L'Express : Ces sectes qui pretendent guerir n°2450 -1998

A la une de L'Express : Enquête sur les sectes qui prétendent guérir.

Article de Marion Festraëtz, François Koch et Annie Kouchner. L'Express n° 2450, 18/6/1998, p 83 à 89.

ci-dessous tout ce qui concerne l'instinctothérapie:

Titre : Ces sectes qui prétendent guérir.

Cor au pied ou cancer, sida ou maladies mentales, nombre de groupes sectaires prétendents guérir tous les maux par les "thérapies douces". Au risque de laisser mourir leurs "patients". Le pire c'est que certains médecins les cautionnent. Revue de détail.

Photo sur 2 pages : L'Express nous présente Guy-Claude Burger, symbole, aux yeux du journal, du parfait gourou.

Légende : Guy-Claude Burger. Il se targue d'avoir guéri des cas de leucémie, de sida, et de sclérose en plaques uniquement par le retour à l"alimentation originelle". C'est à dire en ne cuisant aucun aliment.

bla bla .................

Il n'est pas si facile de coincer les gourous guérisseurs et leurs rabatteurs, qui naviguent habilement à la lisière de la légalité, jouant sur l'ambiguïté de leurs doctrines et sur le respect des libertés individuelles : à chacun ses croyances, ses choix thérapeutiques, ses médecins et ses curés.
Au nom de cette liberté, Guy-ClaudeBurger défend un mode d'alimentation qui suffirait, selon lui, à tout éliminer : mauvaises odeurs, caries, douleurs, et même les maladies réputées incurables. Le fondateur de l'instinctothérapie, dont L'Express avait révélé les pratiques pédophiles l'an passé (no 2399), se targue d'avoir guéri leucémies, sidas et scléroses en plaques. Depuis trente-cinq ans, avec l'appui de quelques médecins, comme Jean Seignalet, professeur à la faculté de Montpellier, le mage chevelu prône le retour à l'"alimentation originelle ". Notre organisme ne se serait jamais adapté à la cuisson des aliments, qui dénature les molécules. Comme un carburant mal adapté, la nourriture cuite provoquerait des ratés dans le moteur, qu'on pourrait éviter en excluant les produits laitiers, "toxiques", et en consommant les aliments à l'état le plus naturel possible : crus, sans assaisonnement. Au centre de Montramé, le château que possède la secte à Soisy-Bouy (Seine-et-Marne), on rencontre quelques naifs prêts à croire n'importe quoi, mais surtout des malades en bout de course, qui ont tout essayé.

Légende : Déja condamné en 1996 pour exercice illégal de la médecine, Guy-Claude Burger est actuellement en prison. Mais au château de Montramé, où il sévit d'ordinaire, les cures de cru continuent.

Burger tient un papier sur lequel est écrit à l'aide de lettres découpées dans des journaux :

SIDA : GUERRI OU REMBOURSE (NB: guéri serait plus correct)

Article de L'Express Commentaires A. Paillet

André, par exemple, un ingénieur belge condamné par un cancer. Sur les conseils de son médecin, il avait stoppé tout traitement pour se consacrer à l'instincto,
Burger, lui a une attitude plus modérée que certains médecins. Voici ce qu'il écrivait en juin 1976 :

"Ce qu'il faudrait faire, c'est conjuguer dès le début la chimiothérapie et l'instinctothérapie. Rien ne s'y oppose,sinon un scertain sectarisme médical contre toute naturopathie et un certain sectarisme instinctothérapique contre tout médecine. A réviser des deux cotés."

et claqué ses économies pour s'offrir une cure à Montramé: plus de 10 000 francs les trois semaines. Oui, c'est assez cher.

André ne dormait plus, se tenait à peine debout. Des oedèmes boursouflaient ses jambes, Comment était-il avant ?

mais la personne qui fait là-bas office de rnédecin lui répondait, comme aux autres: "C'est bien, tu détoxines". A Montramé personne ne fait office de médecin. En cas de besoin on fait appel au médecin du village voisin.

Détoxiner, cela veut dire que l'organisme évacue toutes les cochonneries ingurgitées du temps où l'on n'était qu'un "cuit ". Chez les instinctos, on n'est plus jamais malade: on détoxine, nuance. C'est bien cela la détoxination.

On peut en mourir comme la propre femme du gourou, décédée d'un cancer du sein. Aux adeptes qui s'en étonnent on répond qu'elle n'avait pas bien suivi les préceptes de son mari. Et sur de nombreux points.

Burger, qui a déjà été condamné en 1996 pour exercice illégal de la médecine, est actuellement incarcéré. Mais, à Montramé, tout continue.

bla bla..................

Encadré : Ce qui se cache derriere les sigles:

........Sectes ou groupes dangereux à médecine parallèle:... Instinctothérapie (Guy-Claude Burger).....

Typologie établie avec le concours de l'Unadfi.

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Article de L'Express		Commentaires A. Paillet
André, par exemple, un ingénieur belge condamné par un cancer. Sur les conseils de son médecin, il avait stoppé tout traitement pour se consacrer à l'instincto,		Burger, lui a une attitude plus modérée que certains médecins. Voici ce qu'il écrivait en juin 1976 : "Ce qu'il faudrait faire, c'est conjuguer dès le début la chimiothérapie et l'instinctothérapie. Rien ne s'y oppose,sinon un scertain sectarisme médical contre toute naturopathie et un certain sectarisme instinctothérapique contre tout médecine. A réviser des deux cotés."
et claqué ses économies pour s'offrir une cure à Montramé: plus de 10 000 francs les trois semaines.		Oui, c'est assez cher.
André ne dormait plus, se tenait à peine debout. Des oedèmes boursouflaient ses jambes,		Comment était-il avant ?
mais la personne qui fait là-bas office de rnédecin lui répondait, comme aux autres: "C'est bien, tu détoxines".		A Montramé personne ne fait office de médecin. En cas de besoin on fait appel au médecin du village voisin.
Détoxiner, cela veut dire que l'organisme évacue toutes les cochonneries ingurgitées du temps où l'on n'était qu'un "cuit ". Chez les instinctos, on n'est plus jamais malade: on détoxine, nuance.		C'est bien cela la détoxination.
On peut en mourir comme la propre femme du gourou, décédée d'un cancer du sein. Aux adeptes qui s'en étonnent on répond qu'elle n'avait pas bien suivi les préceptes de son mari.		Et sur de nombreux points.
Burger, qui a déjà été condamné en 1996 pour exercice illégal de la médecine, est actuellement incarcéré. Mais, à Montramé, tout continue. bla bla..................