certaines allures de fanatisme pour ceux qui confondaient rigueur expérience et idéologie obsessionnelle.

LE GLISSEMENT DE L'ATTITUDE DU CHERCHEUR EN QUETE DE VERITE DANS CELLE DU PROPHETE QUI CROlT LA POSSEDER EST, DANS UNE DEMARCHE DE CE TYPE, UN RISQUE PERMANENT.

II ne suffit pas de s'interdire de jouer au gourou, il faut encore être capable de résister a l'influence des autres qui ont besoin de croire qu'un homme détient la vérité, afin d'y alimenter leurs espoirs de santé et de salut. Toutes les précautions oratoires n'y suffisent pas. on a beau dire, en s'inspirant du plus pur jargon scientifique: "si l'on admet ces hypothèses, tel phénomène s'interprète de telle ou telle façon", les oreilles avides de sécurisation entendent: "ce que je vous dis est la vérité a laquelle vous pouvez croire sans risque de vous tromper"...

C'est certainement ainsi que naissent les carrières de gourous et de chefs d'écoles, comme les carrières plus officielles de professeurs ou de savants qui oublient finalement qu'ils ne savent pas grand chose, tant on leur fait de salamalecs pour le peu quÕils savent. Le pouvoir du savoir repose, comme toute forme de pouvoir, sur la peur et le besoin de protection.

LE PROBLÈME EST PLUS AIGÜ ENCORE DANS LE DOMAlNE DE LA SANTÉ QUE DANS LES AUTRES SCIENCES, CAR LE NIVEAU DÕANGOlSSE EST PLUS ÉLEVÉ, CHACUN CRAIGNANT POUR SA SURVIE PERSONNELLE ET SÕACCROCHANT AUX PREMIERS LAMBEAUX DE VERITÉ QU'ON LUI PROPOSE COMME UN NAUFRAGÉ À UNE BOUÉE DE SAUVETAGE.

Ainsi nait le pouvoir du chaman ou celui du médecin. En matière de religion également, la crainte de perdre le salut rend le fidèle dépendant de celui qui représente la divinité et ce dernier, pour jouer le rôle qu'on attend de lui, est obligé de se prendre au sérieux. Même s'il n'est pas plus sûr de son fait que les autres.

Toute cette dynamique relation-nelle, qui marque encore profondément notre société d'aujourd'hui et institutionnalise l'illusion du savoir, est à mon sens un encombrant héritage du moyen-age qui nous empêche d'avancer sur le chemin de la connaissance rationnelle. Je ne nierai pas que cette connaissance rationnelle a des limites, la raison ne peut prétendre appréhender tous les mystères du cosmos. Mais si nous voulons expliquer et prévoir, et comprendre le pourquoi de nos souffrances, c'est bien à la relation de cause à effet qu'il nous faut recourir, donc au raisonnement scientifique et, par définition, à la rationalité. Force nous est donc de nous débarrasser de nos angoisses et de nos besoins de croire, afin de laisser le champ libre à un cartésianisme de bon aloi. Ce n'est pas en nous rendant dépendants de ceux qui nous imposent leurs vérités, que nous découvrirons leurs erreurs. En d'autres termes, il est temps que cesse cette espèce de terrorisme scientifique, médical ou religieux où notre société s'est trop longtemps laissée enfermer, pour faire place à un scepticisme populaire, à une démocratisation du savoir qui permette a chacun de remettre en question les valeurs que d'autres lui imposent.

Deux voies s'ouvrent dans cette direction: la généralisation des connaissances scientifiques, telle que la permet un enseignement scolaire qu'on voudrait toujours plus performant, et la voie empirique, chacun se sentant le droit de vérifier par son expérience personnelle les vérités que distillent les représentants du corpus scientifique.

