(page 249, résumé : un ami a eu une hépatite B, le médecin lui conseil de rester au lit, mais il pratique l'instincto et se trouve en pleine...) forme pour faire tous ses travaux de maçonnerie, de terrassement...
- Q'en a pensé son médecin ?
II ne l'a jamais su... Il aurait certainement déclaré
que cette maladie se manifeste parfois sous forme fruste,ce qui
est vrai d'ailleurs. La forme fruste existe, la médecine
a le mérite de le reconnaître. Mais avec un peu plus
d'esprit scientifique,elle devrait aussi se demander quels sont
les facteurs qui la déterminent ou qui la font éclater.
En procédant ainsi, il y a longtemps qu'elle aurait débouché
sur le facteur alimentaire... Comme elle évacue cette éventualité
d'avance, elle ne prend jamais en compte les différences
d'alimentation -en regard de l'évolution des maladies,
les relations de cause à effet lui échappent, aucun
chiffre n'entre dans les statistiques et finalement rien ne vient
la déranger dans le système où elle s'est
confortablement installée.
Que mangeait votre ami pendant sa jaunisse ?
II commença par quelques jours de jeûne (le jeûne instinctif fait partie de l'instincto), puis il se mit à dévorer des pamplemousses, des oeufs, du lard...
C'est pourtant très lourd pour le foie !
Rien n'est lourd pour aucun organe quand l'instinct donne le feu vert.
Même en cas de maladie ?
II semble que l'instinct sache tenir compte de certains états
de maladie. C'est ce qui me fait penser que ces maladies sont
elles aussi programmées génétiquement.
Là, vous allez loin. II est aberrant de penser que l'organisme programme ses propres maladies. Dans quel dessein le ferait-il ?
Excellente question: demandons-nous si ces maladies n'ont pas
éventuellement un but, une finalité qui aurait totalement
échappé à la médecine. Plusieurs raisons
nous permettent de nous aventurer dans cette direction:
Ce n'est pas un peu finaliste, comme prise de position?
Depuis la grande envolée du mécanicisme, on
a ridiculisé le finalisme. Vous connaissez l'histoire du
melon sur lequel le bon Dieu aurait dessiné les méridiens
dans le but d'en faciliter le partage, ou celle du nez qu'i laurait
fait dépasser du visage pour nous permettre d'y accrocher
les lunettes. Le finalisme est ridicule quand il prétend
expliquer la nature des choses par l'utilité qu'elles peuvent
avoir dans des situations imprévues. Cela n'empêche
pas la finalité d'être présente, dès
qu'existe la vie, qu'elle soit due au hasard ou non. Tout processus
biologique doit avoir une utilité pour l'espèce
ou pour l'individu, sinon les lois de la sélection naturelle
l'auraient éliminé au cours de l'évolution.
Cela revient à dire qu'il doit servir à quelque
chose, ou encore: qu'il doit avoir une finalité. En définitive,
le finalisme découle directement des lois du hasard et
dela nécessité !
Qu'en penserait Jacques Monod, avec trente ans derecul ?
Le hasard lui apparaîtrait peut-être comme une manifestation de la volonté divine. L'existence lui aurait semblé moins inutile...
II nous restait donc, pour avancer dans notre théorie, à trouver quel serait le but de ces processus infectieux qu'on appelle généralement "maladies".
Et si c'était d 'éliminer les sujets les plus faibles... Ce serait également utile à l'espèce, sans être pour autant très engageant du point de vue de l'individu !
Toutes les hypothèses sont permises. Pour commencer, nous pourrions tirer profit de ce que l'on connait aujourd'hui sur les microbes afin de nous aider dans notre démarche. Savez-vous comment est constitué un virus ? Vous l'avez sans doute appris à l'école...
C'est un genre de microbe extrêmement petit,qu'on ne peut pas voir au microscope, et qui ne peut vivre qu'aux dépens d'une cellule.
En effet, un virus n'est pas à proprement parler un organisme vivant: il ne respire pas, il ne mange pas, il ne se reproduit pas par lui-même. II le fait, commevous le dites, "aux dépens de la cellule". Mais cette expression reflète une certaine idée préconçue. on pourait dire, a contrario, que c'est la cellule qui multiplie le virus. Puisque c'est elle qui est vivante et non le virus, ne serait-ce pas plus logique ?
Elle n'aurait aucun intérêt à le multiplier!
Vous tombez à votre tour dans le finalisme...
Le virus est tout de même quelque chose de mauvais: ni
la cellule, ni le corps n'ont intérêt à sa
multiplication...
