LE
LION EST MONTE DE SON FOURRE
Méditation
de A.S. Laügt
Le lion est monté de son fourré, et le destructeur des nations
s'est mis en chemin...
Jérémie 4: 7
Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous,
cherchant qui Il pourra dévorer.
I Pierre 5: 8
Dieu se sert de la nature pour nous enseigner, et souvent Il le fait par le
moyen de Ses créatures vivantes. Il est évident que depuis le commencement,
par sa chute, l'homme a tout bouleversé. Aussi, pendant le règne millénaire
du Seigneur Jésus Christ, la CONDITION même des animaux sera-t-elle changée
(Ésaïe 11, 6-8), sauf, bien entendu, s'il s'agit du serpent. Sa condition
sera aggravée! (ibid, 65, 25).
Pour les temps actuels le LION se présente comme un FÉLIN, c'est-à-dire qu'il
appartient à la vaste famille des félidés. Mais il est le plus PUISSANT des
mammifères carnassiers. Le monde des LIONS fait par excellence partie de la
grande faune. La grosse tête du lion est ornée d'une imposante crinière; ses
crocs et ses griffes sont justement redoutables. Corpulent et beau, souple,
sa masse musculaire lui donne une FORCE extraordinaire. Le pelage de ce fauve
est pâle ou marron. Il vit de proies, mais c'est un super prédateur. Lorsqu'il
éprouve les impératifs de la faim, ce fier chasseur se tient à l'affût, dans
le silence. Comme tous les fauves, le lion, ce cruel carnivore, est le plus
dangereux pour ses victimes lorsqu'il se tient caché. Les rugissements effroyables
de ce terrible tueur avide de sang, sèment la panique partout où ils sont
perçus.
Tout ceci nous aide quelque peu à comprendre pourquoi le redoutable « roi
des animaux » est, lui aussi dans les Saintes Écritures, une figure de Satan
(Psaume 22, 13). II est dit, en effet: « Votre adversaire, le diable. comme
un LION RUGISSANT rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer. »
Des HOMMES ont eu affaire avec des LIONS, non pas dans un sens métaphorique,
mais d'une manière CONCRÈTE et VIVANTE. Et ils ne les ont PAS CRAINT ! Il
y en a QUATRE en particulier: SAMSON, DAVID, BENAÏA le fils de Jehoïada, et
DANIEL (Hébreux 11, 33). C'est d'eux dont nous allons maintenant brièvement
nous entretenir.
SAMSON ! C'est un des treize JUGES, le dernier sans doute avant Samuel qui,
pendant une période de 450 ans JUGÈRENT en Israël (Actes 13, 20). L'histoire
de Samson nous est rapportée dans ce Livre des Juges, aux chapitres 13 à 16.
Israélite, de la tribu de Dan, Samson est fils de Manoah. L’Ange de l'Éternel
apparaît à sa mère pour lui dicter quelle doit être sa conduite personnelle
comme aussi celle du jeune garçon qui va naître. Celui-ci doit être « nazaréen
de Dieu. » Les dispositions concernant cette classe de personnes (Nombres
6), montrent que les vœux prononcés ont des manifestations extérieures. Pour
recevoir la BÉNÉDICTION, il faut avant tout se RENONCER SOI-MÊME et être fidèle
à sa consécration et à ses vœux. Hélas ! dès le commencement de sa carrière
Samson montre qu'il est un misérable esclave de ses passions charnelles. En
dépit des objections de ses parents il insiste pour contracter une alliance
profane avec « une femme d'entre les filles des Philistins » (14, 1-4). Samson
« descend » (14, 1-5-7-10), et arrive aux vignes de Thimna. Alors se produit
l'épisode merveilleux: « Et voici, un JEUNE LION rugissant vint à sa rencontre.
Et l'Esprit de l'Éternel le saisit: et il le DÉCHIRA comme on déchire un chevreau,
quoiqu'il n'eût rien en sa main » (v. 5-6). Cette extraordinaire FORCE de
Samson, d'où provient-elle ? Est-il un géant par sa taille ? Non ! Sa prodigieuse
énergie vient, de ce qu'en différentes circonstances « l'Esprit de l'Éternel
LE SAISIT » (14, 19 ; 15, 14). Son cas n'est d'ailleurs pas unique (Juges
3, 10.) C'est ainsi qu'en cette occasion Samson est un type de Christ qui,
à la croix, a triomphé de toute la puissance du cruel adversaire. Ceci apparaît
de plus en plus nettement au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture
des oracles de Dieu.
