Oh, ce n'était qu'une bonne
R/ Et presque sans témoignage
Elle n'a pas eu mot à dire
Et les maîtres, blancs comme neige
Refrain:
Moi, le travail m'a jamais gênée
Tu t'souviens tu du p'tit Dieudonné
Pis t'sais, ma fille, elle avait un gars
Une fois qu'son gars, y était parti
Aant d'partir, y avait faite un p'tit
Une madame Parent, alle est v'nue en ville
La madame a dit qu'ça peut changer
Le curé, y dit que c't'un péché
On a backé down, là on crève de faim
R / Quatorze flammes
1. Quatorze roses déssechées
Quatorze chambres abandonnées
2. Quatorze berceuses oubliées
Quatorze chemins vers l'avenir
3. Quatorze cris rauques d'impuissance
Quatorze chants joyeux et clairs
Ayant une autre couleur de peau
Que ce teint d'ivoire qui donne
Le droit de parler tout haut
Et ce n'était qu'une femme
Qui s'attirait tous les ennuis
D'une beauté que l'on condamne
Que tout maître voudrait pour lui
Marie Angélique
Fut accusée, mise en cage
Marie Angélique
A subi toutes les injures
Marie Angélique
Pendue après la torture
Marie Angélique
Marie Angélique
Sa peau noire aurait trahi
Devant la foule en délire
La coupable de l'incendie
Gare à qui clame innocence
Ou veut justice ici bas
Tout dépend de la balance
Du pouvoir des petits rois R/
Aux coeurs de fourbes indignés
Ont su renforcer le piège
Des plus anciens préjugés
Car elle n'était qu'une femme
Sans pouvoir, ni liberté
Et elle a porté le blâme
Que donne l'inégalité R/
Les Moulins de Valleyfield
(Chanson pour Madeleine Parent) (c) 1997
Ma grand-mère, elle aimait tisser
A l'faisait à main, sur son métier
Icitte, dans l'usine, c'est différent
Douze heures par jour, pas gros d'argent
Et pousse, et tisse, et tourne la machine
et pousse et tisse et tourne encore
Et pousse et tisse et tourne la machine
Ah, j`te gage qu'y fait beau dé-hors (bis)
Mais là, j'te jure que c'est assez
Le plus qu'on fait, le moins qu'on nous donne
Gare à toé si ta pile est pas bonne (R)
Le fils à Bertha, le frère d'André
Y faisait sa job, y est allé grimper
Y a perdu sa jambe, s'est faitte maganer (R)
Y l'ont j'té dé-hors, y est aux États
Y avoulu qu'ça change, que ça soit moins dur
Tu manges une claque ou ben t'endures (R)
Le boss a voulu ma fille au lit
A donné des tapes, a s'est débattue
Pis là sa job, elle l'a perdue(R)
Le fiancé à ma Rosalie
Une bouche de plus, un salaire de moins
On s'garoche pour arrondir les coins (R)
Pour voir le monde pis comment ça file
Alle a pris son temps pour nous jaser
Pis moé, j'trouve qu'elle a ben parlé (R)
Qu'ça prend du temps, faut pas lâcher
Que c'est pas human, que ça pas d'bon sens
Qu'on nous prenne jusqu'à dernière goutte de sang ! (R)
De joind' l'union, de s'en mêler
Mais moé, j'te dis, j'ai l'dos cassé
Ça va faire, là chu tannée (R)
Pis on s'fait traiter de bonnes à rien
Quand on est fines, ça va pas mieux
Qu'on s'garde la tête haute pour de bon, torrieu ! (R)In Mémoriam - Polytechnique
(c) 1997
Dans le vent de décembre
Quatorze femmes
Abattues sans comprendre
Qu'en effet, elles étaient à la guerre
Qu'elles gênaient, en étant sur la Terre
Sur pierres tombales des enterrées
Quatorze vies, quatorze voix
À la fleur de l'âge et sans le choix
Quatorze rires étouffés
Sans loi, sans droit et sans raison
Un pas de moins dans la maison R/
Dans la gorge des mères éplorées
Quatorze sourires pleins de promesse
Disparus sous autant de messes
Les idées réduites en soupirs
Quatorze paires de mains agiles
De chair ne seront plus qu'argile R/
Noyés sans avoir eu de chance
Dans le sang de leur innocence
Voilà la fin de l'insouciance
Aujourd'hui hymnes funéraires
Quatorze chandelles vacillantes
Dans la pénombre, qu'on lamente... R/
Chansons en anglais (enregistrements et paroles):
Album Cherche la femme (traduit du français)
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