Méfiez-vous des lieux communs. Si nous voulons débloquer la situation théorique actuelle, il faut que nous nous libérions de toutes nos idées préconçues.Vous considérez le virus a priori comme un être malfaisant, comme un agresseur ayant intérêt à attaquer nos cellules. II est ridicule de prêter une intention à un micro-organisme incapable de vie propre: ce serait de l'animisme, projection des données de notre psychisme sur une particule de matière inanimée...
Ne contient-il pas de l'ADN, donc une information génétique qui équivaut à un processus vivant ?
Un virus contient en effet soit de l'ADN, soit de l'ARN (on parle alors de rétrovirus). En d'autres termes, il véhicule une portion de programme génétique qui appartient aux mécanismes fondamentaux de la vie. Un virus est donc un être organisé, et lorsqu'il y a organisation, on est en droit de penser qu'il y a quelque part une finalité. on admet généralement que cette finalité est sa propre reproduction. Mais le virus n'ayant aucune vie propre, on pourrait se demander s'il ne faut pas la chercher ailleurs: dans la cellule, avec laquelle il partage intrinsèquement son destin.
Si je me souviens bien, quand le virus infecte la cellule, il y introduit son ADN, qui détourne alors la machinerie génétique cellulaire à son profit.
Vous avez très bonne mémoire, c'est exactement le langage qu'on utilise pour décrire le phénomène. Mais attention: ce langage est la conséquence immédiate du fait qu'on considère le virus comme un agresseur. Retournez maintenant la situation en admettant que l'information génétique contenue dans l'ADN viral soit utile à la cellule ou à l'organisme...
Le virus ne détruit-il pas la cellule ?
Dans certains cas, en effet, la cellule meurt. Ce n'est pas forcément très grave. Un virus que l'on appelle le bactériophage, par exemple, détruit les colibacilles. A première vue, il paraît meurtrier. Mais la présence de ces bacilles n'est pas toujours souhaitable: la colibacillose...
Et les virus qui détruisent les cellules de l'organisme lui-même ?
Après une maladie virale, hépatite, variole, aussi grave soit-elle, je n ai jamais vu qu'on trouve une flaque de sérum à la place du malade... Lorsque le processus reste contrôlé (la forme fruste !), le virus ne détruit qu'une toute petite proportion des cellules du corps. Cela n'a rien de catastrophique. L'intestin perd un nombre incalculable de cellules chaque jour, par desquamation, on ne s'en porte pas plus mal. La vie n'est qu'un éternel renouvellement. Au lieu de prêter au virus l'intention maléfique de détruire nos cellules, on pourrait imaginer que l'organisme (qui lui a des raisons de poursuivre un but) sacrifie quelques cellules dans l'intention de multiplierle virus. D'ailleurs, avec certains virus, cette multiplication se fait sans qu'il y ait mort de la cellule.
On peut craindre quand même que le virus se multiplie au point de pulluler et d'envahir l'organisme tout entier...
Quand il s'agit de guerre, l'agresseur qui force la frontière a généralement l'intention d'envahir le territoire. Il détruit sur son passage tout ce qui l'empêche d'atteindre son but. II ne freine pas son offensive pour ménager le confort de la population. Dans les maladies virales, les choses ne se déroulent pas de cette façon.La nature a prévu des mécanismes de régulation dont l'existence s'explique beaucoup mieux si l'on admet quil y a une sorte de coopération entre le virus et l'organisme: chaque cellule qui multiplie le virus fabrique en même temps une protéine spéciale chargée d'avertir les autres cellules qu'il ne faut pas le multiplier davantage. Ainsi le processus se stabilise de manière à ce qu'il y ait un nombre raisonnable de virus.
Je n'ai jamais entendu parler de cela.
Mais si, vous l'avez même lu dans les journaux: cette protéine n'est rien d'autre que l'interféron!
Si j'ai bien suivi vos explications, après la guérison d'une maladie virale, le virus resterait présent dans chaque cellule du corps ?
Je comprends votre étonnement. C'est une chose qui m'avait profondément choqué: après ."guérison" l'ADN viral reste présent dans toutes les cellules du corps. C'est une drôle de victoire: comme si, après la dernière guerre, on avait gardé un Allemand dans chaque maison !
Effectivement, ça ne colle pas très bien avec la thèse du virus agresseur, mais à quoi pourrait servir une organisation de ce genre ?
II y a encore autre chose qui me paraît contradictoire:l'interféron empêche non seulement la poursuite de la multiplication du virus, mais en même temps la multiplication d'un deuxième virus qui pourrait pénétrer dans l'organisme.
C'est pourquoi on ne fait pas deux maladies virales à la fois ?