DAVID ! Les Philistins ont concentré leurs troupes pour la guerre. Saül et
les Israélites campent, rangés en bataille, face aux Philistins, dans la vallée
du « térébinthe » (1 Samuel 17, 2). Les Philistins, ces ennemis jurés d'Israël,
occupent la montagne d'un côté, tandis que les Israélites occupent l'autre
côté, la vallée étant entre eux. C'est alors que sort du camp des Philistins
un champion, un homme faisant partie des troupes de choc, un preux si l'on
préfère… Son nom, sa taille et la description de son armement nous sont minutieusement
décrits. Il a tout... même des « jambières » ! Avec des «jambières » on ne
s'agenouille pas, on ne prie pas ! L'audacieux défi de ce provocateur de Dieu
et des hommes nous est rapporté. David, le plus jeune fils d’Isaï, s'occupait
jusqu'alors du troupeau de son père, à Bethléem. Isaï envoie David pour s'informer
touchant la santé des trois fils aînés partis à la guerre, et pour apporter
un présent. Celui-ci ne sera remis que lorsque la victoire sera remportée
! Car David laisse son chargement aux mains du gardien des bagages et court
en première ligne pour demander à ses frères comment ils se portent.
Le Philistin Goliath, comme à l'accoutumée, s'avance hors des rangs et profère
les mêmes paroles impies, de sorte que David les entende. Les Israélites s'enfuient
étant terrorisés. Cependant, le plus jeune fils d'Isaï s'offre pour relever
le défi. Il dit, en réponse aux objections de Saül, à ses réserves et à ses
réticences: « Ton serviteur paissait le menu bétail de son père, et un LION
vint, et un ours: et il enleva un mouton du troupeau. Et je sortis après lui
et le frappai, et je délivrai le mouton de sa gueule... Ton serviteur a frappé
le LION et l'ours » (v. 34-36). Cette scène qui s'est déroulée sans témoins,
cet acte de bravoure de David pour riposter victorieusement à l'attaque fulgurante
de ces bêtes à la férocité notoire, nous fait penser à ce qui a eu lieu au
désert de la tentation, quand le Sauveur adorable a été pendant quarante jours
tenté par le diable.
Pensons comment le diable s'est avancé avec une expérience multiséculaire
quant à la manière de tenter les hommes. Il pensait qu'il en serait de Jésus
comme il en avait été, sans exception aucune, de tout homme. N'a-t-il pas
vaincu Adam ? N'a-t-il pas triomphé de chacun de ses descendants ? Victoire
facile ? Non ! Défaite absolue ! (Lire: Matthieu 4, 1-10 ; Marc 1, 12-13 ;
Luc 4, 1-13). Tel est Jésus, tel est le Sauveur !
BENAÏA ! Il est de David, le roi, un guerrier hors pair, car ses exploits
sont nombreux. Voici ce qui est dit à son sujet: « et il descendit, et frappa
le LION dans une fosse, par un jour de NEIGE » (2 Samuel 23, 20). Ce Benaïa
est vraiment un guerrier d'élite. Les difficultés ne peuvent pas être plus
grandes. La bête est féroce et exaspérée, violemment irritée, le champ de
bataille est singulièrement clos, il fait froid on est engourdi, il NEIGE
! On suit à la trace le LION ses empreintes étant visibles et aisément reconnaissables.
Il est là, irascible et dangereux à l'extrême. BENAÏA tue le LION ! Les marques
des pas de cet homme fort se voient dans son trajet, à l'aller et au retour.
Ainsi en a-t-il été de la résurrection de Jésus. Il est descendu dans le puits
de la mort; à l'aube du troisième jour Il en est remonté glorieux.
Daniel ! À Babylone, les ennemis du fidèle Daniel l'ACCUSENT et demandent
sa MORT (Daniel 6, 11-15). Daniel est jeté dans la FOSSE du jour, le roi s'en
va en hâte à la fosse aux LIONS. Et Daniel de dire au roi torturé par l'angoisse:
« Mon Dieu a envoyé Son ange et a fermé la GUEULE des LIONS » (v. 22).
Quelle leçon pour que les rachetés mette leur confiance dans le Dieu vivant
!
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