VOICI,
NOUS N'EN SAVIONS RIEN
Un petit
texte d'exhortation qui nous inviteà venir en aide à notre prochain.
Série "Vivre de foi"
Dans une grande ville, un soir de janvier, froid, humide, plein de brouillard,
les bureaux se vident et les rues sont pleines de monde: chacun s'empresse
d'aller trouver chez soi chaleur et confort. Trois jeunes filles, dix-huit,
vingt et vingt et un ans, passent côte à côte, rieuses et se hâtant vers le
tram qui les emporte loin des regards qui les ont suivies un instant dans
la foule.
Le lendemain, leurs places sont vides au bureau. On fait des recherches, un
jour, deux jours, trois jours... rien. La police s'en occupe et pour finir
le mystère s'éclaircit. Bien loin de la ville, au bord d'un des nombreux lacs
des forêts environnantes, on a retrouvé trois mallettes, parapluies et chapeaux:
de nouvelles recherches amènent la découverte d'un cadavre...
Que s'est-il passé? L'esprit atterré n'a pas de peine à se reconstituer la
scène. Parties le soir de la ville, les trois amies ont pris un des trains
de banlieue pour la campagne. De la gare, elles ont marché - qui dira combien
d'heures? - à travers la forêt, dans la nuit, dans le brouillard, jusqu'au
bord du lac, où elles ont déposé leurs effets, et, la main dans la main, sans
qu'aucune d'elles ait reculé - les traces retrouvées dans la vase le montrent
bien - elles se sont avancées tout droit dans l'eau glacée, loin, bien loin,
jusqu'à ce qu'elle les recouvre: le lac est très peu profond à cet endroit.
Pourquoi? Une note adressée par la plus jeune à ses parents nous l'apprend:
"La vie est amère; impossible d'être heureuse sur la terre; il vaut mieux
en finir tout de suite avec l'existence".
Ce fait, parmi tant d'autres, ne nous ouvre-t-il pas les yeux sur le vide
immense qui se trouve souvent dans le coeur de ceux qui nous entourent, vide
qu'une seule Personne peut remplir, une Personne qui a rempli le nôtre et
nous a délivré de la mort éternelle. Combien parmi ceux que nous côtoyons
chaque jour connaissent-ils cette Personne? Les besoins du coeur et de l'âme
sont bien là; il faut les satisfaire: mais comment? On cherche alors dans
les plaisirs de toutes sortes, dans les nombreuses distractions offertes par
le monde... mais qu'en reste-t-il: "La vie est amère ...". Et à l'aube de
sa jeunesse, en plein hiver, dans le brouillard glacé qui vous pénètre de
toutes parts, on s'en va à la mort!
Pensons-y un instant. Dehors, la pluie ruisselle sans arrêt, le froid vous
transperce; tout frissonnant, chacun se hâte de gagner son logis pour y trouver
la chaleur et quelques instants de repos. Et là-bas, dans la grande forêt,
trois jeunes filles s'en vont à la mort, et à quelle mort! Bordé d'arbres
dépouillés, le lac se dessine à peine dans l'obscurité de la nuit. Mais sans
hésitation devant l'horreur de leur acte, sans reculer devant l'eau glacée,
elles s'avancent d'un commun accord dans les remous qui les emportent vers
une éternité de malheur...
Les coeurs étaient vides. Personne sur leur route pour leur dire, au moment
propice, la parole qui aurait suffit à les remplir de la seule vraie joie;
personne pour les conduire au Seigneur Jésus, au Sauveur de tous ceux qui
l'acceptent dans leur coeur. Nombreux sont ceux qui l'aurait pu; mais ils
se sont tus.
Ils "ne savaient pas" et ils ont gardé le silence. Comment deviner que sous
l'extérieur léger et peut-être joyeux du camarade d'université, du collègue
de bureau, du voisin aimable ou non les profondeurs de leurs pensées intimes
et de leurs besoins divers tel une étrange soif d'un bonheur et d'une paix
non trouvés et inconnus?
Non, vraiment "nous n'en savions rien"... Et non seulement le coeur est resté
vide, désespérément seul, malgré les apparences; mais l'âme s'en est allée
à la perdition pour toujours, sans Jésus Christ, dans l'éternité de regrets...
Délivre ceux qui sont mené à la mort, et ne te retire pas de ceux qui chancellent
vers une mort violente. Si tu dis: "Voici nous n'en savions rien"; celui qui
pèse les coeurs, lui ne le considérera-t-il pas? Et celui qui garde ton âme,
lui le sait; et il rend à l'homme selon son oeuvre.
Proverbes 24: 12