Exactement, on n'incube pas, en principe, deux virus en même temps. Mais réfléchissons un peu: si le corps est capable de bloquer la multiplication d'un deuxième virus, alors qu'il est en principe affaibli par le premier, pourquoi ne serait-il pas capable de bloquer la multiplication du premier ? On aurait dû s'en inquiéter dès la découverte de l'interféron: l'existence d'un mécanisme de régulation qui ne consiste pas à supprimer le virus, mais à contrôler sa multiplication de manière précise, et qui de plus se révèle capable d'empêcher qu'un deuxième virus ne vienne compliquer l'opération, cela ne ressemble pas à une bataille contre un agresseur qui nous attaque par surprise, mais beaucoup plus à un processus d'ensemble parfaitement organisé. En dehors de toute interprétation, et même si ce processus conduit dans certains cas à des troubles de la santé, on pourrait dire que tout semble prévu pour permettre à chaque cellule de recevoir un ADN viral et de le conserver définitivement.
Je ne vois pas à quoi servirait un supplément d'ADN dans mes cellules. Leur propre information génétique n'est-elle pas déjà fantastique ? Vous parliez d'une bibliothèque de mille gros volumes...
Aussi fantastique que soit un fichier, il ne contiendra jamais toutes les informations possibles. Je pense que l'ADN apporté par le virus est une sorte de fiche complémentaire, permettant à la cellule d'accomplir un travail pour lequel elle n'est pas programmée à l'origine.
Ah ! je commence à voir où vous voulez en
venir...
II suffit d'observer ce que fait l'organisme lorsque l'ADN
viral est entré dans l'ensemble de ses cellules,c'est-à-dire
dès que la phase d'incubation est terminée. Toutes
sortes de signes apparaissent, suivant les types de virus: de
la fièvre, de la transpiration, des catarrhes, des diarrhées,
des éruptions de toutes les formes et de toutes les couleurs.
Les vieux médecins disaient à juste titre: "I1
faut que ça sorte..." I1 leur manquait juste la définition
du "ça ".
Je vois, ce seraient chaque fois
des éliminations...
Une fois que l'on sait que le corps est encombré de
substances anormales, la chose est évidente. Malheureusement,
la médecine moderne a fait fi de ses anciennes intuitions,
les formules d'antan lui paraissent désuètes. Eprise
de rationnalité, elle rejette tout ce qu'elle ne peut expliquer.
Comme elle n'a toujours pas posé la grande question de
l'inadaptation génétique à l'alimentations
elle n'a pu faire le rapprochement entre les substances anormales
qui sortent de l'organisme et les substances anormales qu'on y
fait pénétrer. Pourtant, ce qui sort d'un sac, c'est
généralement ce qu'on a mis dedans !
II faut dire qu'avec l'apport démesuré de substances
indésirables propres à l'alimentation classique,
les processus viraux prennent des proportions angoissantes et
s'accompagnent de signes désagréables, voire dangereux,
qui leur donnent vraiment des allures de maladie.La peur empêche
de raisonner. Faute de mieux, la médecine les a observés,
décrits, répertoriés pour établir
de savants diagnostics. Elle leur a donné le nom glorieux
de "symptômes", mot très habilement tiré
du grec: syn = avec, et ptôma = cadavre... Une étymologie
lourde de sens !
Ce serait alors une erreur de les combattre ?
Le virus étant considéré comme un agresseur, le projet médical consistait automatiquement à tout mettre en oeuvre pour le détruire ou pour inhiber son action. A grand-peine, d'ailleurs, car il est difficile d'agir contre un virus: il s'agit d'un processus contrôlé par des mécanismes génétiques; on ne peut l'empêcher qu'en perturbant profondément l'organisme, par exemple en déjouant le système immunologique au moyen de vaccins, ou avec des antiviraux comme l'AZT.
Vous etes contre les vaccinations ?
Si les maladies sont utiles...
Et les antibiotiques ? Je me souviens de bien des cas où
le médecin m'a prescrit des antibiotiques contre les rhumes.
C'est devenu un réflexe. Les antibiotiques n'ont en réalité aucun effet contre un virus, ils ne font que limiter les multiplications bactériennes, les surinfections qui viennent, dans l'optique médicale, "compliquer" la maladie.
Vous prétendez donc que le virus programme une sorte de désintoxication. Je ne comprends pas pour quelle raison nos cellules ne sauraient pas se désintoxiquer par elles-mêmes, ce serait plus simple.
