I  N S T I N C T O T H E R A P I E

Synopsis

Par Guy-Claude Burger, extrait de : "La Guerrre du Cru, Instinctothérapie", p. 207-211, éditions Roger Faloci, 1985 (épuisé) ; Dessins de Frapar

 

Un aliment est dit originel s'il n'est modifié par aucun artifice propre à l'intelligence conceptuelle: aliment tel qu'il est donné directement par la nature, par exemple tel qu'un animal peut se le procurer dans son biotope naturel.

On peut répartir en cinq classes principales les artifices qui ont permis à l'homme de transformer sa nourriture:

Lors du retour intégral aux aliments originels, on observe la remise en fonction d'un instinct alimentaire extrêmement précis, qui s'exprime principalement par les modifications des perceptions olfactives et gustatives.

L'expérience permet alors d'énoncer la loi de l'instinct alimentaire: tout aliment originel attirant à l'odorat et au goût est utile à l'organisme et réciproquement.

Cette loi peut se déduire directement des lois de l'Evolution: un animal qui dans la nature, serait poussé par son instinct à consommer des plantes toxiques ou à mal équilibrer son alimentation se mettrait en état d'infériorité et se ferait éliminer par sélection naturelle. L'instinct alimentaire n'a donc pu que se perfectionner au cours du temps, au même titre que toute autre fonction.

Il faut cependant remarquer que cette évolution s'est faite au contact des aliments originels: il n'est dès lors pas étonnant que les mécanismes instinctifs soient mis en déroute par les aliments non originels, trop récents pour que notre code génétique ait eu le temps de s'y adapter. L'existence d'une programmation innée de l'instinct alimentaire se vérifie par exemple avec les nouveaux-nés, immédiatement capables de sélectionner et de doser correctement leur nourriture.

Un aliment utile peut devenir inutile ou nuisible en cours de consommation, dès que le besoin de l'organisme est couvert: on observe en effet que son goût change brusquement ou qu'apparaissent diverses sensations désagréables (goût acide, âcre, astringent, piquant, brûlant, amer, consistance râpeuse, sèche, collante, etc.). Nous appellerons ce changement "arrêt instinctif".

Il faut remarquer que l'odorat et le goût ne sont pas des sens comme les autres: ils sont l'expression de l'instinct alimentaire, comme le montrent les structures neurophysiologiques du bulbe olfactif et de l'hypothalamus qui peut moduler l'influx nerveux transmis au cortex en fonction des données du métabolisme.

Au fur et à mesure que l'organisme se débarrasse des surcharges et des perturbations métaboliques induites par l'alimentation préparée, les divers appels instinctifs deviennent plus clairs et plus intenses. On découvre ainsi les goûts originels des produits de la nature, nettement plus riches et plus gratifiants que ceux de la gastronomie culinaire.

Du point de vue anthropologique, on peut considérer l'art culinaire comme le résultat d'une sorte de court-circuit entre l'intelligence et l'instinct, la première permettant de transformer les données extérieures pour obtenir le plaisir à volonté, ce qui revient à tromper le second. Le plaisir acquis par l'artifice, prenant au dépourvu les données génétiques de notre système nerveux, n'est en fait qu'une illusion des sens. De plus, il conduit à une surcharge progressive de l'organisme qui fait baisser peu à peu le niveau de plaisir, ce qui est en contradiction avec le but recherché. Cette surcharge rend désagréable surtout les aliments originels (avec lesquels les mécanismes gustatifs fonctionnent correctement) si bien que le plaisir ne peut plus être obtenu qu'avec les aliments cuisinés: la cuisine constitue donc une sorte de piège dans lequel l'humanité serait tombée à la suite du développement de l'intelligence conceptuelle.

Dans la nature originelle tout ce qui est bon pour le palais est bon pour le corps, et tout ce qui est mauvais pour le corps est mauvais pour le palais. Il suffit de se laisser aller aux attractions naturelles; c'est la loi du plaisir.