C'est évidement à cette deuxième voie qu'appartient l'instinctothérapie. Elle nous rend indépendants, dans une très large mesure, des présumes détenteurs de vérité. Elle nous apprend à trouver les réponses en nous-mêmes et à nous observer d'un oeil toujours neuf, partagés que nous sommes chaque fois entre les réponses de la nature et les réponses de la culture -quitte à nous émerveiller si ces réponses coïncident. Cette indépendance qui commence dans le domaine de la nourriture et de la santé, se prolonge ensuite dans les autres domaines de valeurs: l'amour, la morale, la religion. Ce qui ne nous empêche pas de construire une théorie aussi rigoureuse que possible pour expliquer ce que nous observons et le raccorder aux données de la science en vigueur.

Il subsiste cependant une différence fondamentale avec une école de diététique ou de philosophie.

NOTRE PRINCIPE DE BASE N'EST PAS UN PRINCIPE, MAIS UNE QUESTlON, ET DE LA VIENT QUE CHACUNE DE NOS AFFlRMATloNS RESTE ENCORE, AU DEUXIEME DEGRÉ, UNE INTERROGATlON.

Même le canevas de notions scientifiques (l'invariance génétique, l'ADN, etc.) qui nous sert de point de départ, reste sujet a remise en cause, comme le veut une saine attitude scientifique basée sur le mécanisme premier de la connaissance: hypothèse, vérification, conclusion. Seuls les faits commandent, et dans le domaine qui nous occupe, la réalité est si complexe qu'on ne peut jamais conclure sur aucune certitude. Point de vue difficile à accepter pour ceux qui cherchent a se sécuriser dans la démarche. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire que de se sécuriser ?

C'est l'orientation fondamentale de notre action qui est ici en cause. Une attitude facile consisterait à essayer de démontrer que la nature est parfaite, que l'instinct fonctionne sans défaillances, que le cru intégral nous garantit la santé intégrale, pour ensuite appliquer les principes établis en se convaincant qu'ils nous apporteront un maximum de sécurité....

L'ATTITUDE QUE JE PROPOSE CONSlSTE À ESSAYER DE SE NOURRlR EN APPLIQUANT LES RÈGLES DE CE QUE L'ON PRÉSUME ÉTRE L'ALlMENTATlON NATURELLE, PUIS À OBSERVER OBJECTlVEMENT LES RESULTATS TOUT EN RESTANT PRET A RECONNAlTRE LES LIMITES DE LA PERFECTlON NATURELLE, VOlRE A REDEFINIR CE QUE L'ON APPELLE LA NATURE.

Dans le premier cas, on se fabrique l'illusion de posséder la vérité et par suite, de posséder la santé. C'est en fait une attitude défensive contre les angoisses existentielles qui traversent nos inconscients, tournée vers la sauvegarde de soi, donc une attitude dictée par l'ego. La seconde attitude consiste au contraire à considérer sa propre vie comme une expérience, à renoncer à sa sécurité pour permettre à la connaissance d'avancer, finalement à payer de sa personne au cas ou la voie entreprise ne serait pas la bonne, dans l'espoir d'apporter aux autres le trophée d'un parcours de pionniers qui leur permette d'éviter soit les erreurs traditionnelles soit les erreurs de la nouvelle théorie. Cette attitude là nécessite un renoncement à soi-même, aussi bien à là facilité que l'on trouve à rester conforté dans ses convictions qu'au désir de croire sa propre vie a l'abri du danger. Comme toute forme d'honnêteté, elle va juste à l'encontre de l'ego.

On comprend ainsi mieux pourquoi l'instincto telle que je l'enseigne provoque des oppositions farouches, et pourquoi se fomentent de temps à autre des complots contre le mouvement réputé "pur et dur", qui ont chaque fois pour effet de démolir une bonne partie de ce qui a été construit. On ne contrarie pas impunément l'ego de ses semblables... Voie ingrate que je tente de suivre depuis un quart de siècle, et que je crois pourtant préférable au jeu que j'aurais pu jouer de dispenser une vérité infuse dans l'intention de rallier les foules.