L'information génétique dont disposent nos cellules s'est constituée dans les conditions de vie originelles. Elle leur permet d'assurer le traitement de ce qu'on peut appeler les molécules originelles, c'est-à-dire les molécules qui se rencontrent dans les aliments originels, ainsi que les métabolites qui en dérivent (les molécules produites par les transformations métaboliques normales). Or les aliments traditionnels contiennent des foules de molécules qui n'ont rien d'originel, qui produisent des métabolites anormaux dont les cellules ne sauront pas se débarrasser, vu qu'elles n'ont pas été programmées à cet effet...
C'est l'hypothèse que je propose: les virus apporteraient à nos cellules les compléments de programmation nécessaires pour se débarrasser des métabolites non originels.
Un peu comme une carte perforée que je mettrais dans mon automate pour lui faire accomplir un programme de lavage spécial..
Exactement. Je ne vais pas, bien entendu, prétendre que tous les virus soient de cette nature, je ne les ai pas encore tous expérimentés dans notre nouveau référentiel. Certains sont peut-être vraiment nuisibles, par effet de mutations inopportunes. D'autres pourraient être destinés à éliminer les individus porteurs de tares dans le but de préserver l'espèce, ce qui n'arrange pas le sens de l'individualité tel qu'il sévit en occident...
Jean Rostand remarquait déjà que la médecine, en préservant l'individu, empêche la sélection naturelle et favorise la dégénérescence de l'espèce. La nature a peut-être été plus maligne. on peut très bien imaginer que certains virus ont été mis au point, au cours de l'évolution, pour éviter la surpopulation et la dévastation des biotopes nourriciers. Par exemple, lorsque les cerfs se multiplient exagérément, comme c'est le cas dans les parcs naturels où l'on a supprimé leurs prédateurs, les plus vieux individus sont atteints de conjonctivite et ne peuvent plus se nourrir. Qui trouverait mieux pour résoudre le problème de l'explosion démographique ?
Que pensez-vous du sida ? Là, on ne peut pas parler
des effets bénéfiques d'un virus...
Les premières expériences faites sur des séropositifs
ou sur des cas de sida déclaré, encore en petit
nombre jusqu'ici, ont toutes été très encourageantes.
Je pense au cas d'un jeune homme, par exemple, qui se trouvait
dans un état de délabrement particulièrement
avancé quand son médecin lui conseilla de tenter
sa chance avec l'instinctothérapie. Le malheureux était
défiguré par une acné surinfectée,
qui s'était étendue du visage au corps tout entier,
malgré les traitements classiques. Par endroits, la chair
avait été rongée jusqu'à l'os. Son
rapport lymphocytaire était déjà tombé
à 0,59. II n'avait plus la force de monter un escalier.
Je l'ai revu, six mois plus tard, c'est à peine si je l'ai
reconnu: le regard clair, la peau du visage complètement
nettoyée, plein d'énergie. II avait repris son travail,
ses lymphocytes étaient redevenus normaux (rapport T4/T8
remonté à 1,06). Au bout d'un an et demi, il m'annonçait
que son grand espoir semblait se réaliser: il n'avait plus
d'antigènes circulants.
Mais alors, pourquoi ne le criez-vous pas sur les toits ? Avec la panique qui sévit autour de cette maladie...
Ce n'est pas facile à faire passer, il y a d'énormes intérêts autour du sida.
Son cas a-t-il été suivi par un médecin
?
Oui, même très bien suivi, par une personnalité
très connue de la médecine.
Et il n'a subi aucun autre traitement médical ?
Non, aucun. De toute façon, l'allopathie n'a pas grand
chose à proposer pour l'instant.
Vous ne croyez pas au vaccin ?
Mon plus proche collaborateur médical, qui a partagé
dix ans de nos recherches, a travaillé ensuite aux U.S.A.
sur le vaccin contre le sida, pendant plusieurs années.
Ila réussi à isoler une partie de l'enveloppe des
virus, ce qui donnait de grands espoirs. Malheureusement, il existe
très certainement plusieurs virus du sida. on en a identifié
déjà plus de cent morphologies différentes.
S'il en existe autant que pour le rhume, c'est-à-dire plus
de trois cents!
I1 faudra se faire vacciner tous les jours de l'année..
Je pense que la seule solution sera du côté de l'alimentation.
A vous, le virus du sida ne ferait pas peur ?
Pas particulièrement. Le singe vert d'Afrique, qui
pratique aussi l'instincto (par définition !) semble faire
bon ménage avec cet agent réputé pathogène
chez les civilisés. Même les chimpanzés en
cage, que l'on nourrit de fruits crus parce qu'ils ne supportent
pas le cuit, ne réagissent pas quand on le leur inocule...