Avec l'artifice culinaire, on peut rendre bon pour le palais ce qui est mauvais pour le corps: le plaisir conduit à l'erreur. Il faut, dès lors, établir des règles et intervenir par la volonté pour limiter les dégâts. C'est bien ce qu'on observe avec d'une part les désordres dus à l'alimentation ordinaire (obésité, maladies cardio-vasculaires, etc.) et d'autre part la place occupée par la diététique, la recherche des menus journaliers, les régimes, etc.

On remarquera qu'avec l'aliment originel, la gourmandise n'existe pas: il ne peut y avoir à la fois plaisir et nuisance (si l'aliment est bon, il est utile, et s'il est nuisible, il est déplaisant).

La prise en considération de l'instinct alimentaire apporte une solution fondamentale au problème de la diététique. Au lieu d'évaluer les besoins de l'organisme de l'extérieur (ce qui implique les aléas d'un diagnostic qui bute sur l'extraordinaire complexité du phénomène nutritionnel et sur les variations qui se produisent inévitablement au cours du temps), il suffit d'obéir au plaisir olfactif et gustatif, expression d'un instinct qui est en contact immédiat avec les besoins réels du corps et peut en suivre les variations imprévisibles, parfois surprenantes en quantité.

Notons que l'instinctothérapie n'est pas un "régime", elle ne comporte aucune obligation ni aucune interdiction contre nature; elle consiste simplement à supprimer les artifices susceptibles de déjouer les mécanismes instinctifs ou de poser des problèmes insolubles à l'ensemble du métabolisme.

Par l'effet de la sélection naturelle, chaque espèce s'adapte aux données de son biotope. Cependant, une telle adaptation nécessite de nombreuses générations, le code génétique varie très lentement au cours du temps (moins de 1 % en 6 millions d'années depuis que les premiers hominidés se sont séparés du chimpanzé), et la cuisine ne date grosso modo que d'une dizaine de milliers d'années. Or chacune des nouvelles données alimentaires introduites par l'artifice intelligent peut poser un nouveau problème au métabolisme et entraîner des conséquences pathologiques. Pour chaque artifice culinaire, il y a donc lieu de se demander:

- si une adaptation génétique a ou aurait été nécessaire;

- si une telle adaptation est possible;

- si elle a eu le temps de se réaliser.

Les aliments non originels introduisent dans l'organisme des molécules qui n'existent pas dans la plage alimentaire primitive et auxquelles les enzymes programmés par le code génétique n'ont aucune raison d'être adaptés. Ces "molécules non originelles" peuvent résulter de réactions chimiques inhérentes à la préparation culinaire, ou être amenées par des aliments qui ne faisaient pas partie de la plage alimentaire de l'homme (comme le lait animal). Certaines d'entre elles ne pourront être métabolisées normalement et s'accumuleront dans l'organisme, provoquant une lente intoxination culinaire. On les trouvera soit dans les masses circulantes (sang, Iymphe), soit stockées dans les vacuoles cellulaires, ou dans les zones interstitielles (amylose), dans les graisses, ou encore intégrées aux structures cellulaires et tissulaires (membranes, collagène, trabéculation osseuse, dentine, etc.).

Les études actuelles sur le métabolisme n'ont pas encore pris en considération ces molécules anormales, dont les transformations constituent une sorte de métabolisme paradoxal, non prévu par le code génétique. Il est pourtant à craindre qu'une telle intoxination culinaire soit susceptible de provoquer des troubles de toutes espèces, donnant lieu à une "pathologie moléculaire", qui pourrait constituer la cause partielle ou totale de nombreuses maladies.

De très petites quantités de substances parasites peuvent suffire à provoquer des troubles graves, il ne sera donc pas forcément facile de détecter ces toxines non originelles, qui peuvent être impliquées dans tous les mécanismes vitaux. Face à l'obscurité qui règne en ce domaine, il a été possible de pallier au manque de moyens analytiques en recourant au sens de l'odorat. L'expérience montre en effet que toute substance qui quitte l'organisme en dégageant une odeur anormale relève d'un processus pathologique.