Aujourd'hui, je me réjouis d'avoir suivi ce chemin, car les attaques de nos détracteurs auraient vite raison d'un édifice basé sur un système de croyances. Les accusations de fanatisme, de sectarisme, d'exploitation qui traversent le discours que certains nous opposent, visent l'image qu'ils se sont faite de notre démarche, et ne nous atteignent pas dans ce que nous sommes en réalité. Elles visent une dogmatique là où nous n'avons construit qu'une heuristique. Elles s'en prennent à des marchands de vérités alors que nous sommes des chercheurs de vérité.

Il est d'ailleurs troublant de voir qu'une démarche comme la notre, qui est, à tout bien considérer, la plus rationnelle des démarches en matière de diététique, puisqu'elle est la première à s'affranchir des tabous culinaires pour rétablir un pont logique entre gastronomie et biologie, se fait régulièrement stigmatiser comme étant la plus irrationnelle. Nous occupons bizarrement la place d'honneur dans cette espèce de noce à Thomas que le pouvoir médical nourrit de ses efforts depuis quelques temps, apparemment par espoir de récupérer la clientèle que lui volent les médecines dites naturelles. Nous sommes la cible numéro un dans cette affaire, car les autres méthodes ont au moins l'avantage de pouvoir être achetées et revendues par la médecine officielle: les médecins ont le droit de pratiquer l'acupuncture, l'homéopathie, l'ostéopathie et toutes ces techniques héritées des traditions ancestrales, sans même qu'aucune démonstration scientifique n'en ait vérifié le bien-fondé, ni aucune expérimentation sérieuse l'efficacité. Quand le rendement va, tout va.

L'INSTlNCTOTHÉRAPlE, EN REVANCHE, NE PEUT PAS ETRE RENTABILISÉE PAR LA MÉDECINE, CAR TOUTE RELATlON MEDECIN-MALADE EST BASÉE SUR UNE DÉPENDANCE QUE LA DÉCOUVERTE DE L'INSTINCT REND CADUQUE. ON NE PEUT PAS EXPLOlTER CEUX QUE L'ON REND INDEPENDANTS.

Le médecin qui recommanderait la méthode verrait ses clients ou bien s'en aller chez d'autres confrères se faire prescrire des pilules, plus faciles à avaler, ou pire encore, s'en aller définitivement pour cause de guérison. Expérience l'a bien montré: à part quelques cas d'exception, les représentants du corps médical ont tous fini, après une première période d'enthousiasme, par ranger l'instincto au placard. Les plus malins ont constate qu'il valait mieux ne pas trop la dénigrer, mais juste assez pour reinduire l'angoisse chez leurs clients et justifier un interventionnisme qui, lui, a l'avantage de se faire payer.

Nous dérangeons évidemment tous ceux qui prescrivent et particulièrement ceux qui vendent leurs prescriptions. Même ceux qui prescrivent de la poudre de perlimpinpin. Un article tout récemment paru dans le Lien, journal distribué dans les magasins de diététique, affirmait que l'instincto est la conception la plus bourrée de contradictions qui existe en matière de nutrition. Suivait toute une démonstration, complètement a coté de la plaque, reléguant l'instinct au rang de basse animalité et la viande crue à celui de charogne, pour conclure que l'instinctothérapie n'a rien à voir ni avec l'instinct ni avec une thérapie et qu'elle ne constitue aucunement une nouveauté sur la scène des régimes hygiénistes. Quand on pense aux fadaises et aux inepties qu'enseignent ceux-là mêmes qui nous attaquent... Sans compter les méfaits des erreurs commises, comme par exemple les dithyrambes sur le pain complet, les bienfaits du blé, le calcium du lait, le sucre brut et j'en passe.

Pendant que tout ce monde s'excite autour de nous, l'histoire suit son cours et, heureusement, les faits s'établissent. La revue très officielle de rhumatologie, baptisée très brièvement "R", vient de publier un grand article du Dr Seignalet, sur deux numéros, ou se trouve exposée sur quatre pages, à cote de théories ultra-sophistiquées auxquelles seuls les immunologistes chevronnés comprendront quelque chose, notre théorie de l'inadaptation génétique aux aliments non originels.