A mon sens, le virus du sida pourrait faire prendre conscience
au monde qu'il y a un problème alimentaire à régler.
Et aussi que la théorie des virus doit être complètement
remaniée.
Dans le sens du virus utile... c'est un peu dur à s'inoculer !
La médecine devrait tout de même s'étonner de découvrir l'ancêtre de ce virus, si menaçant pour toutel'humanité, au coeur de la forêt qui fut le berceau de nos origines.
Je ne trouve pas cela rassurant.
Deux attitudes sont possibles. L'attitude médicale quiconsiste à dire: "Voyez comme la nature est mal faite,les pires des virus se retrouvent jusque dans ses derniers retranchements." Ou celle que je propose: "Si un virus existe dans la nature, c'est probablement qu'il fait partie de l'équilibre naturel."
Je vous signale que le singe vert, une fois mis en cage et nourri d'aliments dénaturés, développe les mêmes symptômes de sida que l'homme: heureusement pour les chercheurs qui peuvent ainsi réaliser leurs expériences.
Je trouve néanmoins regrettable que vous ayez un seul cas de rémission à faire valoir. On ne peut rien conclure sur un cas unique.
Attention, je vous citais là le premier cas qui ait tenté l'expérience. Depuis, nous avons pu observer l'évolution de cette maladie dans une trentaine de cas, du simple séropositif jusqu'aux formes les plus sévères, pendant des périodes de régime allant de trois semaines à bientôt quatre ans, ce qui permet de se faire une idée un peu plus sérieuse de la chose. La grande difficulté sur laquelle nous butons, c'est l'instabilité de ces malades, qui lâchent leur discipline alimentaire au premier choc avec la société, ou avec la médecine...
Vous m'étonnez: des malades qui savent que la médecine ne peut rien pour les sauver, ne vont tout de même pas laisser tomber leur seule planche de salut...
Détrompez-vous ! Les malades qui se sentent les plus abandonnés par la médecine sont ceux qui s'y accrochent le plus. C'est paradoxal, mais on comprend le mécanisme psychologique: si la médecine ne peut rien pour vous, votre niveau d'angoisse augmente automatiquement; or l'angoisse inconsciente vous pousse à vous raccrocher à tout ce qui peut représenter la protection paternelle, et le médecin est une excellente image du père, c'est lui qui sait tout et qui peut tout, même si depuis des siècles la médecine a donné la preuve du contraire.
II règne actuellement une véritable psychose autour du sida. Les sidéens ressentent inconsciemment comme une obligation de mourir, une sorte de culpabilité à échapper au sort que la société leur impartit.
La mort par le sida est devenue le nouvel archétype dela malédiction divine, sa transmission sexuelle y est certainement pour quelque chose. En fait, je ne serais pas fâché de démontrer qu'une maladie transmise par l'amour est une bonne maladie, et que son évolution pernicieuse provient d'une autre faute contre la nature: le péché de gourmandise.
Vous devenez très métaphysique, tout à coup.
Revenons aux faits. L'un de mes collaborateurs scientifiques vient de rédiger une petite étude statistique sur les trente premiers cas de sida à avoir pratiqué l'instinctothérapie. Comme ces patients, pour les raisons psychologiques que j'évoquais, ont fait pour la plupart des périodes alternées de cru et de cuit, nous avons pu comparer assez systématiquement l'évolution des symptômes dans l'une ou l'autre forme d'alimentation. Les résultats sont tout à fait probants: l'indice d'évolution sous instincto était de - 0,76 alors que sous alimentation traditionnelle il tombait à + 1,39. C'est-à dire qu'en mangeant cru la moyenne des symptômes diminue rapidement, et qu'en reprenant le cuit, on les fait réapparaître encore plus rapidement. J'ai immédiatement fait communiquer ces chiffres au ministère de la Santé, mais aucune réponse sérieuse ne m'a été donnée. Je trouve cela très regrettable. Le temps passe, les morts par sida se multiplient...
En effet, il y a de quoi s'alarmer La médecine n'a apparemment pas pu tirer d'affaire un seul sidéen jusqu'à ce jour; son premier devoir serait de se pencher sur toute solution qui pourrait donner un peu d'espoir...
D'où le titre du prochain livre que je pensais écrire: Le sida, guéri ou remboursé. Malgré tous mes ennuis, je suis toujours prêt à tenir le pari. Chaque sidéen, ayant pratiqué sérieusement l'instinctothérapie pendant six mois sous notre surveillance sans obtenir d'amélioration satisfaisante, pourrait demander le remboursement intégral de ses frais de cours et de séjour. Cela me paraît un contrat honnête de nature à inciter des malades, qui se savent perdus aux mains de la médecine, à tenter l'expérience. Une expérience alimentaire qui est à la fois très agréable e sans danger. Mais il semble que cela n'ait pas plu à tout le monde.