Toute la médecine s'est édifiée sans tenir compte de la présence de substances parasites d'origine culinaire dans l'organisme. Il y a donc lieu de reconsidérer la signification de l'ensemble des maladies, en fonction de ce postulat qui donne une cause précise à l'altération du " terrain".

En vertu du principe d'homéostasie (= tendance de l'organisme à rétablir spontanément son équilibre et son intégrité), on peut s'attendre à ce qu'il existe des processus de détoxination destinés à éliminer au moins une partie de ces toxines non originelles. De tels processus s'accompagneront de signes divers que la médecine - dans l'ignorance de cette pathologie moléculaire - prendra pour autant de symptômes morbides. Il faut donc s'attendre à trouver, parmi l'ensemble des maladies, un certain nombre de "maladies utiles" ou processus de détoxination (ou encore "orthopathies"), destinés en fait à rétablir la santé.

L'expérience semble montrer que la plupart des maladies dites infectieuses sont en réalité des orthopathies. Il faut dès lors remettre en question la conception classique du virus et de la bactérie, qui ne pourront plus être considérés forcément comme des agents pathogènes. Le virus apporte en effet à la cellule un fragment d'A.D.N. ou d'A.R.N. qui semble intervenir comme une sorte de complément de programme s'ajoutant au code génétique et lui permettrait d'éliminer diverses classes de toxines non prévues à l'origine, précisément des molécules non originelles. La bactérie semble être utilisée par l'organisme (qui en contrôle parfaitement la multiplication dans les conditions instinctothérapiques) afin de disposer, par "personnes interposées", d'enzymes capables de dégrader les molécules non originelles ou leurs métabolites, dérivés indésirables sortant des compétences de ses propres enzymes (adaptés à priori aux molécules originelles et à leurs métabolites normaux).

Il y a lieu de reconsidérer notamment l'interprétation médicale de trois phénomènes dont la signification ne peut apparaître qu'à partir du postulat de la présence de matières étrangères dans l'organisme:

- Le catarrhe des muqueuses qui permet la sortie de matières sous forme de mucus anormalement épais, les voies de sécrétions normales servant exceptionnellement d'émonctoires pour des substances indésirables.

- Les éruptions de toutes espèces, sortes de soupapes de sûreté livrant passage à des matières qui ne peuvent être éliminées par d'autres voies.

- L'inflammation dont l'un des effets est de permettre aux globules blancs de traverser les parois dilatées des capillaires pour aller effectuer un travail de nettoyage dans les tissus (diapédèse), également en rapport avec ces matières étrangères.

L'organisme dispose d'une sorte de système policier destiné à reconnaître et à détruire les cellules et les molécules étrangères, que l'on appelle le système immunologique, dont les agents principaux sont les globules blancs (dont certains sont capables de fabriquer les anticorps) et des protéines spécialisées dans le travail de voirie, le complément. Ce système, indispensable au maintien de l'intégrité de l'organisme, est adapté génétiquement lui aussi d'abord aux éléments étrangers que pouvait fournir le milieu originel. Il n'est donc pas forcément capable de réagir correctement face à des molécules non originelles, ni contre des cellules cancéreuses non prévues dans sa programmation (par exemple des cellules cancérisées par la pénétration d'une molécule non originelle dans le noyau).

