L'approche est maintenant terminée. Il ne reste plus qu'à
se poser. L'avion est ici juste au-dessus du bout de la piste. Plus
que quelques secondes et nous toucherons le sol.
Nous voyons en face de nous la "Chatham Road" qui mène à
la péninsule de Kowloon et entre autres, le terminus de la
gare de train. Et sur la droite, une des collines restantes, responsable
du fameux virage si particulier à l'approche de Kai Tak.
Et bien sûr, l'île de Hongkong en arrière-plan, et
toujours le Peak qui surplombe le port. On distingue légèrement
sur la gauche, la tour (en construction) du complexe de "Central Plaza",
la plus élevée de l'ex-colonie.
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Kai Tak avait dorénavant sa piste numéro 13 qui
pouvait être utilisée dans les 2 sens, l'approche par Kowloon
étant la plus périlleuse. Et ironiquement, c'est la difficulté
de cette approche qui a rendu le nouveau Kai Tak l'un des aéroports
les plus fiables car avant de pouvoir y atterrir, chaque pilote doit passer
des heures et des heures d'entraînements sur simulateur.
En juillet 1959, la piste numéro 13 fut enfin utilisée
pour les vols de nuit. Mais afin d'être relativement sympa pour les
habitants des environs, le trafic ne fut jamais autorisé entre 23
heures et 6 heures.
En 1962, le nouveau complexe de Kai Tak fut inauguré.
Il était nécessaire afin d'augmenter le trafic à travers
les services de douane au rythme de 550 passagers par heure, tout en offrant
le fin du fin en matière de restaurants, de services de réservations
d'hôtels, de change (avec forte commission), sans parler des boutiques
d'électroniques et autres gadgets, au moins 2 fois plus chers qu'en
ville.
Au début des années 1970, les bâtiments de Kai
Tak furent encore agrandis afin d'arriver à un rythme soutenu
de 3200 passagers à l'heure, pour faire face à la croissance économique
et c'est le 11 avril 1970 que le premier Boeing 747 y atterrit.
En 1974, la piste fut allongée jusqu'à 3389,6 mètres
afin de pouvoir faire atterrir les nouveaux 747 et les premiers DC-10.
En 1976, un nouveau complexe de 37.000 m2 fut ouvert, sur le site de l'ancienne
piste, afin de traiter le trafic des avions cargo, dont le volume
cumulé atteignait le sixième rang mondial en 1997.
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