Vous disiez donc...
Que les premiers résultats chiffrés vont tout
à fait dans le sens de mon hypothèse sur les virus.
En résumé: que le processus viral ne serait pas
en lui-même pathogène; qu'il aurait pour fonction
d'éliminer de nos cellules certaines classes de molécules
indésirables; que l'introduction
d'un trop grand nombre de molécules semblables dans l'organisme
par voie digestive serait la cause d'un emballement du processus
et de ses conséquences pathogènes.
La maladie au sens propre du mot ne résiderait donc pas dans la présence du virus, mais dans les désordres induits par un excès de molécules anormales d'origine alimentaire.
Voilà pourquoi le jeûne, ou la diète, ont toujours été reconnus comme bénéfiques dans ce genre de maladies ? Votre raisonnement a tout de même une faille: on ne voit pas pourquoi un virus comme le HIV a pu donner lieu si soudainement à une épidémie. Ou bien il existait déjà dans la communauté humaine, et il n'avait aucune raison d'augmenter brutalement sa virulence. Ou bien il n'existait que dans des régions reculées, mais, s'il fait partie de la nature, il aurait dû se transmettre de génération en génération...
J'ai remarqué depuis longtemps, dans le cadre de l'alimentation naturelle surtout, que les virus se développent seulement dans les organismes qui les supportent. Le corps semble favoriser ou bloquer la multiplication du virus, suivant qu'il se sent ou non en mesure d'effectuer sans dommage le travail de nettoyage que celui-ci va mettre en oeuvre. Un virus qui déclencherait une désintoxication cellulaire trop énergique est automatiquement mis en sourdine. Ainsi, lorsqu'une population est trop intoxiquée, le virus devenu trop dangereux se multiplie si rarement qu'avec le temps, il tombe dans l'oubli. Dès lors, on ne le retrouvera qu'en allant le chercherdans un réservoir naturel quelconque.
Si je vous suis bien, vous pensez que les Américains étaient trop intoxiqués pour conserver le HIV dans leur patrimoine de maladies...
II suffit d'aller voir leur patrimoine culinaire...
Alors que les Africains, nourris de façon plus naturelle,
se le transmettaient encore de génération en génération
? Cela ne me parai] pas illogique, sauf sur un point: les Américains
n'auraient pas du se laisser contaminer, puisque le virus était
dangereux pour eux.
Vous avez raison: il a fallu des méthodes d'inoculation particulièrement violentes pour forcer la barrière: des piqûres, des transfusions sanguines, des manoeuvres sexuelles brutales, qui l'ont fait pénétrer directement dans le sang. Puis la voie était ouverte aux mutations. Chaque fois qu'un virus se multiplie dans un corps, il se recopie en quelque dix mille milliards d'exemplaires. Comme ce sont les exemplaires les plus contagieux qui se transmettent le mieux, le phénomène s'emballe. Le tableau général est alors celui de l'épidémie, parfaitement conforme aux thèses pasteuriennes de l'agent pathogène. Un seul point noir pour les théoriciens: le mystère des porteurs sains.
En effet, il y a beaucoup plus de séropositifs que desida déclarés.
Chose qui paraît contradictoire, si l'on considère la maladie déclarée comme la forme normale, et le porteur sain comme l'exception...
Là encore, il faut renverser la vapeur: à mon sens, le porteur sain doit être considéré comme le cas normal, l'organisme étant capable de contrôler correctement le travail viral (ce sont généralement des individus qui se nourrissent mieux ou plus frugalement); alors que les cas déclarés sont ceux où le processus de nettoyage échappe au contrôle de l'organisme.
On dit pourtant que tous les séropositifs risquent
de mourrir dans les dix ans qui suivent la contamination...
Le virus du sida est un virus lent. Pendant que se déroule
son programme, le séropositif a tout le temps d'accumuler
un nombre croissant de molécules anormales, qui finiront,
après un temps plus ou moins long, par faire éclater
le processus. Je pense que chaque séropositif devrait corriger
immédiatement son alimentation, il n'aurait alors pas plus
de problèmes que le singe vert.
Je prépare actuellement une expérience sur les chats, dans le but de valider ces hypothèses: les chats, vous le savez, ont aussi leur virus du sida. Il s'agira de montrer que les chats nourris de manière naturelle restent des porteurs sains, et qu'avec une alimentation dénaturée, ils développent les symptômes de la maladie. Tout est prêt pour commencer l'expérience. Il me manque juste les fonds.