Lorsque le système immunologique est sollicité trop régulièrement par un type de molécule étrangère, il se met en grève: dans un tel état de tolérance immunologique, I'organisme se laissera envahir par cette classe de molécules, qui vont miner le terrain en profondeur, s'introduire dans les cellules, se fixer sur les membranes, etc. S'il apparaît alors accidentellement une cellule cancéreuse, il se pourra que les molécules de sa membrane, qui devraient être reconnues par le système immunologique, entrent par hasard dans la classe des moléculés "tolérées", de sorte que la cellule ne sera ni reconnue ni détruite et donnera naissance à une tumeur. Cette théorie permet également d'expliquer les allergies: lorsque les tissus auront laissé s'accumuler des molécules étrangères d'origine alimentaire, il suffira d'un facteur apparemment minime (grain de pollen, poussière, médicament, etc.) pour provoquer une sortie de tolérance plus ou moins étendue, qui se traduira par une inflammation disproportionnée. La présence des molécules étrangères d'origine alimentaire accumulées à la faveur d'un état de tolérance, apporte un schéma d'explication fondamentale aux maladies dites auto-immunes: le système immunologique, pour peu qu'il y ait sortie de tolérance, détruit les cellules marquées par ces antigènes alimentaires comme s'il s'agissait de cellules étrangères. Des molécules anormales présentes dans le sang peuvent perturber le fonctionnement des neurones et des synapses, soit en les inhibant, soit en augmentant leur excitabilité. Les influx nerveux, anormalement amplifiés, pourront engendrer des états d'auto-excitation modifiant l'équilibre psychique, dans toutes ses composantes et à tous les degrés suivant les cas, de la simple tendance obsessionnelle jusqu'à la schizophrénie: on constate effectivement, avec l'instinctothérapie, une décroissance progressive du niveau d'angoisse, de stress, d'agressivité ainsi que la disparition des insomnies, des rêves agités, des tics, etc. L'instinct sexuel n'étant plus parasité par aucune excitation endogène, tend à reprendre spontanément sa fonction originelle qui semble relever de ce que les Anciens appelaient l'érotisme sacré, ce qui conduit à reconsidérer l'ensemble de la psychanalyse.

 

La santé ne se définira plus par l'absence de maladies, mais au contraire par la capacité de l'organisme de réagir contre les matières étrangères, c'est-à-dire par la présence de "maladies utiles", aussi longtemps que durera la détoxination. Grâce à la régulation instinctive des rations alimentaires les signes observables de l'extérieur restent généralement minimes (silence des organes) ou pour le moins sans gravité. L'expérience montre que la détoxination s'effectue à une vitesse qui est du même ordre que celle de l'intoxination. L'amélioration de l'état général et la guérison des maladies commencent dès que le taux d'intoxination passe en-dessous de certains seuils critiques, ce qui est d'autant plus rapide que la maladie est moins ancienne. Ainsi, les maladies vraies guérissent relativement vite, alors que les processus de détoxination se manifestent (sous forme fruste si l'équilibrage alimentaire est correct) jusqu'au départ complet des matières étrangères. Une perte de poids peut traduire soit le départ des matières étrangères, soit la perte des matières utiles (réserves, cytolyse, déshydratation). Le passage à l'instinctothérapie s'accompagne généralement d'une baisse de poids due à la diminution de la rétention d'eau causée par le sel de cuisine (environ un kilo) et au départ de substances indésirables accumulées sous l'effet des tolérances induites par l'apport culinaire. On assiste ensuite à la constitution d'une meilleure musculature, avec de nets signes de rajeunissement. Il est difficile d'estimer ce que devrait être la longévité originelle de l'homme, vu l'universalité du phénomène culinaire. L'intoxination est certainement responsable d'un vieillissement pathologique auto-immun qui se superpose au vieillissement programmé génétiquement.


L'instinctothérapie nécessite, pour être pratiquée avec succès, une formation théorique et pratique suffisante, ainsi qu'un approvisionnement répondant à des critères précis. Une surveillance médicale est souhaitable, voire indispensable en cas de pathologie importante.

En dehors des périodes de détoxination, et dans la mesure où la méthode est pratiquée correctement, l'état général doit répondre aux critères suivants:


 

 

Guy-Claude Burger vers 1986, photo Jean François Besnard, tirée de la couverture de la seconde édition de "La Guerre du Cru"

Références bibliographiques

 

 

 


Instinctothérapie

Instincto-Magazine
Articles de Presse

 Ecrits de Guy-Claude Burger

Justice

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