LA GUERRE DU CRU FIGURE EN BONNE ET DUE FORME DANS LA BlBLlOGRAPHIE SCIENTIFQUE, C'EST LA TOUTE PREMIERE FOIS QUE NOS HYPOTHÈSES ONT FRANCHI LE BARRAGE DE L'INTELLIGENTSIA SClENTlFlCOMÉDICALE. ON POURRA PEUT- ETRE NOUS QUE NOS HYPOTHESES SONT MAUVAISES, MAIS PLUS QUE NOUS SOMMES DES HURLUBERLUS, C'EST UNE BONNE ÉTAPE DE FRANCHIE...

Peut-être obtiendrons-nous même un jour des subventions pour poursuivre notre expérience: pourquoi pas, puis-qu'elle permettrait à la Sécurité sociale de réaliser d'importantes économies. .. Pour le moment, le problème financier est loin d'être résolu et c'est là que réside malheureusement la principale difficulté.. Nous luttons de toutes nos forces pour gagner de vitesse l'onde de choc qui menace de nous détruire . Nous avons remis au fisc dans les délais, avec les conseils d'un expert chevronné, une réponse circonstanciée qui démolit pied a pied tous les arguments invoques. Le calcul des impôts que devrait l'Association, établi dans les règles de l'art, aboutit a un crédit de TVA de 100.00 F: pourvu qu'on nous déclare imposables ! La balle est dans le camp de l'administration, il ne nous reste qu'a attendre la prochaine passe. Vous serez tenus au courant dès qu'il y aura du neuf.

Me trouvant aussi visé personnellement, j'ai pris certaines mesures pour faire face au racket fiscal qui s'annonce, et dont les conséquences pourraient être une saisie générale et le blocage de toute activité en France (je n'ai aucune réserve financière pour faire face aux appétits démesurés de l'administration). Risquant par surcroît de me trouver d'un jour à l'autre sans ressources, puisqu'il suffit des sautes d'humeur d'un juge d'instruction pour priver une famille de gagne-pain (il y a près d'un an qu'on m'interdit de donner mes cours, et rien n'empêche qu'on l'interdise demain a ma femme), j'ai cherché un moyen de faire entrer un peu d'argent dans la caisse familiale. Et j'ai trouve par hasard la possibilité de vendre ces produits de ménage et de soins du corps que certains d'entre vous ont déjà essaye. Ce ne sont bien sûr pas n'importe quels produits, je ne voudrais pas me faire complice de la pollution et de la destruction de la planète. Non, ce sont des produits qui m'ont convaincu moi-même par leurs caractères naturel, économique et efficace. A base d'huiles végétales, d'odeur agréable, protecteurs de la couche d'ozone, ils sont tout à fait acceptables dans un foyer instincto. Très économiques a l'emploi, ils peuvent également contribuer a soulager des fins de mois difficiles. Je me sens donc la conscience parfaitement tranquille.

De toute façon, la plupart des instinctos utilisent des produits de nettoyage, voire des cosmétiques, autant qu'ils les achètent avec un meilleur rapport qualité-prix, et chez nous plutôt qu'à la droguerie : ils nous aideront ainsi à survivre aux attaques dont nous sommes la cible et à poursuivre la lutte pour la survie du mouvement. (.......)

Dans la société où nous sommes, le problème de l'argent doit être résolu si l'on veut atteindre à quoi que ce soit.

Les plus grands chercheurs consacrent une bonne partie de leur temps a préparer des dossiers pour obtenir les subventions dont ils ont besoin pour leurs recherches. Or l'expérience nous a montré que l'on ne peut obtenir aucune aide sérieuse pour une recherche qui nÕarrange les intérêts d'aucun organisme officiel ni industriel (la notre n'arrange que les organismes des consommateurs...). II n'y a donc aucune honte a mettre en place un dispositif qui garantisse un apport d'argent, pour une fois sans mendier la manne auprès des adhérents, suffisamment mis a contribution ces dernières années, surtout lorsque la démarche est menacée aussi gravement que c'est le cas actuellement.

(....)


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