L'enjeu est énorme, vous devriez les trouver facilement.
Au contraire, plus l'enjeu est grand, plus les antagonismes se font violents. Chaque chercheur pense à s'assurer sa propre célébrité, les services hospitaliers se disputent les subventions.
N'avez-vous pas un sentiment d'impuissance, si vous pensez détenir la clé du problème, et qu'on laisse mourir les gens dans les hôpitaux ?
Un sentiment d'impuissance, oui. Mais j'ai bien dû m'y faire. II y a longtemps que je vois les gens mourir ou souffrir dans l'ignorance de la cause réelle de leurs maux, et refuser parfois toute remise en question de leur alimentation. Je ne puis faire qu'une chose: informer, et continuer tranquillement mon petit bonhomme de chemin. L'avenir dira bien qui a raison.
Pour l'instant, les virus des maladies courantes, du moins de celles que j'ai pu observer pendant ces ving tcinq ans d'expériences, m'ont tous paru n'avoir d'autre effet que de programmer l'élimination de molécules d'origine culinaire. J'en reste à cette hypothèse de travail.
Là, je vous arrête: si les virus servent à éliminer des molécules dénaturées par la cuisine, ils n'avaient aucune raison d'exister dans la nature originelle, puisqu'il n'y avait pas encore de cuisine, vous voyez que ça ne tient pas...
J'ai oublié de préciser une chose: les molécules parasites présentes dans les aliments cuits existent déjà, en petit nombre, dans les aliments naturels. La cuisson provoque des accidents moléculaires sous l'effet de l'agitation thermique et du mélange des substrats libérés lors de l'éclatement des membranes cellulaires. Or ces accidents se produisent aussi, mais à un rythme infiniment plus lent, dans les conditions de l'alimentation naturelle: un fruit qui tombe et reste exposé au soleil subit une sorte de mini cuisson sous l'effet des infra rouges qui accélèrent ses molécules, et des ultraviolets qui les bombardent de photons. Le contact brutal avec le sol fait éclater un certain nombre de cellules; tout cela permet de prévoir la présence d'un petit pourcentage de molécules dénaturées susceptibles de s'accumuler dans des métabolismes non prévus à cet effet.
Ainsi, même dans la nature primitive, les organismes avaient intérêt à disposer de programmes de nettoyage supplémentaires pour parer aux divers problèmes moléculaires qui pouvaient se poser: sécheresses, incendies de forêt, famines, changements de climats, apparition d'une nouvelle plante toxique à la suite d'une mutation de son ADN, toutes sortes de circonstances imprévues pouvant provoquer l'apparition de molécules nouvelles dans la plage alimentaire disponible. Je pense que la vie a su faire face à ce genre d'imprévus en inventant des programmes de désintoxication sur mesure, transmissibles d'un individu à l'autre sous forme de virus, qui restaient parfaitement silencieux tant que l'intoxication des organismes ne dépassait pas un certain seuil.
C'est donc plus une question de quantité que de qualité moléculaire.
Avec nos pratiques culinaires, nous intoxiquons nos corps à un point tel que ces anciens mécanismess'emballent et prennent des allures pathologiques. Finalement, le même tableau se retrouvant régulièrement (aussi régulièrement que l'intoxication culinaire), la médecine considère comme normales les formes éclatées, et comme anormales les formes contrôlées de ces processus.
Ce n'est pas simple, mais ça tient la route, à première vue.
0n peut faire un joli recoupement avec la théorie des plasmides. Lorsqu'une bactérie se fait attaquer par une molécule dangereuse, elle fabrique une petite portion d'ADN (appelée plasmide) qu'elle multiplie en plusieurs exemplaires et transmet aux bactéries voisines à l'aide d'un petit tube apparu à sa surface. Chaque bactérie "contaminée" en fait autant, et de proche en proche, toute la colonie bactérienne bénéficie ainsi du plan de défense antimoléculaire qu'une seule d'entre elles a su concevoir. On pense actuellement que c'est par ce mécanisme que les bactéries ont pu s'adapter rapidement aux antibiotiques.
Comment serait alors apparu le premier virus ?
Je pense que le processus viral remonte aux origines de la vie. Si les bactéries, qui datent des temps les plus reculés étaient déjà capables de fabriquer des plasmides, de les multiplier et de les transmettre, je ne vois pas pourquoi les cellules plus évoluées qui ont formé les êtres pluricellulaires auraient été incapables d'en faire autant. La seule difficulté nouvelle que celles-ci ont eu à surmonter provenait de leur immobilité: ne pouvant plus se déplacer librement pour transmettre un complément d'ADN aux cellules situées à l'autre (page 272) bout de l'organisme dont elles faisaient partie, ni aux cellules d'un autre organisme, il a bien fallu qu'elles inventent un système d'emballage et d'expédition.
