NE
LE FALLAIT-IL PAS?
Je vous invite à
regarder à Christ et à son oeuvre parfaite. Nous ne saurions
jamais être assez occupés de notre bien-aimé Sauveur et
Seigneur. Mais aussi, il est important que nous l'écoutions pour ensuite
le servir et ne pas rester inactif dans l'attente de son prochain retour.
Sébastien THERET
Nous savions que notre
Maître était un homme extraordinaire. C'est lui qui nous avait
appelé à le suivre. Nous avons vu que la mer et le ciel lui
obéissaient et qu'il avait la puissance de guérir les malades.
Nous avons entendu avec quelle autorité et quelle sagesse il enseignait
les foules. Auprès de quel autre nous en serions-nous allés?
Lui seul avait les paroles de la vie.
Il était le Christ. Il était pour nous un Maître qui nous expliquait les pensées de Dieu dans l'intimité de sa présence. Il nous dirigeait dans le chemin. Il nous protégeait des attaques parfois acerbes de Pharisiens. Il usait de patience envers nous qui étions tantôt orgueilleux, tantôt révoltés, tantôt impulsifs ou craintifs.
Pourquoi donc fallait-il que ce Jésus dont la vie était si bénéfique meure? Son service était tellement prometteur.
Notre Maître est monté à Jérusalem pour y mourir. Nous n'avons pas compris pourquoi. Il aurait dû rétablir le royaume en Israël. Qu'en est-il désormais? Nous sommes dans la tristesse dans celle ville qui nous paraît bien sombre.
Tout ce qu'il nous a dit lorsqu'il était avec nous et que nous n'avons pas compris alors ne nous sera-t-il pas révélé par le Saint Esprit? Le Consolateur que notre Maître avait promis de nous envoyer après son départ.
Il nous avait parlé à plusieurs reprises de sa mort et nous n'imaginions pas que cela puisse arriver parce que nous ne comprenons pas les plans souverains de Dieu, pas plus que la portée de l'uvre que le Christ était venu accomplir ici-bas.
Nous nous étions même querellés un jour en marchant à la suite du Seigneur pour savoir lequel d'entre nous serait le plus grand.
Nous étions prêts, du moins le pensions-nous, à prendre l'épée et à mourir au combat pour le Seigneur s'il le fallait. Nous ne comprenions pas que plutôt que de faire appel à ses anges pour terrasser tous ceux qui criaient que la mort vienne sur lui, il s'est laissé faire alors que nous l'avons laissé seul face à ceux qui le haïssaient.
La sentence est tombée : "Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous!"
Et le Roi des Juifs a été couronné d'épines, revêtu de pourpre par dérision au milieu de ses tortionnaires, méprisé et frappé avec un roseau en guise de sceptre. On lui a craché au visage, on lui a arraché le poil avant de le dévêtir et de le clouer au bois aux yeux de tous avec une inscription royale au-dessus de sa tête.
Comment a-t-il répondu sinon par une intercession au Père du haut de la croix en faveur de ses bourreaux: "Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font".
Silence! Voici des pas dans la nuit. Ils se rapprochent. On frappe à la porte! Qui peut donc bien venir à cette heure avancée? Soyons prudents.
Il s'agit de deux des nôtres et il déclare que le Seigneur est réellement ressuscité et comment il s'est fait connaître à eux dans la fraction du pain. Avant même la fin de ces paroles étonnantes le Seigneur en personne se tient au milieu de nous. Notre Maître devant nos yeux ébahis nous déclare: "Paix vous soit", mais nos curs effrayés et ne sachant que faire nous retiennent dans notre réaction. Alors, notre Seigneur, connaissant notre trouble, nous dit: "Voyez mes mains et mes pieds; -que c'est moi-même, touchez-moi, et voyez; car un esprit n'a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j'ai."
Fait à peine croyable, il nous avait aussi parlé de sa résurrection. Et là devant lui nous en sommes encore tout bouleversés en voyant ses mains et ses pieds percés.
Le Seigneur Jésus, dans sa tendresse et sans reproche de notre incrédulité à la vue de son corps ressuscité, s'assied alors et mange un morceau de poisson cuit et quelque peu d'un rayon de miel, et nous déclare: "Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j'étais encore avec vous, qu'il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies".
Alors il nous ouvre l'intelligence pour comprendre les écritures. Et il nous dit: "Il est ainsi écrit; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Et vous, vous êtes témoins de ces choses; et voici, moi j'envoie sur vous la promesse de mon Père. Mais vous, demeurez dans la ville, jusqu'à ce que vous soyez revêtus de puissance d'en haut".
Par la suite, il nous conduit jusqu'à Béthanie où il s'élève dans le ciel en nous bénissant.
Son règne, s'il n'y a pas lieu alors que nous l'espérions selon notre nature charnelle, est d'autant plus beau qu'il est divin et qu'il sera sans fin. Le Seigneur Jésus Christ a porté toutes choses à un niveau supérieur, et plutôt que d'être déçus et découragés, nous sommes désormais ravis et réjouis d'être ses témoins et de goûter aux trésors de grâce de Dieu en son Fils.
Nous espérions un roi sur la terre, et, en attendant l'accomplissement de toutes les prophéties à son égard, nous avons un Sauveur et divin Maître dans le ciel.
Sa gloire n'a pas été celle que nous lui aurions donné, immédiate. Elle se montre beaucoup plus grande, une gloire qu'aucun homme n'aurait pu obtenir s'il n'était l'Homme du conseil de Dieu, le Fils lui-même. Une gloire qui couronne un esprit de grâce, un amour sans limite, une humilité profonde, une justice parfaite dans la sainteté d'une marche irréprochable et d'un sacrifice volontaire excellent. Le premier-né d'entre les morts est sorti du tombeau le troisième jour de grand matin comme triomphateur du pouvoir des ténèbres et précurseur de la gloire éternelle que Dieu offre à tous ceux qui le reçoivent comme Sauveur.
Comme nous, allez proclamer au monde entier que Jésus est Sauveur et Seigneur à la gloire du Père.