_______________
page 260 : La théorie du virus vecteur de complément génétique semble avoir été découverte par les bactéries déjà longtemps avant l'ère chrétienne.
En effet, les bactéries, lorsqu'elles se voient attaquées par une molécule dangereuse, savent fabriquer et recopier un petit morceau d'A.D.N. supplémentaire, nommé plasmide, où se trouve inscrit le programme de défense ad hoc. Elles savent même transmettre ce plasmide à une âme soeur de rencontre par l'intermédiaire d'un "poil sexuel" : les biologistes ont donné ce nom savant au tubule qu'on voit s'ériger à la surface d'une première bactérie, et que celle-ci introduit à travers la membrane de sa partenaire. L'A.D.N. transmis se recopie aussitôt et fait apparaître un poil sexuel sur les bactéries inséminées qui pourront à leur tour proposer leurs services à d'autres partenaires. Rapidement, toute la colonie aura acquis le même complément d'information génétique: c'est ainsi qu'on explique par exemple l'adaptation des bactéries aux antibiotiques, molécules dont elles n'avaient certainement pas prévu la présence dans les organismes.
La théorie de Burger consiste à considérer le virus comme une forme évoluée de poil sexuel auquel on ajoute une capsule, de manière à permettre le transport d'une portion d'ADN d'une cellule à une autre, ou d'un organisme à un autre. Le virus apparait ainsi comme un vecteur de transmission d'information génétique para-sexuelle, à fin d'adaptation à des situations nouvelles ou peu habituelles.
Cette théorie permet de faire le joint entre la théorie des plasmides,bien connues des biologistes, et la théorie des virus qui, pour l'instant,est encore réduite à l'a priori de l'agent pathogène.
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page 264 :
Première étude statistique de l'influence de
l'instinctothérapie sur l'évolution du sida.
****(1), U.R.C.A. Montramé mars 1989 (extraits).
Cette étude a porté sur 27 cas de séropositifs,
22 hommes, 2 femmes et 3 enfants. II s'agit de la totalité
des séropositifs et sidéens ayant pratiqué
l'instinctothérapie pendant plus de 3 semaines. Ces personnes
étaient réparties en 3 classes: 7 porteurs sains
(stade I ), 5 ARC (stade II) et 15 sida déclarés.
La durée moyenne de pratique de l'instinctothérapie était de 6 mois et 17 jours, la période maximum atteignant 33 mois. Ce mode alimentaire était encore poursuivi par 6 sujets au moment de cette étude, 12 avaient repris une alientation cuite traditionnelle, et 7 une alimentation principalement crue.
L'indice d'évolution de la maladie a été calculé en fonction de l'amélioration ou de l'aggravation des différents symptômes, selon une échelle allant de - 3 à + 3. Les indices d'évolution obtenus ont été les suivants:
Conclusion: Ces chiffres plaident nettement dans le sens d'un rapport de cause à effet entre l'alimentation non originelle et l'aggravation des symptômes du sida. II serait évidemment prématuré d'en déduire que la pratique d'une alimentation instinctothérapique puisse garantir la guérison de cette maladie. L'échantillon de malades devrait être plus important (quoique ces chiffres soient déjà statistiquement significatifs). De plus, il faudrait définir d'abord ce que l'on entend par guérison: disparition de la séropositivité, ou disparition des symptômes ?
I1 est néanmoins intéressant de constater que
ces symptômes régressent sous instinctothérapie
et réapparaissent avec une alimentation 100 % traditionnelle,
alors qu'ils restent stables après retour à
une alimentation proche de l'instinctothérapie.
Cela pourrait s'expliquer par la pénétration de
molécules pathogènes, nulle dans le premier cas,
importante dans le deuxième, et faible dans le troisième.
Signalons également que les patients qui ont pratiqué
l'instinctothérapie pendant des périodes suffisamment
longues ont présenté une amélioration progressive
semblant converger vers la disparition totale de leurs symptômes,
faits qui se sont encore confirmés depuis la publication
de cette étude, avec un recul de plusieurs années.
Remarque: L'étude ici résumée a
été communiquée in extenso au ministère
de la Santé. Aucune réponse jusqu'à ce jour.
****(1) nom propre supprimé le 28-01-2002 à la
demande de l'intéressé.